Traduit de l’américain par Marie-Odile Fortier-Masek.
J’ai lu plusieurs romans de cette auteure sans jamais m’enthousiasmer. Dans ce roman, Tracy Chevalier nous faire revivre l’époque des suffragettes en Grande Bretagne. Avec ,comme fil conducteur, l’amitié de deux fillettes, Maude et Lavinia qui viennent de la classe aisée de Londres. On y côtoie également la misère, grâce à Simon le fils du fossoyeur et Jenny l’employée de maison qui finira dans la plus grande des pauvretés après avoir eu un enfant illégitime. Pour régner sur les bonnes conventions une Grand-mère acariâtre et malfaisante.
Tracy Chevalier donne la parole à tous les protagonistes de cette histoire cela permet d’affiner les portraits mais donne une allure un peu décousue au roman. Chaque chapitre le lecteur doit changer de personnage principal. La réalité devient complexe et comme dans la vie le mal et le bien ne sont pas si simples à distinguer. La militante féministe n’est pas une mère très agréable, et la voisine qui est une bonne mère est cruche à souhaits. La grand mère est horrible, coincée dans ses valeurs de bourgeoise anglaise elle se fiche du bonheur des siens pourvu que les conventions soient respectées. Et les hommes ont l’air bien dépassés par une lutte qui les concerne de très loin.
Je me demande pourquoi cette romancière m’ennuie toujours un peu ? Ses romans m’apparaissent comme une machine bien huilée qui tourne très bien toute seule, en tout cas sans moi, c’est certain.
Citations
La condition de la femme en Grande Bretagne en 1900
Assise à la fenêtre, je l’ai regardé s’éloigner , et j’ai éprouvé cette même jalousie dont je souffrais jadis en voyant mon frère partir au collège. Il n’avait pas sitôt disparu à l’angle de la rue que je me suis retournée et à la vue de cette pièce tranquille et silencieuse, à la lisière de cette ville qui est le centre du monde, je me suis mise à pleurer. J’avais vingt ans et ma vie s’était figée, dans une interminable ornière sur laquelle je n’avais aucun contrôle.
Les jugements de sa belle mère, jugeant le « bovarysme » de sa bru
Dieu sait que j’ai toujours dit à mon fils que vous ne seriez pas heureuse . Combien de fois lui ai-je répété : » Épouse-la si tu y tiens, mais elle ne sera jamais satisfaite ! » J’avais raison. Vous voulez toujours davantage , mais vos idées ne vous disent pas quoi. »
J’ai souvent éprouvé cela quand j’étais enfant
Il n’y a rien de plus exaspérant que quelqu’un qui ne s’aperçoit pas que vous le punissez. À vrai dire, j’avais plutôt la sensation d’être celle que l’on punissait.
Bonjour. Je n’ai lu que La jeune fille à la perle . Bien aimé mais pas assez pour que j’aie eu envie de poursuivre avec cette auteure.
j’ai retrouvé ce livre par hasard , un bon moment un peu ennuyeux mais bon, toutes les lectures ne peuvent pas être exaltantes.
J’ai lu la jeune fille à la perle et un autre dont je ne me souviens pas… Je comprends ce que tu peux ressentir à la lecture de cette auteur !
et en même temps, on passe un moment agréable. C’est une lecture bien élevée , dirais-je!
J’aime bien ta façon très honnête de décrire ta relation à cette auteure. Il me semble que j’ai un de ses titres dans ma pal.
Sans doute la jeune fille à la perle qui est son plus connu. C’est une lecture agréable mais qui ne me marque pas.
Je n’ai lu que « la jeune fille à la perle » d’elle, que j’ai aimé, mais sans plus. Je suis tentée par « la dernière fugitive ». (hors sujet, je cherche à te joindre par mail, sans y arriver. Peux-tu me communiquer ton adresse à aifelle1@gmail.com. Merci).
ah « la dernière fugitive » , Hélène a beaucoup aimé elle aussi . Je te réponds tout de suite.
J’ai lu récemment « la dernière fugitive », livre qui m’a captivée, je l’ai lu en une journée -pluvieuse-
J’aime assez cette auteur, je pense ne pas avoir lu celui-ci par contre.
c’est une auteure très honnête.Il manque un « je ne sais quoi », mais on devient difficile quand on lit beaucoup.
C’est un peu pareil chez moi, j’aime assez mais avec toujours un petit bémol du genre : pourrait mieux faire, plus tonique, plus percutant
En même temps je ne déteste pas ces petits romans qui détendent gentiment
je peux cosigner ton commentaire.
Ma compagne m’a lu je crois, je lui demanderai son avis, elle est absente. « La jeune fille à la perle », c’est T Chevalier si je me souviens bien ?
oui pour « la jeune fille à la perle », je pense que Tracy Chevalier est une romancière qui plaît plus aux femmes sans déplaire aux hommes.