Traduction de l’anglais par Pierre CLINQUART entièrement revue et corrigée
Je suppose que cette remarque « entièrement revue et corrigée » veut dire qu’il existe une première traduction un peu moins fidèle au texte ? Je suis restée quelques jours en compagnie d’un groupe de lapins dirigés par Hazel, un chef par qui beaucoup de groupes humains aimeraient être eux-mêmes guidés : il est intelligent, éprouve de la compassion et est ouvert à tous les conseils qui peuvent aider sa petite meute de lapin à survivre dans un milieu qui ne veut que leur destruction. Merci Keisha, ton enthousiasme est communicatif et je comprends d’autant mieux ton plaisir qu’enfant, tu avais déjà lu ce roman. Parce qu’il fait partie des rares livres qui peuvent être lus à tout âge. Les enfants adoreront ces histoires de lapins confrontés à des aventures absolument extraordinaires racontées de façon palpitantes. Ils auront peur pour Hazel et son jeune frère qui sait prédire l’avenir, Fyveer. Ils seront séduits par le courage de leurs amis Bigwig et le talent de conteur de Dandelion. Les adultes aimeront cet hymne à la nature , même si comme moi il leur faudra souvent rechercher des jolis noms aussi étranges que : les « mercuriales vénéneuses »
ou » la jacobée »
mais le nom que je préfère est : « eupatoire pourpre »
en plus de son amour de la nature que le lecteur est prêt à partager avec le militant Richard Adams, on est absolument saisi par la prouesse d’écriture qui fait qu’à travers les différentes garennes et organisations des lapins, on retrouve toutes les conduites humaines. Il n’y a pas de message à proprement parler, mais quelque que soit la façon dont ils s’organisent, il s’agit toujours de résoudre le terrible sort des lapins de garenne :
La terre tout entière sera ton ennemie. Chaque fois qu’ils t’attraperont, ils te tueront. Mais d’abord ils devront t’attraper…
Les solutions varient pour échapper à la mort :
- accepter que des hommes vous protègent en acceptant qu’ils prélèvent au hasard de leurs envie leur pourcentage de lapins afin de les manger.
- organiser un système très bien caché de tous les prédateurs sous la houlette d’un tyran impitoyable.
- Devenir lapin domestique dans un clapier
- et enfin comme dans la garenne d’Hazel trouver un lieu suffisamment reculé et à l’abri du regard des hommes pour mener une vie de lapin sauvage qui doit se protéger de tous les « vilous ».
J’oubliais de dire que peu à peu nous apprenons le langage des lapins, nous « farfalons » nous suivons les exploits des Hourdas, nous craignons que les « shaar-tchoun » les plus faibles des lapins soient abandonnés par les autres. Comme toute société , les lapins ont leur mythe fondateurs et Dandelion raconte ces histoires soit pour donner du courage soit pour distraire la compagnie. On y retrouve Shraavilsa intelligent et rusé et son fidèle lieutenant Primsault, tous les deux se sortent toujours d’affaire mais ils mettent aussi leur vie en grand danger. Ce n’est pas très juste de ne mettre que 4 coquillages à un tel livre, car c’est une oeuvre originale, je n’ai rien lu de tel depuis longtemps, c’est évident que si j’avais gardé totalement mon âme d’enfants je lui mettais 5 coquillages sans hésiter.
Citations
un moment de bonheur
Voir s’achever le temps de l’angoisse et de la crainte ! Voir se lever puis se dissoudre les nuées lugubres suspendues au-dessus de nous – ces sombres nuages qui attristent le cœur et réduisent le bonheur en vague souvenir ! rares sont les êtres qui n’ont jamais éprouvé cette joie-là.
L’enfant qui attend sa punition et que voilà, à sa grande surprise, pardonné, et le monde retrouve aussitôt ses couleurs, ses exquises promesses.
Changer ses habitudes pour mieux s’adapter
Tu dis que les mâles ne creusent pas. C’est vrai. Mais ils le pourraient s’ils le voulaient. ça ne te plairait pas de dormir au fond de terriers bien douillets ? D’être sous terre par mauvais temps ou lorsque la nuit tombe ? Nous serions en sécurité. Et rien ne nous en empêche, à part le fait que les mâles ne sont pas censés creuser. Pas parce qu’ils n’en sont pas capables, mais parce qu’il en a toujours été ainsi.
Les lapins et la peur
Les lapins étaient mal à l’aise, désorientés. Ils s’aplatirent, respirant les parfums émanant de l’eau dans l’air frais du crépuscule. Puis ils se regroupèrent, chacun espérant ne pas déceler chez son voisin l’angoisse qu’il éprouvait lui même.
Oh mais je pense avoir gardé mon âme d’enfant! Je l’ai lu il y a 20 ans (dans l’ancienne traduction, où pour ce que j’en sais les lapins avaient d’autres noms, cinquain au lieu de Hazel, bref un truc comme ça) mais à l’époque j’étais largement adulte! ^_^ (en apparence en tout cas)
Bon, on se contentera de 4 coquillages, et j’espère que d’autres lecteurs s’ajouteront
C’est un livre hors norme et mon plaisir de lecture a été total, ce que je veux dire avec cette allusion à une âme d’enfant, c’est que ce genre de livres traversent les âges et ils sont très rares a pouvoir le faire.
keisha en a aussi dit beaucoup de bien, je vais peut-être me le procurer finalement…
Et que penses tu de la couverture? Je la trouve très travaillée.
Oui, comme bien souvent chez « Monsieur Toussaint Louverture » Elles sont meilleurs que les miennes ;-)
Il m’attend !
Donc on attend ton commentaire.
Déjà repéré chez Keisha !
Une très bonne référence.
La couverture est belle c’est vrai ; déjà vu chez Keisha et chez Claudia-Lucia, aussi enthousiastes l’une que l’autre. Noté évidemment.
C’est bien agréable de se laisser guider dans ses lectures par les amis/es des blogs
Décidément tout le monde succombe à ces lapinous !
Et alors qu’attends-tu ? pour moi c’est comme si je découvrais le livre de la jungle aujourd’hui.
Ouahhh, ça donne hyper envie!!!..Merci Luocine!
Oui et je trouve qu’il peut séduire un public rural qui connaît bien les lapins de garenne et un public citadin qui a des regrets de ne plus être en contact avec la nature.
je l’ai trouvé en poche d’occasion donc dans la traduction ancienne je verrai si cela me pose problème
je rapproche ce livre à lire vos billets du Vent dans les saules non ?
je ne connais pas « Le vent dans les saules ». D’après Keisha les noms sont francisés dans la première version mais tu pourras comparer car la traduction sera certainement dans une de tes médiathèques.
Ton enthousiasme renforce mon avis de découvrir ce roman qui a l’air vraiment singulier !
oui et très prenant ; il mérite son succès.
Cinq coquillages en ce qui me concerne, sans hésiter !!!!
Ou un trèfle à 5 feuilles !
Très original en tout cas. Encore une preuve que suivre les blogs littéraires permet de découvrir des choses que je n’aurais jamais trouvées seul. Merci !
J’espère bien lire ton commentaire un livre original et très bien fait.
Reçu hier. Il me tarde de découvrir ce livre qui fait tant parler…
Moi j’ai beaucoup aimé mais je l’ai prêté à un ami qui peine à le lire, je ne comprends pas pourquoi.