9782253174936-001-TTraduit de l’anglais (États-Unis) par Camille Lavacourt

3Ce roman a croisé ma route cet été, il a représenté un très bon moment de lecture. J’en avais lu une bonnes critique chez Clara. Je vais joindre ma voix au concert de louanges malgré une réserve. Je rappelle brièvement le sujet : une grand-mère, bientôt arrière grand mère attend sa famille dans sa maison de vacances avec accès direct sur la plage. Toute sa vie Alice se reproche la mort accidentelle de sa jeune sœur, Mary. Un incendie lors d’un bal donné en l’honneur des soldats partant pour la guerre 39/45 a vu périr de nombreuses personnes brûlées vives ou piétinées, comme la trop fragile et tendre Mary, par une foule paniquée.

On sait dès le début du roman qu’Alice , veuve et quelque peu acariâtre, veut donner sa propriété à l’église, lieu où elle a trouvé du réconfort toute sa vie. Ses enfants ne sont pas au courant des projets pour la maison à laquelle ils sont, pour certains d’entre eux, très attachés. C’est un roman à plusieurs voix, Alice , Kathleen sa fille, Anne-Marie la belle fille parfaite et Maggie la petite fille bientôt mère alors qu’elle vient de rompre avec son petit ami.

Ce qui rend ce roman attachant, c’est l’analyse de plus en plus précise des relations familiales à travers le 20e siècle.
La description des charmes d’une maison de vacances au bord de la mer où les enfants , puis les cousins et cousines se retrouvent tous les étés me rappellent de bons souvenirs. La passion de la belle-fille , parfaite femme au foyer, pour la construction des maisons de poupées, m’a fait sourire et penser à toutes les œuvres décorant certaines maisons : encadrements, broderies, patchworks, tapisseries… Un beau roman de vacances, malgré l’aspect parfois caricatural des différentes personnalités.

Citations

Les joies des réunions de famille

A Thanksgiving , l’année d’avant , Kitty et Alice en étaient presque venues aux mains après une dispute sur le poids que devait avoir une dinde pour nourrir vingt personnes. Elle n’avait plus adressé la parole à Kitty depuis. Ni à son frère pour le punir d’avoir épousé un tel monstre.

Passion d’une femme au foyer, les maisons de poupées

Minnie’s Minis de Staffordshire, proposait de superbes gâteaux miniatures avec un glaçage très proche de la vraie pâte d’amandes , des cerises en céramique sur le dessus , chacune pas plus grosse qu’une tête d’épingle . On pouvait même enlever une part de gâteau pour apercevoir le chocolat et le coulis de cerise à l’intérieur.

L’importance de l’église

 L’église était comme une scène pour Alice, l’endroit où elle se tenait bien, où les autres la voyait telle qu’elle voulait être vue.

 Et la citation que j’adore, celle qui m’avait fait noter ce roman chez Clara

Passé un certain stade , vous ne vous inquiétez plus pour vos rides et vos bourrelets. Vous refusez de rentrer votre ventre au moment où vous tentez d’avoir un orgasme.

 On en parle

Clara, Cathulu, Cuné, Brize et Keisha

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