Édition Buchet-Chastel. Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Un petit roman bien sympathique, sur un sujet qui m’intéresse : le création des « livres des heures » au 15° siècle.
Ces illustrations sont tellement riches et variées ! Je me souviens d’une exposition dans une bibliothèque qui m’avait complètement séduite.
L’auteure imagine un personnage féminin (En 2022 ce serait trop banal que ce soit un homme !) qui lutte pour pouvoir devenir, elle aussi, comme son grand-père, son père, une artiste en enluminures. L’intrigue est vraiment trop attendue pour moi : sa mère ne veut que la marier et déteste qu’elle veuille devenir peintre mais grâce à son grand-père elle finira par s’imposer. La belle Marguerite va connaître un amour passion pour un « maure » qui passait par là et devra finalement se marier pour donner un père au bébé qu’elle attend.
L’intérêt du roman réside dans la reconstitution d’une ville Paris qui se remet doucement de la guerre de cent ans, et la description des techniques des coloristes qui nous ravissent encore aujourd’hui.
Un roman dont je vais très vite oublier l’intrigue mais qui m’a fait passer un bon moment dans les ateliers parisiens d’enluminures.
Citations
La couleur et le Moyen Âge
Les maisons des petites gens sont couleur de bois, de pierre, de boue, de chaume, leur mobiliers de terre cuite, d’étain, leurs habits d’étoffe non teinte ou si peu. Le Moyen Âge est friand de couleurs vives autant que d’épices. La couleur est l’apanage de la nature, de nature divine, des Hommes qui en ont extrait les secrets et de ceux qui peuvent se les payer. Plus elle est vive, saturée, plus elle est enviable, enviée. Elle est la marque du puissant, de la cathédrale, du jour de fête et de procession avec ses étendards. L’absence de couleur est signe de pauvreté, d’insignifiance, d’inexistence, de mort.
Le sujet du roman.
Si, comme il se doit, Marguerite équipera son livre d’heures de calendrier liturgique, d’extraits d’évangiles, d’un petit office de la Vierge organisé selon les heures canoniales, elle prendra quelques libertés. d’autres avant elle en ont prit. Il est commun que le propriétaire de livres d’heures cherche à rentabiliser sa mise, car le coût en est très élevé. On y inscrira toutes sortes de choses, des recettes locales de tisanes, d’onguent, en passant par les dates des naissances et des morts des membres de la famille. Alors pourquoi pas des pensées, des échappées intime ? Voilà pour le fond .Et sur la forme ?D’austères au XII° siècle, les livres d’heures vont prendre vie, couleurs au fil du temps. Des prières, comme d’une terre, vont en pousser s’enguirlander de branches, de feuilles, de forêts entières.
Bon, tu m’évites une déception, parce que je me connais, un roman qui se passe dans les ateliers d’enluminures, j’aurais été tentée ! Mais l’intrigue, pouah !
je le redis c’est un roman charmant et j’ai beaucoup appris sur « les livres des heures » mais l’intrigue n’est vraiment pas intéressante
J’ai lu un roman de cette autrice, sans être emballée (mais c’était dans un contexte contemporain), je passe donc…
passe passe puisque tout passe…
Exact, si seul le contexte de l’atelier est intéressant et instructif, on n’a plus besoin de l’intrigue plaquée dessus..;
non inexact ! on a besoin que l’intrigue soit à la hauteur du contexte.
Et bien voilà, un livre que je ne note pas…
et je pense que tu ne t’y plairai pas, sauf pour l’évocation historique.
Des petits romans sympathiques, j’avais lu la Relieuse du gué, même impression
il ne reste pas grand chose après lecture mais on passe un moment agréable quand on est dedans
C’est vrai et on garde une ou deux idées en tête.
Comme Dominique, même impression avec « la relieuse du gué ». J’avais aimé tout le description du travail de reliure, mais l’intrigue n’était pas à la hauteur. J’ai dû en lire encore un autre après, une histoire de voix perdue et j’ai laissé tomber.
Visiblement c’est son point faible , elle décrit bien une activité ancienne mais ses intrigues sont faibles.