Édition Corti
lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Un tout petit roman d’une centaine de pages à la gloire de Jean Sebastian Bach et son immense admiration pour Buxtehude. L’auteur imagine une rencontre entre ces deux serviteurs de la musique sacrée qui sentent entre eux et Dieu un lien qui se concrétisent dans leurs œuvres. L’auteur imagine que Bach part à pied l’hiver de Arnstadt où Bach est organiste jusqu’à Lübeck ville du maître Buxtehude. Cette marche d’une centaine de kilomètres est l’occasion pour l’auteur de montrer à quel point le compositeur est imprégné de musique. Il s’agit d’une vision mystique de la musique qui le rapproche de Dieu. On peut se demander pourquoi Simon Berger écrit un tel livre sur un sujet dont on ne sait rien ou presque. Que Bach ait admiré Buxtehude, c’est certain tout le monde l’admirait à l’époque ; que ces deux génies de la musique se soient rencontrés on n’en sait rien mais c’est possible ; que des grands compositeurs reconnaissent le talent de leur prédécesseurs c’est souvent vrai. Il ne faut pas oublier que c’est grâce à Mozart que Bach n’a pas totalement été oublié après sa mort. Mais ce qui nous frappe et qui transparaît un peu dans ce texte très court c’est la modestie de la vie de Bach et de Buxtehude. Tous les deux attachés à leur orgue dont ils jouaient tous les jours, ils ont composé pour un public pieux et des notables qui avaient si peur que la trop belle musique entraîne les fidèles vers des pensées impies. Ils ont été l’un et l’autre d’une modestie totale au service de leur Dieu et de la musique.
Citations
Les notables de Arnstadt.
Rien qu’à les imaginer, Bach se lassait déjà. Et dire que sa vie dépendait de quelques bien-nés qui resteraient jusqu’à leurs morts infoutus de faire la différence entre le son d’une bombarde et celui d’un pet rentré !
La musique de Buxtehude.
Alors un début de cantate s’éleva du chœur. Ce fut beau à mourir. Les yeux de Johann Sebastian Bach s’emplirent de larmes. Il ne voyait plus qu’à travers une pitoyable buée !
C’était beau. La musique se déroulait comme un phylactère du ciel. Bach la comprenait, aurait pu en tracer l’architecture dans les moindres détails, et cela n’enlevait rien à ce miracle, et cela participait même à ce miracle, miraculeux encore après son décodage. Herméneutique divine, qui n’ajoute rien, qui ne retranche rien et laisse les prodiges advenir.
Rien qu’à les imaginer, Bach se lassait déjà. Et dire que sa vie dépendait de quelques bien-nés qui resteraient jusqu’à leurs morts infoutus de faire la différence entre le son d’une bombarde et celui d’un pet rentré !
La musique de Buxtehude.
Alors un début de cantate s’éleva du chœur. Ce fut beau à mourir. Les yeux de Johann Sebastian Bach s’emplirent de larmes. Il ne voyait plus qu’à travers une pitoyable buée !
C’était beau. La musique se déroulait comme un phylactère du ciel. Bach la comprenait, aurait pu en tracer l’architecture dans les moindres détails, et cela n’enlevait rien à ce miracle, et cela participait même à ce miracle, miraculeux encore après son décodage. Herméneutique divine, qui n’ajoute rien, qui ne retranche rien et laisse les prodiges advenir.
Ce matin , j’ai noté un titre sur Mozart qui part de Vienne pour se rendre à Prague avec sa femme. Et tu publies un billet sur Bach qui marche vers Lübeck ! Des noms qui inspirent…
Ce matin , j’ai noté un titre sur Mozart qui part de Vienne pour se rendre à Prague avec sa femme. Et tu publies un billet sur Bach qui marche vers Lübeck ! Des noms qui inspirent…
Oui ce sont des noms qui nous ramène de jolies musiques en tête
Ah merveilleux souvenir de lecture!!!
Moi je n’ai pas été conquise, j’ai eu du mal à comprendre le projet de l’écrivain. Pas assez mélomane sans doute.
je suis un peu fan de musique alors évidement j’ai marché à la lecture de ce petit livre qui m’a enchanté, je l’ai trouvé très bien écrit et évoquant bien les affres des musiciens de l’époque
Je suis d’accord avec toi sur la difficulté d’être compositeur à l’époque.
je ne m’y connais pas du tout assez sur la musique classique pour être attirée par ce roman. Je passe !
Passe passe tu dois trouver des romans qui te correspondent davantage
Bach ne me passionne pas et je ne crois pas que je trouverais mon compte dans cette lecture.
le style de l’auteur est très « inspiré » si on ne se laisse pas aller au style on passe à côté du roman , c’est un peu mon cas.