Édition folio mai 2023, 355 pages, paru en 1947

 

Le soleil de la peste éteignait toutes les couleurs et faisait fuir toute joie

Les livres se suivent sur Luocine et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils sont de valeurs inégales !

L’épidémie du Covid et ma volonté de faire découvrir ce roman à mon petit fils qui est en seconde et n’aura aucun cours de français pendant un trimestre m’a conduit à relire ce roman classique. (Professeure malade non remplacée ! )

Je trouve que ce livre a encore sa place dans la formation intellectuelle des jeunes lycéens. Camus posent des questions qui sont encore d’actualité et la tension romanesque me semble bien menée. Enfin, pour savoir si ce roman plaît encore à la jeunesse actuelle, je laisserai Rémi en juger.

Tout le monde sur la blogosphère a, je suppose, lu ce roman : Camus imagine que la peste s’abat sur la ville d’Oran, et il décrit les réactions des différents personnages qui sont représentatifs d’une population « ordinaire » d’une grande ville. Le chroniqueur de cette Peste, on le saura à la fin c’est le docteur Rieux, impliqué dès le début dans la lutte contre ce qui, au départ, est une épidémie, puis sera appelée « la peste ».au chapitre 4.

Le livre est divisé en cinq parties, un peu comme une pièce de théâtre avec une montée de l’angoisse au fil des statistiques du nombre de morts. Et souvent les chapitres sont consacrés à tel ou tel personnage et à ses réactions face à l’épidémie.

Camus a, lui-même, déclaré que ce roman lui avait été inspiré par la deuxième guerre mondiale qu’il venait de vivre en s’engageant fortement dans la résistance. On peut donc lire ce livre en analysant les réactions de chacun face à un évènement traumatisant qui touche l’ensemble de la population. Et justement nous venons de vivre une épidémie qui nous a valu un confinement de l’ensemble de la population. Et la menace Russe est à nos portes avec la guerre qui touche un pays européen.

De la même façon que les autorités d’Oran mettront beaucoup de temps à voir les signes avant coureurs de la peste, rappelez vous des messages de la haute autorité médicale à propos du Covid  : simple gripette, les masques sont pour les professionnels de santé, et surtout la certitude que si les Chinois sont très atteints c’est qu’ils sont tellement moins en avance que nous pour les soins médicaux, vous vous souvenez de tout cela bien sûr, alors vous ne serez pas étonnés des tergiversations de l’administration d’Oran pour reconnaître le danger de l’épidémie.

Et, puisque Camus fait un parallèle avec la guerre et la montée du nazisme en Europe, qui a vu clairement dans la volonté de Poutine d’annexer l’Ukraine ce qui semble si évident aujourd’hui, la volonté de recréer l’empire soviétique.

Camus reprend dans ce roman des thèmes qui lui sont chers et auxquels les jeunes peuvent être sensibles : avec Tarrou la lutte contre la peine de mort, avec les prêches du prêtre Pandelou qui révoltent tant Rieux (et rappelle la colère de Meursault dans « L’Étranger ») car expliquer la peste comme un juste châtiment des fautes humaines est inacceptable pour le médecin qui voit des hommes bons ou mauvais souffrir de la même façon, la difficulté de communiquer et de s’exprimer sans quiproquo possible à travers le personnage de Grand, les bonheurs simples des hommes lors du bain de mer…

Je n’avais pas remarqué la première fois que j’ai lu ce roman à quel point « L’étranger » et « la peste » reprennent les mêmes thèmes et les mêmes personnages. Le docteur Rieux est un double de Meursault si on lui adjoint Tarrou, Cottard ressemble à Raymond Sintes, le vieil homme qui crache sur les chats est aussi perdu que Salamano à la mort de son chien lorsque les chats ont disparu. et on retrouve aussi le moment heureux du bain de mer.

La grande différence avec l’étranger, c’est que la proximité de la mort unit les hommes dans une lutte qui ressemble fort à celle que Camus a été amené à conduire dans son groupe de résistance. C’est la raison pour laquelle je trouve « La Peste » moins désespéré que le son précédent roman. Il se dégage un véritable humanisme et une confiance dans les capacités des hommes ordinaires (bien loin de l’idée que l’on se fait d’habitude de l’héroïsme) pour lutter contre un danger mortel ce qui fait du bien en périodes difficiles.

Pourquoi est ce que je ne mets pas cinq coquillages à ce grand classique ? Parce que je le trouve trop démonstratif à mon goût d’aujourd’hui , en revanche j’ai encore beaucoup apprécié la tension romanesque provoquée par la montée en puissance de l’épidémie. Et enfin une dernière remarque, Camus décrit une ville algérienne avec des quartiers pauvres mais sans arabes, étrange, non ?

 

Avis de Rémi (élève de seconde)

J’ai apprécie « la Peste » d’Albert Camus, car on voit l’évolution de cette maladie et cela me fait énormément penser à la pandémie du Covid 19. Les réactions des personnages sont, sur certains points, semblables aux réactions des français (officiels ou ordinaires) pendant la pandémie .

 

Extraits

Début.

Les curieux évènements qui font le sujet de cette chronique se sont produits en 194. , à Oran. De l’avis général, ils n’y étaient pas à leur place, sortant un peu de l’ordinaire. À première vue, Oran est, en effet, une ville ordinaire et rien de plus qu’une préfecture française de la côte algérienne.

 l’opinion publique.

« L’opinion publique, c’est sacré : pas d’affolement, surtout pas d’affolement »

 

La peste, la guerre.

Quand une guerre éclate, les gens disent :  » ça ne durera pas c’est trop bête, mais cela ne l’empêche pas de durer.  » 

Difficulté de convaincre l’administration.

– Sincèrement, dites moi votre pensée, avez vous la certitude qu’il s’agit de la peste ?,
– Vous posez mal le problème. Ce n’est pas une question de vocabulaire, c’est une question de temps.
– Votre pensée, dit le préfet , serait que, même s’il ne s’agit pas de la peste, les mesures prophylactiques indiquées en temps de de peste devraient cependant être appliquées ?
– S’il faut absolument que j’aie une pensée , c’est en effet, celle-ci.

La peine de mort

Vous n’avez jamais vu fusiller un homme ? Non, bien sûr, cela se fait généralement sur invitation et le public est choisi d’avance. Le résultat est que vous en êtes resté aux estampes et aux livres. Un bandeau, un poteau, et au loin quelques soldats. Eh bien, non ! Savez-vous que le peloton des fusilleurs se place au contraire à un mètre cinquante du condamné ? Savez-vous que si le condamné faisait deux pas en avant, il heurterait les fusils avec sa poitrine ? Savez-vous qu’à cette courte distance, les fusilleurs concentrent leur tir sur la région du coeur et qu’à eux tous, avec leurs grosses balles, ils y font un trou où l’on pourrait mettre le poing ? Non, vous ne le savez pas parce que ce sont là des détails dont on ne parle pas. Le sommeil des hommes est plus sacré que la vie pour les pestiférés. On ne doit pas empêcher les braves gens de dormir. Il y faudrait du mauvais goût, et le goût consiste à ne pas insister, tout le monde sait ça. Mais moi je n’ai pas bien dormi depuis ce temps là. Le mauvais goût m’est resté dans la bouche et je n’ai pas cessé d’insister, c’est-à-dire d’y penser.

L’adaptation humaine.

Nos concitoyens s’étaient mis au pas, ils s’étaient adaptés, comme on dit, parce qu’il n’y avait pas moyen de faire autrement. Ils avaient encore, naturellement, l’attitude du malheur et de la souffrance mais ils n’en ressentaient plus la pointe .

Héroïsme .

Eh bien, moi, j’en ai assez des gens qui meurent pour une idée. Je ne crois pas à l’héroïsme, je sais que c’est facile et j’ai appris que c’était meurtrier. Ce qui m’intéresse, c’est qu’on vive et qu’on meure de ce qu’on aime 

la fin.

Écoutant, en effet, les cris d’allégresse qui montaient de la ville, Rieux se souvenait que cette allégresse était toujours menacée. Car il savait ce que cette foule en joie ignorait, et qu’on peut lire dans les livres, que le bacille de la peste ne meurt ni ne disparaît jamais, qu’il peut rester pendant des dizaines d’années endormi dans les meubles et le linge, qu’il attend patiemment dans les chambres, les caves, les malles, les mouchoirs et les paperasses et que, peut-être, le jour viendrait où pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse.

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Je ne parle pas souvent des maisons d’édition car je trouve, le plus souvent, qu’elles font seulement leur travail (ce qui n’est pas si mal, évidemment !). Or, grâce à ce roman, j’ai découvert la maison de Joëlle Losfeld et ses qualités méritent d’être soulignées. En plus du texte parfaitement présenté, et donc, agréable à lire, d’une couverture utilisant une photo de statut de l’antiquité égyptienne où l’on croit reconnaître le sourire énigmatique de Gohar (le personnage principal, ex-philosophe), l’éditeur a enrichi ce livre d’une série de documents nous permettant de mieux connaître Albert Cossery. Cet auteur célèbre dans les années 50 dans le petit monde de Saint Germain-des-Prés est quelque peu oublié aujourd’hui. Cette maison d’édition sait le faire revivre et j’aurais plaisir à garder ce bel objet-livre qui dans ma bibliothèque.

Je dois cette lecture à Goran un nouveau venu dans ma blogosphère, et je me suis rendu compte en allant chercher ce titre dans une bonne librairie parisienne, que cet auteur était pour de nombreux lecteurs une référence indispensable pour la littérature égyptienne. Égyptienne ? écrit par un homme ayant surtout vécu en France, il a d’ailleurs reçu le prix de la Francophonie en 1992, et visiblement très influencé par la littérature française. On pense tout de suite à un autre Albert, Camus celui-là. Le mendiant le plus intéressant, Gohar, est un super Meursault, il a encore moins que lui de raison de tuer et il est autrement plus puissant car il entraîne celui qui aurait dû le punir dans son sillage du monde de l’absurde ou la notion du bien et du mal disparaît. Un mendiant de plus, un ancien policier, hantera les rues du Caire dans des lieux consacrés uniquement à la survie, et où le plus important c’est de respecter un code de l’honneur fondé surtout sur l’esprit de dérision. Ce n’est ni cet aspect, ni l’enquête policière assez mal menée qui a fait pour moi l’intérêt de ce livre, c’est la découverte de ce monde et de toutes les petites ficelles pour survivre. Le crime gratuit me révulse, et le côté philosophique du dépassement du bien et du mal est tellement daté que cela ne m’intéresse plus. En revanche, la vie de ces êtres qui n’ont plus rien est très bien décrite.

Je doute totalement de la véracité des personnages car ils sont décrit par un intellectuel à l’abri du besoin et résidant en France. Je pense que c’est toujours plus facile d’imaginer les très pauvres dans une forme de bonheur et refusant les facilités de notre société que comme des exclus du système et qui aimerait bien en profiter un peu. Mais là n’est pas du tout le propos du roman et je rajoute que c’est un livre qui se lit facilement et agréablement, j’ai tort d’avoir un jugement moral sur son propos car c’est justement ce que dénonce Albert Cossery : cette morale occidentale qui fait fi de l’énorme misère des pauvres en Égypte, ce que nous dit cet auteur c’est que puisqu’on ne peut rien y changer le meilleur moyen c’est encore de vivre comme les mendiants du Caire. Une absence de volonté de posséder quoique ce soit est, pour lui, beaucoup plus dangereuse pour l’équilibre de la société qu’une quelconque révolte. On peut le penser comme une première pierre à l’édifice de la compréhension de ce pays, mais je pense que des roman comme « Taxi » de Kaled Khamissi ou « L’immeuble Yakoubian » de Alaa El Aswani mettent en scène une Égypte beaucoup plus contemporaine et les auteurs ne sont plus encombrés par le poids des idées des intellectuels français (marxisme, existentialisme et autres structuralisme).

Citations

L’ironie

Peut-être était-il atteint d’une maladie contagieuse.  » Les microbes ! » se dit-il avec angoisse. Mais presque aussitôt la peur des microbes lui parut risible. Si l’on devait mourir des microbes, pensa-t-il, il y a longtemps que nous serions tous morts. Dans un monde aussi dérisoire, même les microbes perdaient de leur virulence.

Le pays paradisiaque (ça a bien changé ! mais peut-être pas pour ce détail)

En Syrie, la drogue n’était l’objet d’aucune interdiction. Le haschisch y poussait librement dans les champs, comme du véritable trèfle ; on pouvait le cultiver soi-même.

Une putain heureuse de l’être

« Pourquoi irais-je à l’école, dit Arnaba d’un ton méprisant . Je suis une putain, moi. Quand on a un beau derrière, on n’a pas besoin de savoir écrire. »

La ville européenne

L’avenue Fouad s’ouvrit au centre de la ville européenne comme un fleuve de lumière. El Kordi remontait l’avenue, d’un pas de flâneur, avec le sentiment inquiétant d’être dans une ville étrange. Il avait beau se dire qu’il se trouvait dans son pays natal, il n’arrivait pas à y croire… Quelque chose manquait à cette cohue bruyante : le détail humoristique par quoi se reconnaît la nature de l’humain.

Édition NRF Gallimard

Comme vous le voyez sur ma photo ce petit livre n’a obtenu que deux coups de coeur à notre club, je ne l’avais pas lu, mais je n’arrive pas à comprendre pourquoi il y a eu une réserve d’une ou deux lectrices. Pour moi cet essai de Xavier Le Clerc, à la gloire de son père est un petit bijou d’authenticité et courage de la part de ce fils rejeté du cocon familial parce qu’il est homosexuel et très cultivé.

Il a retrouvé l’enfance de son père, Mohand-Saïd Aït-Taleb dans un petit village de Kabylie, grâce aux textes d’Alber Camus, « Misère en Kabylie » écrit en 1939 . Son grand père est mort pour la France à Verdun et son père en 1940 en défendant le sol français contre les nazis. Cet enfant mourait de faim dans son village de Kabylie, mais il ne l’a jamais raconté à son fils. Celui-ci en a compris toute l’horreur en découvrant les articles d’Albert Camus, il s’appuie donc sur ces textes pour nous dévoiler ce que son père a vécu enfant. Pour la suite, il puise dans ses souvenirs pour retrouver qui était ce père ouvrier toute sa vie à la SMN à Caen . Le portrait de son père est très bien rendu : cet homme était la dignité même et l’obéissance personnifiée, jamais un mot de révolte et une lutte incessante pour sortir de la misère sa famille. Les seuls moments de joie, en particulier pour sa mère , ce sont les retours au pays où la famille semble riche aux yeux des plus pauvres qu’eux. Comme tous les immigrés, ils étalent leur soi-disant richesse et cachent toutes les difficultés de leur vie en France.

Puis l’auteur évoque sa propre enfance, complètement séduit par la langue française, il fréquente de façon assidue la médiathèque et écrit des poèmes. Peu à peu sa différence creuse un fossé entre lui et sa famille.

À la préretraite trop tôt arrivée , son père va s’enfermer dans le silence. Et enfin l’auteur explique pourquoi il a traduit son nom en français : grâce à cela il a obtenu un poste de cadre important dans le monde du luxe . Hamid Aït- Taleb malgré ses deux masters n’aurait jamais pu obtenir le poste pour lequel Xavier Le Clerc a été si facilement recruté !

Le titre de cet essai vient du seul papier que son père a gardé toute sa vie : sa carte d’ouvrier à la SMN. Le fils trouve que ce père qui n’a aucun titre les mérite tous tant il a franchi avec une belle dignité les difficulté de sa vie. J’ai tout aimé de ce livre et je ne peux que vous le conseiller.

 

Citations

La misère et la colonisation .

 Avec sa petite sœur Cherifa, ils ont vécu comme les neuf enfants sur dix qui n’allait pas a l’école. Eux auss ont fouillé les détritus du ruissellement des eaux usées. Le code forestier interdisait aux montagnards jusqu’au glanage des pignons, utilisés pour les galettes rudimentaires ou même de ramasser du bois pour se chauffer :  » Il n’est pas rare qu’ils se voient saisir leur seule richesse, l’âne croûteux et décharné qui servit à transporter les fagots. » (Albert Camus misère de la kabyle 1939)

La formation du futur écrivain .

 Le mercredi matin, alors que la fratrie regardait le « Club Dorothée », j’allais de mon propre chef aux ateliers de langue française. L’école primaire Malfilâtre les dispensait en premiers lieu pour des enfants en difficulté, que l’on appellerait aujourd’hui des « migrants ». L’instituteur volontaire, surpris de me retrouver là, avait sans doute compris que je me sentais à ma place, entouré de dictionnaires, ébahi par la beauté du français. Il n’avait pas mesuré que l’enfant sage que j’étais, et qui chez lui ne parlait que le kabyle avec ses parents, ne s’amusait pas. J’étais au contraire concentré dans une bulle absurde. Je voulais apprendre le français une deuxième fois en quelque sorte, mémoriser sa texture, ses ingrédients et son goût, comme pour emporter une deuxième rations de mot, qui je ne le sais que maintenant devait nourrir un père affamé. 
L’après-midi à l’heure de « Dragon Ball » et de « ken le survivant, je m’asseyais sur la moquette de la bibliothèque municipale. Les mots m’apprenaient non pas à rêver mais à exister. Une vie marginale avec des lectures qui feraient de moi tôt ou tard un étranger dans ma famille. Chez nous, dans ce que nous continuions d’appeler la baraque, il n’y avait pas de livres, hormis les annuaires téléphoniques.

La faim.

Pour survivre tu as dû te nourrir de racines, puis te déraciner. Quant à la tyrannie du ventre vide. Il n’y a guère que l’école pour lui résister. La faim s’arrête-t-elle vraiment une fois le vide de l’estomac comblé ? Ou est- ce un ogre intérieur qui jamais ne sera repu et qui, une fois logée dans nos peurs les plus profondes, finit par nous dévorer l’esprit comme les entrailles ? Je repense à toi qui avalais ton casse-croûte la bouche grande ouverte, ne prenant pas même le temps de mastiquer, à t’en étouffer. Et enfant déjà, je sentais bien que ton empressement compulsif avait une histoire. J’étais aussi né de ton ventre d’homme, ton ventre d’affamé.

 

Édition J.C Lattes.

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

Un livre bien écrit et une intrigue bien ficelée. Ce roman se lit vite et agréablement. J’avais un peu oublié son roman « Par amour » pour lequel j’avais eu plus de réserves. Un matin Pax Monnier nom de scène pour Émile Moreau entend des bruits d’une violence extrême dans l’appartement au-dessus du sien. Il sort et voit dans l’escalier brièvement le dos d’un homme. Il ne prévient pas la police, il ne cherche pas à en savoir plus car il a un rendez-vous très important avec un réalisateur américain pour un petit rôle qui pourrait décider du lancement de sa carrière d’acteur. Seulement,le lendemain il apprend que le jeune étudiant du studio au-dessus a été sauvagement agressé . Il préfère mentir à la police plutôt qu’avouer qu’il aurait pu intervenir .

Il vit maintenant avec un sentiment de culpabilité qui va devenir obsessionnel jusqu’au jour où il rencontrera et tombera amoureux de la mère de la victime. Il apprend alors, que si la police avait pu intervenir tout de suite l’œil d’Alexis aurait pu être sauvé. Emi Shimuzu, la mère d’Alexis, est une directrice du personnel très compétente et très belle mi-japonaise mi-française. Elle est minée par la souffrance de son fils, et se sent coupable du suicide de l’un de ses employés. Tous ces personnages sont torturés par la culpabilité et cela m’a fait penser plus d’une fois à « La Chute » d’Albert Camus. Comme Camus Valérie Tong Cuong aurait pu écrire :

Du reste, nous ne pouvons affirmer l’innocence de personne, tandis que nous pouvons à coup sûr affirmer la culpabilité de tous. Chaque homme témoigne du crime de tous les autres, voilà ma foi, et mon espérance.

Et comme Jean-Baptiste Clamence qui se demande si nous lecteur nous aurions essayé de sauver la personne qui s’était jetée d’un pont, en lisant le livre de Valérie Tong Cuong, on se se demande si nous saurions réagir en cas d’agression dont nous sommes témoin ; ou plutôt comme Pax nous aurions fait comme si nous n’avions rien entendu.

Une petite note d’espoir à la fin mais bien faible pour un roman tout en nuance qui met le lecteur mal à l’aise car nous aimerions croire à un happy-end alors qu’il ne reste qu’une toute petite flamme bien vacillante beaucoup plus proche de la réalité que du romanesque.

 

Citations

Les difficultés des mariages interculturels

Émi est âgée de quarante quatre-ans. Il y a longtemps qu’elle a analysé la logique inexorable qui a pesé sur sa famille et engendré ce sentiment épuisant d’un monde dysharmonique. Le mécanisme s’est enclenché très en amont de sa naissance, lors de la fracture brutale survenue entre son père et ses propres parents, après qu’Izuru a choisi de quitter les bureaux de Honda à Hamamatsu pour rejoindre l’usine de Belgique, puis d’épouser Sonia. Le brillant ingénieur destiné aux plus hautes responsabilités était tombé amoureux de la fille d’un concessionnaire de deux roues français en visite commerciale à Alost. Tombé c’était le mot qui convenait selon Issey et Akiko Shimizu, l’un fonctionnaire à l’hôpital public l’autre fonctionnaire à la bibliothèque municipale de Toyooka. Ils refusèrent d’assister aux noces et même de recevoir leur belle fille. Ils écrivirent à Izuru « tu es le poignard qui déchire le rêve », faisant allusion à une devise de Soichiro Honda – « évoquer le le rêve »- qu’Izuru avait peinte sur le mur de sa chambre lorsqu’il était encore un étudiant studieux aux résultats remarquables.

La carrière d’acteur

Il est apparu dans des productions complaisantes et s’est gâché, oubliant que c’est le rôle qui révèle le talent et non le talent qui fait la force du rôle. Il a négligé l’importance du désir, qui requiert une combinaison fragile de rareté, de qualités et d’exigence. En conséquence, le milieu l’a étiqueté comme un comédien sans consistance et les responsables des castings prestigieux ont écarté sa fiche avec un sourire blasé : Pax Monnier, non merci.

Je note souvent quand il s’agit de Dinard (même si ce n’est pas flatteur)

Ses parents, courtiers en prêt immobilier, vie va être tranquille entre leur quatre pièces du dix-septième arrondissement, le beau dix-septième aimaient-ils souligner, comme s’il eût existé une frontière ouvrant sur une seconde zone infamante, et une petite maison à Dinard face à la mer, deux biens négociés fièrement à un prix en dessous du marché.

24 ans et la jeunesse

Elle n’a que vingt-quatre ans, cet âge où l’on est persuadé d’avoir tout compris, où l’on se fiche de commettre des erreurs parce que l’on est convaincu qu’il y a toujours un moyen de recommencer à zéro.

 

 

 

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Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

3
Quelle autre place pour ce livre que dans ma bibliothèque au milieu des livres de Camus ? Je me souviens très bien avoir demandé en classe de première, pourquoi « l’Arabe » de « L’étranger » n’avait pas de nom, je crois me rappeler que le professeur avait expliqué le caractère détaché de Meursault et que donner une identité à sa victime aurait affadi le propos de l’auteur. Peut-être, mais voilà qu’avec un talent complètement différent Kamel Daoud pose autrement la question et il nous entraîne dans le destin de l’Algérie. Cela le fait souffrir qu’un des livres les plus lus au monde soit un chef d’œuvre mais dont l’événement central soit le meurtre d’un homme dont on ne sait rien de plus sinon qu’il est « Arabe ».

Toute la première partie du roman, il voit dans cette absence d’identité un des malheurs de la colonisation, puis il nous entraîne dans les autres tragédies de l’Algérie dues le plus souvent à la religion. Mais tout cela ne dit rien du talent de cet auteur qui reprend à son compte le roman d’Albert Camus au point d’en faire un véritable pastiche. On retrouve tous les moments de « l’étranger » et on sent l’homme révolté poindre à travers tout ce long monologue. La colère de Meursault contre le prêtre qui veut le ramener vers Dieu avant sa mort , rejoint celle de cet Algérien qui veut vivre libre chez lui en s’affichant non croyant. On pense également à « La chute » à cause du monologue dans un café, et la mauvaise conscience du narrateur qu’il veut faire partager à son lecteur.

C’est un superbe hommage à Camus et à la littérature française. Pourquoi ne suis-je pas aussi enthousiaste que d’autres lecteurs de ce livre ? parce qu’il m’a rendu profondément triste. L’auteur réussi par la colère à transcender ses contradictions. Mais pour moi, sa colère a un une odeur de meurtre ; même si je comprends qu’elle lui a été nécessaire pour renaître.

Citations

 L’argument essentiel du livre

 Songes-y, c’est l’un des livres les plus lus au monde, mon frère aurait pu être célèbre si ton auteur avait seulement daigné lui attribué un prénom, H’med ou Kaddour, juste un prénom, bon sang.

Contradiction de l’Islam

L ‘autre jour un producteur de vin me racontait ses misères . Impossible de trouver des ouvriers, l’activité est considéré comme « haram », illicite. Même les banques du pays s’y mettent et refusent de lui accorder des crédits ! Ha, ha ! Je me suis toujours demandé : pourquoi ce rapport compliqué au vin ? Pourquoi diabolise-t-on ce breuvage quand il est censé couler à profusion au paradis ? Pourquoi est-il interdit ici-bas, et promis là-haut ?

 Un verset du coran, (malheureusement il y en a tant d’autres !)

Si vous tuez une seule âme, c’est comme si vous aviez tué l’humanité entière.

Les femmes

Elle appartient à un genre de femmes qui, aujourd’hui , a disparu dans ce pays : libre, conquérante, insoumise et vivant son corps comme un don, non comme un péché ou une honte.

On en parle

Quelques belles critiques sur Babelio.

A-D

A

Abbot (Rachel ) (La disparue de Noël 24 septembre 2020)

Abecassis (Eliette) ( Le Maître du Talmud 24 juillet 2018))

Ackroyd (Peter) (Trois frères 23 mais 2015.)

Adam (Olivier) (le Cœur Régulier 22 septembre 2010) (Poids léger 24 mars 2016)

Adams (Richard) (Watership Down 30 septembre 2016

Adhemar (Maylis) (Bénie soit sixtine 6 juin 2022)

Adiga (Aravind) (Le Tigre Blanc 22 mai 2010)

Adimi (Kaouther) (Nos Richesses 29 janvier 2018) (Les Petits de Décembre 3 février 2020)

Adrian (Pierre) (Que reviennent ceux qui sont loin 2 octobre 2023)

Agus (Milena) (Une saison douce 13 juillet 2023)

Alanguilan (Gerry) (Elmer 5 décembre 2014)

Albertini (Antoine) (Banditi 19 juin 2023)

Alcoba (Laura) (le bleu des abeilles 11 mai 2017)

Alexie (Sherman) (le premier qui pleure a perdu 27 juillet 2009)

Alexievitch (Svetlana) (La fin de l’homme rouge 18 janvier 2014) (Les Cercueils de Zinc 29 novembre 2021)

Al Khamissi (Khaled) (Taxi 14 mai 2011)

Alliot (David) (Céline, idées reçues sur un auteur sulfureux 2 août 2011)

Allot (Susan) (Les vies volées 24 février 2022)

Altan (Ahmet) (Je ne reverrai plus le jour 23 septembre 2019)(Madame Hayat 25 octobre 2021)(Les Dés 8 février 2024)

Alyan (Hala) (La ville des incendiaires 26 septembre 2022)

Amadou Amal (Djaili) (Wallaande, l’art de partager un mari 3 mai 2015)

Ambjørnsen (Ingvar) (Potes pour la vie 22 décembre 2014, Elling 28 janvier 2015) Amigorena (H Santiago) (Ghetto intérieur 17 août 2020)

Amigorena (H. Santiago) (ghetto intérieur 17 avril 2020)

Andrea (Camille) (Le plus beau lundi de ma vie tomba un mardi 13 juin 2022)

Andrea (Jean-Baptiste) (Veiller sur elle 18 décembre 2023)

Antoine (Amélie) (Quand on n’a que l’amour 31 juillet 2017)

Appanah (Nathacha) (Le ciel par dessus les toits 28 septembre 2020) (les rochers de poudre d’or 12 octobre 2020) (la noce d’Anna 17 décembre 2020) (Le dernier frère 2 septembre 2022) (La Mémoire Délavée 21 mars 2024)

Appefeld (Aharon) (L’histoire d’une vie 22 juillet 2010) (Des jours d’une stupéfiante clarté 5 novembre 2018)

Appeyri (Yann) (Farrago 15 août 2009)

Arditi (Metin) (Loin des Bras ; 19 novembre 2009) (Prince d’orchestre 30 octobre 2012) (L’enfant qui mesurait le monde 10 août 2017) (Tu seras mon père 12 décembre 2022) (Le Bâtard de Nazareth 23 aout 2024)

Ardone (Viola) (Le train des enfants et Le choix 6 juillet 2023)

Arikawa (Hiro) (Les mémoires d’un chat 21 janvier 2021)

Arnaud (Clara) (Et vous passerez comme des vents fous 26 février 2024)

Arnaud (Emmanuel) (Le théorème de Kropst 12 février 2012)

Arnim Von- (Elizabeth) (Avril enchanté 14 avril 2011)

Aslam (Nadeem) (Le jardin de l’aveugle 30 septembre 2013)

Assouline (Pierre) (Les invités 27 aout 2009, Le portrait 27 aout 2009) (le paquebot 28 aout 2023)

Atkinson (Kate) (Dans les coulisses du musées 24 janvier 2010) (Une vie après l’autre 25 juillet 2016)

Attal (Jérôme) (la petite sonneuse de cloche 18 janvier 2021)

Aubry (Gwenaëlle) (Personne 24 décembre 2009)

Audiard (Michel) (le chant du départ 31 mars 2018)

Audic (Morgan) (De bonnes raisons de mourir 23 janvier 2023)

Auster (Paul) (Baumgartner 24 juin 2024)

Autissier (Isabelle) (Oublier Klara 4 janvier 2021)

Axat ( Federico) (L’opossum rose 29 avril 2021)

Azzedine (Saphia) (Mon père est femme de ménage 7 novembre 2011)

B

Ba (Omar) (je suis venu, j’ai vu, je n’y crois plus 27 juillet 2009)

Backman (Frederik) (Le monde selon Britt-Marie 19 septembre 2022)

Badel (Ronan) ( loup gris  1 septembre 2017)

Baer de Perignon (Pauline) (La collection disparue 18 février 2021)

Bailly (Pierric) (Le roman de Jim 10 juin 2021)

Baker-Kline (Christina) (Le train des orphelins 1 juillet 2021)

Bakewell (Sarah) (Comment Vivre 30 mars 2015)

Baldusdottir (Marja) ( L’esquisse d’un rêve 3 aout 2023)

Baltassat (Jean-Daniel) (Le Divan de Staline 8 septembre 2013)

Banks (Russell) (Un Membre permanent de la Famille 20 mars 2015)

Barberis (Dominique) (Une façon d’aimer 28 décembre 2023)

Barbery (Muriel) (L’élégance du Hérisson 25 août 2009) (Une rose seule 19 novembre 2020)

Bardon (Catherine) (Les Déracinés 9 aout 2021)

Bardy(Gérard) (Les femmes du Général 18 octobre 2018)

Barnes (Julian) (Quand tout est déjà arrivé 15 janvier 2018)

Baron (Cécile) (Le Louvre insolent 6 juin 2016)

Barral (Le guide mondial des records 29 mai 2018)

Barrows (Annie) (Le cercle de mangeurs d’épluchures de patates 27 août 2009) Barry (Sébastian) (Le testament caché 27 octobre 2009)

Bartol (Vladimir) (Alamut 9 aout 2015)

Bass (Eduard)(les onze de Klapzuba 2 mai 2022)

Bass (Olivier) (La musique des Kerguelen 17 janvier 2012)

Bassignac (Sophie) (Le plus fou des deux 11 mai 2020) (Les aquariums lumineux 22 octobre 2021)

Bauchau (Henry) (L’enfant bleu 27 juillet 2009)

Baudouin (Jacques) (Petit Mao 23 avril 2010)

Baussant (Philippe) (Le roi se lève aussi 27 juillet 2009)

Baverez (Nicolas) (après le déluge 22 octobre 2009)

Beauchamp (Thierry ) (L’étiquette olympique 6 décembre 2021)

Beauchemin (Jean-François) (Le roitelet 15 juin 2023) (Le jour des corneilles 15 juin 2023)

Beaulieu (Baptiste) (Où vont les larmes quand elles sèchent 29 février 2024)

Beauvais(Clémentine) (Les petites reines 17 octobre 2022)

Begaudeau (François) (L’amour 18 janvier 2024)

Beinstingel (Thierry) (Ils désertent 16 octobre 2014)

Bel (Hervé) (La femme qui ment 4 janvier 2018)

Belezi (Mathieu) (Attaquer la terre et le soleil 13 février 2023)

Bello (Antoine) (Les funambules 24 novembre 2009) (Ada 12 décembre 2016) (Sherbius 28 décembre 2020)

Benameur (Jeanne) (Les Insurrections Singulières 12 novembre 2012)

Benaquista (Tonino) (Homo Erectus 14 mai 2011) (Romanesque 7 novembre 2016) (Le guide mondial des records 29mai 208)( Porca Misera 27 novemebre 2023)

 Bender (Aimée) ( La Singulière Tristesse du Gâteau au Citron 16 décembre 2019)

Benjamin (Chloé) (Les Immortalistes 22 mars 2021)

Benkemoun (Brigitte) (Albert le Magnifique 12 janvier 2017)

Bennett (Alan) (La dame à la Camionnette 3 juin 2014)

Bent (Patrick) (Nuit Noire sur Dinard 02 mars 2020)

Bentoumi (Farid) (Good Luck Algéria 4 mars 2016)

Berest (Anne) (La carte postale 12 décembre 2002)

Berger (Simon) (Laisse aller ton serviteur 24 novembre 2022)

Besson (Philippe) (Retour parmi les hommes 14 avril 2011)

Bernard (Michel) (Les Forêts de Ravel 18 mai 2015) (Deux remords de Claude Monet 23 septembre 2016)(Le bon cœur 12 août 2019)(Le bon sens 7 décembre 2020)

Bertin (Charles) (la petite dame en son jardin de Bruges 22 juillet 2012)

Berton (Benjamin) (La Chambre à Remonter le Temps 2 décembre 2011)

Beuglet (Nicolas) (Le Cri 19 juin 2017)

Bichet (Yves) (L’homme qui marche 6 mais 2019)

Binebine (Mahi) (le fou du roi 5 mars 2018)

Birgisson (Bergsveinn) (La lettre à Helga 16 octobre 2013)

Bihel (Frédéric)( Exauce-nous 27 juillet 2009)

Binet (Laurent) (Perspectives 22 février 2024)

Bizouerne (Gilles) (Loup gris 1 septembre 2017)( Pierre et la sorcière 1 septembre 2017)

Bizot (Véronique) (Mon couronnement 22 mai 2010) ( Un avenir 18 novembre 2011)

Blanchot (Mathieu) (une vie avec Alexandra David-Neel 15 mars 2018)

Blanc-Gras (Julien) ( Touriste 8 octobre 2018) (Comme à la guerre 13 mais 2019) Blake (Stéphanie) ( Caca boudin 2 février 2017)

Blank (Sébastien) (L’un et l’autre 24 janvier 2010)

Bleys (Olivier) (Le fantôme de la Tour Eiffel 28 juillet 2015)

Blondel (Jean-Philippe) (Au Rebond 27 octobre 2007) (G229 24 mai 2017) (Juke box 24 mai 2017) (Un minuscule inventaire avril 2018) (Rester vivant 26 novembre 2018) (La Grande Escapade 1 juin 2020) (Mariage de saison 06 avril 2023)

Blundell (Judy) (Ce que j’ai vu et pourquoi j’ai menti 15 août 2012)

Boisrobert (Anouk) (Dans la forêt du Paresseux 2 février 2017)

Boley (Guy) (Fils du feu 4 juillet 2018)

Boltansky (Christophe) (La cache 3 décembre 2015)

Bombardier (Denise) (une enfance à l’eau bénite 4 janvier 2014)

Boncenne (Colombe) (Comme Neige 30 mai 2016)

Bondoux (Anne-Laure) (le Temps des Miracles 27 juillet 2009) (Pépites 11 janvier 2016) (Et je danse Aussi 28 janvier 2016) (L’aube sera grandiose 26 juillet 2021) (Valentine – ou la belle saison 23 janvier 2024)

Bonneau (Renée) (Meurtre chez Sir Alfred 4 décembre 2019)

Bonnefoix (Miguel) (Sucre noir 28 février 2018) (L’inventeur 3 aout 2023)

Bonnet (Laurent) ( Bordeaux, Carnet de Voyage 19 octobre 2012)

Bonnetto (Jérôme) (la certitude des pierres 15 mai 2023)

Bonnie (Julie (L’île aux Cigales 13 septembre 2024)

Bordas (Camille) (Isidore et les Autres 18 février 2019)

Bose (Buddhadeva) (la fille de nos rêves 21 janvier 2012)

Boulay (Stéphanie) (A l’abri des hommes et des choses 25 mai 2023)

Bouraoui (Nina)( Standard 7 février 2014) mai

Bourbon Parme (de) (Amélie) (Le secret de l’Empereur 29 mai 2017) (L’ambition 19 juillet 2024)

Bourdeaut (Olivier) (En attendant Bojangles 18 avril 2016)

Bourgeau (Vincent) (Au Secours Sortez moi de là 2 février 2017)

Bouysse (Franck) (Né d’aucune femme 1 octobre 2020)

Boyd (William) (L’attente de l’Aube 21 août 2013)(Orages Ordinaires 22 juin 2012)

Boyden (Joseph) (Le chemin des âmes 27 août 2009) (Les saisons de la solitude 24 septembre 2009)

Boyne (John) (L’Audacieux Monsieur Swift 11 octobre 2021) (les fureurs invisibles du coeur 24 octobre 2022)

Bragde (Anna B.)(Zona Frigida 14 novembre 2014)

Brasme ( Anne-Sophie) (Ce qu’on devient 24 juillet 2024)

Bredin (Jean-Denis) (L’affaire 19 juin 2015) (relecture de l’affaire 27 septembre 2021)

Brijs (Stefan) (Courrier des tranchées 10 septembre 2018)

Brink (André) (Une saison blanche et sèche 24 janvier 2014)

Brocas (Alexis) (Dieu dans la machine 20 mai 2019)

Brocas Sophie (le cercle des femmes 29 mars 2016)

Bromfield (Louis) (Mrs Parkington 17 mai 2021)

Bronsky (Alina) (Le dernier Amour de Baba Dounia 4novembre 2019) Brooks (Géraldine) (Le livre d’Hanna 10 novembre 2009) (la solitude du docteur March 29 septembre 2010)

Bruder (Jessica) (Nomadland 6 janvier 2020)

Brunet (Marion (L’été circulaire 26 aout 2021)

Bryson (Bill) (American rigolos 22 août 2012) (Motel Blues 12 septembre 2012) (une histoire de tout ou presque 28 septembre 2012) (Shakespeare antibiographie 5 janvier 2013) (Nos voisins du dessous 18 janvier 2013) (Une Histoire du monde sans sortir de chez moi 19 juillet 2014)(Des Cornflakes dans le Porridge 6 mai 2021)

Bui Doan (La Tour 24 avril 2024)

Burton (Jessie) (Miniaturiste 16 juin 2015)(Les filles au lion 21 septembre 2017)

Butler (Nickolas) (Le petit fils 14 décembre 2020)

C

Caillé-Bastide (Virginie) (Le Sans-Dieu 12 novembre 2018)

Calaciura (Giosué)( Borgo Vecchio 17 août 2020)

Calvetti (Paola) ( L’Amour est à la lettre A 8 février 2016)

Camus (Albert) (La Peste 21 juin 2024)

Campos (Llanos) (Le trésor de Barracuda 02 décembre 2019)

Campoy (Fred) (Une vie avec Alexandra David-Neel15 mars 2018)

Capek (Karel) (L’année du jardinier 1 février 2021)

Capus (Alex) (Le faussaire, l’espionne et le faiseur de bombes 7 septembre 2015)

Carerre (Emmanuel) (D’autres vies que la mienne 16 septembre 2006) (Un Roman Russe 22 mars 2017)

Carlain (Noé) (les nouveaux dinosaures 13 novembre 2011)

Carleton (Jetta) (Les fleurs de Lune 24 décembre 2009)

Carlier (Stéphane) (L’enterrement de Serge 8 octobre 2021) (Clara lit Proust 19 décembre 2022)

Caro (Fabrice) (Le discours 4 mars 2019) (Figurec 29 mars 2021) (Broadway 31 juillet 2023) (Samouraï 19 octobre 2023)

Cassidy (Anne) (Innocents 24 novembre 2009)

Cathrine (Arnaud)(Edvar Munch L’enfant terrible de la peinture 23 avril 2010)

Caugant (Caroline) (Les Heures Solaires 10 juin 2019)

Cauuet (Paul)( Les vieux fourneaux tome 1 15 décembre 2014)

Cayre (Hannelore) (La Daronne 28 août 2017)

Céline (Louis-Ferdinand) (Voyage au Bout de la Nuit 14 aout 2011)

Cendres (Axl) (la drôle de vie de Bibow Bradwley 19 décembre 2013)

Cercas (Javier) (le Monarque des Ombres 21 janvier 2019)

Cestac (Florence) (Un amour exemplaire 8 octobre 2015) Ceylan (Nuri Bilge) (Il était une fois l’Anatolie , 28 janvier 2012)

Chacour (Eric) (Ce que sais de toi 1 février 2024)

Chalendon (Sorj) (Retour à Killybegs 17 novembre 2011) (Le quatrième mur 26 novembre 2013) (Profession du père 13 février 2017) (Le jour d’avant 9 novembre 2017)

Chambaz (Bernard) (Un autre Eden 23 novembre 2020)

Chang (Kang Myoung) ( Parce que je déteste la Corée 10 décembre 2017)

Charles (Elise) (La demoiselle à cœur ouvert 19 aout 2021)

Chast (Roz) (Est ce qu’on peut parler d’autre chose, 7 mars 2016)

Châtelet (Noëlle) (Au Pays des Vermeilles 26 novembre 2009)

Chauveau (Sophie) (Noce de Charbon 1 février 2014)

Charles (Maryse et Jean-François) (Far Away 10 octobre 2012)

Chedid (Andrée) (Le Message 26 octobre 2020)

Chesnel (Fanny) (Une jeune fille au cheveux blancs 14 juin 2011)

Chesnot (Christian) (Qatar : le sacret du coffre fort 19 mai 2014)

Chevalier (Tracy) (Prodigieuses Créatures , 14 aout 2011) (Le Récital des Anges 13 janvier 2015)

Chevelev (Mikhaïl) (le numéro un  mai 2023)

Chiarello (Fanny) (Une faiblesse de Carlotta Delmont 14 avril 2016) (Le ciel de tes yeux 9 novembre 2020) Chirousse (Myriam) (Miel et Vin 15 avril 2010)

Chomarat (Luc) (Le fils du professeur 4 janvier 2024)

Choplin (Antoine) (L’incendie 13 mars 2015) (Partie italienne 12 janvier 2023)

Choukri (Mohammed) (Le pain nu 8 mai 2017)

Christie (Michael) (Lorsque le dernier des arbres 21 février 2022)

Cipolla (Carlo M.) (les lois de la stupidité huma)ine 7 mai 2012)

Clarke (Brock) (guide des incendiaires des maisons d’écrivains 23 novembre 2009)

Claudel Philippe (Tous les soleil film 14 avril 2011) (L’arbre au pays Toraja 21 avril 2016) (les âmes grises 19 avril 2018)

Clemenceau (François) (Vivre avec les Américains 24 janvier 2010)

Clément (Camille) (L’Allemand de ma mère 29 juin 2023)

Clement (Jennifer) (Prières pour celles qui furent volées 9 mars 2015)

Cloarec (Françoise) (L’indolente le mystère de Marthe Bonnard 19 janver 2017)

Coatalem (Jean-Luc) (La part du fils 7 septembre 2020)

Coe (Jonathan) (La pluie avant qu’elle ne tombe 23 avril 2010) (expo 58 6 avril 2014)(le Royaune désuni 10 avril 2023)

Coetzee ( John Maxwell) (l’abattoir de verre 10 décembre 2018)

Cognetti (Paolo) ( La félicité du Loup 26 mai 2022)

Cohen Hadria (Victor) (les trois saisons de la rage 3 décembre 2011)

Coher (Sylvain) (Nord Nord Ouest 10 avril 2015)

Collin (Philippe) (Le barman du Ritz 7 août 2025)

Colic (Vélibor) (Manuel d’Exil 7 juin 2021)

Colin (Jérôme) (Les dragons 21 octobre 2022)

Colize (Paul) (Toutes la violence des hommes 12 novembre 2021)

Coman (Carolyn)( Céleste et la banque des rêves 25 janvier 2013)

Commengé (Béatrice) (Le Paris de Modiano 14 août 2017)

Condé (Maryse) (L’évangile du nouveau monde 21 janvier 2022)

Confiant (Raphaël) (Rue des Syriens 6 mars 2017)

Conroy (Pat) ( Le Prince des Marées 4 avril 2016) ( la mort de Santini 14 septembre 2017)

Constantine (Barbara) (Tom petit Tom tout petit Homme Tom 24 février 2010) Cook (Eileen) (Ne dites pas à ma mère .. 5 juilet 2012)

Coop-Phane (Oscar) (Rose nuit 30 octobre 2023)

Cook (Kenneth) (à coups redoublés 23 avril 2010) (la vengeance du Wombat 23 avril 2010) ( Le Koala Tueur 22 Mai 2010)

Cordier (Daniel) (Alias Caracalla 25 décembre 2009)

Cossé (Laurence) (La grande Arche 10 mars 2018)

Cossery (Albert) (Mendiants et Orgueilleux 5 mais 2016)

Couderc (Frédéric) (Un été blanc et noir 24 janvier 2022)

Coulon (Cécile) (La langue des choses cachées 26 juin 2024)

Courtney Sullivan (Julie) (Maine 14 aout 2014)

Cressely (Arélien) (Par delà l’oubli 8 avril 2024)

Cronenberg (David) (Consumés 21 juillet 2020)

Crown (Jonathan) (Sirius 13 juin 2016)

Cuny-Le Callet (Valentine) (Perpendiculaire au soleil 14 avril 2023)

Curiol (Céline) (Les vieux ne pleurent jamais 7 avril 2016)

Cushman (Karen) (Le livre de Catherine 24 février 2010) Czapski (Joseph) (Proust contre la déchéance 5 juin 2017)

Cusk (Rachel) ( La Dépendance 30 mars 2024)

Cyrulnik Boris (le Laboureur et le mangeur de vent 1 aout 2022)

D

Dai (Sijie) (L’évangile selon Yong Sheng 24 février 2020)

Dalambert (Louis-Philippe) (Avant que les Ombres s’effacent 7 février 2018) (une Histoire Romaine 18 mars 2024)

Damas (Geneviève) (Si tu passes la rivière 25 avril 2015)

Daoud (Kamel) (Meursault Contre-Enquête 4 novembre 2014)

Daull (Sophie) ( Au grand Lavoir 18 mars 2019)

Darkanian (Pierre) (Le rapport Chinois 27 janvier 2022)

David (Michel) (Un bonheur si fragile 11 juin 2015)

Davidsen (Leif) (à la recherche d’Hemingway 24 juin 2010)

Davodeau (Etienne) (Le chien qui louche et les Ignorants 21 septembre 2014)

Davrichewy (Kéthévane) (Les Séparées 4 avril 2012) (Quatre Murs 15 mars 2014) (La mer noire 14 avril 2017)

Deck (Julia)( Propriété privée 5 octobre 2020)(Monument national 5 mai 2022)

Deghelt (Frédérique) (La grand mère de Jade 14 janvier 2011)

Delacourt (Grégoire) (la liste de mes envies 4 janvier 2013) (La femme qui ne vieillissait pas 9 juillet 2018)

Delaflotte Mehdhevi(Anne) (Le livre des heures 25 juillet 2022)

Delamotte (Isabelle) (le roman de Jeanne à l’ombre de Zola 24 novembre 2009)

Delecroix (Vincent) (La chaussure sur le toit 27 août 2009)

Delerm (Philippe) ( Quiproquo 7 mai 2024)

Delisle (Guy) (Les Chroniques de Jérusalem 5 février 2012)

Delmaire (Julien) (Minuit Montmartre 24 mars 2019)

De Luca (Erri) (le jour d’avant le bonheur 23 février 2012) (le tort du soldat 18 août 2014) (Le poids du papillon 11 mars 2019) (La nature exposée 25 novembre 2019)

Demir (Anaïd) (Maison-Mère 16 juin 2022)

Depestre (René) (Hadriana dans tous mes rêves 20 février 2010)

De Recondo Leonor (Rêves oubliés 7 juin 2012) (Revenir à toi 3 décembre 2021)

Desarthe (Agnès) (Le Remplaçant 20 août 2009) (Ce cœur changeant 29 février 2016) (Les bonnes intentions 5 novembre 2021) (le château des rentiers 5 janvier 2024)

Desjardins (Martine) (Méduse 8 janvier 2024)

Désérable (François-Henri) (Mon Maître et mon Vainqueur 14 janvier 2022)

Despentes (Virgine) (Apocalypse Bébé 21 novembre 2010)

Destremau (Yolaine) (White noise 24 février 2010)

Detambel (Régine) ( Trois ex 17 mai 2017 )

Deville (Patrick) (Peste et Choléra 29 juillet 2024)

Devillers (Sonia) (Les exportés 11 janvier 2024)

De Vigan (Delphine) (No et moi 27 août 2009)

Deya (Claire) (Un monde à refaire 6 juillet 2024)

D’Halluin (Bruno) (L’égaré de Lisbonne 3 aout 2015) (Jon l’Islandais 2 novembre 2015)

Dicker (Joël) (La Vérité sur l’affaire Harry Quebert 1 décembre 2009)

Didierlaurent (Jean-Paul) Le liseur du 6H27 26 décembre 2016)

Dilies (Abélard tome 1 et 2, 11 juillet 2016)

Djavahery Java (Ma part d’Elle 28 septembre 2023)

Djavani (Négar) (Désorientale 03 mars 2023)

Doan Bui (La Tour) (24 avril 2024)

Dongala (Emmanuel) (Photo de groupe au bord du fleuve 14 juin 2011) (La sonate à Bridgetower 21 septembre 2021)

Donnadieu (Joffrine) ( Chienne et Louve 17 avril 2023)

Donner (Chris) (Mes débuts dans l’art 20 novembre 2014)

Donoghue (Emma) (Le pavillon des combattantes 11 juillet 2022)

Douglas (Louise) (Nos mensonges 10 décembre 2014)

Dowd (Siobhan) (L’étonnante disparition de mon cousin Salim 2 octobre 2009)

Doxiadis (Apostolos) (La Conjecture De Goldbach 16 aout 2018)

Doyle (Roddy) (The Commintments 25 octobre 2017)

Dreyfus (Pauline) (Ce sont des choses qui arrivent 18 décembre 2014) ( le déjeuner des barricades 2 février 2018)

Dryansky (Joanne et Gerry) (L’extraordinaire histoire de Fatima Mansour 22 mai 2010)

Dubois (Jean-Paul) (les accommodements raisonnables 22 février 2021) (Une vie française 2 septembre 2024) (Si ce livre pouvait me rapprocher de toi 6 septembre 2024)

Dudek (Arnaud) (Une plage au pôle nord 8 mai 2015)

Duenas (Maria) ( L’espionne de Tanger 3 octobre 2016)

Dugain (Marc) (L’insomnie des étoiles 14 février 2011) (la volonté 4 avril 2022)

Dumont (Martin) (Tempo 16 mai 2024)

Duneton (Claude) (Rires d’hommes entre deux pluies 16 novembre 2011)

Dupont-Monod (Clara) ( le roi disait que j’étais le diable 25 février 2015)

Duroselle (Jean-Baptiste) (La grande guerre des Français 1914/1918 30 mai 2012)

Duroy (Lionel) (Le chagrin 15 septembre 2011)

Dutaillis (Olivier)(Albert et Charlie 20 juillet 2023)

Duteurtre (Benoît) (Les pieds dans l’eau 27 juiller 2009) (Le Retour du Général 22 mai 2010) (l’Ordinateur du Paradis 8 décembre 2014) (Livre pour adulte 21 août 2017)

Duyck Alexandre ( Augustin 8 avril 2019) (Avec toi je ne crains rien 30 aout 2024)