Je me souviens de mon plaisir à lire « les séparés » , un plaisir fait de sensations retrouvées de ma jeunesse. Entre ces quatre murs, je retrouve une partie de ce plaisir, il s’agit, ici, des sentiments qui soudent et séparent les familles. Le propos du roman est très ténu, le frère aîné d’une fratrie de cinq enfants réunit sa mère veuve, et son frère et ses deux sœurs dans sa maison de Grèce. Lors de son attente, il se remémore son enfance et lors des trajets de chacun des membres de la fratrie, les secrets des uns et des autres vont être peu à peu dévoilés au lecteur .
Toute une réflexion sur la famille s’installe : la force de l’amour certes, mais aussi, le poids des liens qui parfois étouffent et empêchent de mener sa vie d’être libre. J’avoue avoir trouvé le propos un peu léger alors que de très lourds secrets étouffent cette famille. On comprend que la fratrie ait explosé et on s’étonne un peu à la fin de la légèreté de certains propos. Le style, au début, est insupportable , c’est voulu, je crois, cela permet d’être dans la peau de Saul(le frère aîné), et puis, on s’habitue et ça s’arrange un peu.
Un plaisir en mi-teinte pour moi.
Citations
Exemple du style du début
Parler de Dimitri aussi. Il serait temps.
Lire, c’était trahir. S’extraire. S’échapper. Un monde nouveau, en faire partie à tout prix.
Cette phrase me touche
Les êtres proches, vivants ou morts , sont à la fois absents et omniprésents , on ne se défait jamais tout à fait de leur absence.
Interrogation qui est la mienne
Je m’interroge devant les grandes familles unies, les frères et sœurs que rien ne semble avoir séparés , sont-ils meilleurs que nous ? Plus aimants ?
Rôle de la mère avec des enfants adultes
« Maman, tu n’es pas responsable de nos déboires, de nos désillusions, tu n’es pas toute-puissante, tu ne peux pas contrôler nos relations, tu ne peux pas savoir ce que ressentent réellement tes enfants adultes. »
C’est tellement vrai
On en parle
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