Édition Babel. Traduit du russe par Wladimir Berelowitch et Bernadette du Crest

 

C’était il y a si longtemps (n’est-ce pas ?) la guerre en Afghanistan menée par les soviétiques de 1979 à 1989. Dix longues années dans un pays qui a tout fait pour se débarrasser de cette puissance étrangère aidée en cela par les Américains. Ce n’est pas le conflit que raconte Svetlana Alexievitch, elle donne la parole aux survivants soviétiques ou à leurs mères quand on leur a ramené des cercueils de zinc censés contenir le corps de leurs fils. Son livre est donc, une succession de témoignages. On retrouve la même ambiance que dans  » la fin de l’homme rouge »

C’est une lecture à peu près insoutenable car de témoignage en témoignage, on découvre l’horreur de la guerre. Les jeunes soldats sont partis sur un mensonge de la propagande soviétique : « Ils allaient aider un pays frère à combattre, ils allaient être accueillis en héros « . Rien ne les préparait à faire la guerre dans des villages où on les haïssait, et plus ils le découvraient plus ils devenaient féroces et plus les Afghans les assassinaient sans pitié.

Et puis, il y a l’armée soviétique, dans laquelle une très ancienne tradition de bizutage mène les anciens gradés (ou non) à faire de la vie des nouveaux arrivés un véritable enfer.
Et enfin, il y a le poids du silence dans les médias au pays, personne ne sait rien en URSS de cette guerre menée au nom de l’idéal communiste.

Dans ces conditions, quand les soldats reviennent, en soldats vaincus, personne n’est là pour écouter le récit de leur drame.
La dernière partie du livre est consacrée au procès que des femmes veuves de guerre ont mené contre Svetlana Alexievitch disant qu’elle avait déformé leurs propos. Heureusement pour l’auteure tous les interviews de son livres étaient enregistrés, elle a donc gagné son procès.
Un livre à lire absolument mais qui m’a plombé le moral tout au long de la lecture. Je redoutais de le retrouver et de tourner les pages, j’imagine le courage de ces hommes et celui de cette auteure qui mérite ô combien son prix Nobel de littérature. Et finalement, cette guerre a eu quel résultat ? On peut se poser cette question pour tant de guerres menées par les « trop » grandes puissances.

Citations

L’art de dissimuler en URSS

 J’ai été appelé en 1981. Il y avait déjà eu deux ans de guerre, mais, dans le civil, on n’en savait pas grand chose, on n’en parlait pas beaucoup. Dans notre famille, on pensait que si le gouvernement avait envoyé des troupes là-bas, c’est qu’il le fallait. Mon père, mes voisins raisonnaient de cette façon. Je ne me rappelle pas avoir entendu une autre opinion là-dessus. Même les femmes ne pleuraient pas : tout cela était encore loin, ça ne faisait pas peur. C’était une guerre sans en être une, une guerre bizarres, sans morts ni blessés. Personne n’avait encore vu les cercueils de zinc. Plus tard nous avons appris que des cercueils arrivaient dans la ville, mais que les enterrements avaient lieu en secret, la nuit, et que les pierres tombales portaient la mention « décédé » et non « morts à la guerre ». Personne ne se demandaient pourquoi les gars de dix-neuf ans s’étaient mis soudain à mourir, si c’était la vodka, la grippe, ou une indigestion d’oranges. Leurs familles les pleuraient, mais les autres vivaient tranquillement, tant que ça ne les touchaient pas Les journaux écrivaient que nos soldats construisaient des ponts, plantaient des allées de l’amitié, que nos médecins soignaient les femmes et les enfants afghans…

La presse soviétique

 La presse a continué à écrire : le pilote d’hélicoptère X a effectué un vol d’exercice… Il a été décoré de l’étoile rouge… Un concert a eu lieu à Kaboul en l’honneur du 1er mai avec la participation de soldats soviétiques… L’Afghanistan m’a libéré. Il m’a guéri de l’illusion qui consiste à croire que chez nous tout va bien, que les journaux et la télévision ne disent que la vérité. Je me demandais ce que je devais faire. Il fallait faire quelque chose… Aller quelque part… prendre la parole, raconter… Ma mère m’a retenu et aucun de mes amis de m’a soutenu. Ils disaient : « Tout le monde se tait. Il le faut. »

Un récit parmi tant d’autres tous différents et pourtant si semblables.

 La guerre ne rend pas les gens meilleurs. Elle les rend pires. Ça ne marche que dans un sens. Je ne revivrai jamais le jour où je suis parti à la guerre. Je ne pourrai pas redevenir comme j’étais avant. Comment est-ce que je pourrais devenir meilleur après avoir vu ce que j’ai vu… Il y en a un qui a acheté à des médecins deux verres d’urine d’un gars qui avait la jaunisse. Contre des bons. Il les a bus. Il est tombé malade. Il a été réformé. On se tirait des balles dans les doigts, on s’estropiait avec des détonateurs, des culasses de mitrailleuses. Le même avion ramenait des cercueils de zinc et des valises pleines de peaux de mouton, de jeans, de culottes de femme… Du thé de chine. 
Avant, j’avais les lèvres qui tremblaient quand je prononçais le mot « patrie ». Maintenant je ne crois plus en rien. Lutter pour quelque chose, tu parles. Lutter pour quoi ? Contre qui ? à qui le dire tout ça ? On a fait la guerre, d’accord. Et puis c’est tout.

Un chirurgien

 J’enviais les collègues qui étaient allés en Afghanistan : ils avaient une expérience colossale. Comment l’acquérir dans la vie civile ? J’avais derrière moi dix ans de pratique : j’étais chirurgien dans l’hôpital d’une grande ville, mais quand j’ai vu arriver le premier convoi de blessés, j’ai failli devenir vous voyez un tronc, sans bras, sans jambes, mais qui respire. Vous ne verriez pas ça dans un film d’horreur. J’ai pratiqué là-bas des opérations dont on ne peut que rêver en URSS. Les jeunes infirmières ne tenaient pas le coup. Tantôt elles pleuraient à en avoir le hoquet, tantôt elles riaient aux éclats. Il y en avait une qui passait son temps à sourire. Celle là, on les renvoyait chez elles.
 Un homme ne meurt pas du tout comme au cinéma où on le voit tomber dès qu’il reçoit une balle dans la tête. En réalité, il a la cervelle qui gicle et ils courent après en essayant de la retenir, il peut courir ça cinq cents mètres de cette façon. C’est au delà du concevable.

La violence des rapports entre soldats

C’est les nôtres qui m’ont fait le plus souffrir, les « douchs » faisaient de toi un homme et les nôtres faisaient de toi une merde. Ce n’est qu’à l’armée que j’ai compris qu’on pouvait briser n’importe qui, la différence n’est que dans les moyens et dans le temps qu’on a. Tu vois un « ancien » qui a servi pendant six mois, le ventre en l’air, les bottes aux pieds et il m’appelle : . »Lèche mes bottes, qu’il m’a dit, lèche les jusqu’à ce qu’elles soient propres. tu as cinq minutes ». Je ne bouge pas… Alors lui : « le rouquin, viens ici », et le rouquin, c’est un des gars avec qui je suis arrivé, on est copains… Et voilà que deux connards bourrent la gueule du rouquin et je vois qu’il vont lui briser les vertèbres. Il me regarde… Et alors tu commences à lécher les bottes pour qu’il reste en vie et qu’ils ne l’entropie pas. Avant l’armée je ne savais pas qu’on pouvait frapper quelqu’un sur les reins jusqu’à ce qu’il perde le souffle. C’est quand tu es seul et qu’il n’y a personne pour t’aider, alors t’es foutu.

L’impression d’abandon par sa patrie

 Quant à ceux qui nous jugent aujourd’hui, comme quoi nous avons tué… J’ai envie de leur flanquer mon poing dans la gueule ! Ils n’y sont pas allés, eux.. Ils ne savent pas ce que c’est… Ils n’ont pas le droit de juger ! Vous ne pourrez jamais vous aligner sur nous. Personne n’a le droit de nous juger… Personne ne veut comprendre cette guerre, on nous a abandonnés seul à seul avec elle. Qu’on se débrouille, en somme. C’est nous les coupables. C’est à nous de nous justifier. aux yeux de qui ? On nous y a envoyé. Nous avons cru ce qu’on nous a dit. Nous nous sommes fait tuer pour ça. On n’a pas le droit de nous mettre sur le même plan que ceux qui nous y ont envoyés.

Un lieutenant sapeur

Qu’est-ce que je vois en rêve ? un long champ de mines… Je dresse un inventaire, le nombre de mines, le nombre de rangées, les repère pour les retrouver… Et puis je perds la feuille… Et c’était vrai, on les perdair souvent, ou encore c’était les repères qui disparaissaient, un arbre qui avait brûlé, un tas de pierres qui avaient sauté… Personne n’allait vérifier… On avait trop peur… Alors on sautait sur nos propres mines… Dans mon rêve, je vois des enfants courir près de mon champ de mines… Personne ne sait que c’est miné… Je dois crier : »Attention, n’y allez pas ! C’est miné… Je dois rattraper les enfants… Je cours… J’ai retrouvé mes jambes… Et je vois, mes yeux voient de nouveau… Mais c’est seulement la nuit, en rêve. »

 Dominique, merci.

5
Et, j’espère que mon billet va donner envie à d’autres blogueurs et blogueuses de lire cet essai. Ok ! il est un peu long mais passionnant presque de bout en bout. Le « presque » n’est pas une critique mais décrit la nature même de cet essai. Svetlana Alexievitch part à la recherche de témoignages de citoyens qui ont connu l’URSS et qui vivent maintenant en Russie.Il y a donc, des témoignages plus intéressants que d’autres. Elle sait écouter ses compatriotes et on sent qu’il faut parfois du temps à ces gens pour dévoiler ce qui les rend très malheureux.

L’auteur alterne les témoignages assez longs avec des « propos de cuisine », qui sont un peu les brèves de comptoir chez nous. On y lit l’opinion de « Monsieur et Madame tout le monde » et que, le saucisson a longtemps été l’unité de mesure de la richesse d’un pays ! Tous ou presque sont tristes et les seuls destins moins tragiques sont ceux qui vivent à l’étranger.

On ressort bouleversé par cette lecture, car on se sent aspiré peu peu par les différentes tragédies russes. J ai parfois été proche du malaise, car il ressort de ce livre que le pire ennemi de l’homme c’est l’homme s’il a le droit de tout faire subir à son semblable. Comme ce tortionnaire qui se vante d’avoir fait mourir des prisonniers en leur maintenant la tête dans les seaux d’excréments.

Il se pose alors régulièrement cette question : comment vivre sereinement en Russie, puisqu’aucun tortionnaire n’a été jugé. Les victimes et les bourreaux se partagent donc les lieux de rencontre. Je pense que cela ne doit pas être très facile à vivre. À travers tous ces témoignages un élément ressort régulièrement, du temps de la période soviétique, l’argent n’avait pas d’importance et c’est pour tous un choc énorme d’imaginer qu’aujourd’hui, on soit jugé sur ses capacités financières.

Il y avait peu de plaisirs durant les 70 années du soviétisme, en conséquence de cela (peut-être), les joies de l’esprit -en particulier celles des textes littéraires- s’imposaient. Les jeunes Russes d’aujourd’hui n’ont plus ce goût de lire. Être libres, voulaient dire pour les intellectuels soviétiques, pouvoir lire ce qu’on voulait ,sauf que maintenant ils sont libre et ils ne lisent plus !

Le plus déchirant , parce ce que plus contemporain : les victimes des purges staliniennes appartiennent au passé, c’est le sort des Russes dans les nouvelle Républiques. Les guerres contre les minorités sont horribles , tout est permis et, hélas ! Ça continue.

Un grand livre indispensable pour comprendre notre époque !

 Citations

Humour communiste

Un communiste, c’est quelqu’un qui a lu Marx, et un anti-communiste, c’est quelqu’un qui l’a compris.

L ‘argent

Avant, je méprisais l’argent parce que je ne savais pas ce que c’était. Dans notre famille, on n’avait pas le droit de parler d’argent. C’était honteux. Nous avons grandi dans un pays où on peut dire que l’argent n’existait pas. Je touchais mes cent vingt roubles, comme tout le monde, et cela me suffisait. L’argent est arrivé avec la perestroïka. Avec Gaïdar. Le vrai argent. Au lieu de « Notre avenir, c’est le communisme ! » il y avait partout des pancartes avec « Achetez…Achetez…..L’argent est devenu synonyme de liberté.

 Juger Staline ?

Pourquoi nous n’avons pas fait le procès de Staline ? Je vais vous le dire… Pour juger Staline, il faut juger les gens de sa propre famille , des gens que l’on connaît. Ceux qui nous sont le plus proches.

 Les gens simples

Ils n’étaient pas tous communistes, mais ils étaient tous pour un grand pays. Les changements, ça leur faisait peur , parce qu’après tous les changements, les gens simples finissent toujours par se faire avoir.

 Un pays conçu pour la guerre

Notre État a toujours fonctionné sous le régime de la mobilisation , dès les premiers jours. Il n’était pas conçu pour la paix.

Une formule à retenir

Le communisme, c’est comme la prohibition : l’idée est excellente mais ça ne marche pas.

 Une famille ordinaire

Moi, je fais partie des gens que monsieur l’oligarque envoie se faire foutre. Je viens d’une famille ordinaire : mon père est alcoolique, et m amère se crève la paillasse pour trois fois rien dans un jardin d’enfants. À leurs yeux nous sommes de la merde , du fumier… Un jour quelqu’un me mettra obligatoirement un fusil entre les mains . Et je le prendrai.

 L’exil

J’ai fichu le camp aux États-Unis. Je mange des fraises en hiver. Du saucisson, il y en a autant qu’on en veut ici.

 Les changements

Il y en a qui ont eu le gruyère et d’autres, les trous du gruyère.

Les héros soviétiques à la maison

Un héros ! Pendant longtemps, il s’est pavané avec son manteau militaire, il buvait, il faisait la bringue. C’était ma grand mère qui travaillait. Lui, il était un héros.

On en parle

Chez Dominique où je l’avais noté et « entre les lignes et entre les mots » blog que j’ai trouvé chez Babelio.

 

Édition Belfond. Traduit de l’allemand par Rose Labourie.

J’avais choisi ce gros roman dans ma médiathèque préférée en pensant au mois « les feuilles allemandes » de Patrice et Eva. Mais le choc incroyable que m’a procuré ce livre, est tel que je veux partager avec vous au plus vite cette lecture. Saurais-je rendre toutes la variété des émotions par lesquelles je suis passée en lisant ce roman ?
Cette auteure est d’origine géorgienne et est, d’après la quatrième de couverture, déjà très connue en Allemagne. Le roman commence par l’évocation de la vie dans une région montagneuse en Tchétchénie, avant les deux guerres qui ont détruit à jamais cette région qui n’a pas pu devenir un pays indépendant. En 1999 une jeune fille Nura, cherche à s’extraire de traditions qui l’étouffent, elle décide de fuir son pays et pour cela doit réunir de l’argent. Les pages du prologue qui lui sont consacrées nous permettent de connaître un peu mieux cette superbe région montagneuse et isolée aux mœurs assez rudes très influencées par la religion musulmane et les lois claniques de l’honneur. Nous allons repartir en 1995 avec un jeune Russe qui est élevé par une femme veuve de guerre. Son père officier de l’armée soviétique a été tué en Afghanistan, son fils est élevé dans le souvenir de la gloire du grand héros. Il ne se sent nullement l’âme d’un soldat malgré la volonté de sa mère, lui, il aime la littérature et les doux baisers de Sonia. Ce personnage nous permet de découvrir la vie d’un jeune sous l’ère Brejnev et entre autre, la division très forte entre les classes sociales qui se dissimule sous une égalité de façade. Sa mère et lui appartiennent à la classe des dirigeants communistes avec tous les privilèges qui vont avec dont un niveau culturel très élevé. Sonia est une enfant qui grandit dans l’immeuble d’en face, immeuble occupé par des gens pauvres qui se débrouillent pour survivre, et qui sont violents et le plus souvent délinquants.

Ensuite nous serons en 2016 avec des personnages qui vont se croiser à Berlin, Le Chat est le surnom d’une jeune actrice d’origine géorgienne (comme l’auteure), grâce à elle nous découvrirons la vie des exilés venant des anciennes républiques soviétiques et vivant à Berlin. C’est passionnant, j’ai rarement lu des pages qui racontent aussi bien la nostalgie du pays que les exilés ont dû fuir. Puis nous découvrirons la Corneille qui est un ancien journaliste allemand et qui semble fuir un passé très lourd. Enfin le personnage appelé le Général, celui qui tire les ficelles de toute cette histoire .

Nous retournerons en Tchtchénie car c’est bien là que l’intrigue de cet incroyable roman se noue. L’auteure décrit la conduite de l’armée soviétique, certaines scènes sont absolument insoutenables, en particulier celle qui sera le coeur du roman et amènera le dramatique dénouement.
Je ne veux pas vous en dire plus car cette écrivaine de très grand talent sait mêler les différents fils de l’intrigue et la découverte peu à peu des différents périodes de la décomposition de l’ancien régime soviétique et ce qui s’est passé dans les anciennes républiques. Depuis ma lecture de Svetlana Alexievitch je sais que l’armée soviétique est une horreur pas seulement pour ses ennemis mais aussi par sa façon de traiter ses propres soldats. La destruction des familles en particulier des pères à cause de ce qu’ils ont vécu pendant la guerre est un des fils conducteur de ce roman.

La misère du peuple russe et l’enrichissement d’une petite poignée d’hommes qui ont su mettre la main basse sur les oripeaux du régime soviétique est très bien raconté, ainsi que celle de la montée en puissance de truands capables de toutes les atrocités que l’on peut imaginer et même pire !

Enfin ce livre nous pose le problème de notre bonne conscience, c’est si facile lorsque nous n’avons pas eu à nous confronter à une guerre civile, à la faim, à la peur. Le confort d’une vie sans soucis peut nous rendre si facilement intransigeants et si sûrs de nos principes moraux.

Le souffle qui parcourt tout ce roman nous entraine sans nous laisser une minute de répit, Nino Haratischwili donne à tous ses personnages une profondeur et une complexité qui correspond aux lieux dans lesquels ils évoluent, pour une fois je comprends et j’accepte que cela ne puisse s’exprimer que dans un pavé de six cent pages que j’ai avalé d’une traite. Le long désespoir dans lequel elle nous fait entrer nous oblige à nous souvenir de l’indifférence avec laquelle nous avons entendu parler de guerres qui se déroulaient dans des pays que nous imaginions si loin de nous. Les chars de Poutine ont de nouveau envahi un pays de l’ex-union soviétique, j’imagine que tous les exilés qui ont connu les méfaits de cette armée doivent suivre avec rage et fatalisme le renouveau de la fierté du grand frère russe.

Je trouve que ce roman (bien qu’écrit par une auteure allemande) a sa place dans « le mois de l ‘ Europe de l’Est » initié par Patrice Eva et Goran

 

Citations

Je préfère que l’on traduise les mots étranger !

 Ils étaient considérés comme trop tendre et trop efféminé pour les montagnes, un genre de dommage collatéral pour le « taip« , inéluctable et à l’utilité minimale, il n’y avait pas long de guerriers en lui, il était donc pas à un véritable « nochtso« .

Passage intéressant .

Liouba vient de fêter ses vingt ans, elle est née à Oufa en 1942, autant dire sur une autre planète, en pleine misère des arrière où s’entassent les évacués, à mille cinq cents bornes de Moscou. Là-bas, sa maman a servi de traductrice d’appoint à un éminent français, qu’elle devait surveiller par la même occasion -Monsieur Maurice, on l’appelait. Maurice Thorez. Déserteur de l’armée française, déchu de sa nationalité, le dirigeant du PCF n’en restait pas moins homme. Dans ce trou à rat qu’était Oufa, où l’on mangeait des corneilles et sucer les racines, il bénéficia de rations augmentées réservées à l’élite du NKVD, ce qui le rendait encore plus charmant.

Dans les montagnes du Caucase.

 Les villageois causaient, mais personne ne s’en était mêlé, ce n’était pas une « nochtscho, » c’était une étrangère, une socialiste athée venue du nord, -comment aurait-elle su ce qu’était un vrai deuil, la manière dont il convenait de pleurer un homme ? Oui, oui, les gens de la ville étaient dépravés, ils étaient sortis du droit chemin, les communistes les avaient corrompus, mais il y avait de l’espoir -c’était ce que chuchotaient les anciens-, depuis peu, il était de retour, cet espoir lancinant, depuis que le géant était tombé comme un éléphant malade, depuis que le parti démocratique vaïnakh avait été fondé, depuis que la dépendance avait été proclamée ! Il y avait de l’espoir qu’Allah accorde à nouveau sa bénédiction au pays !

Une mère soviétique

 Sa mère affichait toujours la même expression pour raconter ses faits d’armes, chose qu’elle avait faite inlassablement tout au long de l’enfance de Malich, comme si elle avait prêté serment et s’était engagée, après la mort de son mari, à ne vivre plus que pour raconter aux survivants et surtout à leur fils unique le titan que son mari avait été, venu au monde au moins pour sauver l’humanité -sauf qu’en Afghanistan, cette dernière n’avait aucune envie d’être sauvée.
Parfois, il se demandait si Chouïev n’avait pas connu son père et si sa mère ne se cachait pas derrière tout ça. Ce qui aurait signifié que c’était à elle qu’il devait d’avoir été envoyé au combat dès sa première mission, sachant qu’il était l’un des moins expérimentés et des moins chevronnés. Ou peut-être l’avait-on embarqué à Grosny pour faire office de chair à canon ? Quoi qu’il fasse, il y resterait de toute façon, permettant ainsi à sa mère, selon la logique guerrière, d’obtenir enfin le statut tant convoité de double veuve de guerre.

L’effondrement de l’URSS.

Le pays se morcelait de plus en plus, il régnait partout une odeur de fruits pourris et de papier anti-mites. Optant pour une thérapie par électrochoc, le premier président élu par le peuple de l’histoire russe décida qu’en l’espace d’une année, le capital public devait être privatisé et les prix (à l’exception de l’énergie, du lait et de la vodka) libéralisés. D’après un rapport du quotidien Izvestia, l’inflation était supérieure à deux cent pour cent. L’offre des grands magasins et des « gastronom », qui n’était pas spécialement fourni auparavant se trouve en un rien de temps réduite à la portion congrue, et quand les rayonnages se remplissaient enfin, ils se vidaient aussitôt, car les citoyens, paniqués, faisaient des réserve. Le prix du pain fut multiplié par six.

La force des mafieux russes.

 Un an plutôt, j’étais pourtant fermement convaincu que je ne me retrouverai plus jamais, au grand jamais, dans les griffes d’Orlov, qu’au cours de ma vie, j’éviterai désormais tout ce qui risquait de me rappeler son nom. Mais peut-être, au fond de moi, avais-je toujours su qu’il était impossible de lui échapper : il se prenait pour Dieu depuis tellement longtemps qu’à force, les autres lui vouaient un culte, le suivaient aveuglément, acceptaient sa colère comme un juste châtiment. Peut-être n’étais-je malgré tout rien d’autre que l’un de ses disciples ? Peut-être savais-je déjà, au moment où je m’étais aventuré dans sa vie, que mon histoire de pouvait être racontée que dans ces conditions -ses conditions à lui ?

La Géorgie.

 Nodar était parti, et la liberté était arrivée -liberté sanglante, à l’odeur de rouille, dont les gens ne savaient que faire. Car ils l’avaient payer le prix fort : elle leur avait coûté tout ce qu’il possédait, jusqu’à la vie pour un certain nombre d’entre eux.
 Les chars russes sillonnaient la capitale et, la nuit, des chiens errants affamés aboyaient parce que des balles fusaient à chaque coin de rue. Tout s’effondrait comme un château de sable emporté par une vague inattendue, et les structures en vigueur jusque là était remplacées par l’anarchie et la confusion, par les ténèbres et un froid qui n’en finissait pas .

Un superbe passage.

Puisqu’il leur était possible de faire ce qu’ils avaient fait, puisqu’il lui était possible de faire ce qu’il avait fait sans que personne ne l’en empêche, sans que personne ne le retienne, puisqu’il était possible qu’Aloicha appuie simplement sur la détente et que la gorge de Nura soit serrée jusqu’à ce que son dernier souffle s’en échappe, puisqu’il a été possible à tous de trancher entre la vie et la mort sans devoir en payer le prix, puisqu’il était possible de se défaire de son humanité d’une seconde à l’autre, comme d’un vieux manteau alors l’humanité ne valait rien. Un homme qui cherchait la vérité se faisait abattre de trois balles sur un parking de la plus indigne des manières -toute tentative de morale ou d’action morale étaient dérisoires. Chaque chose qu’il avait faite dans sa vie jusque-là en estimant que c’était le bon choix n’avait été que perte de temps. dans un monde où on se retrouvait forcée de choisir entre devenir un meurtrier et se tirer une balle dans la tête, dans un monde où l’on violait parce que l’occasion se présentait, il n’y avait plus de bonne option. Il ne restait qu’une seule aspiration, l’aspiration au pouvoir. Un pouvoir qui ne connaissait ni compassion ni miséricorde et était sa propre fin. 
À compter de maintenant, il n’y avait plus qu’une voie, une voie qui allant tout droit dans une direction, est cette direction était la mauvaise, mais dans ce monde, elle semblait bien être la seule possible

A-D

A

Abbot (Rachel ) (La disparue de Noël 24 septembre 2020)

Abecassis (Eliette) ( Le Maître du Talmud 24 juillet 2018))

Ackroyd (Peter) (Trois frères 23 mais 2015.)

Adam (Olivier) (le Cœur Régulier 22 septembre 2010) (Poids léger 24 mars 2016)

Adams (Richard) (Watership Down 30 septembre 2016

Adhemar (Maylis) (Bénie soit sixtine 6 juin 2022)

Adiga (Aravind) (Le Tigre Blanc 22 mai 2010)

Adimi (Kaouther) (Nos Richesses 29 janvier 2018) (Les Petits de Décembre 3 février 2020)

Adrian (Pierre) (Que reviennent ceux qui sont loin 2 octobre 2023)

Agus (Milena) (Une saison douce 13 juillet 2023)

Alanguilan (Gerry) (Elmer 5 décembre 2014)

Albertini (Antoine) (Banditi 19 juin 2023)

Alcoba (Laura) (le bleu des abeilles 11 mai 2017)

Alexie (Sherman) (le premier qui pleure a perdu 27 juillet 2009)

Alexievitch (Svetlana) (La fin de l’homme rouge 18 janvier 2014) (Les Cercueils de Zinc 29 novembre 2021)

Al Khamissi (Khaled) (Taxi 14 mai 2011)

Alliot (David) (Céline, idées reçues sur un auteur sulfureux 2 août 2011)

Allot (Susan) (Les vies volées 24 février 2022)

Altan (Ahmet) (Je ne reverrai plus le jour 23 septembre 2019)(Madame Hayat 25 octobre 2021)(Les Dés 8 février 2024)

Alyan (Hala) (La ville des incendiaires 26 septembre 2022)

Amadou Amal (Djaili) (Wallaande, l’art de partager un mari 3 mai 2015)

Ambjørnsen (Ingvar) (Potes pour la vie 22 décembre 2014, Elling 28 janvier 2015) Amigorena (H Santiago) (Ghetto intérieur 17 août 2020)

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Ardone (Viola) (Le train des enfants et Le choix 6 juillet 2023)

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Axat ( Federico) (L’opossum rose 29 avril 2021)

Azzedine (Saphia) (Mon père est femme de ménage 7 novembre 2011)

B

Ba (Omar) (je suis venu, j’ai vu, je n’y crois plus 27 juillet 2009)

Backman (Frederik) (Le monde selon Britt-Marie 19 septembre 2022)

Badel (Ronan) ( loup gris  1 septembre 2017)

Baer de Perignon (Pauline) (La collection disparue 18 février 2021)

Bailly (Pierric) (Le roman de Jim 10 juin 2021)

Baker-Kline (Christina) (Le train des orphelins 1 juillet 2021)

Bakewell (Sarah) (Comment Vivre 30 mars 2015)

Baldusdottir (Marja) ( L’esquisse d’un rêve 3 aout 2023)

Baltassat (Jean-Daniel) (Le Divan de Staline 8 septembre 2013)

Banks (Russell) (Un Membre permanent de la Famille 20 mars 2015)

Barberis (Dominique) (Une façon d’aimer 28 décembre 2023)

Barbery (Muriel) (L’élégance du Hérisson 25 août 2009) (Une rose seule 19 novembre 2020)

Bardon (Catherine) (Les Déracinés 9 aout 2021)

Bardy(Gérard) (Les femmes du Général 18 octobre 2018)

Barnes (Julian) (Quand tout est déjà arrivé 15 janvier 2018)

Baron (Cécile) (Le Louvre insolent 6 juin 2016)

Barral (Le guide mondial des records 29 mai 2018)

Barrows (Annie) (Le cercle de mangeurs d’épluchures de patates 27 août 2009) Barry (Sébastian) (Le testament caché 27 octobre 2009)

Bartol (Vladimir) (Alamut 9 aout 2015)

Bass (Eduard)(les onze de Klapzuba 2 mai 2022)

Bass (Olivier) (La musique des Kerguelen 17 janvier 2012)

Bassignac (Sophie) (Le plus fou des deux 11 mai 2020) (Les aquariums lumineux 22 octobre 2021)

Bauchau (Henry) (L’enfant bleu 27 juillet 2009)

Baudouin (Jacques) (Petit Mao 23 avril 2010)

Baussant (Philippe) (Le roi se lève aussi 27 juillet 2009)

Baverez (Nicolas) (après le déluge 22 octobre 2009)

Beauchamp (Thierry ) (L’étiquette olympique 6 décembre 2021)

Beauchemin (Jean-François) (Le roitelet 15 juin 2023) (Le jour des corneilles 15 juin 2023)

Beaulieu (Baptiste) (Où vont les larmes quand elles sèchent 29 février 2024)

Beauvais(Clémentine) (Les petites reines 17 octobre 2022)

Begaudeau (François) (L’amour 18 janvier 2024)

Beinstingel (Thierry) (Ils désertent 16 octobre 2014)

Bel (Hervé) (La femme qui ment 4 janvier 2018)

Belezi (Mathieu) (Attaquer la terre et le soleil 13 février 2023)

Bello (Antoine) (Les funambules 24 novembre 2009) (Ada 12 décembre 2016) (Sherbius 28 décembre 2020)

Benameur (Jeanne) (Les Insurrections Singulières 12 novembre 2012)

Benaquista (Tonino) (Homo Erectus 14 mai 2011) (Romanesque 7 novembre 2016) (Le guide mondial des records 29mai 208)( Porca Misera 27 novemebre 2023)

 Bender (Aimée) ( La Singulière Tristesse du Gâteau au Citron 16 décembre 2019)

Benjamin (Chloé) (Les Immortalistes 22 mars 2021)

Benkemoun (Brigitte) (Albert le Magnifique 12 janvier 2017)

Bennett (Alan) (La dame à la Camionnette 3 juin 2014)

Bent (Patrick) (Nuit Noire sur Dinard 02 mars 2020)

Bentoumi (Farid) (Good Luck Algéria 4 mars 2016)

Berest (Anne) (La carte postale 12 décembre 2002)

Berger (Simon) (Laisse aller ton serviteur 24 novembre 2022)

Besson (Philippe) (Retour parmi les hommes 14 avril 2011)

Bernard (Michel) (Les Forêts de Ravel 18 mai 2015) (Deux remords de Claude Monet 23 septembre 2016)(Le bon cœur 12 août 2019)(Le bon sens 7 décembre 2020)

Bertin (Charles) (la petite dame en son jardin de Bruges 22 juillet 2012)

Berton (Benjamin) (La Chambre à Remonter le Temps 2 décembre 2011)

Beuglet (Nicolas) (Le Cri 19 juin 2017)

Bichet (Yves) (L’homme qui marche 6 mais 2019)

Binebine (Mahi) (le fou du roi 5 mars 2018)

Birgisson (Bergsveinn) (La lettre à Helga 16 octobre 2013)

Bihel (Frédéric)( Exauce-nous 27 juillet 2009)

Binet (Laurent) (Perspectives 22 février 2024)

Bizouerne (Gilles) (Loup gris 1 septembre 2017)( Pierre et la sorcière 1 septembre 2017)

Bizot (Véronique) (Mon couronnement 22 mai 2010) ( Un avenir 18 novembre 2011)

Blanchot (Mathieu) (une vie avec Alexandra David-Neel 15 mars 2018)

Blanc-Gras (Julien) ( Touriste 8 octobre 2018) (Comme à la guerre 13 mais 2019) Blake (Stéphanie) ( Caca boudin 2 février 2017)

Blank (Sébastien) (L’un et l’autre 24 janvier 2010)

Bleys (Olivier) (Le fantôme de la Tour Eiffel 28 juillet 2015)

Blondel (Jean-Philippe) (Au Rebond 27 octobre 2007) (G229 24 mai 2017) (Juke box 24 mai 2017) (Un minuscule inventaire avril 2018) (Rester vivant 26 novembre 2018) (La Grande Escapade 1 juin 2020) (Mariage de saison 06 avril 2023)

Blundell (Judy) (Ce que j’ai vu et pourquoi j’ai menti 15 août 2012)

Boisrobert (Anouk) (Dans la forêt du Paresseux 2 février 2017)

Boley (Guy) (Fils du feu 4 juillet 2018)

Boltansky (Christophe) (La cache 3 décembre 2015)

Bombardier (Denise) (une enfance à l’eau bénite 4 janvier 2014)

Boncenne (Colombe) (Comme Neige 30 mai 2016)

Bondoux (Anne-Laure) (le Temps des Miracles 27 juillet 2009) (Pépites 11 janvier 2016) (Et je danse Aussi 28 janvier 2016) (L’aube sera grandiose 26 juillet 2021) (Valentine – ou la belle saison 23 janvier 2024)

Bonneau (Renée) (Meurtre chez Sir Alfred 4 décembre 2019)

Bonnefoix (Miguel) (Sucre noir 28 février 2018) (L’inventeur 3 aout 2023)

Bonnet (Laurent) ( Bordeaux, Carnet de Voyage 19 octobre 2012)

Bonnetto (Jérôme) (la certitude des pierres 15 mai 2023)

Bordas (Camille) (Isidore et les Autres 18 février 2019)

Bose (Buddhadeva) (la fille de nos rêves 21 janvier 2012)

Boulay (Stéphanie) (A l’abri des hommes et des choses 25 mai 2023)

Bouraoui (Nina)( Standard 7 février 2014) mai

Bourbon Parme (de) (Amélie) (Le secret de l’Empereur 29 mai 2017)

Bourdeaut (Olivier) (En attendant Bojangles 18 avril 2016)

Bourgeau (Vincent) (Au Secours Sortez moi de là 2 février 2017)

Bouysse (Franck) (Né d’aucune femme 1 octobre 2020)

Boyd (William) (L’attente de l’Aube 21 août 2013)(Orages Ordinaires 22 juin 2012)

Boyden (Joseph) (Le chemin des âmes 27 août 2009) (Les saisons de la solitude 24 septembre 2009)

Boyne (John) (L’Audacieux Monsieur Swift 11 octobre 2021) (les fureurs invisibles du coeur 24 octobre 2022)

Bragde (Anna B.)(Zona Frigida 14 novembre 2014)

Bredin (Jean-Denis) (L’affaire 19 juin 2015) (relecture de l’affaire 27 septembre 2021)

Brijs (Stefan) (Courrier des tranchées 10 septembre 2018)

Brink (André) (Une saison blanche et sèche 24 janvier 2014)

Brocas (Alexis) (Dieu dans la machine 20 mai 2019)

Brocas Sophie (le cercle des femmes 29 mars 2016)

Bromfield (Louis) (Mrs Parkington 17 mai 2021)

Bronsky (Alina) (Le dernier Amour de Baba Dounia 4novembre 2019) Brooks (Géraldine) (Le livre d’Hanna 10 novembre 2009) (la solitude du docteur March 29 septembre 2010)

Bruder (Jessica) (Nomadland 6 janvier 2020)

Brunet (Marion (L’été circulaire 26 aout 2021)

Bryson (Bill) (American rigolos 22 août 2012) (Motel Blues 12 septembre 2012) (une histoire de tout ou presque 28 septembre 2012) (Shakespeare antibiographie 5 janvier 2013) (Nos voisins du dessous 18 janvier 2013) (Une Histoire du monde sans sortir de chez moi 19 juillet 2014)(Des Cornflakes dans le Porridge 6 mai 2021)

Bui Doan (La Tour 24 avril 2024)

Burton (Jessie) (Miniaturiste 16 juin 2015)(Les filles au lion 21 septembre 2017)

Butler (Nickolas) (Le petit fils 14 décembre 2020)

C

Caillé-Bastide (Virginie) (Le Sans-Dieu 12 novembre 2018)

Calaciura (Giosué)( Borgo Vecchio 17 août 2020)

Calvetti (Paola) ( L’Amour est à la lettre A 8 février 2016)

Campos (Llanos) (Le trésor de Barracuda 02 décembre 2019)

Campoy (Fred) (Une vie avec Alexandra David-Neel15 mars 2018)

Capek (Karel) (L’année du jardinier 1 février 2021)

Capus (Alex) (Le faussaire, l’espionne et le faiseur de bombes 7 septembre 2015)

Carerre (Emmanuel) (D’autres vies que la mienne 16 septembre 2006) (Un Roman Russe 22 mars 2017)

Carlain (Noé) (les nouveaux dinosaures 13 novembre 2011)

Carleton (Jetta) (Les fleurs de Lune 24 décembre 2009)

Carlier (Stéphane) (L’enterrement de Serge 8 octobre 2021) (Clara lit Proust 19 décembre 2022)

Caro (Fabrice) (Le discours 4 mars 2019) (Figurec 29 mars 2021) (Broadway 31 juillet 2023) (Samouraï 19 octobre 2023)

Cassidy (Anne) (Innocents 24 novembre 2009)

Cathrine (Arnaud)(Edvar Munch L’enfant terrible de la peinture 23 avril 2010)

Caugant (Caroline) (Les Heures Solaires 10 juin 2019)

Cauuet (Paul)( Les vieux fourneaux tome 1 15 décembre 2014)

Cayre (Hannelore) (La Daronne 28 août 2017)

Céline (Louis-Ferdinand) (Voyage au Bout de la Nuit 14 aout 2011)

Cendres (Axl) (la drôle de vie de Bibow Bradwley 19 décembre 2013)

Cercas (Javier) (le Monarque des Ombres 21 janvier 2019)

Cestac (Florence) (Un amour exemplaire 8 octobre 2015) Ceylan (Nuri Bilge) (Il était une fois l’Anatolie , 28 janvier 2012)

Chacour (Eric) (Ce que sais de toi 1 février 2024)

Chalendon (Sorj) (Retour à Killybegs 17 novembre 2011) (Le quatrième mur 26 novembre 2013) (Profession du père 13 février 2017) (Le jour d’avant 9 novembre 2017)

Chambaz (Bernard) (Un autre Eden 23 novembre 2020)

Chang (Kang Myoung) ( Parce que je déteste la Corée 10 décembre 2017)

Charles (Elise) (La demoiselle à cœur ouvert 19 aout 2021)

Chast (Roz) (Est ce qu’on peut parler d’autre chose, 7 mars 2016)

Châtelet (Noëlle) (Au Pays des Vermeilles 26 novembre 2009)

Chauveau (Sophie) (Noce de Charbon 1 février 2014)

Charles (Maryse et Jean-François) (Far Away 10 octobre 2012)

Chedid (Andrée) (Le Message 26 octobre 2020)

Chesnel (Fanny) (Une jeune fille au cheveux blancs 14 juin 2011)

Chesnot (Christian) (Qatar : le sacret du coffre fort 19 mai 2014)

Chevalier (Tracy) (Prodigieuses Créatures , 14 aout 2011) (Le Récital des Anges 13 janvier 2015)

Chevelev (Mikhaïl) (le numéro un  mai 2023)

Chiarello (Fanny) (Une faiblesse de Carlotta Delmont 14 avril 2016) (Le ciel de tes yeux 9 novembre 2020) Chirousse (Myriam) (Miel et Vin 15 avril 2010)

Chomarat (Luc) (Le fils du professeur 4 janvier 2024)

Choplin (Antoine) (L’incendie 13 mars 2015) (Partie italienne 12 janvier 2023)

Choukri (Mohammed) (Le pain nu 8 mai 2017)

Christie (Michael) (Lorsque le dernier des arbres 21 février 2022)

Cipolla (Carlo M.) (les lois de la stupidité huma)ine 7 mai 2012)

Clarke (Brock) (guide des incendiaires des maisons d’écrivains 23 novembre 2009)

Claudel Philippe (Tous les soleil film 14 avril 2011) (L’arbre au pays Toraja 21 avril 2016) (les âmes grises 19 avril 2018)

Clemenceau (François) (Vivre avec les Américains 24 janvier 2010)

Clément (Camille) (L’Allemand de ma mère 29 juin 2023)

Clement (Jennifer) (Prières pour celles qui furent volées 9 mars 2015)

Cloarec (Françoise) (L’indolente le mystère de Marthe Bonnard 19 janver 2017)

Coatalem (Jean-Luc) (La part du fils 7 septembre 2020)

Coe (Jonathan) (La pluie avant qu’elle ne tombe 23 avril 2010) (expo 58 6 avril 2014)(le Royaune désuni 10 avril 2023)

Coetzee ( John Maxwell) (l’abattoir de verre 10 décembre 2018)

Cognetti (Paolo) ( La félicité du Loup 26 mai 2022)

Cohen Hadria (Victor) (les trois saisons de la rage 3 décembre 2011)

Coher (Sylvain) (Nord Nord Ouest 10 avril 2015)

Colic (Vélibor) (Manuel d’Exil 7 juin 2021)

Colin (Jérôme) (Les dragons 21 octobre 2022)

Colize (Paul) (Toutes la violence des hommes 12 novembre 2021)

Coman (Carolyn)( Céleste et la banque des rêves 25 janvier 2013)

Commengé (Béatrice) (Le Paris de Modiano 14 août 2017)

Condé (Maryse) (L’évangile du nouveau monde 21 janvier 2022)

Confiant (Raphaël) (Rue des Syriens 6 mars 2017)

Conroy (Pat) ( Le Prince des Marées 4 avril 2016) ( la mort de Santini 14 septembre 2017)

Constantine (Barbara) (Tom petit Tom tout petit Homme Tom 24 février 2010) Cook (Eileen) (Ne dites pas à ma mère .. 5 juilet 2012)

Coop-Phane (Oscar) (Rose nuit 30 octobre 2023)

Cook (Kenneth) (à coups redoublés 23 avril 2010) (la vengeance du Wombat 23 avril 2010) ( Le Koala Tueur 22 Mai 2010)

Cordier (Daniel) (Alias Caracalla 25 décembre 2009)

Cossé (Laurence) (La grande Arche 10 mars 2018)

Cossery (Albert) (Mendiants et Orgueilleux 5 mais 2016)

Couderc (Frédéric) (Un été blanc et noir 24 janvier 2022)

Courtney Sullivan (Julie) (Maine 14 aout 2014)

Cressely (Arélien) (Par delà l’oubli 8 avril 2024)

Cronenberg (David) (Consumés 21 juillet 2020)

Crown (Jonathan) (Sirius 13 juin 2016)

Cuny-Le Callet (Valentine) (Perpendiculaire au soleil 14 avril 2023)

Curiol (Céline) (Les vieux ne pleurent jamais 7 avril 2016)

Cushman (Karen) (Le livre de Catherine 24 février 2010) Czapski (Joseph) (Proust contre la déchéance 5 juin 2017)

Cusk (Rachel) ( La Dépendance 30 mars 2024)

Cyrulnik Boris (le Laboureur et le mangeur de vent 1 aout 2022)

D

Dai (Sijie) (L’évangile selon Yong Sheng 24 février 2020)

Dalambert (Louis-Philippe) (Avant que les Ombres s’effacent 7 février 2018) (une Histoire Romaine 18 mars 2024)

Damas (Geneviève) (Si tu passes la rivière 25 avril 2015)

Daoud (Kamel) (Meursault Contre-Enquête 4 novembre 2014)

Daull (Sophie) ( Au grand Lavoir 18 mars 2019)

Darkanian (Pierre) (Le rapport Chinois 27 janvier 2022)

David (Michel) (Un bonheur si fragile 11 juin 2015)

Davidsen (Leif) (à la recherche d’Hemingway 24 juin 2010)

Davodeau (Etienne) (Le chien qui louche et les Ignorants 21 septembre 2014)

Davrichewy (Kéthévane) (Les Séparées 4 avril 2012) (Quatre Murs 15 mars 2014) (La mer noire 14 avril 2017)

Deck (Julia)( Propriété privée 5 octobre 2020)(Monument national 5 mai 2022)

Deghelt (Frédérique) (La grand mère de Jade 14 janvier 2011)

Delacourt (Grégoire) (la liste de mes envies 4 janvier 2013) (La femme qui ne vieillissait pas 9 juillet 2018)

Delaflotte Mehdhevi(Anne) (Le livre des heures 25 juillet 2022)

Delamotte (Isabelle) (le roman de Jeanne à l’ombre de Zola 24 novembre 2009)

Delecroix (Vincent) (La chaussure sur le toit 27 août 2009)

Delerm (Philippe) ( Quiproquo 7 mai 2024)

Delisle (Guy) (Les Chroniques de Jérusalem 5 février 2012)

Delmaire (Julien) (Minuit Montmartre 24 mars 2019)

De Luca (Erri) (le jour d’avant le bonheur 23 février 2012) (le tort du soldat 18 août 2014) (Le poids du papillon 11 mars 2019) (La nature exposée 25 novembre 2019)

Demir (Anaïd) (Maison-Mère 16 juin 2022)

Depestre (René) (Hadriana dans tous mes rêves 20 février 2010)

De Recondo Leonor (Rêves oubliés 7 juin 2012) (Revenir à toi 3 décembre 2021)

Desarthe (Agnès) (Le Remplaçant 20 août 2009) (Ce cœur changeant 29 février 2016) (Les bonnes intentions 5 novembre 2021) (le château des rentiers 5 janvier 2024)

Desjardins (Martine) (Méduse 8 janvier 2024)

Désérable (François-Henri) (Mon Maître et mon Vainqueur 14 janvier 2022)

Despentes (Virgine) (Apocalypse Bébé 21 novembre 2010)

Destremau (Yolaine) (White noise 24 février 2010)

Detambel (Régine) ( Trois ex 17 mai 2017 )

Devillers (Sonia) (Les exportés 11 janvier 2024)

De Vigan (Delphine) (No et moi 27 août 2009)

D’Halluin (Bruno) (L’égaré de Lisbonne 3 aout 2015) (Jon l’Islandais 2 novembre 2015)

Dicker (Joël) (La Vérité sur l’affaire Harry Quebert 1 décembre 2009)

Didierlaurent (Jean-Paul) Le liseur du 6H27 26 décembre 2016)

Dilies (Abélard tome 1 et 2, 11 juillet 2016)

Djavahery Java (Ma part d’Elle 28 septembre 2023)

Djavani (Négar) (Désorientale 03 mars 2023)

Doan Bui (La Tour) (24 avril 2024)

Dongala (Emmanuel) (Photo de groupe au bord du fleuve 14 juin 2011) (La sonate à Bridgetower 21 septembre 2021)

Donnadieu (Joffrine) ( Chienne et Louve 17 avril 2023)

Donner (Chris) (Mes débuts dans l’art 20 novembre 2014)

Donoghue (Emma) (Le pavillon des combattantes 11 juillet 2022)

Douglas (Louise) (Nos mensonges 10 décembre 2014)

Dowd (Siobhan) (L’étonnante disparition de mon cousin Salim 2 octobre 2009)

Doxiadis (Apostolos) (La Conjecture De Goldbach 16 aout 2018)

Doyle (Roddy) (The Commintments 25 octobre 2017)

Dreyfus (Pauline) (Ce sont des choses qui arrivent 18 décembre 2014) ( le déjeuner des barricades 2 février 2018)

Dryansky (Joanne et Gerry) (L’extraordinaire histoire de Fatima Mansour 22 mai 2010)

Dubois (Jean-Paul) (les accommodements raisonnables 22 février 2021)

Dudek (Arnaud) (Une plage au pôle nord 8 mai 2015)

Duenas (Maria) ( L’espionne de Tanger 3 octobre 2016)

Dugain (Marc) (L’insomnie des étoiles 14 février 2011) (la volonté 4 avril 2022)

Duneton (Claude) (Rires d’hommes entre deux pluies 16 novembre 2011)

Dupont-Monod (Clara) ( le roi disait que j’étais le diable 25 février 2015)

Duroselle (Jean-Baptiste) (La grande guerre des Français 1914/1918 30 mai 2012)

Duroy (Lionel) (Le chagrin 15 septembre 2011)

Dutaillis (Olivier)(Albert et Charlie 20 juillet 2023)

Duteurtre (Benoît) (Les pieds dans l’eau 27 juiller 2009) (Le Retour du Général 22 mai 2010) (l’Ordinateur du Paradis 8 décembre 2014) (Livre pour adulte 21 août 2017)

Duyck Alexandre ( Augustin 8 avril 2019)