Édition L’Iconoclaste 135 pages janvier 2024.

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard

 

Je n’avais encore lu aucun livres de cette écrivaine prolifique, poétesse et romancière, je ne suis pas certaine de revenir vers elle.

Ce livre décrit l’horreur, l’horreur pour l’horreur, on ne sait pas de quelle horreur il s’agit, en tout cas pas moi car je n’ai pas le don de divination du fils toujours écrit en italique comme sa mère.

Tous les deux ont des dons de guérisseur, mais sa mère est trop vieille pour les exercer, alors elle envoie son fils dans le village du Fond du puits (quel nom charmant !) où des choses horribles se sont passées autrefois.
Le fils ressent dans son corps toutes les souffrances des femmes violentées par des hommes cruels. Celui qui vient de faire appel à ses dons a un fils beau comme un ange mais qui se meurt. Grâce à ses dons l’enfant vivra, mais le fils ayant découvert aussi tous les crimes du père, punira celui-ci en rendant son fils hideux
L’histoire a assez peu d’importance tout l’intérêt de ce tout petit livre vient de l’écriture au service de l’horreur et du mal absolu. Mais, hélas pour moi, j’ai trouvé les effets poétiques à la limite du ridicule .

Extraits

Début après le prologue.

 À mi- pente, l’odeur du sang et des trembles mouillés lui parvint. Il avait marché longtemps : la journée finissait à mesure que la colline, derrière lui, s’arrondissait et qu’une autre, devant lui, s’élevait. Le hameau gisait là, sous ses yeux abîmés par la bruine, il voyait un filet de maisons gris et noir de part et d’autre de ce qui ressemblait à une rivière, si étroite qu’elle disparaissait presque dans les arbres.

Le fils voit les horreurs du passé.

 L’arche est criblé de lucioles : le « fils » voit qu’ici, sous cette orbe scintillant, des hommes ont été pendus, trois ou quatre. Les pieds nus et les dents arrachées. Il perçoit un vieillard aux mains brisées par d’autres hommes, deux garçons aux épaules larges et solides pour qui on a doublé les cordes, et un jeune de presque dix-huit ans à l’allure chétive, celui-là ressemble à une poupée, il est maigre et ses jambes, bleuies par les coups se balancent au-dessus de l’eau comme des branches sans fleurs.

Ridicule ou poétique ? comme vous voulez.

La femme aux fusils : ses yeux flamboient. Le « fils » à devant lui la colère, la vraie, vivante et vivace, furieuse et superbe. Il se noie dans les deux trous verts de plume, verts de feuillage et d’orage, luisant au-dessus du canon. Une masse de cheveux bruns, plus clairs que ceux de la vieille, plus épais aussi, encadrant le regard, des mèches sèches et noueuses tournent sur elles-mêmes, on y perdrait sa main comme dans des ronces.

 

 

24 Thoughts on “la langue des choses cachées – Cécile COULON

  1. Je te remercie pour ton honnêteté car tu m’épargnes une lecture. J’avais repéré aussi le nom de l’autrice mais je n’avais pas encore eu le temps de la lire. Ce que tu dis de son roman (le thème, le style, etc) me fait penser que ce n’est pas pour moi.

  2. J’avais aimé le premier roman que j’ai lu d’elle, « Le roi n’a pas sommeil », roman de 2012. J’en ai commencé un autre depuis, (je crois que c’était « Trois saisons d’orage ») et l’ai trouvé plein de clichés et de métaphores soûlantes… J’ai jeté l’éponge !

    • je remarque que, souvent, je me retrouve sur les jugements de livres avec les blogs que je connais , ce n’est sans doute pas un hasard.

  3. Eh bien encore un que ma PAL n’aura pas et c’est tant mieux .

  4. keisha on 26 juin 2024 at 17:35 said:

    Mouais, tu m’évites aussi des tentations. Jamais lu l’auteure… Etrange oui, certains auteurs aimés du public, je n’accroche pas…

  5. J’adore cette autrice mais ce titre m’a déçue, je l’ai trouvé court, peu abouti, trop « déjà vu/lu ». Mais vraiment, ne t’arrête pas à ce livre, elle a fait tellement mieux par ailleurs !! ( Le roi n’a pas sommeil, Seule en sa demeure, …)

  6. Et bien, je passe. Cette autrice écrit souvent des choses assez dures.

  7. J’avais lu sans trop de déplaisir « Méfiez vous des enfants sages » et « Le roi n’a pas sommeil », j’avais été attirée par les démons de la curiosité, intriguée par la notoriété de cette autrice et ma foi, je l’ai laissée tomber depuis … Il y a assez peu de fond, en fait !

  8. une autrice que je n’ai jamais réussi à lire mais heureusement car ma pile est déjà au-delà du raisonnable

  9. Je n’étais déjà pas très tentée. J’avais « Le roi n’a pas sommeil » sur ma pile suite à l’avis d’Athalie, dont je me suis finalement débarrassé sans le lire… j’ai en effet l’impression que malgré leur originalité formelle, ses romans sont assez creux.

  10. J’admire beaucoup la femme, son intelligence, son elocution. Je n’ai lu pour l’instant qu’un de ces romans, que j’avais aimé. Mais ce titre ci, lorsqu’elle l’a présentée à LGL ne m’a pas donné envie.

  11. Je n’ai lu qu’un roman de cette auteure qui m’a vacciné. Je n’avais pas aimé le suspens fabriqué (on devinait vite ce qui allait se passer), ni le style.

  12. Comme toi je n’avais rien lu auparavant de cette auteure et si au début la poésie de son écriture m’a frappée, j’ai fini par m’y perdre et suis sortie peu convaincue par cette lecture. Je me dis que ce n’était pas le meilleur pour commencer, et qu’il faudrait que j’en essaye un autre… un jour !

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