SONY DSCTraduit de l’Italien par Françoise Brun. Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard thème roman épistolaire.

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La seule motivation qui m’a aidée à terminer ce roman, c’est l’envie que j’avais d’écrire sur Luocine pour me défouler un peu de l’ennui que j’ai ressenti à cette lecture et d’exprimer tous mes agacements. L’idée de départ avait tout pour me plaire, une femme hérite d’une papeterie et en fait une librairie-salon de thé et vend essentiellement des romans d’amour. Elle rencontre son amour de jeunesse Frederico et commence une relation épistolaire avec lui. Non, je n’ai rien divulgâché, ce sont les premières pages du roman. Une longue, très longue série de lettres (400 pages qui m’ont semblé 800) pour faire éclore « l’AAAAAAAmour qui ne connaît pas de lois » entre ces deux êtres alors que lui est marié et vit à New-York et elle à Milan. Lui, c’est un rasoir fini qui ne sait parler que d’architecture et la pauvre Emma, prénom trop célèbre en France pour les amours ratés, va devoir lire avec force détails la rénovation de l’immeuble Morgan à New-York. Malheureusement pour nous, elle recopie soigneusement ses lettres et nous en inflige la lecture. Un conseil si vous lisez quand même ce roman, vous pouvez sauter toutes les lettres signées Frederico, elles n’ont aucun intérêt. On a juste envie de lire un traité d’architecture sur le sujet.

Pourquoi les cartes de Belle-Isle sur ma photo ? Parce que c’est là que nous deux amants vivront leur amour clandestin. Et même l’évocation de ce lieu que j’aime est raté. Les légendes sont ridicules, tout semble de pacotille même les paysages de la côte sauvage. En lisant ce roman et en remarquant sur la quatrième de couverture,  » Ce roman s’est placé dès sa parution en Italie en tête des meilleures ventes » , je me suis souvenue que Cino Del Duca était italien et avait inventé le concept de la presse du cœur. Ma seule consolation d’avoir lu ce roman jusqu’au bout, (en diagonale à la fin il faut que je l’avoue), c’est que » la » Emma, elle va bien s’ennuyer avec son amant si rasoir et si pleutre qu’il n’avait même pas été capable de lever l’interdit maternel quand il avait vingt ans, je peux le lui dire, il est seulement plus vieux mais il est tout aussi timoré.

Citations

Les livres en grande surface

J’ai visité plus de centres commerciaux en une semaine que dans toute ma vie, et plus je voyais de livres entassés les uns sur les autres entre des montagnes de couches-culottes et de tomates en conserve, plus j’étais convaincue que les gens avaient besoin d’un endroit où pouvoir se rencontrer et feuilleter des livres sans ses sentir obligés d’acheter.

Une rupture efficace

Le mois dernier, Laura, sa psychothérapie analytique terminée, est rentrée à la maison, a préparé le dîner et informé Camillo que leur mariage « finissait là ». Une minimaliste.

C’est ce que je vais faire avec son roman même si je ne suis pas libraire, mais je ne le relirai sûrement pas

Un des privilèges de la librairie, c’est qu’elle m’a libérée d’un complexe de culpabilité : celui de ne pas me souvenir de tous les livres que j’ai lus ? J’ai oublié le début, la fin, l’histoire entière de tas de livres, ce qui me permet d’en relire certains comme si c’était la première fois.

20 Thoughts on “L’Amour est à la lettre A Paola CALVETTI

  1. Je ne me souviens pas de l’ennui (j’aime bien les passages architecture, je suis normale?) mais pour les trucs amour sucré, là je file!
    voilà mon billet, finalement je n’étais pas 100% enthousiaste à l’époque
    http://enlisantenvoyageant.blogspot.fr/2009/05/lamour-est-la-lettre-a.html

    • J’ai relu avec plaisir ton billet. Je ne savais pas que ce roman avait eu son heure de gloire. Mais j’ai vu aussi que beaucoup de commentaires étaient aussi critiques que moi. Toi, tu as eu la chance d’aimer la partie architecture , moi j’ai tout trouvé ennuyeux et surtout rien ne prenait forme , ni ses amours , ni sa réussite elle se retrouve avec une super affaire . Tout se résout si facilement ! Quand on sait le peu d’argent que gagnent les librairies, ce n’est absolument pas crédible. La femme de son amant meurt ….. bref tout va bien sauf pour la pauvre lectrice que je suis!

  2. C’était une période où je me suis demandée si c’était moi qui ne comprenais rien où si vraiment ce roman ne valait pas tripettes !
    il y a des romans que l’on dit faciles mais qui apporte du plaisir là je suis d’accord c’est d’abord l’ennui puis finalement le rire …non c’est pas possible ….

  3. Je ne connaissais pas ce livre, je l’oublie donc immédiatement !

  4. J’ai lu un roman de cet auteur t je m’étais ennuyée : je ne risque pas retenter l’aventure…

  5. ça fait du bien parfois de se lâcher sur une véritable déception ,)

  6. Je n’avais pas été très convaincue non plus par le côté histoire d’amour, d’ailleurs je n’ai pas relu l’auteur : http://legoutdeslivres.canalblog.com/archives/2009/05/05/13623613.html

    • J’ai relu avec intérêt ton billet plus nuancé que le mien , mais qui va dans le même sens. Cette auteure ne nous embarque pas dans son histoire .

  7. Ben, pour rater même une description de Belle-Isle, faut pas être doué !!! Merci du non conseil ^-^ !

    • J ai eu l’impression qu’elle avait écrit ses passages sur Belle-Isle à partir d’un guide touristique. La légende des deux menhirs Jean et Jeannette sonne faux , je l’ai entendu des centaines de fois mais personne n’y accorde le moindre crédit , c’est compliqué de mettre cette histoire dans un roman aujourd’hui, mais là c’est totalement raté.

  8. :) un rdv raté! :)

  9. Dommage, le titre était intéressant

  10. Moi non plus je n’ai pas aimé ce livre, beaucoup trop long avec des passages inutiles.

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