Traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec (elle a dû bien s’amuser).
J’ai beaucoup, beaucoup ri et en même temps ce livre est tragique. Je ne suis pas complètement certaine que ce livre s’adresse à des adolescents. Il s’adresse aussi bien à des adultes qu’aux ados. On comprend le désespoir absolu des indiens vivant dans les réserves, et en même temps on rit. C’est aussi la première fois que je lis des choses aussi crues sur le sexe sans que ce soit vulgaire. Le héros est un jeune indien qui est trop intelligent pour rester dans l’école de la réserve indienne , mais qui en même temps va perdre toutes ses racines. La description des réserves indiennes est sans doute plus proche de la réalité que les images que l’on se fait à travers les films américains (hélas !).
Citations
Ouais absolument, j’avoue que je me masturbe.
J’en suis fier.
Je suis doué.
Je suis ambidextre.
S’il existait une Ligue des Masturbateurs Professionnels, je serai proclamé n°1 et je gagnerai des millions de Dollars.
Et vous vous dites peut-être : « Écoute, vraiment, tu ne devrais pas parler de masturbation en public. »
Et bien tant pis pour vous, je vais en parler parce que TOUT le MONDE le fait TOUT le MONDE aime ça.
Et si Dieu n’avait pas voulu qu’on se masturbe, Dieu ne nous aurait pas donné de pouces. Donc je rends grâce à Dieu pour mes pouces.
C’est nul d’être pauvre, et c’est nul d’avoir l’impression que d’une certaine manière, on mérite de l’être. On se met à croire que si on est pauvre, c’est parcequ’on est bête et moche. Ensuite, on se met à croire que si on est bête et moche, c’est parce qu’on est indien. Et parce qu’on est indien, on se met à croire qu’on est destiné à être pauvre. C’est un cercle vicieux et il n’y arien à y faire.