Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Je crois qu’il faut faire lire ce roman à tous les parents qui auraient envie de pousser leurs enfants dans une carrière d’acteur. La peinture du cours Florent est une vision de l’enfer : qui peut avoir envie de jouer le chien qui pisse sur la jambe de quelqu’un d’autre ? Qui aimerait passer des heures à jouer des rôles stupides d’animaux dans des positions dégradantes ? En revanche, un peu plus positif, on sent que devenir un personnage c’est un travail de transfert de personnalité et que cela demande des efforts colossaux. Romy arrive à Paris avec un lourd passé d’une enfance détruite par un père alcoolique et violent et des abus sexuels par une femme voisine. Elle veut donc être comédienne et se prostitue pour payer le fameux cours Florent. Elle va vivre chez une femme très âgée Odette qui perd gentiment la tête, ensemble elles jouent des personnages et leurs rapports très conflictuels ressemblent à des jeux de théâtre. L’écriture est violente comme l’histoire mais ne m’a absolument pas touchée. La seule chose qui m’a intéressée dans ce roman, c’est l’appropriation par Romy des rôles de Blanche ou de Stella dans « un Tramway nommé Désir » .
J’ai eu même un rejet du livre quand Romy drogue la vieille pour pouvoir rejoindre son amant en toute tranquillité .
Citations
Les prostituées.
Le soirée va être longue. Encore sept heures à tenir. Il n’y a pas grand monde ce week-end, il fait beau, les Parisiens sont partis et les provinciaux ne viennent qu’en semaine. Notre milieu est le thermomètre des humeurs sociales. On sait si le pays va bien ou non. Nous sommes les premières atteintes par les grèves, les épidémies ou les restrictions budgétaires. en plus d’être danseuses, nous sommes sociologues et psychologues.
Style et humour : la messe.
Odette chante, Odette se met debout Odette s’assoit, Odette connaît le texte par cœur, Odette tient la main de ses voisins, les prend dans ses bras. Je ne peux pas dire que ce soit la grosse ambiance comme à un concert, mais pour son âge je respecte. Elle a le rythme pontifical dans la peau. Elle me chuchote à l’oreille quand je dois me lever, tire sur la manche de ma veste en jean quand je ne réagis pas. « Prenez et mangez, ceci est mon corps ». Le père Dominique articule de façon exagérée, j’ai l’impression qu’il fait un exercice de diction.
Voilà c’est dit! Mrci. ^_^
Mais il a beaucoup plu à deux lectrices du club …
Deux coquillages … C’est clair ! Et les citations sont bien étranges, c’est bizarre comme écriture …
Tu te souviens d’un échange de commentaires ? C’est à propos de ce roman que les deux lectrices du club qui ont aimé ont parlé «d’écriture à l’os» bref une écriture qui veut choquer et qui est très pauvre finalement.
Je ne suis pas du tout tentée par ce genre d’histoire et de personnage .. ma PAL te remercie.
Je sens que les les blogueuses qui ont du mal à écluser toutes leurs lectures vont être contentes d’éviter celui-ci.
je passe avec soulagement vu ce qui me reste à lire
Oui on peut passer, sauf à mon avis pour ce que peuvent être des cours de théâtre, et il parait que l’écrivaine n’a rien inventé !!
Je reconnais bien là ton abnégation à avoir lu ce livre pour nous ! ;-)
Je ne suis pas le moins du monde tentée !
C’est gentil de dire ça surtout que cette lecture m’a bien énervée.
Pas tentée du tout non plus !
Je ne peux que comprendre.