J’ose maintenant me promener dans le rayon BD et en choisir une sans même avoir lu de critiques dans vos blogs ! Quelle révolution, toute personnelle (la révolution !), et qui affecte surtout mes finances… mais non, cela me procure aussi beaucoup de plaisirs. Ce n’est pas un sujet très gai que la disparition de ses parents, pas plus que le vieillissement, mais vous l’avez remarqué entre « Mamette » et »Les vieux Fourneaux » je m’y intéresse et le thème semble porteur. Vivrions-nous dans des sociétés vieillissantes ?
Roz Chast, raconte avec un humour et un réalisme étonnant la vie de ses parents dans un quartier populaire de Brooklyn, ils sont juifs d’origine russe. Ce qui veut dire, qu’entre les pogroms et la Shoa, leurs familles respectives n’ont pas été épargnées. Mais là, n’est pas le sujet de ce roman graphique. Roz nous fait le portrait de ses parents , et c’est parfois à mourir de rire. Sa mère a un tempérament explosif, et son père est gentil et délicat malheureusement c’est aussi un grand angoissé. Avec le grand âge, il est atteint de sénilité et tout devient alors effroyablement compliqué.
Roz Chast raconte très bien les difficultés et le coût de la vieillesse aux USA, elle a réussi à ce que ses parents soient à peu près correctement pris en charge, mais il s’en est fallu de peu qu’elle ne puisse pas faire face financièrement. Cette plongée dans le monde américain qui n’est pas dans la misère mais qui a du mal à s’en sortir est vraiment intéressante, tout cela raconté avec humour. Je pensais mettre cinq coquillages et n’avoir aucune réserve et puis les cinq pages finales me rendent mal à l’aise. Le livre se termine sur les dessins que Roz Chast a fait de sa mère sur son lit de mort. Je me suis sentie très mal tout à coup, sa mère meurt, elle est là avec elle et elle la dessine… bref je ne comprends pas et pire je suis un peu choquée. Dommage car le début et 99 % de ce roman graphique sont si bien.
Et bien bravo tu deviens autonome ! Moi, j’ai encore bien du mal à acheter une BD sans l’avoir vu sur des blogs amis… je préfère les emprunter à la bibliothèque, le risque (financier) est moins grand. Bon, là, tu ne me convaincs qu’à moitié, je ne saurais dire pourquoi, peut-être à cause de cette fin ? Peut-être parce qu’il s’agit des parents de l’auteur ? (trop bibliographique).
Pour moi c’est la fin qui ne passe pas, mais voilà je suis choquée par quelque chose qui ne choquera que moi peut être .Sinon c’est très bien. Mais je suis comme toi j’aime mieux acheter avec des avis de blogueurs et blogueuses « spécialistes en B D »
Je m’arrêterai 5 pages avant la fin alors. On te sent tellement enthousiasmée par tout ce qui les précède.
oui, j’ai vraiment beaucoup beaucoup apprécié, et peut être que tu ne seras pas choqué par la fin. Mon expérience personnelle de la mort de mes proches m’a interdit toute forme de dessins, photos ou autre textes à écrire. On est happé par l’agonie d’une personne qu’on aime , du moins c’est ce que j’ai éprouvé.
Malgré ta réserve finale, je suis tentée par cette BD. J’espère la trouver à la bibliothèque.
ma réserve n’est pas là pour empêcher de lire ce roman graphique qui est absolument étonnant , émouvant et drôle.
Le sujet m’intéresse mais si les dessins sont comme ceux de la couverture, ils ne me plaisent pas du tout…
Les dessins sont aussi une expression de cette auteure, comme toi, sans doute, j’aimais les dessins plus travaillés et puis peu à peu j’ai accepté les expressions graphiques différentes . Si tu trouves cette BD tu verras que son style ecrit et dessiné se marient parfaitement. Si le thème te plaît , n hésite pas à la regarder de plus près.
bonjour Luocine!..Comme je sais que nous avons à peu près les mêmes goûts -source sûre, la souris jaune!!-, et que j’ai adoré Mamette et Zaï Zaï.., alors je tenterai celle-là, merci!…Moi, je viens de finir « la tristesse de l’éléphant », je te le conseille, mais comme le titre l’indique, larmes assurées…
Bonne référence que cette petite souris…. sur le vieillissement en général et aux USA en particulier cette BD est très bien . Comme toi je suis bien avec Mamette et Zaï Zaï Zaï Zaï est vraiment un petit chef d’oeuvre d’humour et de réflexion sur notre société. A bientôt Delphine
tu vas devenir spécialiste !
J’ai une marge de progression certaine !
Pourquoi ne peut-elle dessiner sa mère sur son dernier lit ? Pour une personne qui aime, sait dessiner, c’est peut-être important et pas du tout un geste déplacé, au contraire. Mais pas courant, en effet.
Voilà pourquoi je dis que cela ne choque peut être que moi! et j’aimerais pouvoir confronter mon impression avec d’autres lecteurs.
L’auteur est dessinatrice, ceci explique peut être cela? A une époque (?) on photographiait les gens ou prenait un moulage… (Man Ray et Proust par exemple) mais je reconnais que c’est … spécial!
mais cela me choque que leur propre fille le fasse, j’étais tellement en pleurs lors de la mort de mes parents que je n’avais pas une seule idée rationnelle si quelqu’un les avait dessinés à côté de moi je l’aurais injurié , poussé dehors bref je ne l’aurais pas supporté