Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Grâce à mon club, je me suis laissée tentée par un « Thriller », le mot est sur la couverture. Ah ! les étiquettes ! Si elles permettent de vendre tant mieux car ce roman le mérite. Il vous permettra de découvrir des faits absolument révoltants et bien pires sans doute que ce que Nicolas Beuglet (son nom est prédestiné non ?) a imaginé pour écrire son roman. Que les anti-divulgâcheuses se rassurent, je ne raconterai rien de la quête folle de Christopher un journaliste d’investigation français et de Sarah une policière norvégienne seront amenés à accomplir pour sauver (ou non) la vie d’un enfant. Ce que je peux raconter, en revanche, ce sont les faits historiques sur lesquels se fondent ce roman. La CIA a, pendant la guerre froide, menée des expériences sur les espions et des malades mentaux pour trouver le réflexe de peur absolue, cela dans le but d’en faire une arme mortelle contre l’humanité. Elle n’aurait sans doute pas porté le nom « d’arme de destruction massive » mais elle était très efficace pour réduire la personnalité d’un opposant, et toutes ces recherches se sont faites sur des humains et à base de tortures. Ce programme a existé, si, comme vous le propose l’auteur, vous tapez MK-Ultra sur internet, ce que vous découvrirez est proprement ahurissant et tellement révoltant. De la même façon, si vous tapez Carl Gustav Jung matricule 488, à votre stupéfaction vous apprendrez que cet éminent chercheur de l’inconscient a bien été un agent de la CIA. Tout cela est vrai et donne matière à un roman haletant et très bien conduit dont je ne dévoile que l’inspiration. J’ai passé une nuit à avoir peur, j’ai évidemment commencé par la fin mais cela n’a pas suffi à calmer mes angoisses. Alors, je pense que les amateurs du genre vont en faire un critère de qualité. Si je lui attribue 4 coquillages, c’est parce que j’ai découvert une horreur conduite et réalisée par un grand pays que je respecte, horreur dont je n’avais jamais entendu parlé, le coquillage qui lui manque, il le doit au genre « Thriller » ou roman policier qui n’est pas exactement le genre que je préfère en littérature.
Citations
Personnage de Sarah par elle même
Elle avait envie de lui répondre qu’elle avait de la pitié pour cette femme qui avait encore le réflexe de se soucier de l’avis d’un homme qui l’avait trompée et quittée cette nuit même
L’oubli
La vie nous tuerait tous si nous n’avions pas l’oubli. Cet oubli qui fait que nous ne pensons pas chaque seconde à l’absurdité de notre existence.
Une des clés du roman et fait historique
Nathaliel Evan et son équipe cherchaient à déterminer la peur absolue chez l’humain pour en faire une arme à des fins militaires. Ils se sont servis de vous pour explorer les zones les plus enfouies du cerveau à travers toute une série d’expériences sous hypnose et sous une drogue dérivée du LSD, le LSD 34.
Hum, je lis beaucoup moins de thrillers actuellement (dommage pour les faits réels, toujours intéressants à connaître)
J’ai été révoltée par les faits réels qui sous-tendent ce roman. J’ai quelque peu oublié la trame romanesque.
On en apprend des choses en lisant des romans…
On espèrerait parfois que la cruauté des humains aient des limites. Et que le reste ne soit que de la fiction.
Je déteste avoir peur ou être angoissé par une lecture alors je ne vais pas te suivre sur ce coup-là ;)
alors lis les articles sur Internet la cruauté humaine n’a pas de limite!
Ecrire « Le cri » quand on se nomme Beuglet… il faut croire que certains patronymes ne sont pas anodins !! Rien à voir mais je viens de terminer La folle du logis, sur tes conseils, et je t’en remercie, j’ai passé grâce à ce titre -et grâce à toi, du coup- un excellent moment ! Je n’avais pas compris -ou j’avais occulté, plutôt, car en relisant ton billet, il est très clair à ce sujet, mais je crois que je m’étais arrêtée au nombre de coquillages- qu’il s’agissait d’un essai, mais peu importe, le plaisir a été au rendez-vous.
oh oui , la folle du logis est un petit chef d’oeuvre je suis bien d’accord et je suis ravie d’avoir été pour quelque chose dans ton plaisir de lecture. J’ai été aussi amusée par le patronyme de cet auteur, il reste que son livre est un excellent thriller fondé sur des faits authentique!
Tu as l’art de dénicher des auteurs que je ne connais absolument pas et je ne connais pas l’événement dont tu parles ! Je vais évidemment essayer de l’emprunter…
pour ce livre je n’y suis pour rien ! ma bibliothécaire a beaucoup de talent. Un livre à lire à mon avis surtout à cause de ce qu’il nous apprend des moeurs de la CIA
Je l’ai trouvé vraiment bien, ce thriller, une bonne surprise créée par un prêt d’amie :-)
Tu as fait un billet?
Non, je l’ai lu alors que j’étais en « pause » du côté du blog…
ouh la la c’est noté évidement, j’aime quand on même fiction et faits réels et comme en ce moment je ne suis pas portée vers les thrillers je l’aurais manqué à tous les coups
merci merci il rejoint ma liste
Je n’en croyais pas mes yeux je retournai sans cesse sur le site pour vérifier mais,hélas, tout est vrai. Je dois dire que j’ai un peu oublié l’intrigue.
Bonjour Luocine, tu m’as intriguée. Je vais faire une recherche sur internet. Peut-être lirais-je ce roman si je le trouve en biblio. Merci pour ce conseil. Encore un écrivain que je ne connais pas.
Je ne le connaissais pas avant ce roman. L’imagination des hommes en matière de torture dépasse celle des romanciers !