Édition L’Élan . Traduit du suédois par Marguerite Gay
Encore une fois , j’ai oublié comment j’ai noté ce roman. Et en plus, de façon suffisamment forte puisque je l’ai même acheté . Finalement je crois qu’il vaut mieux se plonger dans « la saga des émigrants » le livre qui a fait connaître Vilhelm Moberg, mais je ne le ferai sans doute jamais. En lisant cette passion amoureuse racontée dans les moindres détails, je croyais vivre un film d’Ingmar Bergman , tourné au ralenti … Je dois avouer que j’ai fait l’impasse sur quelques pages au milieu du livre tellement il me pesait. Inutile de vous dire qu’on comprend dès le début que cette belle Märit épouse du trop sage et trop gentil Pavel va succomber au charme de Hakan grâce à qui elle éprouve le plaisir physique pour la première fois de sa vie.
Si j’ai acheté ce roman, c’est certainement qu’il promet au delà de la passion amoureuse, une peinture de la société rurale du 19° siècle. C’est vrai on apprend pas mal de détails sur l’organisation foncière de la Suède et la difficulté pour les petits paysans à sortir de la misère. On voit aussi le poids de la religion protestante, peu encline au plaisir physique. Mais cela n’a pas suffi pour m’embarquer dans une lecture plus attentive. On peut même penser parfois à Flaubert ou Maupassant mais à la suédoise donc sans une once de joie ou d’humour : pour moi, un ennui total que la qualité d’écriture n’a pas pu soulever.
Citations
Le mariage
Il est vrai qu’on ne se marie qu’à deux périodes de la vie : ou avant d’avoir tout son bon sens ou quand on l’a perdu.
L’amour physique
Les hommes et les femmes sont faits pour se donner mutuellement du plaisir par leur corps. Et, pourtant, ils s’écartent sans nécessité l’un de l’autre, tant le prêtre leur inspire la peur de l’enfer et dans l’enfer leur inspire la peur du prêtre. Que de volupté perdues chaque jour dans le monde ! Et dire qu’un pareil gaspillage reçoit des louanges ! Celui qui le premier à prêcher cela était d’une bien grande naïveté !
La femme d’un paysan « gentil » !
Pour lui, elle fait partie de son bétail. Dans cette situation, elle a tout de même eu de bons jours, bien que qu’elle ne les ait peut-être pas appréciés à leur juste valeur. Car il l’a entourée de soins. Il s’est préoccupé de son bien-être. On tient à voir son bétail bien portant et prospère. Il a peur qu’elle ne travaille trop. Celui qui est raisonnable ne veut pas surmener ses boeufs . Il a veillé sur elle d’une manière parfaite. Un homme raisonnable ne laisse pas dépérir ses animaux. Un paysan raisonnable profite de de la santé et des forces de son bétail, il gagnerait moins si ses bêtes se portaient mal ou s’affaiblissaient. Et quand elle était bien disposée, il lui donnait parfois une tape sur la hanche, comme il caressait à l’occasion les flancs d’une jument.
C’est vraiment dommage, je me réjouissais de voir un livre de Moberg autre que La saga des émigrants (que je ne peux me lasser de conseiller ; un excellent livre pour l’été, d’ailleurs !). Je passe donc mon tour sur ce titre. Merci pour l’avoir chroniqué. Le troisième extrait est quand même très évocateur sur les relations homme-femme…
Il ne faut peut être pas me suivre et allez lire ce livre qui a beaucoup plu à quelqu’un dans la blogosphère .
Et bien on oublie !
Tu peux, sauf si tu trouves que les films de Bergman sont beaucoup trop rapides .
J’ai la Saga des Émigrants dans ma PAL depuis une éternité, (mon mari l’a lue et aimée) et je ne me décide pas à commencer… Il faut dire que je ne manque pas de lectures. ;-)
Voilà un commentaire que je comprends très bien, je vais moi aussi avoir plein de choses à lire avant cette Saga.
je n’ai pas lu celui là par contre la Saga des émigrants est une excellente saga sur ces populations transplantées et leur intégration dans un nouveau pays
je trouve que ça fait penser aux livres de jim Harrison Dalva et la suite avec ces personnages étrangers à cette terre et qui pourtant s’y implantent et en font une nation
Tu me redonnes envie de lire cette Saga, mais pas tour de suite . Il faut que j’oublie un peu la lenteur de celui-ci.
Ce qui est sûr, c’est que ce n’est pas chez moi que tu l’as repéré, et compte tenu de ton billet, il ne risque pas de s’y retrouver à l’avenir non plus…
Il faut sans doute lire sa Saga sur l’immigration suédoise mais je crains l’ennuie.
Le premier extrait me fait rire .. mais encore plus lent que Bergman, non merci ce sera sans moi.
Je ne pense pas que ce livre te redonnera le goût de reprendre ton blog, donc tu peux faire l’impasse.
Je vais vite oublier ce titre, ou plutôt, le retenir pour ne pas tomber dans le piège d’une lecture qui ne me conviendrait pas du tout !
C’est fait pour ça les blogs dont on aime lire les billets .
Il me semble que c’est chez moi que tu l’as vu? ^_^
Et tu avais aimé ? Moi je m’y suis ennuyée et c’est tout ce dont je me souviens aujourd’hui !