Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
La quatrième de couverture vous le dira, ce roman raconte la rencontre de Lucie Paugham, marionnettiste célèbre pour adultes qui a souffert dans son enfance du suicide de son père, qui avant de se pendre, avait lancé à la cantonade devant sa famille rassemblée devant le film, « Les tribulation d’un chinois en Chine » :
« Qu’est ce qui pourrait bien m’empêcher de me suicider ce soir ? »
Or trente ans plus tard son voisin au cinéma lui dit :
« Donnez-moi une bonne raison, un seule de ne pas me suicider cette nuit ».
Le roman est lancé, Lucie va faire entrer cet Alexandre Lannier dans sa vie et risquer de tout perdre. Mais au passage nous aurons découvert le drame de la famille Paugham, les aigreurs de la mère de Lucie, le déséquilibre affectueux de sa sœur, la difficulté du couple de Lucie et Philippe, leurs relations à leurs enfants et surtout, surtout l’incroyable métier de marionnettiste qui m’a vraiment donner envie d’aller voir des spectacles de marionnettes pour adultes ce que je n’ai encore jamais fait. Lorsque les déplacements et les spectacles recommenceront, je me fais la promesse d’aller voir le festival mondial de spectacles de marionnettes le problème c’est que cela se passe à Charleville-Mézières et que déjà ce n’est pas une ville qui m’attire et qu’en plus c’est la région la plus touchée par le Covid-19 ! ! ! Si cette lecture reçoit quatre coquillages, elle le doit à la découverte, pour moi, de la relation entre le marionnettiste et sa marionnette car sinon je reproche à cette romancière d’esquisser des personnages plus que de les traiter en profondeur ou en finesse.
Citations
En période de confinement voici des bruits que l’on n’entend plus !
Faire la queue m’humilie et la liesse me dérange. Le consensus m’emmerde tout autant que le succès programmé, le bruit et les pop-corn.
Remarque intéressante
Un philosophe a dit que les autres nous sauvent de la répétition. C’est vrai, mais pas tout le temps et pas avec tout le monde. J’ajouterai que dans une rencontre, quelle qu’elle soit, tout nous est donné, d’emblée. Nous disposons dès les premiers instants d’indice troublants qui devraient nous alerter. Mais nous sommes éduqués pour que tout se passe bien avec les autres et sans même nous en apercevoir, nous modelons l’étrangeté à notre mesure pour la rendre familière et vivable.
C’est hélas vrai !
La phrase est pour le bègue une ascension interminable et douloureuse dont l’intérêt et le sens se perdent en route
Rapports avec sa mère
J’ai passé ma vie à ne pas vouloir ressembler à ma mère. Aujourd’hui encore, je reste vigilante même si mon existence est aux antipodes de la sienne. Pourtant, quand je lui rends visite, deux ou trois fois par an, notre ressemblance physique me brise le moral à la manière d’une mauvaise habitude qu’aucun effort ne pourra jamais corriger. Je me vois dans trente ans et ce que je constate me déplaît souverainement. J’imagine que mes rondeurs deviendront son embonpoint, que ma peau aura la tremblotante mollesse de ses bajoues de cocker et que mon cul plat s’évasera comme le sien. Ma mère nous a donné sa laideur en héritage. Je n’y peux pas grand-chose
Je doute que ce roman parvienne à me plaire autant qu’à toi.
(Et j’ai aimé découvrir Charleville pour Rimbaud et ses musées.)
Tu me donnes donc envie d’aller à Charleville mais pour le festival de marionnettes il faut attendre encore un peu!
Et bien, c’est plutôt rare pour le souligner, je ne suis pas attirée par un livre qui recueille beaucoup de coquillages chez toi.
Mais comme Aifelle , peut-être gardes- tu un mauvais souvenir de spectacles de marionnettes?
Et bien pourquoi pas ? Je vois que l’absence du père revient souvent dans tes dernières lectures. C’est tentant et les extraits sont convaincants !
C’est un roman original qui vaut le détour, mais je vois que je n’ai pas beaucoup convaincu
Je ne suis pas tentée non plus ; même enfant, je n’ai jamais raffolé des spectacles de marionnettistes et l’histoire de famille ne m’a pas l’air passionnante.
J’ai adoré les spectacles de marionnettes quand j’étais enfant. Mais je ne conassais pas ce genre de spectacle que je trouve attirant.
Les spectacles de marionnettes pour adultes que j’ai pu voir n’ont rien à voir avec Guignol et l’école de Charleville Mézière a fait éclore de très beaux talents. Et moi, me voilà tentée !
ah je suis contente de tenter au moins une blogueuse . La complicité entre la marionnette et la personne qui la manipule est très intéressante.
Dommage pour les personnages qui sont juste esquissés. Mais le thème est intéressant.
Oui vraiment je garderai le souvenir du métier de marionnettiste mais je sais que je vais oublier les personnages.
« Qu’est ce qui pourrait bien m’empêcher de me suicider ce soir ? » : voilà un incipit de génie pour un romancier.
Marionnettes pour adultes, je ne connais pas ce domaine artistique, il existe en Wallonie des groupes qui proposent des stages, pour les fabriquer notamment.
le roman a beaucoup de charmes.
ça pourrait me plaire, cette histoire de marionnettiste.
Je suis contente d’avoir donné envie de lire un livre atypique.
Comme Christw, je trouve génial l’incipit, et cette phrase, qui donne décidément bien envie d’en savoir plus… Je prendrai en plus la découverte de ces rapports entre marionnettiste et marionnette, ça m’intrigue ! Je l’ajoute à ma PAL :)
Ce roman m’a donné envie d’aller voir des spectacles de Marionnettes. Mais c’est à Charleville-Meziere et vraiment ce n’est pas un lieu qui m’attire malgré Rimbaud…
Je pourrais faire le même commentaire que Krol !
Parce que,sans doute, tu éprouves la même sensation qu’elle à la lecture de ce billet.