Édition Gallimard NRF – Traduit de l’italien par Danièle Valin

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard

« Le voilà donc, se dit Ilaria le familialisme amoral. » Et la famille était la sienne. Son père, l’illettré éthique. Dysfonctionnement, privilège et favoritisme vus comme des moteurs évidents de la société.

J’ai déjà lu et apprécié les deux premiers romans de cette écrivaine italienne que Dominique m’avait amenée à lire . Eva dort (mon préféré) et Plus haut que la mer . Je me souviens bien de ces deux romans ce qui est un gage de qualité pour moi. Comme dans ses précédents romans Francesca Melandri, mêle l’histoire de l’Italie à une histoire d’une famille fictive pour nous la rendre plus humaine. Le reproche que je fais à ce dernier roman, c’est qu’elle a voulu cette fois couvrir une très large période de l’histoire italienne et que son roman est donc très dense voire un peu touffu.

La famille d’Iliaria Profeti est compliqué car son père, Attilio Profetti a eu deux épouses , trois enfants d’un premier mariage et un fils avec sa maîtresse qu’il a fini par épouser. De son passé, éthiopien, sa fille Iliaria n’aurait rien su si un jeune éthiopien du nom de son père n’était venu un jour frapper à sa porte lui apprenant de cette façon que son père était le grand père d’un jeune immigré en situation irrégulière. Ce sera un autre aspect du roman le parcours semé de souffrances à peine inimaginables, d’un jeune éthiopien, qui sans le recours à un ressort romanesque aurait été renvoyé en Ethiopie et à une mort certaine. L’inventaire de tous les thèmes abordés vous donnerait sans doute une impression de « trop », mais l’auteur s’en sort bien même si, parfois, j’ai eu besoin de faire des pauses dans ma lecture.

  • L’interdiction du divorce en Italie et les doubles vies que cela entrainait.
  • L’engagement dans le mouvement fasciste d’un jeune diplômé.
  • Le parcours d’un prisonnier italien aux USA pendant la guerre 39/45
  • L’injustice d’une mère qui dévalorise un enfant au profit d’un autre.
  • Le parcours des immigrés arrivés clandestinement en Italie.
  • Les théories racistes reprises par le mouvement fascistes.
  • La corruption en politique.
  • La construction à Rome.
  • Les marchands de sommeil.
  • Les malversations de Berlusconi.
  • Et le plus important la guerre en Éthiopie menée par les fascistes Italiens avec son lot d’horreurs absolument insupportables.

Et peut-être que j’en oublie, mais on comprend sans doute mieux quand je dis que ce roman est touffu, car L’écrivaine veut aussi montrer que tout se tient . En particulier, que de ne pas avoir voulu regarder en face le passé fasciste entraîne de graves conséquences sur les choix politiques actuels en Italie. Elle a pour cela créé le personnage d’Attilio Profetti, un homme à qui tout sourit dans la vie. « Tous, sauf moi » c’est lui. Il sait se sortir de toutes les situations car il a de la chance. Sa première chance : avoir été l’enfant préféré de sa mère, Viola qui en sous main oeuvre pour la réussite de son fils adoré jusqu’à dénoncer anonymement un supérieur dont une grand-mère est juive ! Ensuite, il sait grâce un charisme indéniable aider les supérieurs militaires à gagner du terrain dans la guerre coloniale en se faisant aider par une partie de la population éthiopienne. Cela ne l’empêchera pas de participer aux actions les plus horribles de la conquête comme le gazage des derniers combattants avec le gaz moutarde et ensuite de les brûler au lance flamme. Il a su partir à temps du parti Fasciste et se refaire une dignité dans la politique d’après guerre. Et finalement, comme tous les politiciens de cette époque, il a vécu et bien vécu de la corruption.

Sa fille, Ilaria, se sent loin de tout cela sauf quand elle comprend que l’appartement qu’elle occupe, cadeau de son père, est certainement le fruit de la corruption.

Le personnage le plus intègre, c’est le frère aîné d’Attilio, Othello, qui a été prisonnier pendant la guerre . On voit alors un fait que je n’ignorais complètement. Les Américains ont demandé à partir de 1943 aux Italiens, de combattre pour eux. La situation était complexe puisque l’Italie était alors en partie occupée par les Allemands, donc l’autre partie s’est déclarée alliée des États Unis. Les prisonniers italiens qui ont accepté ont eu une vie très agréable et ont retrouvé leur liberté. Othello qui n’était pas fasciste n’a pas réussi à comprendre comment il pouvait après avoir combattu pendant deux ans les Américains et les Anglais devenir leur allié. Il paiera cette décision au prix fort, d’abord le camps de prisonniers devient très dur et ensuite en revenant il aura l’étiquette fasciste, ce qu’il n’avait jamais été, contrairement à son frère qui lui a réussi à faire oublier son passé. Et il ne pourra pas faire carrière comme ingénieur alors que lui avait eu tous ses diplômes (son frère non !)

Voilà un roman dans lequel vous apprendrez forcément quelque chose sur le passé italien. Quant à moi je n’oublierai jamais les pages sur la guerre en Éthiopie (même si je n’ai pas noté de passages sur cette guerre tout est trop horrible !).

 

Citations

Le frère d’Ilaria ,accompagnateur d’excursions pour voir des gros poissons sur son bateau à voile.

 Puis il y a ceux qui à la fin veulent une réduction parce que le rorqual est resté trop loin ou que les cabrioles des dauphins n’étaient pas assez spectaculaires, peut-être parce qu’ils n’ont pas danser des claquettes comme dans les dessins animés. Ce sont en général des pères qui passent toute excursion à accabler leur malheureuse famille de leurs connaissances sur les manœuvres de bateaux à voile, en gênant sans arrêt le travail d’Attilio. Il gagnerait sûrement de l’argent en écrivant un livre sur les expressions de la navigation à la voile dites au petit bonheur par ses passagers, en commençant par « borde la grand-voile ». Ils croient ainsi restaurer leur autorité sur leur progéniture adolescente qui, en réalité, nourrit déjà un sévère mais juste mépris pour eux.

Scène tellement plausible en Éthiopie actuelle.

 Un matin alors qu’il était avec elle, un policier s’approcha de lui et murmura à son oreille  » : « Rappelle-toi qu’elle elle s’en va, mais que toi tu restes. » Le jeune homme ne traduisait pas la phrase à la journaliste. Mais il lui demanda : « Laisse-moi partir avec toi. » Elle regretta beaucoup, mais non, malheureusement elle ne pouvait pas l’emmener au Danemark. Elle lui donna pourtant son adresse mail et lui dit une dernière fois «  »Amaseghenallõ » avec un sourire qui était l’orgueil de l’orthodontie occidentale. 

Visions de Rome.

 Piégés dans leur voiture les Romains se défoulaient en klaxonnant. Ailleurs, cette cacophonie aurait terrorisé et fait fuir au loin les étourneaux, mais ceux de Rome y étaient habitués. Massés en de frénétiques nuages noirs face aux magnifiques couleurs du ciel, ils bombardaient de guano les voitures bloquées. « Voilà ce qu’est devenue cette ville pensa rageusement Ilaria, une beauté démesurée d’où pleut de la merde. »
Celle qui avait été une des plus belles places de la nouvelle Rome capitale grouillait maintenant de rats gros comme des petits chiens, de dealers et de toute substance chimique et végétale, de putains dont à la différence de celles du bon vieux temps (« Bouche de la vérité », « Mains de fée », « La Cochonne »), personne ne connaissait le nom : elles restaient dans les recoins de stands mal fermés le temps d’une pipe, puis elle disparaissaient remplacées par d’autres encore plus droguées et meurtries.

Régime éthiopien .

 En Éthiopie les journalistes sont mis en prison quand ils ne sont pas assassinés, de même que quiconque protestent contre la corruption et les déportations dans les villages tribaux ; pourtant les occidentaux disent que l’Éthiopie est un rempart de la démocratie. Et pourquoi le disent-ils si ce n’est pas vrai ? Parce que l’Éthiopie leur est indispensable dans la guerre contre les terroristes.

Berlusconi et la pertinence sémantique du verbe voler …

 « Moi j’ai confiance en lui dit Anita quelqu’un d’aussi riche n’a pas besoin de voler. « 
Atilio ressentit une de ces nombreuses pointes d’irritation provoquées par sa femme qui ponctuant ses journées. Comme si en politique l’essentiel était de ne pas voler ! Et puis, que signifiait exactement cette expression présente dans toutes les bouches à la télé, dans les journaux, dans les dîners ? Lui, par exemple avait-il volé ? Non. Il avait pris mais seulement à ceux qui lui avaient donné. À ceux qui étaient d’accord. Comme d’ailleurs était d’accord Casati, l’homme dont il était le bras droit depuis des dizaines d’années. Et Anita aussi  : vivre dans cet immeuble liberty avec vue sur la Villa Borghèse ne lui déplaisait surement pas. Bref, ils étaient tous d’accord sur le peu de pertinence sémantique du verbe « voler ».

La visite de Kadhafi à Berlusconi .

 Il est accompagné de deux gardes du corps des femmes comme toujours. Elles ont des corps massifs moulés dans des treillis, des lèvres étrangement gonflées, un double menton. Elles cachent leur regard derrière des lunettes encore plus noires que leurs cheveux et identiques à celles de leur patron. Qui l’est dans tous les sens du terme, disent les gens bien informés. Dans les cercles diplomatiques, on raconte que les fameuses amazones du colonel font partie du vaste harem d’esclaves sexuelles qu’il choisit lui-même parmi les étudiantes libyennes, avec de sombres menaces contre les parents qui envisagent de s’y opposer, pour des pratiques telles que le « bunga bunga ».  » Drôle d’expression, pense Piero, jamais entendu en Italie. » Il l’a entendue à Tripoli en accompagnant Berllusconi lors de sa première visite il y a deux ans, celle du fameux baise-main. L’ambassadeur italien en Libye lui avait expliqué qu’il s’agissait d’une pratique de groupe incluant le sexe anal, de très loin le préféré de Kadhafi.

Rapport d’enquête au sénat italien (on pourrait le dire pour d’autres pays).

 La coopération italienne n’a pas été un instrument de grands développement pour les pays du tiers-monde, mais simplement une occasion de prédation, de gaspillages et de bénéfices pour les entreprises italiennes, protégées et garantie par l’État aux dépens du contribuable. L’ aide aux pays tiers était un résultat marginal, s’il tant est qu’il y en ait eu. Le secteur des grands travaux a été le secteur des vols.

L’Italie et son passé fasciste.

 Et tout ce qui, à tort ou à raison était associé au fascisme était considérés comme un corps étranger, une parenthèse, une déviation du vrai cours de l’histoire de la patrie celui qui reliait l’héroïsme du Risorgimento à celui de la Résistance. L’Italie était un ancien alcoolique qui, comme tout nouvel adepte de la sobriété, ne voulait pas être confondu avec le comportement qu’il avait eu lors de sa dernière et tragique cuite. Elle ne désirait que les petits progrès quotidiens du bien-être moderne qui germait comme les pissenlits de mars sur les décombres.

Le mépris de classe.

 « Récapitulons donc, lança Edoardo Casati pour finir, je vous offre un bon salaire et d’excellentes perspectives de carrière ; en revanche je ne vous offre pas ma gratitude et encore moins ma confiance. Celle-ci se donne entre pairs, et nous deux, nous ne le sommes pas. Vous êtes le fils d’un chef de gare, moi j’ai dans les veines le sang de sept papes. Vous comprenez bien que ni vous ni moi ne pourrons jamais l’oublier. » 

Les bordels en temps de guerre.

 Au bordel de Bagnacavello maintenant, il y avait beaucoup de femmes d’origine moins populaire : veuves de soldats au front, fille de parents exterminés tous les deux par un seul bombardement orphelines des ratissages nazis. La tenancière les avait toutes accueillies dans un esprit d’œcuménisme, sans distinction. Et on peut dire bien des choses horribles sur la guerre, mais pas qu’elle enlève du travail aux putains.

On peut imaginer ce genre de propos de quelqu’un qui lit « Physiologie de la haine » de Paolo Mantegazza.

« Vous êtes jeune et compétent. Mais vous avez encore beaucoup de choses à comprendre. Il y a des peuples qui ont l’esclavage dans le sang. D’autres comme le peuple italien ont la civilisation dans le sang. Et nul ne peut changer ce qui coule dans ses propres veines. »

SONY DSCTraduit de l’italien par Danièle VALIN.

4
J’avais beaucoup aimé « Eva dort », ensuite j’ai lu dans les blogs que je fréquente tout le bien que vous pensiez de ce deuxième roman : Dominique qui a su trouver et les mots et les photos qui convenaient pour m’attirer, Krol à sa façon sans rien dire du roman mais en expliquant son plaisir de lectrice, et bien d’autres encore (j’ai malheureusement effacé ma liste des livres à lire de l’an dernier, je ne peux donc pas citer tous les blogs).

J’ai lu ce roman d’une traite, touchée par la douleur de Luisa et de Paolo qui viennent voir dans une prison de haute sécurité sur une île, l’une son mari violent et assassin, et l’autre son fils révolutionnaire et criminel. Leur souffrance est décrite de façon si exacte et si précise, que l’on ressort bouleversé par cette lecture. Francesca Melandri, a concentré tout son talent à ne parler que du point de vue des trois personnages : Luisa, l’agricultrice qui a dû subir les violences de son mari et qui n’est pas étonnée que celui-ci ait tué un des gardiens. Paulo qui porte en lui toute la culpabilité d’avoir un fils qui a commis de telles atrocités au nom d’un idéal qu’il lui a lui-même enseigné, et enfin le gardien Nitti Pierfrancesco, qui a peur de perdre son humanité tant la violence est importante dans ce genre d’univers carcéral.

Il ne s’agit pas d’un document et Francesca Melandri ne veut donner aucun renseignement qui pourrait écarter son lecteur de son propos : ce que ressentent les proches de ceux qui ont commis de tels actes. Au début cela me gênait de ne pas mettre un nom sur l’île où sont enfermés ces gens si dangereux . Mais peu à peu, j’ai accepté le parti pris de l’auteure. On ne saura pas, non plus, ce que pensent les détenus et la visite si importante pour leur famille n’est pas racontée. Il s’agit seulement de ceux qui n’ont rien fait de mal et qui souffrent d’avoir un membre de leur famille qui les oblige à fréquenter ce genre de lieux. Leurs peines sont différentes, le gardien Nitti perd son âme et commet souvent des actes qui le dégoutent, Paolo se sent responsable et coupable, Luisa est en quelque sorte soulagée de ne plus être confrontée à la violence, sans pour autant rejeter ce mari qui était un homme travailleur.

J’ai beaucoup aimé la fin du roman qui ne tombe dans aucune mièvrerie, mais je me serai volontiers passé du dernier chapitre (trente ans après), le fou-rire de Luisa et Paolo me suffisait.

Citations

La douleur d’une mère

Quand Emilia vit entrer son fils par la porte au bout de la salle, elle se mit à pleurer. Sans arrêt, tout au long de la visite. Des larmes silencieuses, sans gémissements ni sanglots, rien qu’un incessant jaillissement d’eau de ses yeux. « Les cataractes du ciel » se surprit à penser Paolo : sa femme femme pleurait comme un déluge divin. On aurait dit qu’elle voulait de verser hors d’elle tout le liquide organique, se dessécher, se réduire à l’état de momie. 

La comédie de la souffrance

À la fin de la rencontre avec leurs parents, il n’y avait eu de ces drames, ces implorations, ces larmes, auxquels s’abandonnaient trop d’entre eux, beaucoup trop. C’étaient surtout les femmes des chefs de clan qui tenaient à montrer à leurs hommes combien cette séparation était insupportable. Le gardien Gamba soupçonnait justement les femmes qui piquaient des crises de nerfs à la fin de la visite d’être celles qui cocufiaient le plus leurs maris en prison. Naturellement, il avait toujours gardé pour lui cette conviction, il ne tenait pas à finir poignardé. 

La lutte armée clandestine

En revanche, il avait connu très peu d’enfants de détenus, à part quelques-uns en bas âge. Ceux qui s’étaient engagés dans cette voix – clandestinité d’abord, prison ensuite – l’avaient fait jeunes, même très jeunes parfois : bien peu avaient eu le temps de se reproduire avant. L’objet de toute leur tendresse et de leurs soins était la lutte armée qui, à la différence d’un enfant, pouvait grandir aussi dans des appartements loués sous un faux nom.

Le pouvoir des mots

Le premier était sûrement « révolution ». Qui n’est pas laid en soi, pensa Paolo, comme chose et encore moins comme mot… C’était simple, au fond. Quand la chose correspond au mot on fait de l’Histoire. Mais s’il n’y a que le mot, alors c’est de la folie. Ou bien tromperie, mystification. 

Traduit de l’italien par Danièle VALIN
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Les raisons pour lesquelles le billet de Dominique m’a fait lire ce livre, deviendront peut-être les vôtres et vous vous précipiterez vers ce roman. Allez, une fois n’est pas coutume, je commence par le seul point faible, selon moi, de ce ce merveilleux récit. Je n’arrive pas trop à adhérer à un aspect des deux personnages féminins, d’une beauté telle que tous les hommes chavirent devant elles ! Leur beauté extraordinaire et leur côté femme fatale ne m’ont pas convaincue.

Mais peu importe, le roman vous emportera comme tous ceux ,et toutes celles, qui l’ont plébiscité vers le Haut-Adige ou Tyrol du sud. Comme beaucoup, je ne savais rien de cette région offerte à l’Italie en 1918 , en compensation de la guerre 14/18, cette province autrichienne n’avait jamais été italienne. On imagine la stupeur des habitants- de pauvres paysans montagnards- qui se trouvent confronter à un monde italien qui, hélas pour eux, devient fasciste peu de temps après ! Le choix pour les habitants devient une véritable horreur : devenir fasciste italien ou revendiquer son appartenance à l’Allemagne nazi ! !

Là, je me suis dit, mais comment faire pour rester humains, simplement humain ! Le roman raconte cela et toutes les conséquences, jusqu’à l’assassinat d’Aldo Moro. Oui, toute l’histoire de l’Italie est là devant nos yeux mais vu de cette petite région qui n’avait rien demandé à personne. Les fils de la grand histoire se tressent avec la petite histoire de Gerda et de sa fille Eva, élevée sans père puisque l’auteur de ses jours n’a pas daigné la reconnaître, Eva est une femme libre qui mène sa vie sans rien devoir à personne sauf à sa mère qui s’est battue pour elle. Fille mère, c’est encore un scandale en Italie dans l’Italie des années 60. Eva traverse en train toute la botte italienne pour rejoindre celui qui aurait pu être un père pour elle : Vito , le carabinier italien qui a aimé Gerda la cuisinière tyrolienne. Aucun personnage n’est caricatural et le bien et le mal ne sont pas toujours faciles à reconnaître.

Que de personnages torturés, que de violence cachée et que de souffrances, tout cela parce que cette partie du Tyrol a été offerte à une Italie qui ne la demandait pas !

Citations

Aujourd’hui, un pays aux deux cultures

Après Sterzing/Vitipendo, un peu avant de sortir à Franzensfeste/Fortezza, Carlo s’est arrêté à l’Autobahnraststätte/Autogrill et nous avons mangé un belegtes Brötchen/sandwich.Puis nous avons quitté l’Autobahn/autoroute et nous avons payé au Mautstelle/péage Dans sa Volvo qui heureusement est suédoise et ne se traduit donc ni en allemand ni en italien . Bienvenue dans le Südtirol/Alto Adige, royaume du bilinguisme.

L’après guerre

Nazi, collabo, délateur, criminel de guerre, konzentrationslagerführe : ce n’étaient pas des mots mais des grenades qui n’avaient pas explosé, que l’on contournait sur la pointe des pieds , pour ne pas déclencher une détonation plus terrible, celle de la vérité.

La civilisation de l’argent

Italiens, Allemands ou Autrichiens étaient tous égaux pour Paul Staggl, du moment qu’ils laissaient leur argent dans les caisses des hôtels. Il avait compris bien avant la plupart de ses compatriotes que l’argent, non seulement n’a pas d’odeur, mais n’a pas d’ethnie non plus.

On en parle

chez Mango et Dominique

I-M

I-M

I

Idoux-Thivet (Annie) (L’Atelier des Souvenirs 19 novembre 2018)

 

J

Jablonka (Yvan) (En Camping-Car 5 juin 2019)

Jacques (Paula) (L’héritage de la Tante Carlotta 5 avril 2021)

Jancar (Drago) (Et l’Amour aussi a Besoin de Repos 20 juillet 2018)

Jean (Michel) (Tioka, Ke (montréal) 4 février 224)

Jeffroy (Géraldine) (Un Été à l’Islette 20 janvier 2020)

Jerusalmy (Raphaël) (Sauver Mozart 14 octobre 2013) (La rose de Saragosse 24 octobre 2018)

Joncour (Serge) (L’idole 22 avril 2024)

Jones (Tayari) (Un mariage américain 17 juin 2021)

Josse (Gaëlle) (le Dernier Gardien d’Ellis Island 16 mars 2017) (Une longue impatience 1 mars 2021) (Les Heures Silencieuses 2 mars 2021)

Jousselin (Edouard) (Les cormorans 7 aout 2020)

 

 

K

Kadish (Rachel) (De Sang et d’Encre 14 septembre 2020)

Kamali (Marja) (La librairie de Téhéran 20 mars 2023)

Kapllani (Gazmend) (Le pays des pas perdus 10 août 2020)

Kassimova-Moisset (Maria) (Rhapsodie Balkanique 23 octobre 2023)

Kästner (Erich) (Émile et les détectives 21 nombre 2022)

Katouh (Zoulfa) (Tant que fleuriront les citronniers 11 septembre 2023)

Kawamura(Genki) (N’oublie pas les fleurs 7 mars 2022)

Kerjan (Jean-François) (La naissance du sentiment 26 novembre 2020)

Kern (Étienne) (Les Envolés 7 janvier 2022)

Kerr (Philip) (La trilogie berlinoise 2 juin février 2010) (L’offrande grecque 3 janvier 2022)

Kersaudy (François) (La liste de Kersten 8 février 2023)

Khadra (Yasmina) (Les vertueux 8 mai 2023)

Kingslover (Barbara) (Des vies à découvert 15 avril 2021)

Kitson (Mick)(Manuel de Survie à l’Usage des Jeunes Filles 29 octobre 2018)

Kourkov( Andreï) ( Le Pingouin 15 février 2021) (Les abeilles grises 3 janvier 2023) (L’oreille de Kiev 6 mars 2023)

Katouh (Zoula) ( Tant que fleuriront les citronniers 11 septembre 2023)

Krüger (Horst) (Un bon Allemand 13 juillet 2020)

Küper (Wolf) (un million de minutes 30 décembre 2019)

 

L

Labayle Denis (Nouvelles sur ordonnances 16 septembre 2019)

Labuzan (Niels) (Ivoire 2 avril 2019)

Lacasse( Marie-Eve) ( Les manquants 27 février 2023)

Lafon (André) (L’élève Gilles 14 décembre 201

Lafon (Lola) (La petite communiste qui ne souriait jamais 21 février 2015)

Lafon (Marie-Hélène) (L’annonce 26 novembre 2009) (Joseph 30 octobre 2014)(Histoire du fils 8 avril 2021)

Lalami( Laila)(Les Autres Américains 27 mai 2021)

Lalumière (Jean-Claude) (L’invention de l’histoire 22 mai 2023) (La campagne de France 12 juin 2023)

Lambert Emmanuelle (Le garçon de mon père 10mars 2022)

Lanchester (John) (Chers voisins 4 octobre 2021)

Lançon Philippe( Le Lambeau 12 juillet 2021)

Lane (Harriet) (Le beau monde 31 mai 2021)

La Rochefoucauld (de) Louis-Henri (Château de sable 10 décembre 2021)

Laurain (Antoine) (Les caprices d’un astre 10 juin 2022)

Lavoie (Marie-Renée) (La Petite et le Vieux 24 juin 2019)

Laxness (Hallidor) (les annales de Brekkukot 16 juin 2023)

LEE (Min-Jin) (Pachinko 1 octobre 2021)

Lefteri (Christy) (Les oiseaux chanteurs 7 avril 2022) (L’apiculteur d’Alep 23 février 2023)

Le Clerc (Xavier) ( Un homme sans titre 18 septembre 2023)

Le Goff (Jean-Pierre) (La France d’Hier 15 octobre 2018)

Lentéric (Jean-Baptiste) (Herr Gable 11 février 2022)

Lenz (Siegfried) (La leçon d’allemand 8 novembre 2021)

Leo (Maxim) (Histoire d’un Allemand 15 juin 2020)

Le Tellier (Hervé) (Assez parlé d’amour 23 aout 2010)(Toutes les familles heureuses 26 décembre 2017) (Anomalie 16 aout 2021)

Levison(Iain) (Une canaille et demie 5 septembre 2012) (Un voisin trop discret 26 novembre 2021)

Lewycka (Marina) (Des adhésifs dans le monde moderne 14 juin 2011)

Lindstrom (Merethe) (Quelques jours dans l’histoire du silence 26 juin 2023)

Louis Edouard (En finir avec Eddy Bellegueule 11 avril 2014) (qui a tué mon père 28 mars 2022)

Lurie (Allison) (La ville de nulle part 23 février 2021)

M

Mabanckou (Alain) (Black Bazar 27 aout 2009) (Le coq solitaire 11 mars 2021)

Macrae Burnet (Graeme) (L’Étrange Disparition d’Adèle Bedeau 17 juin 2019)

Madjidi (Maryam) (Marx et la poupée 1 décembre 2022)

Majdalani (Charif) (Villa des femmes 31 mars 2016) (L’empereur à pied 17 septembre 2018) (Des vies possibles 19 août 2019)

Makine Andreï (La vie d’un homme inconnu 27 août 2009) (Le Livre des Brèves Amours Éternelles 26 mai 2012) (L’Archipel d’une Autre Vie 4 septembre 2018) (La femme qui attendait 17 avril 2024)

Mandanipour (Shahriar) (En censurant un roman d’amour iranien 8 novembre 2011)

Mankell (Henning) (Les chaussures Italiennes 14 février 2011)

March (William) (La compagnie K le 24 avril 2023)

Martin-Chauffier (Gille) (Le dernier Tribun 23 mai 2022)

Marzano (Michela) (Mon nom est sans mémoire 3 juillet 2023)

Mas (Victoria) (Le Bal des Folles 9 mars 2020)

Mascaro (Alain) (Avant que le monde ne se ferme 31 mars 2022)

Mathieu (Nicolas) (Leurs enfants après eux 31 octobre 2022) (Conemara 30 novembre 2023)

Mathieu (Tristan) (1800 la main sanglante 4 septembre 2023)

Mauvignier (Laurent) (Histoires de la nuit 9 septembre 2021)

McCann (Colum) (les saisons de la nuit 32 juin 2023) (Apeirogon 29 aout 2022) (Danseur 16 février 2023)

McEwan (Ian) (Solaire 27 juin 2016) ( Amsterdam 2 octobre 4 septembre 2021)(Opération Sweet Tooth 04 décembre 2023)

Mehran (Marsha) (Une Soupe à la Grenade 10 janvier 2022)

Melandri Francesca (Eva dort 22 juin 2014) (Plus haut que la mer 28 septembre 2015) ( Tous, sauf moi 10 juillet 2023)

Message (Vincent) (Maître et Possesseurs 22 octobre 2018)

Meyer (Philipp) (Le fils 24 juillet 2017) (American Rust 12 septembre 2022)

Michau (Marion) (Valsez Regrets 4 juillet 2022)

Michelis (Denis) (Encore une journée divine 29 octobre 2021)

Miller (Madeline ) ( Le Chant d’Achille 24 aout 2023)

Milovanoff(Jean-Pierre) (Le maître des paons 13 mai 2021)

Minard (Céline) ( Le Grand Jeu 23 avril 2019)

Minaudier (Jean-Pierre) (La poésie du Gérondif 11 octobre 2014)

Mizubayashi (Akira) (Une langue venue d’ailleurs 9 avril 2013) (Âme brisée 19 avril 2021) (Suite Inoubliable 7 mars 2024)

Moberg (Vilhelm)(La femme d’un seul homme le 20 juillet 2021)

Molina (Antonio Munoz) (Tes pas dans l’escalier 31 mars 2024)

Monnier (Alain) (Tout va pour le mieux 12 octobre 2023)

Montero (Rosa) (Le roi transparent 28 mai 2013) (Le territoire des barbares 6 avril 2013) (La folle du logis 24 avril 2017) (L’idée ridicule de ne jamais te revoir 13 avril 2017) (La bonne chance 17 février 2022)

Moore (Edward Kelsey) (les Suprêmes 27 octobre 2017)

Moriarty (Liane) (Petits secrets grands mensonges 24 mars 2021)

Morvandiau (Le taureau par les cornes 3 février 2021)

Moutot (Michel) (Ciel d’acier 8 avril 2016)(Route One 16 mai 2022)

Mukherjee (Abir) ( L’attaque du Calcutta-Darjeeling 22 novembre 2021)

Mulisch (Harry) (La Découverte du Ciel 1 décembre 2011) (L’Attentat 29 avril 2019)

Munoz Molina (Antonio) (Tes pas dans l’escalier 31 mars 2024)

Murail (Marie-Aude) (Charles Dickens 27 avril 2009) (Sauveur et fis saison 1 7 septembre 2016) (saison 2 12 juin 2017) ( saison 5 10 décembre 2020)

Murat (Laure) (Proust Roman familial 29 janvier 2024)

Mytting Lars (Les cloches jumelles 24 juillet 2023)