Lu dans le cadre du Club de Lecture de la médiathèque de Dinard
Citation de Sénèque qui illustre parfaitement le sens de ce roman :
Ce roman concourt à notre prix final du mois de Juin 2019, c’est dire si l’enthousiasme des lectrices a été convainquant. J’avoue que je me suis amusée à cette lecture. J’ai retrouvé une partie de mon enfance quand je chipais des livres à mes frères et qu’en secret, je partais dans des romans plus aventureux que mes goûts habituels en matière de lecture. Je pense aussi que cette auteure s’est bien amusée à rédiger des belles scènes de navigation et de batailles entre les bateaux du roi et ceux des pirates. Virginie Caillé-Bastide s’est appliquée à être la plus exacte possible aussi bien en matière de navigation que sur le plan historique. Elle a choisi de garder des tournures de la langue du XVIIe siècle, mais cela n’empêche nullement la compréhension. Pour étoffer son roman elle a choisi de confronter un pirate à l’âme noire, Ombre, à un pasteur Jésuite à l’intelligence et à l’humanité remarquables. C’est sans doute ce qu’on peut lui reprocher, les personnes positives le sont à la lumière du XXI° siècle et de valeurs humanistes qui ne sont venues que très tardivement dans les conscience des humains. Mais ce reproche ne doit arrêter aucun lecteur ou lectrice. Si vous voulez connaître, l’histoire de Ombre, anciennement petit noble breton, qui a vu toute sa famille et ses proches mourir de faim, qui reniera Dieu et ses œuvres pour partir dans les Caraïbes et devenir un des pirates les plus craints des mers lointaines, embarquez-vous sur le Sans-Dieu, l’aventure sera au rendez vous, et l’amour aussi, un peu, peut être trop, si vous êtes uniquement attaché à la réalité historique.
Citations
La famine sous Louis XIV, propos sarcastiques
Certes, notre pauvre dame a déjà perdu six enfants et le petit Jehan était le seul que le Seigneur notre Dieu avait omis de lui reprendre.
Combat de pirates
Après la détonation, chacun entendit le sifflement reconnaissable entre tous de cette arme redoutable. Tournoyant dans les airs, les deux boulets reliés par une chaîne entamèrent d’importance un gréement déchirèrent une voile, et rencontrèrent deux matelots qui avait eu l’infortune de se trouver sur leur course. Au même instant, le brick tira à bout portant belle salve dans les flancs du galion, l’atteignant au cœur de ses œuvres vives, où se situaient canon et réserve de poudre. Aussitôt, un début d’incendie se déclara ajoutant à la confusion de l’assaut. Le bricks s’était encore approché ne se trouvait plus qu’à quelques brasses de l’espagnol. Perchés dans les enfléchures des haubans, les gabiers du « Sang Dieu » lancèrent des dizaines de grenades sur le pont du galion, causant grand dommage à l’ennemi. Puis à l’aide de grappins et de crochets, ils agrippèrent les vergues et les drisses, de façon à permettre au restant de l’équipage de sauter à bord du vaisseau. Pendant l’abordage, bien des pirates tombèrent sous les balles des mousquets espagnol, mais la majorité d’entre parvint à gagner le pont principal et se précipita avec force cris sur les soldats ébahis. Hache en main et sabre au clair, l’Ombre fut l’un des premiers à se jeter sur un officier qui n’avait pas eu le temps de recharger son mousquet, et dont l’épée délicatement ciselée , vola au premier coup de hache…..
Discussion de pirates
« Oh là Gant-de-fer, sauras-tu encore te servir de ton boute-joie afin d’en régaler les drôlesses et émouvoir leur tréfonds ? » L’intéressé répondait aussitôt« Et toi, Foutriquet, si ton appendice est proportionnel à ta taille, je gage que tu ne leur feras point grand effet et qu’elle s’en viendront me trouver afin que je les satisfasse à ta place ! »
Le style
À peine l’amour rencontré, la mort s’était-elle invitée ? Les misérables qui exploitait le corps de cette malheureuse avait-il occis le naïf jeune damoiseau afin de lui faire payer le prix de son impudence ?
Voilà un roman dont je n’ai jamais entendu parler!!
Il plaît beaucoup aux bretons, en particulier aux malouins, tu devines pourquoi.
Un vrai roman d’aventure comme on n’en fait plus. Typiquement le le genre de roman que j’aime emmener en vacances. Surtout si c’est en poche ;)
C’est exactement ça, et c’est aussi je le pense très bien documenté.
Je ne suis pas du tout attirée par ce genre d’histoire .. merci pour ma PAL ;-)
Participer à un club de lecture, permet de s’ouvrir à des lectures vers lesquelles on n’irait jamais. Et ce roman se tient très bien.
Mais d’où sort ce livre ? Inconnu à mon bataillon. Moi les scènes de batailles et de navigation, ce n’est pas ma tasse de thé, mais bon…
C’est une auteure bretonne, et elle connaît un certain succès dans ma région. Je comprends tes réticences j’avais les mêmes avant de m’y mettre.
jamais entendu parlé de ce roman, je vais le garder dans un coin de ma tête mais pour quelqu’un de mon entourage à qui ça devrait plaire
cela sert aussi à cela les blogs, des idées de cadeaux. Je trouve amusant que ce roman qui a beaucoup plu en Bretagne en particulier à Saint-Malo pays de corsaires ne soit pas du tout connu à Lyon!
pas sûr d’accrocher
Je comprends mais ça peut plaire à des jeunes.
Le Sans Dieu, quel nom pour un bateau !
Les marins sont souvent superstitieux…
La « Sans dieu », quel nom pour un bateau ! Les marins sont souvent superstitieux.
(J’ai laissé ce commentaire deux fois les jours précédents, il n’apparaît pas).
Désolée Christw, je suis en vadrouille et mon téléphone n’est pas toujours efficace.
C’est moi, je croyais à des problèmes techniques.
Ce sont des problèmes techniques mais qui sont dus aux differences de connections.
La dernière fois que j’avais lu un roman semblable, c’était celui de Sylvain Pattieu « Et que celui qui a soif vienne », et cela m’avait beaucoup plu. Alors pourquoi pas ! Et bravo pour la jolie photo !
Pour les pirates et les corsaires j’ai ce qu’il faut à Saint Malo.