Traduit de l’anglais (États-Unis) par Anne Rabinovitch.

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Ce livre est un petit chef d’œuvre romanesque. Il mêle une enquête passionnante autour du sauvetage d’un livre précieux : un livre de prière juive,une Haggadah. Le point de départ est vrai la Haggadah de Sarajevo existe et ce sont des lettrés musulmans qui ont sauvé ce livre juif des incendies dus à la guerre. Expliquant comment des scientifiques arrivent à remonter dans le temps grâce à d’infimes traces laissées dans les parchemins, la romancière imagine des histoires plausibles autour de ce livre. Chaque moment où elle s’arrête sont autant de moments d’ intolérance et de violence absolus, les gens et les livres se retrouvaient sur des bûchers.

En même temps on suit l’histoire personnelle d’Hanna la jeune Australienne, personnage touchant et tellement vivante. J’ai relu ce livre, car il est en compétition pour notre « coup cœur des coups de cœur de 2008″ dans notre club de lecture. Je sais que la construction du roman : l’intrigue coupée par des retours dans l’histoire, n’a pas plu à tout le monde. Moi, ça m’enchante littéralement. Je trouve que Géraldine Brooks à écrit un hymne à l’esprit de tolérance et donne foi en l’homme. Même quand l’humanité est au bord de se détruire, des « justes » en général des lettrés arrivent à ne pas se conduire en barbares.

Citations

Tu es restée dans ton joli appartement pendant toute notre guerre et tu nous as regardés crever sur ton écran de télé. Et tu t’es dit « Quelle horreur ! » et ensuite tu es allée te préparer une autre tasse de café.

– Mais comment le roi et la reine ont-ils pu faire une chose pareille ? C’est l’argent des Juifs, ou du moins l’argent collecté par les Juifs, qui leur assuré la victoire sur les Maures !
– Nous avons été dépouillés mon frère. Et maintenant, comme une vache qui ne donne plus de lait, on nous envoie à l’abattoir.

 En Angleterre, le monde de l’art est un aimant absolu pour les fils cadets de lords appauvris, ou pour les femmes du nom d’Annabelle Quelque-Chose-tiret-Quelque-Chose qui s’habillent en caleçons noirs et cachemires orange foncé et sentent vaguement le labrador mouillé.

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