Traduit de l’anglais (États-Unis ) par William Olivier Desmond.

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Toujours au programme du club de lecture, en général j’évite les romans policiers. Je sais qu’ils sont bien choisis, mais ce n’est pas ma lecture préférée. J’ai lu sans déplaisir celui-là et j’ai été intéressée par la description de Venise, loin des clichés habituels Venise dans ce roman, est une ville grise, humide et froide.

Un meurtre d’un vendeur à la sauvette, à Venise permet de comprendre le monde des émigrés africains. C’est triste et sûrement proche de la réalité On se surprend à désespérer de notre monde ! L’écrivaine est américaine, elle n’est pas tendre pour ses compatriotes. J’ai apprécié, également, la façon dont elle parle de l’incohérence de l’adolescente qui dit du meurtre (au grand scandale de sa mère). «  C’est seulement un vu comprà (un noir) » et qui pourtant n’est pas aussi raciste que le pense sa mère.

J’ai aimé la description de la nourriture en Italie. Et finalement avec tout ça j’ai voulu connaître le dénouement qui est aussi abominable que la réalité de l’Angola. Pauvre Afrique !

Citations

Ils ne pouvaient être qu’américains. Les cheveux blancs tous les deux, ils donnaient l’impression d’avoir échangé leurs vêtements. La femme était habillée d’une chemise écossaise en flanelle et d’épais pantalon de laine, tandis que l’homme avait enfilé un chandail rose à col en V, des pantalons et des chaussures de tennis blanches. Ils avaient apparemment sinon le même coiffeur, du moins la même coupe de cheveux. On avait envie de que ceux de la femme étaient juste un peu moins courts.

 

Il se demandait si le sentimentalisme de quatre sous de la télévision et du cinéma n’avait pas provoqué, dans cette génération, une sorte de choc insulinique qui étouffait en eux toute possibilité d’éprouver de l’empathie vis-à-vis des peu ragoutantes victimes de la vie réelle.

 

De même, une fois qu’une information était stockée dans un ordinateur, on avait l’impression que rien ne pouvait la supprimer, sinon la destruction matérielle complète du disque dur.

On en parle

link.

 

Édition Grasset

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard 

Excusez le flou de la photo !

J’ai bien aimé ce roman qui raconte le désespoir d’une enfant qui ne retrouve pas, un soir en revenant de l’école, sa mère, à la maison. « Elle est partie » lui dit son père, et elle n’en saura jamais plus.

Sa mère grande dépressive, était depuis quelques temps devenue mutique et restait allongée sur un lit. Son père et sa fille venaient lui parler sans que jamais elle ne leur réponde. Et puis, trente ans plus tard, un message téléphonique lui apprend où vit sa mère. En abandonnant immédiatement tout, elle part retrouver celle qui lui a tant manqué.

Le roman suit le voyage de cette femme vers sa mère et la lente remontée dans ses propres souvenirs. On comprend sa colère contre son père et ses grands-parents qui l’ont élevée mais qui n’ont jamais voulu lui dire où était sa mère. Le savaient-ils ? Elle a choisi le théâtre pour se reconstruire et cette adolescente blessée a retrouvé dans la personnage d’Antigone un écho à sa propre douleur. Son père va refaire sa vie et la laisse près de ses grand-parents. On a du mal à comprendre pourquoi ce silence qu’elle ne peut interpréter et en conséquence de quoi la prive d’un rapport normal avec eux. Ils n’ont pas su l’aimer mais elle ne s’est pas laissée approcher d’eux. Pourtant, si sa grand-mère est très brusque, son grand-père semble plus tendre. Elle retrouvera sa mère mais n’en saura pas beaucoup plus.
Le lecteur n’aura jamais toutes les clés pour mieux comprendre les personnages de ce roman. La dépression de sa mère, le silence de son père et de ses grands-parents, et pourquoi adulte, elle n’a pas plus cherché où était sa mère. Cela m’a un peu gênée, pour faire de ce roman un vrai coup de cœur.

En remplissant mon abécédaire je me suis aperçue que j’avais déjà lu un livre dette auteure : « Rêves oubliés » (que j’avais bien oublié, il est vrai !)

 

 

Citations

Départ de sa mère

 Elle se souvient du jour où son père, Isidore, lui avait dit : maman est partie.
 Une phrase simple sujet verbe participe passé. Une phrase tout à fait intelligible. Magdalena la comprenait, mais la trouvait trop courte. Il manquait au moins un complément de lieu, ainsi que plusieurs paragraphes d’explications. Une maman ne part pas comme ça.

Le courrier

 Les gens ne s’écrivent plus, disait-il à Appolonia, des courriers électroniques, c’est de l’écrit impalpable, et ce qui ne se touche pas ne compte pas. À la fin, je ne portais plus que des publicités, des factures, des relevés de banque, aucune trace de stylo, d’écriture, une carte postale de temps en temps pour une grande tante parce qu’on sait qu’elle aime ça. Souvenir de Rome, de Budapest.

Métier d’actrice

 Chaque personnage est un manque de plus, un effacement du trait, un détour sur le chemin, un sentier sauvage à défricher, une bifurcation, une excuse, une halte, encore une, pour ne pas s’approcher du cœur, du poumon, et rester en lisière de soi, de son propre désir, se remplir du regard des autres, pour le prendre en embuscade, le séduire, s’en emparer, afin d’éviter toujours d’être soi-même ?

 

Édition Flammarion. Traduit de l’italien par Juliette Bertrand.

Ce roman a été écrit en 1961 et il reste encore une référence pour comprendre comment fonctionnait la Mafia sicilienne. (En espérant que les choses aient changé !) Il est si connu ce roman que l’auteur qui a fait une carrière politique est devenu le spécialiste de la Mafia (Un peu trop semble-il à son goût !). J’ai cherché l’explication du titre, je n’ai rien vu d’évident. Je me lance dans une hypothèse, la recherche du coupable peut être devant les yeux de tout le monde, la mafia va rendre les évidences invisibles, comme les yeux d’une chouette qui ne voient rien à la lumière du soleil. Le roman se divise en moments différents que le lecteur doit lui-même relier les uns aux autres. La scène initiale ressemble à une scène de film : un bus part sur la place du village, un homme court pour rattraper le bus, le chauffeur ralentit, ouvre la porte, deux coups de feu l’homme s’écroule. Le bus se vide, les carabiniers arrivent, personne n’a rien vu. Ensuite l’enquête va se poursuivre, le commissaire est un homme du nord, pour qui la vérité et la logique semblent des valeurs fondamentales. Grâce à cette enquête, l’auteur nous montre que la vérité est là devant les yeux de tous. L’homme abattu, l’a été car il ne voulait pas payer l’argent de la corruption. Et, lorsque le commissaire remonte vers cet argent, tout le pouvoir local, mais hélas pour son enquête, également le pouvoir à Rome, commencent à trembler. Et si le pouvoir tremble, le commissaire a beau faire un travail remarquable, tout va redevenir « normal » et personne ne sera inquiété pour ce qui va devenir une banale histoire de passion amoureuse. Le pire des truands aura un alibi suffisant pour que l’enquête s’arrête. Evidemment en 1961, ce roman devait avoir un autre poids qu’aujourd’hui. Le fonctionnement de la Mafia nous est aujourd’hui beaucoup mieux connu, le romancier rappelle que le seul régime qui avait réussi à éradiquer la Mafia c’est le fascisme de Mussolini, et ce sont les Américains qui ont permis à ces bandits de revenir en force. Le charme de ce roman est dans son écriture, surtout à la structure du récit. L’auteur ne semble jamais prendre parti, il nous montre en toute objectivité les faits, il y a un détachement qui rend la situation encore moins acceptable.

La traductrice a été un peu ennuyée, je pense, avec l’imparfait du subjonctif, c’est -à ce que je crois savoir- un temps normalement employé en italien, mais en français, beaucoup moins, surtout à l’oral, et sans doute jamais dans des commissariats.

Citations

Le capitaine Bellodi

S’il continuait à porter l’uniforme, qu’il avait endossé dans les circonstances fortuites, s’il n’avait pas quitté le service pour la profession d’avocat à laquelle il se destinait, c’était parce que le métier qui consistait à servir les lois de la République, et à les faire respecter, devenait de jour en jour plus difficile. Il n’en serait pas revenu, l’indicateur, s’il avait su qu’il avait en face de lui un homme, carabinier et, de plus, officier, qui considérait l’autorité dont il était investi comme le chirurgien considère son bistouri : un instrument donc on ne doit user qu’avec précaution, avec précision, en toute sûreté, qui considérait la loi comme née de l’idée de la justice et tout acte découlant de la loi comme lié à la justice. Un homme pratiquant un métier amer et difficile, en somme.

Discours d’un député

« On m’accuse d’être en rapport avec des gens appartenant à la mafia, et, par conséquent, avec la mafia. Mais moi, je dois vous dire que je ne suis pas encore arrivé à comprendre ce qu’est la mafia, si elle existe, et je peux, en toute conscience de bons citoyens et de bons catholiques, vous jurer que je n’ai jamais connu de ma vie un seul mafieux. » À quoi, du côté de la Via loumia, à l’extrémité de la place où les communistes avaient l’habitude de ce grouper quand leurs adversaires tenaient un meeting, on entendit répondre par une simple question, très claire :
« Et ceux qui sont avec vous, qu’est-ce que c’est ? Des séminaristes ? »
 Là-dessus un éclat de rire s’était propagé dans toute la foule tandis que le député faisait comme s’il n’avait pas entendu la question et commençait à exposer un programme pour l’assainissement de l’agriculture.

Une scène que l’on imagine si bien au cinéma

Au milieu de son sommeil, la sonnerie du téléphone était arrivée jusqu’à sa conscience par ondes successives et désagréables. Il avait saisi l’appareil avec l’impression que sa main, tandis qu’il faisait ce geste, se trouvait à une distance incommensurable de son corps. Tandis que de lointaines vibrations, que des voix lointaine parvenaient à son oreille, il avait tourné l’interrupteur, réveillant de la sorte, irrémédiablement, Madame : certainement, elle ne récupérerait pas de la nuit un sommeil qui ne descendait jamais que parcimonieusement sur son corps inquiet. Brusquement, ces lointaines vibrations, se fondirent en une seule voix, également lointaine, mais irritée, mais inflexible, et Son Excellence se trouva hors de son lit, pieds nus et en pyjama, en train de faire des courbettes et des sourires comme si courbettes et sourires pouvaient s’infiltrer dans le microphone. 
Madame le regarda d’un air de profond dégoût. Elle lui tourna le dos, un dos splendide et nu, mais non sans lui avoir chuchoter : « Pas besoin de frétiller, il ne te voit pas. » Et, réellement, il manquait à son Excellence qu’un moignon de queue au derrière pour mieux exprimer toute sa soumission.

Débat à la chambre

Le sous-secrétaire reprit la parole. Il dit que, sur les faits qui s’était déroulés à S. et sur lesquels portaient les interpellations, il n’avait rien à dire, l’enquête judiciaire étant en cours, mais que, de toute façon, le Gouvernement considérait ses faits comme s’apparentant à la criminalité courante et repoussait l’interprétation que leur donnaient les députés qui l’interpellaient. Le gouvernement repoussait fièrement et dédaigneusement l’insinuation que la gauche faisait dans les journaux, à savoir que les membres du Parlement ou même du gouvernement auraient le moindre rapport avec la prétendue mafia. Laquelle, d’après le gouvernement, n’existe que dans l’imagination des socialistes et des communistes.

 

Grand événement ce soir au restaurant La Bodega le club des lectrices de Dinard se réunit pour attribuer le coup de cœur des coups de cœurs de l’année 2009/2010. Huit livres restent en compétition qui s’annonce acharnée :

  • L’exil d’Alexandra d’Anca Visdéi
  • Black Bazar de Alain Mabanckou
  • Les pieds dans l’eau de Vincent Duteurtre
  • Le livre d’Hannah de Géraldine Brooks

’imagine que pour tous mes lectrices et lecteurs le suspens est insupportable, tant pis pour vous …vous attendrez demain pour connaître le nom du lauréat et j’espère bien ne pas avoir d’ennuie pour avoir publié cet article , une heure avant que nous enfermions dans un bon petit restaurant de Dinard.

les autres titres

  • La reine des lectrice d’Alan Benett
  • Le cas Sondeberg d’Elie Wiesel
  • Magic retouche de Françoise Dorner

Et le/la gagnant/e est

 C’est dans des moments comme-ça qu’on aimerait avoir volé un peu de talent à tous les auteurs qu’on a lus….Hélas ! Je voudrais savoir vous raconter les onze tours de scrutin autour d’un dîner délicieux préparé par le cuisinier de la Bodega …

  • Le moment que nous attendions toutes lors des tours de table : celui où M… a réussi onze fois à nous faire croire qu’elle abandonnerait Hannah, pour … y revenir dans un éclat de rire toujours plus malicieux
  •  Vous raconter aussi mon émotion, quand la discussion est partie autour du Retour du Général de Benoît Duteurtre, avais-je oublié de lire un des livres ? (ça ne me ressemble guère, mais on ne sait jamais) Et non, il n’était pas dans la sélection ! ! !
  • Je pense que le commissaire Brunetti, s’est senti quelque peu abandonné. Il a bien été évoqué, mais moins d’un quart d’heure, j’en suis certaine. Vous pourriez me faire remarquer que Donna Leon, n’était pas non plus sélectionnée. Mais alors-là vous auriez tout faux, il faut que vous sachiez que rien n’empêche les aficionados de ce fameux commissaire de lui consacrer un certain temps lors de toutes nos rencontres.

Bref, les discussions furent intenses, drôles parfois profondes. Nous étions toutes bien tristes d’abandonner des livres moins consensuels mais qui avaient résonné en nous, comme le cas Sonderberg. Assez vite, on a compris que tout se jouerait entre Hannah et Alexandra. Anca, vous avez gagné, et autant de temps passé avec vous, mérite bien que je vous appelle par votre prénom.

 Notre coup de cœur des coups de cœurs 2009/2010 est donc

L’exil d’Alexandra d’Anca Visdei. Pour le plus grand plaisir de toutes. À l’année prochaine.

 


Édition JC Lattès

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard

 

Un roman que La Souris Jaune a beaucoup aimé. L’écrivaine grâce à une écriture très énergique décrit tout ce que cette photo ne dit pas. Si on réfléchit à cette photo prise par Robert Capa, on peut se poser des questions sur l’évolution du ressenti face à ce qui s’est passé à la libération. Robert Capa a-t-il eu un moment de compassion pour cette femme et son bébé ? Les gens hilares autour de cette femme, et leurs descendants sont ils fiers de leurs rires aujourd’hui ?

Il ne faut pas oublier que cette femme Simone est accusée de collaboration, mais l’auteure pense que c’est plutôt sa mère qui a fait cela : dénoncer ses voisins à une collabo notoire et puissante, cinq seront arrêtés et deux mourront dans les camps allemands. La vindicte populaire est sûrement injuste mais elle avait un fondement dans ce cas précis. Pour moi, ce que de tout temps j’ai trouvé révoltant, c’est qu’on traite les femmes différemment que les hommes, je n’ai aucune considération pour celles qui ont entretenu des relations avec des soldats allemands mais elles méritent un jugement comme les hommes, pas une humiliation de plus parce que ce sont des femmes.
L’auteure s’empare donc de cette histoire et de cette photo pour retracer le parcours de Simone, elle a changé les noms car elle ne veut pas faire oeuvre d’historienne mais créer un roman avec un fondement historique.
Ce qui ressort c’est l’ambiance familiale complètement délétère car la mère, une forte femme, a fait faillite en voulant tenir une crèmerie à Chartres. Cette femmes est remplie de haine et méprise tous ceux qu’elle rend responsable de sa déchéance sociale : son mari qui n’existe jamais à ses yeux car il ne lui a pas apporté la richesse, ses voisins qui, d’après elle, se réjouissent de sa misère actuelle, tous les hommes politiques qui ne savent pas gouverner la France en particulier les juifs comme Léon Blum.

Dans cette famille deux filles, Madeleine qui sera toujours au côté de Simone, la petite sur qui repose tout le désir de revanche sociale de la mère. Elle va réussir ses études et sera comme sa mère attirée par les théories nazies, et méprisera son père qu’elle appelle le vieux.

C’est un roman terrible, car d’une tristesse infinie, sans la guerre cette enfant serait devenue une professeure respectée sans doute mais aurait-elle réussi à surmonter tous les messages de haine ressassés par sa mère. On n’en sait rien, elle a rencontré pendant l’occupation l’amour d’un soldat allemand. Il faut dire que l’image des hommes qu’elle rencontre avant lui est tellement destructrice pour elle. Là aussi on sent le désaveu social, elle a envie de s’élever et de fréquenter un bourgeois (le fis de son professeur d’allemand) mais elle ne ne sera pour lui qu’une « marie-couche-toi-là ». Bref l’Allemand est le premier homme qui l’a respectée !

Un roman trop triste, mais qui sonne vrai. Lors de la discussion du club, on a bien senti que le passé de la collaboration donnait lieu à des ressentis encore très douloureux. Certaines trouvaient que l’auteure excusait trop cette femme qui s’était engagée auprès des Allemands.

 

Extraits

 

Le début.

 Dans trois jours j’aurai vingt-trois ans. Je vais mourir avant. Ils ne me louperont pas. Une balle dans la tête. Le sang gicle comme un geyser et me barbouille les yeux. Le monde devient cramoisi, puis tout noir. Je m’écroule, la gueule fracassée sur le pavé. Petit tas inerte qu’il faudra charrier dans la fosse commune

La mère de Simone.

 Cette épicerie parisienne représentait beaucoup pour toi, Maman. C’était la possibilité de continuer l’ascension sociale de ton père, modeste serrurier devenu chef d’une entreprise de vingt ouvriers. C’était aussi une revanche. Tu n’avais pas pu faire d’études. Tes professeurs t’avaient jugée trop médiocre pour obtenir le moindre examen. Tes deux sœurs aînées avaient empoché le certificat d’études primaires. Mais toi, la benjamine, tu avais dû te contenter d’une école ménagère. Coudre, cuisiner et briquer. Voilà ce que tu étais censée faire de ta vie. Ça te foutait la rage. Tu voulais prouver au monde, et à toi-même que tu en avais dans la caboche. Tu voulais faire fortune.

Sa mère alcoolique, et son père soumis.

 Elle s’enferme dans les cabinets. Puis, elle revient, les yeux toujours un peu plus vitreux, le pas toujours un peu plus lourd. Le tout dans des vapeurs de Cologne. Pas besoin d’un dessin pour piger son manège : maman picole.
 En revanche, à table, pas une goutte de vin. Maman grogne même contre le vieux qui verse en douce du rouge dans son reste de soupe. « Comme les ploucs, tu me dégoûtes » dit-elle. Et lui comme à son habitude il baisse encore plus le menton dans son assiette. Il se grouille de finir de boulotter pour aller se terrer dans sa chambre. Le lendemain, il s’esquive à l’aube pour ne pas croiser la patronne.

 

Édition Albin Michel . Traduit de l’anglais par Astrid von Busekist.

Ma cinquième participation « les feuilles allemandes 2023 », organisé par Eva 

Niklas Frank 

Je suis contre la peine de mort sauf pour mon père .

L’an dernier j’avais mis « la Filière » dans le mois de littérature allemande organisé par « Et si on bouquinait un peu », cette fois je mets celui-ci qui m’a absolument passionnée. Vous me disiez dans vos commentaire, à propos de « La filière » que, pour beaucoup d’entre vous, ce livre-ci était une lecture qui vous avait marqués. Je suis entièrement d’accord avec vous, je n’oublierai jamais la qualité du travail de Philippe Sand.

Cet auteur mêle ses recherches personnelles autour du destin de sa propre famille qui est originaire à Lviv (autrement nommé Lwow et Lemberg du temps de l’occupation nazie) et une enquête minutieuse sur deux hommes liés à cette même ville, dans laquelle ils ont tous les deux commencé à étudier le droit : Hersh Lauterpacht et Raphael Limkin.

Philippe Sand enquête également sur le passé du dirigeant Nazi, Hans Frank, et rassemble toutes les preuves dans son rôle sur la volonté d’exterminer tous les Juifs qui étaient sous sa juridiction en Pologne dont les parents et toute la famille des grands parents de l’auteur. La symbiose de son histoire familiale et de l’histoire du Nazisme est d’autant plus intéressante que s’y mêlent aussi les histoires familiales de Lauterpacht et Limkin, deux des éminents juristes qui ont contribué aux procès de Nuremberg.

Toute cette partie du livre est sous entendu par ce débat juridique : quelle notion est la plus pertinente pour protéger un homme contre la barbarie d’un état ?

  • La notion de crime contre l’humanité défendu par Lauterpacht.
  • Où la notion de génocide défendu par Limkin.

Les deux personnalités de ces grands juristes étaient très opposées, Lauterpacht était un important juriste et chercheur en droit de l’Angleterre et un fou de travail, mais il était devenu aussi complètement britannique et ne montrait jamais ses émotions. Il ne voulait surtout pas que l’on puisse l’accuser d’avoir œuvré en tant que juif. Alors que pendant le procès de Nuremberg il apprendra la fin tragique de ses propres parents restés à Lviv. S’il rejetait la notion de génocide, c’est qu’il craignait que cette notion se retourne contre ceux qu’on voulait défendre en les faisant appartenir à un groupe. Pour lui le carcatère humain était plus important que l’appartenance à une communauté juive.

Limkin avait fui aux États-Unis, et sa personnalité est très différente, il a un caractère bouillant et agace souvent les juges par son côté obsessionnel . Il tenait absolument à la notion de génocide car cela permettait de comprendre que les crimes des Nazis n’étaient pas liés à la guerre et avaient commencé bien avant. Lui aussi découvrira ce qui était advenu à sa propre famille pendant le procès de Nuremberg.

Tout est passionnant dans ce livre autant la façon dont Léon, son grand père et Rita sa femme ont survécu et comment sa mère a été arrachée de justesse aux griffes des nazis par une femme remarquable une missionnaire anglaise :Miss Tilney à qui Israël a donne le tire de « Juste ». Comme souvent le petit-fils veut tout savoir et s’est heurté au silence de ses grands parents. La vérité du destin de ces familles étaient trop dure à raconter, de plus plane un certain mystère que la façon dont ils ont fui Vienne séparément, Léon d’abord puis la petite Ruth – la mère de l’auteur- et enfin Rita qui semblait avoir du mal à quitter Vienne pas seulement pour des raisons administratives. L’auteur n’élucidera pas complètement ce mystère.

Le moment le plus difficile à supporter, pour moi, fut ce témoignage à Nuremberg de ce juif qui raconte ce qui s’est passé dans les fosses communes autour de Lviv le récit de ces gens qui étaient tués par balle , vieillards, hommes, femmes, enfant, bébés, et absolument insoutenable. Ce qui rend la lecture possible, c’est la taille des chapitres qui sont assez courts et on peut donc reprendre son souffle.

Quel travail ! Oui c’est un très grand livre qui fourmillent d’informations. J’en donne une au passage : le pape XII est intervenu personnellement pour éviter la peine de mort à Hans Frank responsable de Treblinka et du Ghetto de Varsovie et de sa liquidation, de la mort de tant de Juifs et de Polonais pour lesquels le pape n’a jamais rien dit mais pour cet horrible criminel de guerre il s’est fendu d’une lettre ! ! ! !

Citations

Lauterpacht un progressiste mais pas pour les femmes de sa famille .

 Son fils est heureux du séjour de sa mère mais il fulmina contre la manière dont elle affirmait sa personnalité : il s’opposa avec véhémence à ses « ongles peints », la forçant même à enlever son vernis.
Il était tout aussi hostiles à l’influence qu’elle tentait d’exercer sur sa femme, Rachel, qui avait adopté une coupe de cheveux alors en vogue, à la Louise Books, avec bob et frange. « Enragé » lorsqu’il avait découvert ce nouveau style, Lauterpacht avait insisté pour qu’elle revienne au chignon, déclenchant une forte dispute suivie par la menace de Rachel de le quitter.  : »Je peux et je dois pouvoir préserver ma vie privée sans que tu me rudoies. » À la fin, Rachel avait pourtant cédé : son chignon était bien en place lorsque je l’ai rencontré plus de cinquante ans plus tard .
Des droits individuels, oui mais pas pour la femme ou la mère .

Des horreurs oubliées ?

 En l’espace d’une semaine Źolkiew et Lvov furent et Lvov furent occupés par les Allemands, et les universitaires arrêtés. Parmi les prisonniers se trouvait l’ancien professeur de droit privé autrichien de Lauterpacht, Roman Longchamp de Bérier. Arrêté parce qu’il avait commis le crime d’être un intellectuels polonais, il fut exécuté un jour plus tard avec ses trois fils, durant le « Massacre des professeurs de Lwów ».

Sauvée grâce à un couvent polonais.

 Inka changea de ton : elle s’exprima avec douceur en chuchotant comme si elle approchait d’un dénouement embarrassant.
 » Les bonnes sœurs m’ont dit qu’il y avait une condition à mon séjour parmi elles. Ma famille ne l’a jamais su. » Pendant un moment Inka fut gênée, sur le point de rompre un silence qui avait duré toute une vie.
« Elles ont dit que je devais être baptisée. Je n’avais pas le choix. Peut-être était-ce une chance que je ne sois pas alors plus observante que je ne le suis aujourd’hui .J’avais eu de la chance de grandir dans une famille qui n’était pas très religieuse. »
Soixante-dix ans plus tard, elle était toujours aux prises avec un certain malaise. Inka se débattait encore avec le sentiment d’avoir en quelque manière, abandonné son groupe pour sauver sa propre vie.

Les personnes âgées déportées.

Make était alors âgée de soixante-douze ans, et on ne l’autorisait à voyager vers l’Est qu’avec une seule valise. Escortés à l’ Aspangbahnhof, derrière le château du Belvédère, elle-même et les autres déportés subirent les crachats, les sarcasmes, et les injures des spectateurs qui applaudissaient leur départ. Elle avait pour réconfort de ne pas être complètement seule, puisqu’elle était accompagnée de la mère de Rita, Rose. C’est une image terrifiante que celle des deux vieilles dames sur le quai de l’Aspangbahnhof, chacune s’accrochant à sa petite valise, deux êtres parmi les 994 Juifs viennois en partance pour l’Est.
(…)
Parmi les 1985 personnes à bord de ce train, se trouvaient trois des sœurs de Sigmund Freud : Pauline (Pauli) âgée de soixante-dix-huit ans, Maria (Mitzi) , quatre-vingt-un ans, et Rigina (Rosa), quatre-vingt-deux ans.

J’admire tant ce genre de compétences . (Et il a appris en quelque mois un anglais parfait !)

Hersch (Lauterpacht) parlait le français, l’italien, le polonais, et l’ukrainien, avec des notions d’hébreu, de yiddish, et d’allemand.

L’imbrication de l’histoire familiale dans la grande Histoire.

 Lauterpacht qui ignorait tout de ce qui arrivait alors à cette nièce qu’il ne connaissait pas, décida de renoncer à l’alcool et d’entamer un régime. C’était plus par précaution que le résultat d’un conseil médical. C’est en tout cas ce qu’il se disait pendant qu’il continuait à faire son devoir au sein de la Garde Nationale et qu’il réfléchissait au contenu de sa Charte des droits. Il ne savait pas que son père avait été raflé le 16 août. Ce jour là. Il envoya un mémorandum au comité sur les crimes de guerre à Londres, expliquant combien était pauvre la pratique internationale sur la question de la poursuite des crimes de guerre.

La femme qui a sauvé sa mère .

Miss Tilney était une femme bienveillante pas une idéologue faisant le travail classique des missionnaires. Elle ne cachait pas seulement des gens, elle risquait sa vie pour le faire. « Peut-être que les gens ne sont capables de grand héroïsme que s’il croit passionnément à une cause » comme le dit une amie lorsque je lui racontai l’histoire de Miss Tilney. « Un principe abstrait n’est pas suffisant pour faire de vous une héroïne ; il faut de profondes motivations et des émotions aussi. « 

Massacre des Arméniens .

 Qu’en est-il alors, avait objecté l’un de ses enseignants, de la souveraineté du droit des États de traiter leurs citoyens comme ils le souhaitent ? À proprement parler le professeur avait raison : le droit international ne limitait pas le pouvoir des États. De manière tout à fait surprenante, aucun traité ne pouvait empêcher la Turquie de faire ce qu’elle avait fait : tuer ses propres citoyens. La souveraineté n’était pas un vain mot elle était totale et absolue.

Génocide ou crime contre l’humanité ?

Malgré leur origine commune et leur souci partagé de pragmatisme, Lauterpacht et Lemkin étaient profondément divisés sur les réponses qu’ils donnaient la grande question : comment le droit peut-il faire en sorte de prévenir les assassinats de masse ? En protégeant l’individu, répond Lauterpacht ; en protégeant les groupes, répond Lemkin. 


Édition Rivages(Plont) 

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard 

 

J’ai adoré la première partie de ce roman, un peu lassée dans la seconde et ennuyée à la fin. Je m’explique le début du roman décrit un homme très oublié : Augustin Mouchot qui croit à l’énergie solaire et qui invente une machine dont il fera la démonstration à Napoléon III à Biarritz. Son enfance est marquée par la maladie , et son père comprendra très vite que ce petit être souffreteux réussira mieux dans les études que dans son atelier. Mouchot devient donc professeur dans un lycée mais sa grande idée c’est d’utiliser le soleil comme source d’énergie. Et ça a presque marché , pour cela il faut du soleil ! et la Touraine n’en est pas toujours pourvue.
Dans la seconde partie on le voit grâce à l’aide d’un homme plus entreprenant que lui réussir à s’imposer comme chercheur et décidé de partir en Algérie pays où le soleil est plus fréquent.

En réalité, ses recherches se heurtent à l’essor du charbon. l’Europe profite alors une source d’énergie si peu chère que le solaire, très compliqué à dompter, intéresse peu les dirigeants de ce monde.
Arrive la troisième partie du livre, la déchéance du presque complètement oublié Augustin Mouchot qui vit avec une mégère alcoolique dans un bouge immonde ! Et là j’aurais volontiers abandonné la lecture sans la motivation de la discussion du club.

Je rédige bien vite cet article car, malgré le talent et l’humour de l »auteur, je sais que je vais tellement vite l’oublier moi aussi ce pauvre Augustin Mouchot.. La seule question que je me pose c’est de savoir ce qu’il aurait fallu pour que les recherches autour du soleil continuent même si l’énergie fossile a été pendant plus de deux siècles très bon marché.
J’avais lu de cet auteur « Sucre noir » que j’avais bien aimé.

 

Citations

 

Un début accrocheur.

 Son visage n’est sur aucun tableau, sur aucune gravure, dans aucun livre d’histoire. Personne n’est présent dans ses défaites, rares sont ceux qui assistent à ses victoires.

L’enfance sous le signe de la maladie en 1826.

 Il attrapa la variole, la scarlatine, la diphtérie, la fièvre, une diarrhée qui dura 14 jours, une forme rare de chlorose qu’on disait réservé aux jeunes filles de la haute société et, longtemps, le voisinage se demanda comment cet être sans force ni résistance avait pu survivre à une telle tempête d’infections.
Il resta ses trois première année au lit. Jamais il ne vit la lumière du jour, muré dans l’ombre de sa chambre, veillé par sa mère à la torche. Cette carence de vitamine s’accentua par la venue de l’été et couvrit sa peau d’une constellation de boutons rouges, de squames sèches, de fétides inflammations en plaques arrondies.

L’art de la formule.

 Il avait cette fragilité endurante qu’on trouve chez les hommes voués à une mort précoce et que pourtant rien ne tue .

Le sort des soldats.

C’était un vieil officier de l’armée, né dans le siècle des philosophes, grand amateur de sciences, qui avait perdu une main lors de la prise d’Alger, un œil pendant le siège de Sébastopol, une jambe à la fin de la bataille de Malakoff et boitait de l’autre depuis qu’un cheval d’une demi-tonne s’était effondré sur son genou et dans les marécages de Crimée.

L’art du portrait.

Abel Pifre avait tout ce qui lui faisait défaut. Il parlait sans hésitation ni tremblement. Il marchait droit le menton haut. Sa veste était toujours serrée à la ceinture, ouverte sur la dentelle de son jabot, retenue par d’élégants boutons de manchette qui laissaient voir la finesse de ses poignets. Son pantalon avait la raie du milieu pliée au cordeau et descendait jusqu’à de luisantes bottines vernies qui le forçaient à marcher lentement avec une distinction délicate. Coquet, intelligent, il ne portait que des cravates de mousseline, des chemises en toile de baptiste et une canne au pommeau orné d’un soleil qui donnait à tout ce qu’il faisait un caractère étincelant. Il parlait comme il faut, en homme ayant vécu. Sa conversation était pétillante parsemée de mots anglais comme s’il revenait de voyage, ornée de plaisanteries savantes et de légèretés pudiques, si bien que lorsque Mouchot le rencontra pour la première fois, il pensa qu’Abel Pifre était ce en quoi le soleil s’il s’était fait homme, ce serait incarné.


Édition Babel Acte Sud . Traduit du Norvégien par Françoise Heide

C’est ma soeur qui m’a prêté ce roman et ce livre m’a procuré un grand plaisir de lecture. Cela fait longtemps que je ne suis pas partie grâce à un livre, dans une région lointaine, si hostile et dans le passé. Connaissez vous les églises que les français appelle « église au bois debout » ou « starkike » en danois ou « Starkyrkje » en norvégien ?

 

Lars Mytting décrit avec une grande minutie, la construction de ces églises aux environs du XI° siècle et leur sort à la fin du XIX° siècle. Elles ont failli complètement disparaître car elles étaient sombres et pas assez grandes pour accueillir les nombreux fidèles. Mais surtout ce qui ne se disait qu’à demi-mot, c’est qu’elles avaient été construites au début de la christianisation de la Norvège. Les habitants avaient fait un mélange des forces qu’ils imploraient traditionnellement, les dieux qui les avaient toujours protégés et ce nouveau venu le Christ. C’est pourquoi ses églises sont décorés de serpents monstrueux et de dragons crachant du feu.

Son roman est consacré à une de ces église, un jeune pasteur énergique a le projet de la vendre aux Allemands qui veulent la reconstruire à Dresde. L’architecte allemand qui vient dessiner cette église tombera sous le charme de cette incroyable exploit des bâtisseurs du Moyen-âge et ne sera pas insensible à celui de la jeune Astrid… L’église de la paroisse de Butagen, endroit très isolé de la Norvège, a de plus un charme particulier, liée à une histoire tragique : lors de sa construction, des sœurs siamoises reliées par le bassin ont vécu dans ce village, tout le monde les aimait et à leur mort, leur père désespéré fera fondre deux cloches (d’où le titre du roman) en y ajoutant tout l’argent de la maison, ce qui leur conférera un son très particulier.

Les descendants de cette histoire habitent toujours le village et dans la ferme des Hekne, en 1880, les gens ne sont pas riches mais sont considérés dans le village. La jeune Astrid, la jeune fille de la ferme, mettra toutes ses forces et son intelligence dans la bataille pour garder son église ou au moins les deux cloches. C’est une période très pauvre pour la Norvège et l’hiver tout le monde, est à la limite de la survie, on assistera à la mort de froid d’une vieille femme lors de la messe du nouvel an. Une messe trop longue du jeune pasteur, ce qui le confortera dans son idée qu’il faut démolir cette bâtisse et construire une église plus confortable. Le froid et la faim sont le quotidien des villageois et les idées nouvelles du pasteur ne sont pas les bienvenues, même si c’est pour leur « bien ». Il souhaite que chaque paroissien puisse être enterré, en ayant le droit à une messe, mais que faire des cadavres quand on ne peut pas creuser la terre. Il lutte aussi contre les superstitions mais contre le malheur qui s’abat si souvent sur eux les Norvégiens préfèrent se protéger avec les deux croyances celle de la religion chrétienne et celle des dieux de leurs ancêtres. Tout le roman nous permet de découvrir les mœurs des Norvégiens de cette contrée à la fin du XIX° siècle. C’est passionnant et même si leur vie est dure le roman ne tombe pas dans la tristesse, c’est une lecture qui curieusement reste gaie alors que la réalité est sombre et souvent tragique

Astrid sera aimée par les deux hommes apportant (peut-être) le progrès : le pasteur et l’architecte allemand. Évidemment, ce ne sera pas sans conséquence sur son destin.

Le personnage principal de ce roman reste cette église qui doit être déplacée à Dresde en Allemagne. Je ne sais pas si c’est historique, mais ce que j’ai pensé tout au long de cette lecture, c’est que je regrettais qu’aucun écrivain français, ayant le talent de conteur et d’historien de Lars Mytting , ne se soit penché sur ce qui s’est passé à la même époque en Bretagne : combien de petites églises romanes ont été complètement démolies pour laisser place à de grandes églises triomphantes qui sont complètement vides aujourd’hui. Les rares chapelles anciennes qui ont résisté au renouveau de la foi, après la révolution française, sont si jolies et attirent les touristes contrairement à ces énormes bâtissent sans aucun charme .

Un excellent roman dont j’ai recopié tant de passages pour essayer de ne pas oublier cette lecture qui m’a enchantée, et j’espère que vous apprécierez l’humour particulier de cet auteur.

 

Citations

Les églises traditionnelles.

 Pour les piédroits et la charpente, on avait utilisé les immenses pins qui poussaient alors dans le Gudbrandsdal, et comme le voulait la coutume dans tout le pays, on avait abondamment décoré l’édifice de motifs légués par les vieilles croyances païennes, ce qui donnait une sorte de christianisme repeint, façon demeure de chefs vikings. Il avait fallu aux menuisiers un été entier pour sculpter les serpents de mer, et autres enjolivures qui avaient fait leurs preuves depuis l’époque norroise. L’extérieur du porche était agrémenté sur toute sa hauteur de figures léonines aux longs cous et un énorme reptile se contorsionnait autour de la porte d’entrée. De chaque côté du retable se dressaient des colonnes de bois dont les chapiteaux avaient pris la forme de masque barbus, effigies de vieilles divinités qui roulaient des yeux sans pupilles. Tout ceci avait pour but de défendre la paroisse contre les forces du mal, telles que les Norvégiens les avaient combattus depuis des centaines d’années. Les artisans avaient pris soin d’intégrer tous les dieux à leur œuvre et de leur rendre justice à égalité, pour le cas où Thor et Odin auraient pu conserver quelques pouvoirs

L’idéal féminin norvégien .

 Astrid, elle, était longiligne, osseuse de corps et de visages, avec des cheveux bruns et frisés. Dans une autre contrée, elle eût pu passer pour jolie. « Belle », dirait peut-être celui qu’il lui fallait, qui saurait apprécier l’inclinaison singulière de ses sourcils, sa façon de relever le menton, la couleur dorée dont se teintaient ses bras au soleil. Mais après ses deux refus, l’aîné des Hekne n’était plus dans la rumeur publique qu’une jeunesse têtue et ingouvernable. La sagesse matrimoniale favorisait les filles aux mains grossières qui se taisaient en ployant sous la besogne, mettaient des enfants au monde sans manières, et retournaient droit à l’étable en laissant derrière elle le délivre encore fumant.

Une région en retard.

 Les temps nouveaux faisaient lentement leur chemin. Butangen était en retard de vingt ans sur les bourgs avoisinants, eux-mêmes en retard de trente sur les villes de Norvège, laquelle marchait cinquante ans en arrière sur les traces du reste de l’Europe.

Différence entre les ports et la campagne.

 Les choses ne se passaient pas comme sur la côte, ou la placidité des mœurs souffrait de dilution. La faute en revenait aux marins des bords de la Méditerranée, débarqués pour cause d’avaries, et qui quittaient le port où ils s’étaient réfugiés en laissant, dans le ventre des jeunes filles, de menus cadeaux d’où sortiraient des gamins coléreux à la chevelure de jais. La vie d’ici se passait dans le périmètre des enclos, au fil de la paisible et régulière valse des saisons.

La sonorité des cloches.

La sonorité des cloches jumelles éveillait ni mélancolie ni angoisse. Dans chaque battement palpitait un cœur vivant, la promesse d’un printemps meilleur, une résonance teintée de longues et noble vibrations. Leurs notes pénétraient les âmes, emplissaient les têtes de chimères, attendrissaient les plus endurcis des hommes. Pour peu que le sonneur fut habile, il pouvait transformer les sceptiques en fidèle paroissiens, et si le timbre de ses cloches avait tant de pouvoir, c’est qu’elles étaient « de bon aloi ». Cette expression désignait alors une coutume dispendieuse, qui consistait à ajouter de l’argent à l’alliage au moment de le couler. Plus on mettait du précieux métal plus le son serait beau.

Bavardages norvégiens !

Malgré son terrain accidenté et ses petites proportions, la vallée était abritée et lumineuse, et ceux qui y séjournaient, s’ils poussaient un peu plus loin vers le nord, pouvaient à l’occasion avoir quelques commerces avec les gens de Brekkom et d’Imsdal, sous la forme d’un signe de tête ou d’un salut de la main, à bonne distance.

La mère du Pasteur .

 Sa mère, cette maîtresse femme, la plus vêtue de noir de toutes les veuves qu’on eût jamais vu dans les réceptions de Noël, lui avait inculqué depuis sa plus tendre enfance l’importance d’une « vie réussie ».

Tout se sait au village.

Kai Schweigaard ne mesurait pas jusqu’où pouvait fouiner l’indiscrétion des gens du village. La rumeur s’emparait avec la rapidité de l’éclair de tout ce qui sortait du rang, observait, soupesait avec autant d’ardeur que s’il se fût agi de trouver l’issue la plus sûre pour fuir un incendie. 

Question intéressante !

Il s’était parfois posé une question inavouablement déplaisante : comment il se faisait qu’il pût trouver intéressantes les odeurs sécrétées par son propre corps – sueur, pets matière fécale-, ou du moins ne pas en être dégoûté sur le coup, quand les miasmes d’autrui le faisait reculer.

Bien vu… !

Astrid, il le savait n’était pas faite pour devenir épouse de pasteur. Trop spontanée, trop féminine, trop exigeante. Il lui manquait la qualité principale qu’on attendait d’une femme de tête : savoir obtenir ce qu’elle voulait en faisant croire aux homme que l’initiative venait d’eux .

Les enfants sans père .

 « Eh bien tu nous as mis dans de beaux draps », s’exclama la mère et elle eut tout dit. Les enfants sans père était mal venus, mais les gens du commun parmi tous les maux du monde, y voyait un accident moins grave que si le cheval fût mort de coliques. 

Amusant.

 On avait réuni les attelages près de la grange. Des hommes en paletot de fourrure se mettaient au travail. La plupart affichait la marque universelle de la compétence chez les transporteurs au long cours : une barbe fournie.

La tristesse.

 « Tout ira bien, lui dit-il. S’il arrive quelque chose, la sage-femme ou moi, nous prendrons des décisions pour vous. Nous vous délivrerons et de la mort et des souffrances.
– Mais pas du chagrin.
 – Non. Contre le chagrin, nous ne gagnons jamais, nous ne pouvons même rien contre lui.

Les paroles de son grand père .

 Demande toi quelle remembrance tu aimerais laisser de toi Astrid. Quand on conte la vie de quelqu’un et que les ans ont passé, la place manque pour en dire long. De moi, je ne crois pas qu’on se ressouvienne. Sauf pour m’être efforcé d’avoir bon cœur, peut-être, mais ça ne donnera guère une histoire. Ce que les gens gardent en mémoire est coulé dans le métal ou fabriqué en bois, ou bien tissé ou peinturé, ou bien écrit. La mauvaiseté et la sottise aussi peuvent rester, quand on les étale en grand.


Édition Métaillé .Traduit de l’espagnol (Colombie) par François Gaudry

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard

 

Un proverbe arabe

Ce que ton ennemi ne doit pas savoir ne le raconte pas à ton ami 

J’ai vu ce roman sur plusieurs blogs, je ne l’avais pas retenu car je suis réticente à lire de la littérature d’Amérique latine. Le côté fantastique et les exagérations épiques, qu’on y trouve souvent, ne correspondent pas à mon cartésianisme français bien ancré. Mais j’aurais eu vraiment tort de passer à côté de ce livre qui était au programme de mon club de lecture dans le thème « la maison ».

Il s’agit effectivement d’une déambulation dans une maison à Bogota que l’auteur/narrateur a achetée grâce à un prix littéraire où il va habiter avec la tante qui l’a élevé après le décès brutal de ses parents dans l’incendie de leur maison. La maison s’efface par rapport aux souvenirs souvent dramatiques de l’auteur. Il raconte son rapport aux femmes, au sexe, à l’alcool. Il décrit les ravages de l’alcool , de la drogue et surtout de la misère. On comprend mieux en lisant ce livre pourquoi les habitants d’Amérique Latine qui ont un peu de coeur sont tentés par des régimes politiques qui renversent des régimes soi disant démocratiques qui en fait soutiennent une caste de gens extrêmement riches exploitant sans vergogne la misère de leur propre peuple.

Sa tante bénéficie d’un poste dans le monde des structures internationales qui lui permet de vivre dans le le luxe des statuts des fonctionnaires internationaux. Lui, il la suit et il bénéficie d’une éducation de très bonne qualité et d’une ouverture au monde très originale. Dans sa dénonciation des injustices, s’il décrit bien le statut de privilégié de sa tante, il ne fait pas assez à mon goût, le parallèle avec la misère du monde. Toutes ces associations s’occupant de la misère du monde reçu dans les hôtels 5 étoiles m’ont toujours dégoutée.

Certaines pages de ce roman mériteraient cinq coquillages, mais la structure du récit m’a semblé artificielle. Le rapport entre les différentes pièces de la maison et ses souvenirs n’est pas évident. Je n’ai pas aimé non plus la fin du récit complètement inutile à mon avis. Bref, si je n’ai pas trouvé ce côté fantastique qui me dérange souvent la fin est bien dans l’exagération que je n’aime pas. Mais j’ai été bouleversée par bien des pages de ce livre.

 

Citations

 

Pour tous ceux qui pensent que prendre de la drogue c’est festif. ( Lucho, cocaïnomane, son mari a ramené sa maîtresse vivre chez sa femme et son enfant)

 Parfois, la femme venait dans la cuisine lui donner son linge à laver, surtout des culottes pisseuse et merdeuses car sous l’effet du crack ses sphincters se relâchaient et elle souffrait d’incontinence. (…) Jusqu’à ce qu’un jour Elvira parte avec son fils chez sa mère et demande le divorce. Lucho accepta mais demanda en échange une pension car selon lui un artiste était comme un enfant il y avait besoin de protection.
 Grâce à Dieu, dit Elvira, le juge aux affaires familiales n’était pas un imbécile et il a refusé cette demande aberrante, en plus, il lui a interdit tout contact avec l’enfant avant d’avoir subi une cure de désintoxication, dûment certifiée, pendant au moins deux mois, ce qu’évidemment Lucho n’a jamais fait.(…)
 Trois ans plus tard, la police l’appela pour lui dire que son ex-mari avait été retrouvé mort d’une overdose, il s’était injecté une drogue très pure, peut-être de l’héroïne, et le plus incroyable est qu’il vivait encore avec cette femme qui s’était installée chez eux. Une vieillarde édentée et rachitique.

La violence en Colombie .

 Une nuit les cadavres de son grand-père et de son grand-oncle, des leaders libéraux, avaient été retrouvés décapités sur un chemin vicinal. Ce qui convainquit son père qu’il devait prendre au sérieux les menaces et partir, en abandonnant aux conservateurs ses deux champs cultivés et sa maison et « se déplacer » -un mot plus fréquent en Colombie que celui de « tomate »- vers une zone libérale.

Mon chanteur préféré.

 Elle nous a dit qu’elle avait obtenu une bourse au Canada et qu’elle venait nous faire ses adieux. Je l’ai remerciée et lui ai offert un cadeau, un livre sur les origines de la ville de Québec et un CD de chansons de Léonard Cohen. « C’est ce que les Canadiens ont fait de mieux, je lui ai dit. À ma connaissance ils n’ont rien produit de plus intéressant. »

Regard d’homme sur un corps de femme.

 Son corps était dans cette phase où, redressé et bien droit, ses rondeurs étaient alors à leur place, car lorsqu’elle était couchée sur le côté ou assise apparaissaient bourrelets et embonpoint contrariantes. Son ventre, comme chez toutes les femmes ayant eu des enfants était flétri ; sous son nombril s’était formé un tourbillon de peau très fine, comme de colophane froissée, qui descendait jusqu’au pubis et s’arrêtait à la cicatrice d’une césarienne ; elle avait des vergetures aux hanches et aux soins, des rides et des plissements violacés autour des yeux. Ses cheveux se décoloraient a la racine. 
En somme c’était une belle femme mûre.

La vodka et le sexe.

« La vodka, c’est ce qu’il y a de mieux pour ouvrir et lubrifier le sexe des femmes. Pourquoi crois-tu que nous autres les Slaves on boit de la vodka ? La femme slave est belle mais un peu froide, petit, n’oublie jamais ça. Elle a besoin d’un peu de chaleur artificielle. C’est comme avec la plomberie : il faut chauffer un peu les tuyaux avant de les travailler. Le sexe, c’est la plomberie du corps, la théorie des fluides du corps. Ça t’aidera aussi pour bander dur et longtemps, tu me suis ? Ces cavités féminines, qui malgré la vodka garde un encore un peu du vent glacé de l’Oural, ont besoin d’un bon cierge pascal, d’un totem dressé, d’un pistons de lave qui ne perd pas sa chaleur tu piges ? Quand tu le fourres dans une Slave la température de ton corps baisse de quatre degrés. »

Face à la misère sordide de Bogota .

 En les voyant, j’ai désiré profondément qu’il existe un dieu auquel ils demanderaient des comptes, qu’ils assiéraient sur le banc des accusés pour le juger et le condamner sévèrement. Pourquoi as-tu abandonné ainsi tes enfants ? il y a longtemps qu’il aurait dû y avoir un procès de Nuremberg pour Dieu. Le plus probable s’il existait, est qu’IL serait condamné à être fusillé pour avoir trahi le peuple qui l’aime. Mais c’est absurde. Les gens qui ont le moins de raison d’aimer la vie parce qu’ils sont relégués dans un triste recoin de la planète sont précisément ceux qui croient le plus en lui et lui rendent grâce, ceux qui prêchent le plus et adressent la prière à l’air sale et puant des villes. Prières, on le sait bien que personne n’écoute qui n’intéressent personne. 

Réflexion sur l’argent .

 Je m’habituai à vivre ainsi, envoyant apparaître des chiffres rouges dans mes rêves, et je dois dire que j’étais le plus souvent heureux, même si à la fin de chaque mois sonnait l’alarme du découvert, surtout lorsque je découvrais que la totalité de mon salaire de suffisait pas à le couvrir. Je compris alors qu’être pauvre coûtait cher. On passe son temps à payer des intérêts et des pénalités, et à demander un prêt pour payer les intérêts, plus les intérêts d’un nouveau prêt pour acheter une voiture d’occasion qui tombe souvent en panne, et comme je n’avais pas d’assurance tous risques, la plus chère, les réparations étaient à mes frais. Être riche coûte réellement moins cher.

 

A-D

A

Abbot (Rachel ) (La disparue de Noël 24 septembre 2020)

Abdel Aal (Ghada) (Cherche mari désespérément 28 avril 2025)

Abecassis (Eliette) ( Le Maître du Talmud 24 juillet 2018))

Ackroyd (Peter) (Trois frères 23 mais 2015.)

Adam (Olivier) (le Cœur Régulier 22 septembre 2010) (Poids léger 24 mars 2016)

Adams (Richard) (Watership Down 30 septembre 2016

Adhemar (Maylis) (Bénie soit sixtine 6 juin 2022)

Adiga (Aravind) (Le Tigre Blanc 22 mai 2010)

Adimi (Kaouther) (Nos Richesses 29 janvier 2018) (Les Petits de Décembre 3 février 2020)

Adrian (Pierre) (Que reviennent ceux qui sont loin 2 octobre 2023)

Agus (Milena) (Une saison douce 13 juillet 2023)

Alanguilan (Gerry) (Elmer 5 décembre 2014)

Albertini (Antoine) (Banditi 19 juin 2023)

Alcoba (Laura) (le bleu des abeilles 11 mai 2017)

Alexie (Sherman) (le premier qui pleure a perdu 27 juillet 2009)

Alexievitch (Svetlana) (La fin de l’homme rouge 18 janvier 2014) (Les Cercueils de Zinc 29 novembre 2021)

Al Khamissi (Khaled) (Taxi 14 mai 2011)

Alliot (David) (Céline, idées reçues sur un auteur sulfureux 2 août 2011)

Allot (Susan) (Les vies volées 24 février 2022)

Altan (Ahmet) (Je ne reverrai plus le jour 23 septembre 2019)(Madame Hayat 25 octobre 2021)(Les Dés 8 février 2024)

Alyan (Hala) (La ville des incendiaires 26 septembre 2022)

Amadou Amal (Djaili) (Wallaande, l’art de partager un mari 3 mai 2015)

Ambjørnsen (Ingvar) (Potes pour la vie 22 décembre 2014, Elling 28 janvier 2015) Amigorena (H Santiago) (Ghetto intérieur 17 août 2020)

Amigorena (H. Santiago) (ghetto intérieur 17 avril 2020)

Andrea (Camille) (Le plus beau lundi de ma vie tomba un mardi 13 juin 2022)

Andrea (Jean-Baptiste) (Veiller sur elle 18 décembre 2023)

Antoine (Amélie) (Quand on n’a que l’amour 31 juillet 2017)

Appanah (Nathacha) (Le ciel par dessus les toits 28 septembre 2020) (les rochers de poudre d’or 12 octobre 2020) (la noce d’Anna 17 décembre 2020) (Le dernier frère 2 septembre 2022) (La Mémoire Délavée 21 mars 2024)

Appefeld (Aharon) (L’histoire d’une vie 22 juillet 2010) (Des jours d’une stupéfiante clarté 5 novembre 2018)

Appeyri (Yann) (Farrago 15 août 2009)

Arditi (Metin) (Loin des Bras ; 19 novembre 2009) (Prince d’orchestre 30 octobre 2012) (L’enfant qui mesurait le monde 10 août 2017) (Tu seras mon père 12 décembre 2022) (Le Bâtard de Nazareth 23 aout 2024)

Ardone (Viola) (Le train des enfants et Le choix 6 juillet 2023)

Arenz (Ewald) (le parfum des poires anciennes 18 novembre 2024)

Arikawa (Hiro) (Les mémoires d’un chat 21 janvier 2021)

Arnaud (Clara) (Et vous passerez comme des vents fous 26 février 2024)

Arnaud (Emmanuel) (Le théorème de Kropst 12 février 2012)

Arnim Von- (Elizabeth) (Avril enchanté 14 avril 2011)

Aslam (Nadeem) (Le jardin de l’aveugle 30 septembre 2013)

Assouline (Pierre) (Les invités 27 aout 2009, Le portrait 27 aout 2009) (le paquebot 28 aout 2023)

Astolfi (Christian) ( L’œil de la perdrix 24 janvier 2025)

Atkinson (Kate) (Dans les coulisses du musées 24 janvier 2010) (Une vie après l’autre 25 juillet 2016)

Attal (Jérôme) (la petite sonneuse de cloche 18 janvier 2021)

Aubry (Gwenaëlle) (Personne 24 décembre 2009)

Audiard (Michel) (le chant du départ 31 mars 2018)

Audic (Morgan) (De bonnes raisons de mourir 23 janvier 2023)

Auster (Paul) (Baumgartner 24 juin 2024)

Autissier (Isabelle) (Oublier Klara 4 janvier 2021)

Axat ( Federico) (L’opossum rose 29 avril 2021)

Azzedine (Saphia) (Mon père est femme de ménage 7 novembre 2011)

B

Ba (Omar) (je suis venu, j’ai vu, je n’y crois plus 27 juillet 2009)

Backman (Frederik) (Le monde selon Britt-Marie 19 septembre 2022)

Badel (Ronan) ( loup gris  1 septembre 2017)

Baer de Perignon (Pauline) (La collection disparue 18 février 2021)

Bailly (Pierric) (Le roman de Jim 10 juin 2021)

Baker-Kline (Christina) (Le train des orphelins 1 juillet 2021)

Bakewell (Sarah) (Comment Vivre 30 mars 2015)

Baldusdottir (Marja) ( L’esquisse d’un rêve 3 aout 2023)

Baltassat (Jean-Daniel) (Le Divan de Staline 8 septembre 2013)

Banks (Russell) (Un Membre permanent de la Famille 20 mars 2015)

Barbara (Vanessa) (Les nuits de laitue 12 mai 2025)

Barberis (Dominique) (Une façon d’aimer 28 décembre 2023)

Barbery (Muriel) (L’élégance du Hérisson 25 août 2009) (Une rose seule 19 novembre 2020)

Bardon (Catherine) (Les Déracinés 9 aout 2021)

Bardy(Gérard) (Les femmes du Général 18 octobre 2018)

Barnes (Julian) (Quand tout est déjà arrivé 15 janvier 2018)

Baron (Cécile) (Le Louvre insolent 6 juin 2016)

Barral (Le guide mondial des records 29 mai 2018)

Barrouk (Ruben) (Tout le bruit du Guéliz 23 décembre 2024)

Barrows (Annie) (Le cercle de mangeurs d’épluchures de patates 27 août 2009) Barry (Sébastian) (Le testament caché 27 octobre 2009)

Bartol (Vladimir) (Alamut 9 aout 2015)

Bass (Eduard)(les onze de Klapzuba 2 mai 2022)

Bass (Olivier) (La musique des Kerguelen 17 janvier 2012)

Bassignac (Sophie) (Le plus fou des deux 11 mai 2020) (Les aquariums lumineux 22 octobre 2021)

Bauchau (Henry) (L’enfant bleu 27 juillet 2009)

Baudouin (Jacques) (Petit Mao 23 avril 2010)

Baussant (Philippe) (Le roi se lève aussi 27 juillet 2009)

Baverez (Nicolas) (après le déluge 22 octobre 2009)

Beauchamp (Thierry ) (L’étiquette olympique 6 décembre 2021)

Beauchemin (Jean-François) (Le roitelet 15 juin 2023) (Le jour des corneilles 15 juin 2023) (Le vent léger 7 octobre 2024)

Beaulieu (Baptiste) (Où vont les larmes quand elles sèchent 29 février 2024)

Beauvais(Clémentine) (Les petites reines 17 octobre 2022)

Begaudeau (François) (L’amour 18 janvier 2024)

Beinstingel (Thierry) (Ils désertent 16 octobre 2014)

Bel (Hervé) (La femme qui ment 4 janvier 2018)

Belezi (Mathieu) (Attaquer la terre et le soleil 13 février 2023)

Bello (Antoine) (Les funambules 24 novembre 2009) (Ada 12 décembre 2016) (Sherbius 28 décembre 2020)

Benameur (Jeanne) (Les Insurrections Singulières 12 novembre 2012)

Benaquista (Tonino) (Homo Erectus 14 mai 2011) (Romanesque 7 novembre 2016) (Le guide mondial des records 29mai 208)( Porca Misera 27 novembre 2023) (Tiré de faits irréels 19 mai 2025)

 Bender (Aimée) ( La Singulière Tristesse du Gâteau au Citron 16 décembre 2019)

Benjamin (Chloé) (Les Immortalistes 22 mars 2021)

Benkemoun (Brigitte) (Albert le Magnifique 12 janvier 2017)

Bennett (Alan) (La dame à la Camionnette 3 juin 2014)

Bent (Patrick) (Nuit Noire sur Dinard 02 mars 2020)

Bentoumi (Farid) (Good Luck Algéria 4 mars 2016)

Berest (Anne) (La carte postale 12 décembre 2002)

Berger (Simon) (Laisse aller ton serviteur 24 novembre 2022)

Besson (Philippe) (Retour parmi les hommes 14 avril 2011)

Bernard (Michel) (Les Forêts de Ravel 18 mai 2015) (Deux remords de Claude Monet 23 septembre 2016)(Le bon cœur 12 août 2019)(Le bon sens 7 décembre 2020)

Bertin (Charles) (la petite dame en son jardin de Bruges 22 juillet 2012)

Berton (Benjamin) (La Chambre à Remonter le Temps 2 décembre 2011)

Beuglet (Nicolas) (Le Cri 19 juin 2017)

Bichet (Yves) (L’homme qui marche 6 mais 2019)

Bigot (Christophe) ( Un autre m’attend ailleurs 10 avril 2025)

Binebine (Mahi) (le fou du roi 5 mars 2018)

Birgisson (Bergsveinn) (La lettre à Helga 16 octobre 2013)

Bihel (Frédéric)( Exauce-nous 27 juillet 2009)

Binet (Laurent) (Perspectives 22 février 2024) (La septième fonction du langage 12 décembre 2024)

Bikerfeeld et Hachmeister (deux dans Berlin 11 novembre 2024)

Bizouerne (Gilles) (Loup gris 1 septembre 2017)( Pierre et la sorcière 1 septembre 2017)

Bizot (Véronique) (Mon couronnement 22 mai 2010) ( Un avenir 18 novembre 2011)

Blanchot (Mathieu) (une vie avec Alexandra David-Neel 15 mars 2018)

Blanc-Gras (Julien) ( Touriste 8 octobre 2018) (Comme à la guerre 13 mais 2019)

Blake (Stéphanie) ( Caca boudin 2 février 2017)

Blank (Sébastien) (L’un et l’autre 24 janvier 2010)

Bleys (Olivier) (Le fantôme de la Tour Eiffel 28 juillet 2015)

Blondel (Jean-Philippe) (Au Rebond 27 octobre 2007) (G229 24 mai 2017) (Juke box 24 mai 2017) (Un minuscule inventaire avril 2018) (Rester vivant 26 novembre 2018) (La Grande Escapade 1 juin 2020) (Mariage de saison 06 avril 2023)

Blundell (Judy) (Ce que j’ai vu et pourquoi j’ai menti 15 août 2012)

Boisrobert (Anouk) (Dans la forêt du Paresseux 2 février 2017)

Boley (Guy) (Fils du feu 4 juillet 2018)

Boltansky (Christophe) (La cache 3 décembre 2015)

Bombardier (Denise) (une enfance à l’eau bénite 4 janvier 2014)

Boncenne (Colombe) (Comme Neige 30 mai 2016)

Bondoux (Anne-Laure) (le Temps des Miracles 27 juillet 2009) (Pépites 11 janvier 2016) (Et je danse Aussi 28 janvier 2016) (L’aube sera grandiose 26 juillet 2021) (Valentine – ou la belle saison 23 janvier 2024)

Bonneau (Renée) (Meurtre chez Sir Alfred 4 décembre 2019)

Bonnefoix (Miguel) (Sucre noir 28 février 2018) (L’inventeur 3 aout 2023)

Bonnet (Laurent) ( Bordeaux, Carnet de Voyage 19 octobre 2012)

Bonnetto (Jérôme) (la certitude des pierres 15 mai 2023)

Bonnie (Julie (L’île aux Cigales 13 septembre 2024)

Bordas (Camille) (Isidore et les Autres 18 février 2019)

Bose (Buddhadeva) (la fille de nos rêves décembre 21 janvier 2012)

Boulay (Stéphanie) (A l’abri des hommes et des choses 25 mai 2023)

Boum (Hemley) (Le rêve du pêcheur 03 février 2025)

Bouraoui (Nina)( Standard 7 février 2014) mai)

Bourbon Parme (de) (Amélie) (Le secret de l’Empereur 29 mai 2017) (L’ambition 19 juillet 2024)

Bourdeaut (Olivier) (En attendant Bojangles 18 avril 2016)

Bourgeau (Vincent) (Au Secours Sortez moi de là 2 février 2017)

Bouysse (Franck) (Né d’aucune femme 1 octobre 2020)

Boyd (William) (L’attente de l’Aube 21 août 2013)(Orages Ordinaires 22 juin 2012)

Boyden (Joseph) (Le chemin des âmes 27 août 2009) (Les saisons de la solitude 24 septembre 2009)

Boyne (John) (L’Audacieux Monsieur Swift 11 octobre 2021) (les fureurs invisibles du coeur 24 octobre 2022)

Bragde (Anna B.)(Zona Frigida 14 novembre 2014)

Brasme ( Anne-Sophie) (Ce qu’on devient 24 juillet 2024)

Bredin (Jean-Denis) (L’affaire 19 juin 2015) (relecture de l’affaire 27 septembre 2021)

Brijs (Stefan) (Courrier des tranchées 10 septembre 2018)

Brink (André) (Une saison blanche et sèche 24 janvier 2014)

Brocas (Alexis) (Dieu dans la machine 20 mai 2019)

Brocas Sophie (le cercle des femmes 29 mars 2016)

Bromfield (Louis) (Mrs Parkington 17 mai 2021)

Bronsky (Alina) (Le dernier Amour de Baba Dounia 4novembre 2019) Brooks (Géraldine) (Le livre d’Hanna 10 novembre 2009) (la solitude du docteur March 29 septembre 2010)

Bruck (Edith) (Contrechamp 26 Mai 2025)

Bruder (Jessica) (Nomadland 6 janvier 2020)

Brunet (Marion (L’été circulaire 26 aout 2021)

Bryson (Bill) (American rigolos 22 août 2012) (Motel Blues 12 septembre 2012) (une histoire de tout ou presque 28 septembre 2012) (Shakespeare antibiographie 5 janvier 2013) (Nos voisins du dessous 18 janvier 2013) (Une Histoire du monde sans sortir de chez moi 19 juillet 2014)(Des Cornflakes dans le Porridge 6 mai 2021)

Bui Doan (La Tour 24 avril 2024)

Burton (Jessie) (Miniaturiste 16 juin 2015)(Les filles au lion 21 septembre 2017)

Butler (Nickolas) (Le petit fils 14 décembre 2020)

C

Caillé-Bastide (Virginie) (Le Sans-Dieu 12 novembre 2018)

Calaciura (Giosué)( Borgo Vecchio 17 août 2020)

Calvetti (Paola) ( L’Amour est à la lettre A 8 février 2016)

Camus (Albert) (La Peste 21 juin 2024)

Campos (Llanos) (Le trésor de Barracuda 02 décembre 2019)

Campoy (Fred) (Une vie avec Alexandra David-Neel15 mars 2018)

Capek (Karel) (L’année du jardinier 1 février 2021)

Capus (Alex) (Le faussaire, l’espionne et le faiseur de bombes 7 septembre 2015)

Carerre (Emmanuel) (D’autres vies que la mienne 16 septembre 2006) (Un Roman Russe 22 mars 2017)

Carlain (Noé) (les nouveaux dinosaures 13 novembre 2011)

Carleton (Jetta) (Les fleurs de Lune 24 décembre 2009)

Carlier (Stéphane) (L’enterrement de Serge 8 octobre 2021) (Clara lit Proust 19 décembre 2022)

Caro (Fabrice) (Le discours 4 mars 2019) (Figurec 29 mars 2021) (Broadway 31 juillet 2023) (Samouraï 19 octobre 2023)

Cassidy (Anne) (Innocents 24 novembre 2009)

Cathrine (Arnaud)(Edvar Munch L’enfant terrible de la peinture 23 avril 2010)

Caugant (Caroline) (Les Heures Solaires 10 juin 2019)

Cauuet (Paul)( Les vieux fourneaux tome 1 15 décembre 2014)

Cayre (Hannelore) (La Daronne 28 août 2017)

Céline (Louis-Ferdinand) (Voyage au Bout de la Nuit 14 aout 2011)

Cendres (Axl) (la drôle de vie de Bibow Bradwley 19 décembre 2013)

Cercas (Javier) (le Monarque des Ombres 21 janvier 2019)

Cestac (Florence) (Un amour exemplaire 8 octobre 2015) Ceylan (Nuri Bilge) (Il était une fois l’Anatolie , 28 janvier 2012)

Chacour (Eric) (Ce que sais de toi 1 février 2024)

Chalendon (Sorj) (Retour à Killybegs 17 novembre 2011) (Le quatrième mur 26 novembre 2013) (Profession du père 13 février 2017) (Le jour d’avant 9 novembre 2017)

Chambaz (Bernard) (Un autre Eden 23 novembre 2020)

Chang (Kang Myoung) ( Parce que je déteste la Corée 10 décembre 2017)

Chantreau (Jérôme) (L’affaire de la rue Transnonain 12 juin 2025)

Charles (Elise) (La demoiselle à cœur ouvert 19 aout 2021)

Chast (Roz) (Est ce qu’on peut parler d’autre chose, 7 mars 2016)

Châtelet (Noëlle) (Au Pays des Vermeilles 26 novembre 2009)

Chauveau (Sophie) (Noce de Charbon 1 février 2014)

Charles (Maryse et Jean-François) (Far Away 10 octobre 2012)

Chedid (Andrée) (Le Message 26 octobre 2020)

Chesnel (Fanny) (Une jeune fille au cheveux blancs 14 juin 2011)

Chesnot (Christian) (Qatar : le sacret du coffre fort 19 mai 2014)

Chevalier (Tracy) (Prodigieuses Créatures , 14 aout 2011) (Le Récital des Anges 13 janvier 2015)

Chevelev (Mikhaïl) (le numéro un  mai 2023)

Chiarello (Fanny) (Une faiblesse de Carlotta Delmont 14 avril 2016) (Le ciel de tes yeux 9 novembre 2020) Chirousse (Myriam) (Miel et Vin 15 avril 2010)

Chomarat (Luc) (Le fils du professeur 4 janvier 2024)

Choplin (Antoine) (L’incendie 13 mars 2015) (Partie italienne 12 janvier 2023)

Choukri (Mohammed) (Le pain nu 8 mai 2017)

Cristau ( Antoine) (Ulysse et Cyrano 19 décembre 2024)

Christie (Michael) (Lorsque le dernier des arbres 21 février 2022)

Cipolla (Carlo M.) (les lois de la stupidité huma)ine 7 mai 2012)

Clarke (Brock) (guide des incendiaires des maisons d’écrivains 23 novembre 2009)

Claudel Philippe (Tous les soleil film 14 avril 2011) (L’arbre au pays Toraja 21 avril 2016) (les âmes grises 19 avril 2018)

Clemenceau (François) (Vivre avec les Américains 24 janvier 2010)

Clément (Camille) (L’Allemand de ma mère 29 juin 2023)

Clement (Jennifer) (Prières pour celles qui furent volées 9 mars 2015)

Cloarec (Françoise) (L’indolente le mystère de Marthe Bonnard 19 janver 2017)

Coatalem (Jean-Luc) (La part du fils 7 septembre 2020)

Coe (Jonathan) (La pluie avant qu’elle ne tombe 23 avril 2010) (expo 58 6 avril 2014)(le Royaune désuni 10 avril 2023)

Coetzee ( John Maxwell) (l’abattoir de verre 10 décembre 2018) (le Polonais 22 mai 2024) (Le Polonais 22 mai 2025)

Cognetti (Paolo) ( La félicité du Loup 26 mai 2022)

Cohen Hadria (Victor) (les trois saisons de la rage 3 décembre 2011)

Coher (Sylvain) (Nord Nord Ouest 10 avril 2015)

Collin (Philippe) (Le barman du Ritz 7 août 2025)

Colic (Vélibor) (Manuel d’Exil 7 juin 2021)

Colin (Jérôme) (Les dragons 21 octobre 2022)

Colize (Paul) (Toutes la violence des hommes 12 novembre 2021)

Coman (Carolyn)( Céleste et la banque des rêves 25 janvier 2013)

Commengé (Béatrice) (Le Paris de Modiano 14 août 2017)

Condé (Maryse) (L’évangile du nouveau monde 21 janvier 2022)

Confiant (Raphaël) (Rue des Syriens 6 mars 2017)

Conroy (Pat) ( Le Prince des Marées 4 avril 2016) ( la mort de Santini 14 septembre 2017)

Constantine (Barbara) (Tom petit Tom tout petit Homme Tom 24 février 2010) Cook (Eileen) (Ne dites pas à ma mère .. 5 juilet 2012)

Coop-Phane (Oscar) (Rose nuit 30 octobre 2023)

Cook (Kenneth) (à coups redoublés 23 avril 2010) (la vengeance du Wombat 23 avril 2010) ( Le Koala Tueur 22 Mai 2010)

Cordier (Daniel) (Alias Caracalla 25 décembre 2009)

Cossé (Laurence) (La grande Arche 10 mars 2018)

Cossery (Albert) (Mendiants et Orgueilleux 5 mais 2016)

Couderc (Frédéric) (Un été blanc et noir 24 janvier 2022)

Coulon (Cécile) (La langue des choses cachées 26 juin 2024)

Courtney Sullivan (Julie) (Maine 14 aout 2014)

Cressely (Arélien) (Par delà l’oubli 8 avril 2024)

Cronenberg (David) (Consumés 21 juillet 2020)

Crown (Jonathan) (Sirius 13 juin 2016)

Cuny-Le Callet (Valentine) (Perpendiculaire au soleil 14 avril 2023)

Curiol (Céline) (Les vieux ne pleurent jamais 7 avril 2016)

Cushman (Karen) (Le livre de Catherine 24 février 2010) Czapski (Joseph) (Proust contre la déchéance 5 juin 2017)

Cusk (Rachel) ( La Dépendance 30 mars 2024)

Cyrulnik Boris (le Laboureur et le mangeur de vent 1 aout 2022)

D

Dai (Sijie) (L’évangile selon Yong Sheng 24 février 2020)

Dalambert (Louis-Philippe) (Avant que les Ombres s’effacent 7 février 2018) (une Histoire Romaine 18 mars 2024)

Damas (Geneviève) (Si tu passes la rivière 25 avril 2015)

Daoud (Kamel) (Meursault Contre-Enquête 4 novembre 2014) (Houris 11 octobre 2024)

Daull (Sophie) ( Au grand Lavoir 18 mars 2019)

Darkanian (Pierre) (Le rapport Chinois 27 janvier 2022)

David (Michel) (Un bonheur si fragile 11 juin 2015)

Davidsen (Leif) (à la recherche d’Hemingway 24 juin 2010)

Davodeau (Etienne) (Le chien qui louche et les Ignorants 21 septembre 2014)

Davrichewy (Kéthévane) (Les Séparées 4 avril 2012) (Quatre Murs 15 mars 2014) (La mer noire 14 avril 2017)

Deck (Julia)( Propriété privée 5 octobre 2020)(Monument national 5 mai 2022)

Deghelt (Frédérique) (La grand mère de Jade 14 janvier 2011)

Delacourt (Grégoire) (la liste de mes envies 4 janvier 2013) (La femme qui ne vieillissait pas 9 juillet 2018)

Delaflotte Mehdhevi(Anne) (Le livre des heures 25 juillet 2022)

Delamotte (Isabelle) (le roman de Jeanne à l’ombre de Zola 24 novembre 2009)

Delanoe (Régis) (Augustine un siècle de Bretagne 17 février 2025)

Delecroix (Vincent) (La chaussure sur le toit 27 août 2009)

Delerm (Philippe) ( Quiproquo 7 mai 2024)

Delisle (Guy) (Les Chroniques de Jérusalem 5 février 2012)

Delmaire (Julien) (Minuit Montmartre 24 mars 2019)

De Luca (Erri) (le jour d’avant le bonheur 23 février 2012) (le tort du soldat 18 août 2014) (Le poids du papillon 11 mars 2019) (La nature exposée 25 novembre 2019)

Demir (Anaïd) (Maison-Mère 16 juin 2022)

Depestre (René) (Hadriana dans tous mes rêves 20 février 2010)

De Recondo Leonor (Rêves oubliés 7 juin 2012) (Revenir à toi 3 décembre 2021)

Desarthe (Agnès) (Le Remplaçant 20 août 2009) (Ce cœur changeant 29 février 2016) (Les bonnes intentions 5 novembre 2021) (le château des rentiers 5 janvier 2024)

Desjardins (Martine) (Méduse 8 janvier 2024)

Désérable (François-Henri) (Mon Maître et mon Vainqueur 14 janvier 2022)

Despentes (Virgine) (Apocalypse Bébé 21 novembre 2010)

Destremau (Yolaine) (White noise 24 février 2010)

Detambel (Régine) ( Trois ex 17 mai 2017 )

Deville (Patrick) (Peste et Choléra 29 juillet 2024)

Devillers (Sonia) (Les exportés 11 janvier 2024)

De Vigan (Delphine) (No et moi 27 août 2009)

Deya (Claire) (Un monde à refaire 6 juillet 2024)

D’Halluin (Bruno) (L’égaré de Lisbonne 3 aout 2015) (Jon l’Islandais 2 novembre 2015)

Dicker (Joël) (La Vérité sur l’affaire Harry Quebert 1 décembre 2009)

Didierlaurent (Jean-Paul) Le liseur du 6H27 26 décembre 2016)

Dilies (Abélard tome 1 et 2, 11 juillet 2016)

Djavahery Java (Ma part d’Elle 28 septembre 2023)

Djavani (Négar) (Désorientale 03 mars 2023)

Doan Bui (La Tour) (24 avril 2024)

Dongala (Emmanuel) (Photo de groupe au bord du fleuve 14 juin 2011) (La sonate à Bridgetower 21 septembre 2021)

Donnadieu (Joffrine) ( Chienne et Louve 17 avril 2023)

Donner (Chris) (Mes débuts dans l’art 20 novembre 2014)

Donoghue (Emma) (Le pavillon des combattantes 11 juillet 2022)

Dorchamps (Olivier)(Ceux que je suis 16 septembre 2024)

Dorison (Xavier) (Ulysse et Cyrano 19 décembre 2024) (1629, l’effroyable histoire des naufragés du Jakarta 9 juin 2025)

Doucey (Bruno) (Indomptables 2 mai 2025)

Douglas (Louise) (Nos mensonges 10 décembre 2014)

Dowd (Siobhan) (L’étonnante disparition de mon cousin Salim 2 octobre 2009)

Doxiadis (Apostolos) (La Conjecture De Goldbach 16 aout 2018)

Doyle (Roddy) (The Commintments 25 octobre 2017)

Dreyfus (Pauline) (Ce sont des choses qui arrivent 18 décembre 2014) ( le déjeuner des barricades 2 février 2018)

Dryansky (Joanne et Gerry) (L’extraordinaire histoire de Fatima Mansour 22 mai 2010)

Dubois (Jean-Paul) (les accommodements raisonnables 22 février 2021) (Une vie française 2 septembre 2024) (Si ce livre pouvait me rapprocher de toi 6 septembre 2024) (Je pense à autre chose 7 avril 2025)

Dudek (Arnaud) (Une plage au pôle nord 8 mai 2015)

Duenas (Maria) ( L’espionne de Tanger 3 octobre 2016)

Dugain (Marc) (L’insomnie des étoiles 14 février 2011) (la volonté 4 avril 2022)

Dumont (Martin) (Tempo 16 mai 2024)

Duneton (Claude) (Rires d’hommes entre deux pluies 16 novembre 2011)

Dupont-Monod (Clara) ( le roi disait que j’étais le diable 25 février 2015)

Duroselle (Jean-Baptiste) (La grande guerre des Français 1914/1918 30 mai 2012)

Duroy (Lionel) (Le chagrin 15 septembre 2011)

Dutaillis (Olivier)(Albert et Charlie 20 juillet 2023)

Duteurtre (Benoît) (Les pieds dans l’eau 27 juiller 2009) (Le Retour du Général 22 mai 2010) (l’Ordinateur du Paradis 8 décembre 2014) (Livre pour adulte 21 août 2017)

Duyck Alexandre ( Augustin 8 avril 2019) (Avec toi je ne crains rien 30 aout 2024)