Édition livre de poche

  1. Livre reçu en cadeau et lu avec attention car j’avais lu beaucoup d’avis positif sur les blogs que je suis, en particulier Krol , qui depuis ne lâche plus cet auteur et bien d’autres lectrices ou lecteurs dont j’ai oublié de noter le nom. Ce roman a reçu le grand prix des lectrices de « Elle », le prix « Psychologie » du roman inspirant, et le premier prix « Babelio ». Une jolie carte de visite pour cet auteur que je découvre donc longtemps après l’engouement pour ce roman. Cet écrivain a une écriture très personnelle et envoutante, on le suit dans tous les tours et détours de son histoire . De plus, quand tous les fils sont dénoués on se rend compte que tous les hasards qui auraient pu rendre cette histoire peu crédible suivait en réalité la logique d’un super prédateur. L’histoire est racontée par les différents personnages de ce drame, ils ne savent qu’une partie de la vérité et Rose qui confie sa vie à des carnets n’a jamais su (ou pu) faire les bons choix. Il faut dire que son père l’a jetée dans la gueule d’un « ogre » qui va la violer et la torturer , elle avait tout juste quatorze ans et n’ose pas faire confiance à Edmond le seul personnage de ce terrible endroit qui semble ne lui vouloir aucun mal . Celle qu’il appelle la Reine Mère fait avec son fils Charles un duo au service du mal, hélas ! Edmond ne pourra pas sauver Rose du destin qui l’attend. Elle aura donc un enfant qui lui sera enlevé et est destinée à finir dans un asile psychiatrique à la merci du docteur troisième élément du trio infernal dans les griffes desquelles la pauvre Rose est tombée. Il y a une lueur d’espoir à la toute fin du roman, qui ressemble à un rêve plus qu’à la réalité.
    J’ai aimé ce roman, son écriture et sa construction. J’ai aimé aussi la difficulté de raisonner des personnages même s’ils ne savent pas prendre les bonnes décisions. Mais c’est ce qui m’a empêcher de mettre cinq coquillages à ce livre c’est ce côté excessif dans l’horreur : trop de fatalités ont nuit à la vraisemblance du récit. Je me disais sans cesse « trop c’est trop ». Mais cette nuance dans le concert d’éloges ne m’empêchera de lire les autres romans de cet auteur.

Citations

Remarque qui ne concerne pas seulement les prêtres

Faut-il vieillir pour voir grandir le doute de n’avoir pas été à la hauteur de ma mission ?
Vieillir, est-ce la seule façon d’éprouver durablement la foi ?

Les femmes dans le monde paysan

 On était quatre filles, nées à un an d’écart. J’étais l’aînée. Les filles valent pas grand-chose pour des paysans, en tout cas, pas ce que des parents attendent pour faire marcher une ferme, vu qu’il faut des bras et entre les jambes de quoi donner son nom au temps qui passe, et moi et mes sœur, on a jamais rien eu de ce genre entre nos jambes. Si j’ai pas entendu mille fois mon père dire que les filles c’est la ruine d’une maison, je l’ai pas entendu une seule.

Les hommes

Même à l’âge que j’avais, je savais à quoi m’en tenir avec les hommes, il y en avait deux sortes, ceux avec un pouvoir sur les autres, venu de l’argent du sang, ou même les deux à la fois, et puis les lâche. Lâche, comme Edmond. Parce qu’être lâche, c’est pas forcément reculer, ça peut simplement consister à faire un pas de côté pour plus rien voir de ce qui dérange. À ce qui me semblait, Edmond, l’avait toujours fait des pas de côté, alors, je voyais pas bien pourquoi il se mettrait d’un seul coup en travers du chemin du maître, surtout pour une fille comme moi. Malgré son boniment et ses regrets, j’y croyais pas une seconde.

La folie

J’imagine que pas vouloir laisser souffrir quelqu’un qu’on aime, c’est être fou, aller contre la souffrance que Dieu aurait décidé de nous faire subir. Ici, il y a que des gens bloqués dans une souffrance qu’ils ont jamais acceptée, c’est la seule vérité, c’est pour ça qu’ils se réfugient de l’autre côté de cette souffrance, dans un temps qui file à l’envers, alors crois pas que je suis folle …

 

 

22 Thoughts on “Né d’Aucune Femme – Franck BOUYSSE

  1. Je comprends ton bémol mais je retiens surtout que tu as aimé l’écriture et la construction. Et je souris.

  2. keisha on 1 octobre 2020 at 08:28 said:

    Moi c’est le trop c’est trop qui me retient depuis le début…

  3. Ton bémol final résume bien tous ceux que j’ai pu lire à propos de ce titre, qui m’attend sur mes étagères, et que j’ai toujours autant envie de lire…
    J’ai récemment lu Glaise, que j’ai beaucoup aimé, justement parce qu’on y trouve une lumière souvent absente de ses autres titres.

  4. J’ai ce roman dans ma PAL audio, je pensais l’en sortir prochainement, vu que l’on parle beaucoup de l’auteur des temps-ci. Mais ce que tu dis sur l’extrême violence et l’accumulation des malheurs me refroidit un peu. pas grave, m’attends à la bib un autre livre audio que j’ai réservé avec impatience : le dernier Joël Dicker !

  5. Tout comme Keisha, le côté excès d’horreur me tient éloignée de ce roman. Je ne dis pas « jamais », mais bon…

  6. Même réticence que Keisha et Kathel. Par contre, j’avais beaucoup aimé « Grossir le ciel ».

  7. je partage le point du vue d’Airelle et kheisha mais c’est peut être parce que j’ai lu les autres romans qui sont nettement meilleurs en particulier Glaise
    celui là est intéressant et tu en parles très bien mais je l’ai trouvé un peu trop outré dans le malheur des personnages et j’ai fini pas ne plus y croire du tout

    • c’est vrai que j’ai pensé cela aussi mais l’auteur a voulu tout rendre plausible et j’ai salué cet effort . Je lirai certainement « Glaise »

  8. Je viens de finir Buveurs de vent que j’ai adoré! Celui-là, j’en repousse la lecture pour l’horreur dont tu parles…

  9. Toujours pas lu alors que je l’ai acheté le jour de sa sortie…

    • j’aimerais bien connaître ton opinion , car je sais que tu as le goût pour des livres plus choquants que moi. et celui-là est un choc.

  10. J’avais bien aimé les romans précédents de l’auteur, mais là, je te rejoins, les fatalités arrivent en cascades, on n’y croit plus ( et la scène du meurtre du père est juste insupportable, dans une espèce de surenchère de la violence, peu justifiée.

    • Plus que la fatalité des évènements que l’auteur arrive à justifier, c’est comme toi le degré de violence qui m’a fait ne pas adhérer complètement à ce livre.

  11. coup de coeur pour moi

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