Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

Déjà je n’avais pas été passionnée par « la liste de mes envies » , mais ce roman est une vraie déception, de celles qui me font fuir les auteurs français. Non, pourtant, ce n’est pas une de ces habituelles autofiction, mais ni le sujet ni la façon dont il est traité n’ont réussi à m’intéresser. Je résume rapidement, la mort accidentelle de sa mère fait de Martine alias « Betty » une enfant élevée par un père trop porté sur la bouteille. Elle grandira cahin-caha jusqu’à l’âge où sa mère est morte, puis son apparence se figera dans une éternelle jeunesse extérieure. Elle restera à jamais une jeune femme de trente cinq ans. Et commence alors une vie étrange qui ne lui apporte aucun bonheur mais au contraire que des problèmes : une séparation, la perte de son emploi, l’éloignement de ses amies. À travers de courts chapitres, de paragraphes encore plus courts, les années s’envolent très vite, on voit passer soixante de vie sans que rien n’accroche l’intérêt. Les personnages secondaires sont, cependant plus intéressants, on imagine bien son père estropié pendant la guerre d’Algérie et sa compagne qui se réconfortent l’un l’autre des blessures de la vie. L’amour d’André et de Betty est totalement irréaliste, il me fait penser irrésistiblement à la BD de Fabcaro : « Si l’amour c’était d’aimer », et tant pis pour les « antidivulgâcheuse », il résistera à toutes les vicissitudes de la vie.

Citations

Un paragraphe et un souvenir

Maman a commencé à porter des jupes qui découvraient ses genoux grâce à une certaine Mary Quant, en Angleterre ; puis bientôt elles révélèrent presque toutes ses cuisses. Ses jambes étaient longues, et pâles, et je priais pour plus tard avoir les mêmes 

Pour donner une idée du style

À trente ans, quarante cinq, je vivais depuis plus de deux ans dans un grand studio, rue Basse.

 J’avais perdu l’envie de cuisiner, découvert chez Picard les plats pour personnes seules, et lorsque mon fils venait déjeuner je faisais livrer ses chers sushis. 
André moi étions restés amis. Il passait de plus en plus de temps en Suède où il choisissait ses mélèzes, ses trembles, ses épicéas, et lorsqu’il revenait, il ne manquait jamais de m’appeler ou de m’inviter à dîner ; j’étais chaque fois ensorcelée par son regard triste, toi Gene Kelly, moi Françoise Dorléac, je l’aimais encore, je l’aimais toujours. 
Je rédigeais mes textes pour La Redoute en regardant des séries télé – » Dawson », mon côté fleur bleue, « Dr Quinn, femme médecin », même si elle m’agaçait terriblement, « Urgences », ah, Doug Ross, et « Twin Peaks ». Je n’envisageais ni chien ni chat de compagnie, ils auraient été capables, à quatre ans de me reprocher d’être plus jeune qu’eux. 
Je vous laisse cette chanson car, pour moi, elle me parle beaucoup mieux beaucoup du vieillissement que ce roman

 

 

 

 

17 Thoughts on “La Femme qui ne vieillissait pas – Grégoire DELACOURT

  1. Les passages cités m’ont suffi! ^_^ Je sens que ce roman n’est pas pour moi (l’impression qu’on me présente un catalogue de faits non vécus par les lecteurs supposés qui aiment, bref je ne suis pas claire,)

  2. Je ne le lirai pas, je n’ai pas aimé La liste de mes envies et il y a tant d’auteurs intéressants à découvrir…

  3. A force de vouloir écrire pour le plus grand nombre on finit par frôler le ridicule dans la liste de mes envies une idée sympa au départ tournait vraiment court !!

    • Ici même l’idée est ridicule. Cette femme souffre toutes les misères du monde car elle ne vieillit pas. Je crois que j’aimerais mieux un roman sur les souffrances des femmes qui deviennent si laides à force de chirurgie esthétique.

  4. Depuis « la liste de mes envies », je n’ai pas eu envie de le relire.

  5. Bonjour Luocine, décidément, cela fait plusieurs romans que tu chroniques et qui ne donnent pas envie. Ma pauvre, j’espère que tes futures lectures t’enthousiasmeront plus. Grégoire Delacourt, jamais lu et pas envie du tout. Bonne journée.

  6. J’ai lu un seul Delacourt mais on ne m’y reprendra plus. Il m’a profondément agacé et je ne trouve pas l’auteur très sympathique.

  7. Je m’étais dit qu’à l’occasion, je pourrais lire « La liste des mes envies » mais en général les critiques que j’ai lus sur les autres livres n’étaient pas très enthousiasmantes. Je passe donc!

    • Je ne peux pas parler de tous les livres de cet auteur, j’en ai lu deux : le grand succès « La liste de mes envies » et celui-ci. Ce dernier est mauvais le premier était bien meilleur .

  8. ta d loi du cine on 8 décembre 2018 at 10:20 said:

    Merci pour la découverte de cette chanson de Jean-Marie Vivier, chanteur « à texte » dont je ne connaissais absolument pas le nom! Quand à savoir si j’en ai déjà entendu l’une ou l’autre chanson, j’en serais bien incapable, sauf à les écouter une par une, et il y en a des dizaines!
    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

  9. Pingback: La femme qui ne vieillissait pas – Grégoire Delacourt – les cibles d'une lectrice "à visée"

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