Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
Édition Nouvelle Édition Ouest & Compagnie
Encore un roman policier, et sans pouvoir dire que j’aime beaucoup ce genre de lecture, j’ai trouvé celui-ci assez intéressant. En le lisant, je pensais sans cesse que cela ferait un bon film. Et pour une fois, l’écrivain présente assez bien la ville où j’habite. La réalité sociale de notre époque est bien décrite, le roman débute dans un quartier populaire de Rennes, Cleunay, où s’entraînent deux jeunes espoirs du basket local. Fatou, une jeune noire et Rim une jeune arabe. Le sport de haut niveau les a aidées à se forger un mental d’acier et un corps superbe. Leur quartier connaît l’islamisation et elles espèrent grâce au sport pouvoir échapper aux carcans de leur classe sociale. En attendant, elles se retrouvent à Dinard pour un défilé de haute couture car Rim a été recrutée pour une première expérience de mannequin. Dinard où se croisent des gens très fortunés, ce jour là des gens de la mode et des employés très sympathiques des travaux publics et des jeunes qui veulent s’en sortir. C’est dans ce creuset qu’un meurtre va éclabousser tout le monde. J’ai bien aimé le croisement des classes sociales et aussi l’écriture de cet écrivain. Mais j’espère que notre club va ralentir le rythme des romans policiers parce que, pour moi, c’est un peu un pensum à chaque fois que je dois en lire un.
Je n’ai trouvé que peu d’erreurs dans celui-ci une quand même : Rim et Fatou s’entraînent à Rennes rue Papu et non « Paput » ; je rappelle que François Papu est honoré à Rennes car originaire de cette ville, il est mort pendant les journées révolutionnaire de 1830 ainsi que Louis Vanneau , (ayant été scolarisée à l’école Papu et mes frères à l’école Vanneau, je sais de quoi je parle !)
Citations
Les quartiers qui changent
Dans la cité où, depuis deux ans, les barbus et les voiles fleurissent à vue d’œil. À croire que la beauté glabre d’un visage frise l’anathème ou qu’il fallait à tout prix se voiler la face. Masque obligatoire au quotidien, poils pour les hommes, voiles pour les filles, le peuple des tours subit la férule d’un imam réactionnaire.
Description sympa et exacte
Je me retourne pour lancer un dernier regard vers Saint-Malo. Plus nous nous éloignons, plus la ville m’apparaît dans sa compacité. Construite sur la mer, elle se blottit derrière ces fortifications, monolithique, inexpugnable, élégante. La beauté austère de Saint-Malo éclate davantage depuis le large, contrairement aux rivages de Dinard dont les mystères se révèlent à mesure qu’on les approche.Vallonnés, boisés, fleuris, découpés, truffés de luxueuses maisons au parfum d’Années folles, ils offrent mille surprise à l’ombre d’une végétation exotique. Tout en festons et coquetteries, la station balnéaire s’oppose à la rectitude minérale de la cité corsaire. De part et d’autre de l’estuaire , chacun revendique sa place. Les guerriers d’un côté, leur repos de l’autre.
Et bien je vais pouvoir passer mon chemin, puisque je n lis quasiment jamais de policier ! Et même si je connais un peu, très peu, Dinard, je ne m’y sentirais pas en milieu familier.
Il y a tant de bons romans à lire! tu peux oublier celui-là!
J’aime bien les policiers, mais surtout pour pouvoir découvrir d’autres pays d’Europe ou du monde… peu de polars français, donc…
Celui-ci ferait un bon téléfilm.
Au moins, tu n’as pas détesté ! Comme Kathel, je ne lis pas beaucoup de polars français, celui-ci ne me paraît pas assez original pour que je le note.
Pas original du tout , c’est certain.
c’est très à la mode les romans locaux et parfois ils ne sont pas mauvais du tout
mais je ne suis pas la mieux placée pour juger de leur qualité
Ce genre de polar régionaliste a ses amateurs et c’est tant mieux mais je n’en ferai jamais partie je pense.
En même temps on se plaint de la trop grande importance de Paris dans le monde littéraire alors pourquoi pas ? et puis le succès est très relatif j’ai constaté lorsque je l’ai mis sur Babelio que j’étais la seule à en parler… mais pour moi c’est le côté polar qui me laisse de côté.