Un livre à faire lire à toutes les adolescentes qui grâce aux éclats de rire accrocheront au récit et comprendront mieux que dans une histoire sérieuse voire tragique, tout le mal que peuvent faire les posts sur les réseaux sociaux. Et moi, qui ne suis plus adolescente depuis si longtemps, je découvre avec plaisir le langage des jeunes d’aujourd’hui et toutes les difficultés auxquelles elles sont confrontées. C’est un roman jubilatoire qui fait du bien. En effet des filles dont on se moque au collège, car elles sont soi-disant moches, se rebellent de façon tellement intelligente et drôle.
Dans cette bonne ville de Bourg en Bresse au collège, un sale gamin organise sur internet le concours du « boudin d’or , d’argent et de bronze ». Les filles tremblent d’être désignées « boudin » de l’année. Toutes les filles ? Non, Mireille qui a été deux ans de suite « Boudin d’or », n’a plus peur de rien et pour consoler les deux filles qui cette année l’ont rejointe dans ce qui doit être une infamie, elle va les entrainer dans une course à vélo jusqu’à Paris.
Elles décident de vendre des boudins sur la route et arriver jusqu’à Paris pour participer à la « party » du 14 juillet à l’Élysée, avec le frère d’Hakima, Kader, un soldat de l’armée française gravement blessé dans une opération militaire dans un pays qui pourrait être le Mali et qui a dû être amputé de ses deux jambes. Il les accompagnera en fauteuil roulant. Je ne peux pas évidemment tout vous raconter et surtout ne cherchez pas de vraisemblance, laissez vous porter par les délires de Mireille. Sachez simplement qu’avec beaucoup de courage et d’intelligence, elles ont su retourner les réseaux sociaux .
Si je n’avais jugé ce roman qu’avec mes critères habituels, je ne lui aurais attribué que trois coquillages mais en pensant à tout le bien qu’il peut faire (et le sourire que j’avais en le lisant) il en vaut bien quatre.
Merci à cette écrivaine qui porte un prénom qui m’est si cher et qui a su avec autant d’humour dénoncer un phénomène qui fait des ravages dans les collèges, je viens hélas d’en être témoin très récemment.
Citations
L’adolescence.
Je ne sais pas pourquoi j’aime à ce point exténuer ma mère. Je ne sais pas pourquoi j’ai jeté dans les toilettes tout le flacon de parfum « Flower by Kenzo » de Philippe Dumont m’avait gentiment offert pour mon anniversaire. -« Dis donc Mireille tu as remercié Philippe pour le parfum qu’il t’a gentiment offert pour ton anniversaire »- et sans tirer la chasse, histoire de bien lui faire comprendre que ses 54 euros de fragrance avaient fini dans les égouts.Je ne sais pas pourquoi, mais c’est comme ça.
Réagir face à l’inacceptable.
Je sais que ma vie sera bien meilleur quand j’aurai vingt-cinq ans ; donc j’attends. J’ai beaucoup de patience.– « C’est triste de devoir attendre d’aller mieux. »J’ai envie de lui répondre , : « Oh, seulement les trois premières années après on s’y fait. » Mais il clair que la pauvre Astrid chez les sœurs n’a pas eu le même entraînement que moi on n’a pas dû lui répéter assez souvent qu’elle était grossémoche alors que moi c’est arrivé tellement de fois que désormais je m’en gausse. Ça glisse comme de l’eau sur des feuilles de lotus.
Hakima a ses règles . (Et l’humour de Mireille !).
– Je peux appeler ma mère sur son téléphone pour lui dire ? Je veux pas que Kader le sache, tu promets que tu dis rien à Kader ? OK.– Promis juré. Je ne dirai rien.( trois minutes plutôt– Ma sœur a ses règles, c’est ça ?– Comment tu sais ?– Quand une fille dit qu’elle a mal au ventre, qu’elle va ensuite s’enfermer aux toilettes avec une autre fille plus grande pendant trois heures, et puis que les trois se disent des trucs en secret sur un ton de conspirateur…– oh, ça aurait très bien pu être un avortement discret )
j’ai quelques ados dans mon entourage c’est noté
Avant d’en rire (comme dans ce livre) il faut savoir protéger les victimes et une récente affaire touchant un de mes proches m’a montré que c’était très difficile.
C’est un livre vers lequel je ne serais pas allée de moi-même mais on vient de m’en dire du bien et tu confirmes… Alors pourquoi pas ?
Et oui pourquoi pas ? Ça se lit en une soirée.
Lu et aimé… je ne l’ai pas commenté, je devais être dans une période « sans »…
J’essaie de tout commenter pour me souvenir sinon j’oublie ce que j’ai lu.
Moi aussi, je l’avais lu et aimé à sa sortie, et mon fils alors âgé de 10 ans l’avait beaucoup apprécié aussi (et même relu par la suite).
Je crois qu’il faut faire lire ce petit roman aux jeunes pour les aider à supporter et à lutter contre la méchanceté gratuite relayée par les réseaux sociaux.
Pourquoi pas, c’est un tel fléau les réseaux sociaux pour les jeunes. J’entends beaucoup parler de cette autrice, ce serait l’occasion de faire sa connaissance.
et prendre (comme moi?) un bon bol de jeunesse.
Je l’avais noté à une époque, et puis laissé aux ados qui voulaient l’emprunter, je pense
il tourne toujours chez les ados c’est d’ailleurs une ado qui me l’a offert.
Le genre de roman qui m’aurait certainement été utile au collège, tant j’en ai bavé, et pourtant, et fort heureusement, il n’y avait pas encore les réseaux sociaux !
Ça donne une autre dimension à des comportements de meute qui font beaucoup souffrir.
Je suis contente qu’ils aient changé la couverture (qui était rose et argenté, impossible de mettre dans les mains de garçons).
Très bon roman.
Il doit plaire aux collégiens car il traite d’un sujet qui les concerne. Dans une langue très drôle.