Éditions de l’Olivier
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
C’est le troisième billet que je consacre à Agnès Desarthe, je me rends compte que j’aime bien lire cette écrivaine sans jamais faire de ses romans des coups de coeur. Après Le Remplaçant, puis Ce Coeur Changeant, voici donc « Les Bonnes Intentions » qui avait tout à fait sa place dans le thème « les voisins », de notre club de lecture.
Sonia et Julien, un jeune couple, deviennent propriétaire dans un immeuble parisien. L’une est traductrice, l’autre architecte, ce qui veut dire que Sonia travaille chez elle, et aura beaucoup de temps pour connaître ses voisins. Ils auront deux enfants et tout semble leur sourire. Bien sûr la concierge se mêle un peu de tout mais au début tout va assez bien. Ce roman se déroule sur une petite dizaine d’années mais on a l’impression que tout se passe en quelques mois. Un jour un voisin tape à la porte de Sonia, c’est un homme âgé sans défense et qui est sous la coupe de la concierge et de son compagnon. Ils sont absolument odieux avec ce vieux monsieur , l’affame et le séquestre chez lui. Il ne lui reste comme famille qu’une belle fille qui attend avec impatience l’héritage car cet homme est propriétaire de son appartement.
Sonia est tiraillée entre « ses bonnes intentions » et l’envie d’être tranquille et de ne pas se mêler des affaires du voisinage. Le couple de concierges, incultes, cruels, antisémites est une véritable horreur. Les autres personnages ont peu d’importance, on se demande pourquoi Sonia et Julien n’ont pas plus de contacts avec d’autres voisins qui auraient pu les aider dans leurs démarches pour faire cesser les souffrances du pauvre Monsieur.
Une lecture tristoune que j’oublierai assez vite.
Citations
Julien son conjoint
Julien est toujours un peu triste. Il prépare la défaite, c’est ce qui fait sa force. Avec lui, je me sens en sécurité, parce que je sais que la vie ne sera jamais aussi moche que dans ses cauchemars.
Ambiance d’un bar quand on a des soucis en tête
Autour de nous, ça papote, ça sirote. Il y a des vieux qui veulent faire jeune et les jeunes qui veulent faire vieux. Je voudrais me réjouir et goûter l’instant pour ce qu’il contient de délices, mais mon esprit vagabond. Face à mon manque d’enthousiasme, les paroles de Julien se tarissent lentement. Bientôt nous nous taisons et le monde à l’entour nous envahit. La colère monte en moi, comme un picotement au bout des doigts, un agacement dans la nuque. Je pense à M. Dupotier, à sa belle fille qui attend qu’ils crève avec une intensité atroce.
Les dîners où on s’ennuie
Hier soir, nous sommes rentrés à deux heures du matin d’un dîner très ennuyeux, dont il était pourtant impossible de partir. J’ai espéré jusqu’au dernier instant qu’un des convives allait se mettre à parler normalement, à rire, ou simplement à renifler. Nous étions dix à table et chacun luttait pour exister avec une âpreté décourageante. Il était question que de travail et d’argent. L’enjeu, je ne l’ai pas compris.
Fin de l’histoire
–Pour vous, séquestrer un vieillard, menacer les gens de mort et les traiter de sales juifs, ce n’est pas une faute grave ?– Pas selon le code du travail.– Donnez-moi un exemple, alors. Dites-moi ce qui peut motiver un renvoi.– Ne pas vider les poubelles. Refuser de distribuer le courrier, des choses de ce genre.
Dommage que ce soit tristoune. D’elle j’ai lu, je crois, un bouquin sur la lecture, qui était très bien (mais vu le thème…^_^)
J’ai emprunté son dernier à la bibliothèque. Je ne l’ai jamais lue…
Je crois que j’avais bien aimé sur le moment, mais il ne m’a pas pour autant donné envie de revenir vers cette auteure…
c’est une bonne écrivaine mais j’oublie trop facilement ses romans!
Une autrice qui ne m’attire pas vraiment et pas du tout avec le roman qui vient de sortir.
J’avais beaucoup aimé Dans la nuit brune, pas aussi tristoune que celui-ci, un poil fantasque… Un peu moins La chance de leur vie, pas mal mais plus « oubliable ».
Jamais lu Agnès Desarthe mais je ne commencerai pas avec celui-ci.
je n’ai pas vraiment aimé L’éternel fiancé alors là, tu ne me motives guère à poursuivre avec l’auteur…
Je ne peux pas conseiller ce roman.
Si c’est tristoune, je passe ! De cette romancière, je n’ai lu que le remplaçant… Dont je ne me souviens de rien mis à part le titre ;)
C’est un mauvais point pour elle, et je sais que moi aussi je vais vite l’oublier.