20160429_091450Lu dans le cadre du club de lecture de la média­thèque de Dinard. Traduit de l’allemand par Corrinna Gepner.

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J’ai décidément du mal avec l’humour allemand même si c’est un peu simpliste de ma part de catégoriser comme ça un roman. Disons que je n’ai pas aimé et pire, je n’ai absolument pas compris la nécessité dans laquelle s’est trouvé l’auteur d’écrire un tel roman. Ma lecture a cependant bien commencé et puis est devenue un véritable pensum ! J’ai apprécié au début que l’auteur s’amuse avec les décisions les plus absurdes du régime nazi concernant les juifs. Je ne sais pas si c’est vrai (je n’en avais jamais entendu parler auparavant), mais les juifs auraient été obligés de changer leurs prénoms pour faire « plus » juifs, peu importe que ce soit vrai ou pas, on est dans la caricature et cela permet de saisir l’absurdité de l’antisémitisme nazi.

Puis nous partons à Hollywood, où le chien de la famille deviendra une vedette célèbre. Et là, ma punition a commencé. Je n’ai rien trouvé de drôle, j’avais beau penser à la quatrième de couverture qui me promettait d’être entraînée dans « un texte irrésistiblement picaresque », m’assurant que Jonathan Crown me ferait « revisiter l’histoire avec humour et sensibilité », je restais sur la touche, tournant la pages avec un ennui profond. Ce chien magique qui joue l’agent secret auprès d’Hitler a su conquérir l’esprit de certains lecteurs si j’en juge sur les critiques dans Babelio, je n’arrive pas bien à comprendre pourquoi. Sauf à me répéter cette phrase un peu absurde : « les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas ». Justement, si, j’aimerais en discuter.

Citation

Remarque qui m’a fait sourire (c’était au début du roman)

Liliencron s’intéresse à ce qui est microscopique. Dans son institut il étudie les relations entre les planctons arctique et antarctique.

« Tout ce qui fait plus de quatre millième de millimètre m’ennuie », aime-t-il à dire.

C’est ainsi qu’il justifie son désintérêt pour Adolf Hitler. ou pour la politique. Ou pour l’avenir. « Trop grand, tout ça », décrète-t-il.

19 Thoughts on “Sirius – Jonathan CROWN

  1. Il est à la bibli, et je n’ai jamais eu envie de l’emprunter (et ton billet va me conforter dans l’impression que j’avais…)

  2. L’humour sur les nazis et la Shoah est un art tout à fait particulier et très difficile. A la rentrée littéraire dernière, Martin Amis nous proposait un roman soi-disant burlesque sur Auschwitz qui ne m’a pas arraché un sourire…

  3. C’est un genre littéraire qui ne me tente guère et avec ton avis en plus, je ne vais pas changer d’avis.

  4. La question est de qui se moque t-on dans ce roman ? De toute manière, je ne suis pas tentée…

    • je crois que le but c’est de présenter les nazis comme des bouffons, mais ça ne marche pas à cause de cette histoire de chien!

  5. Jamais entendu parler, mais je n’ai pas raté grand-chose apparemment.

  6. Tu as raison « les goûts et les couleurs… » mais cependant, ce serait intéressant que tu échanges avec quelqu’un qui a aimé ce livre. Ceci dit je n’ai nulle envie de le lire !

  7. ouch, je passe !

  8. je rejoins complètement l’avis de Sandrine, je n’ai pas lu le Amis, pas envie, après m’être laissée tenter par deux trois titres qui jouait de ce décalage. Pour faire de la dérision de l’histoire, il faut prendre un biais, je pense, et ne pas inventer des absurdités supplémentaires, la vérité suffit, pas besoin de la revisiter.

    • C’est tout à fait exact, je ne sais pas pourquoi cet auteur a pris ce biais d’un chien super savant et qui parle pour nous faire prendre conscience de ce qu’a été le Nazisme

  9. Euh… je passe mon tour, et sans me retourner…

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