l’abonnement est de nouveau possible sur mon blog (merci à mon fils qui est passé me voir !)
Édition Grasset
Keisha avait suffisamment aimé ce roman pour me tenter. Je suis loin d’être aussi enthousiaste qu’elle, ni que je lis je blogue , ou qu’ Athalie. Sauter de lettre en lettre, garder en mémoire tous les protagonistes des sombres complots qui secouent Florence au XVI° siècle, cela a épuisé mes ressources d’attention et de patience. Ce livre pourrait faire l’objet de plusieurs romans : la vie dans les couvents, la condition des femmes, le statut des ouvriers de la peinture, la montée de la pensée protestante, la répression de l’inquisition, le pouvoir du Pape, la lutte entre les grandes puissances de l’époque : la cour espagnole et la cour du roi de France, et par dessus tout cela, le travail des peintres qui jouent plus ou moins bien contre la censure. C’est trop éparpillé pour moi et contrairement à Keisha, je soupirais à chaque changement de destinataire, je cherchais alors dans quelle histoire j’allais me retrouver, avec la pauvre petite Maria de Médicis qui succombe à l’amour, ou avec Michel Ange avec qui on va parler peinture, mais pas que … non je n’en dis pas plus (il ne faudrait pas qu’en plus, je vous dévoile la fin !) mais c’est lui qui détient une grande partie du mystère de la mort du pauvre vieux peintre Pontormo.
L’enquête sur cette mort est aussi un des ressort du roman, mais cela se complique car cela se mêle à la recherche d’un tableau qui représente une Vénus avec la tête de Marie de Médicis, les multiples ruses pour obtenir et essayer de détruire ce tableau sont semées de cadavres et de tortures en tout genre.
Bref, je me sens un peu seule dans ma déception et c’est certainement due à mon manque d’agilité cérébrale !
Un avis qui rejoint le mien La Petite Liste
Extraits
Le début .
S’il savait que je vous écris, mon père me tuerait. Mais comment refuser une faveur si innocente à votre altesse ? Il est mon père mais n’êtes-vous pas ma tante ? Que me font à moi vos querelles, et votre Strozzi, et votre politique ? À la vérité votre lettre m’a causé une joie que vous ne pouvez concevoir. Quoi ? la reine de France me supplie de l’entretenir sur sa ville natale en échange de son amitié ?
Opinion tranchée des bonnes sœurs.
Voilà pourquoi rappeler à Dieu un peintre sodomite réformé, dont la punition dans cette vie ou dans l’autre était inévitable, ne peut être un crime. C’est au contraire une sainte action qui sera portée au crédit de son auteur à l’heure du jugement
La condition de la femme, c’est une Reine de France qui parle.
Si vous épousez le jeune prince de Ferrare, ce sera pour la seule raison de réconcilier votre père avec la puissante famille d’Este. Nous, femmes, sommes les pièces qu’on déplace sur l’échiquier des empires, et si nous ne sommes pas sans valeur assurément nous ne sommes pas libres de nos mouvements. Votre devoir de fille de duc est d’obéir à votre père, votre devoir d’épouse du duc sera de servir votre époux selon son plaisir en lui donnant des enfants en bonne santé
Conception de l’honneur .
L’honneur repose uniquement sur l’estime du monde, et c’est pourquoi une femme doit user de tout son talent pour empêcher qu’on débite des histoires sur son compte : l’honneur, en effet, ne consiste pas à faire ou ne pas faire mais à donner de soi une idée avantageuse ou non. Péchez si vous ne pouvez résister, mais que la bonne réputation vous reste.
Le but de la peinture pour les bonnes sœurs.
La fin du peintre est de mener les hommes à quelque idée vertueuse au moyen d’une représentation convenable, à la façon dont un aliment fait horreur si on le représente sous l’aspect d’une chose abominable, ou bien au contraire fait envie de si on le représente sous l’aspect d’une chose belle et admirable.
On a tout à fait le droit de ne pas aimer un roman et je n’ai pas l’impression que tu manques de souplesse intellectuelle pour autant. Pour ma part, j’ai beaucoup apprécié ce côté « foisonnant » justement mais je comprends que cela puisse agacer. Tu aurais peut-être préféré un roman plus contemplatif et recentré sur des thèmes moins variés ?
Sans doute , et je crois aussi que parfois je devrais ralentir mon rythme de lecture, laisser un livre puis le reprendre plus tard.
Pas souci, cette plongée était sans doute rapide, perso j n’ai pas retenu tous les noms et les subtilités, juste le plaisir était là.
J’ai eu du mal à suivre tous les meandres de cette histoire.
Je pense que je buterais sur la même difficulté que toi ; j’ai besoin que ce soit plus clair.
en tout cas pour moi cette façon de vouloir tout brasser m’a fatiguée
Lu en octobre, https://la-petite-liste.blogspot.com/search/label/Perspective
pas emballée non plus (3.5 sur 5) alors que jusqu’à présent, j’ai beaucoup aimé tout ce que j’ai lu de L. Binet. J’étais étonnée, de ne rien trouver de plus original sous sa plume.
je vais mettre le lien sur mon billet car visiblement nous sommes en harmonie
Merci. Je t’ai rendu la politesse ;-)
non tu n’es pas seule, je l’ai lu en partie et j’ai abandonné à 2/3 du livre
la Renaissance est un peu à la mode en ce moment mais là je n’ai pas été convaincue
ah bon cela me fait plaisir que je ne suis pas seule et que mes neurone sn sont peut-être pas en cause …
Le roman m’intrigue mais j’ai peur de me laisser déborder par l’effet éparpillé que tu mentionnes. À voir pour un moment où j’aurais ma capacité d’attention à son maximum :)
voilà : être en hyper forme et prendre des notes sur l’apparition de chaque nouveau personnage ! un peu trop pour moi.
J’ai tellement été traumatisée par ma lecture de la septième fonction du langage (l’un de mes seuls abandons depuis l’existence de mon blog), que je me suis dit » Binet plus jamais, cet auteur n’est pas pour moi » ! Ca tombe bien, il y en a beaucoup d’autres !
oh oui beaucoup d’autres, un peu trop même !
C’est vrai que c’est un peu éparpillé comme intrigue, mais comme Keisha, je ne me suis pas vraiment attachée à retenir tous les noms ( et je ne suis pas certaine que mes neurones soient agiles …) mais j’ai apprécié justement la désinvolture et la réécriture de l’histoire.
Ton avis compte souvent pour moi, et c’est ce qui m’a conduit vers cette lecture que je ne regrette pas mais je me suis vraiment perdue et je vois grâce aux commentaires que je ne suis pas la seule.
Je viens de m’abonner ! C’est plus pratique pour moi, je l’avoue ☺️. Je n’ai pas encore lu Laurent Binet mais je serai curieuse de découvrir ce roman épistolaire car c’est une forme que j’apprécie généralement
Tu me diras si tu reçois par mail les articles. En principe il y en a un qui arrive demain.
Si tu aimes les romans par lettre celui-ci a déjà un point positif . Mais moi j’ai trouvé que l’auteur avait la même façon de s’exprimer quelle que soit la lettre , et donc je confondais encore plus les personnages.
Je reste intéressée par la lecture de ce roman. Je note de brancher tous mes neurones :-)
Peut être se faire une petite liste de tous les correspondants des lettres. Cela aidera sûrement
Mince, il me tentait bien celui-ci ! Mais tu me fais douter, et j’ai vu que Dominique semblait partager ton ressenti ! Je vais attendre un peu alors. Je n’ai pas en ce moment la disponibilité d’esprit nécessaire !
Merci
Anne
il peut plaire mais il demande de la concentration pour s’y retrouver dans les personnages
Mais non tu n’es pas la seule ! Moi aussi j’ai été déçue par ce roman et pourtant je partais avec un a priori favorable à partir du moment où l’on me parle de Florence et des artistes de la Renaissance. Mais je n’ai pas été convaincue par la forme que j’ai trouvée artificielle.
donc on est plusieurs à être passées à côté de ce roman qui pourtant sur Babelio a un succès important.
Ton manque d’agilité cérébrale ? Allons donc !
je peux le dire autrement parfois je manque de concentration parce que je n’accroche pas totalement au livre et c’était le cas ici.