Voici donc le troisième roman de cet auteur japonais qui manie avec tant de grâce la langue française. Il est aussi le troisième roman d’une trilogie dont je n’ai lu que le premier tome « Âme brisée » après avoir beaucoup aimé sa réflexion sur la langue « Une langue venue d’ailleurs« . J’ai moins aimé ce roman car j’en connaissais tous les ressorts mais c’est pourtant un bon roman construit autour d’un instrument de musique d’exception : un violoncelle Goffriller. Un jeune virtuose japonais, Ken Mizutani, est formé à la musique occidentale à Paris avant la deuxième guerre mondiale. Hélas la guerre le rattrape et avant de partir mourir dans ce conflit qu’il ne comprend pas, il connaîtra une nuit d’amour avec une luthière française qui exerce au Japon, Hortense Schmidt. Dans les romans une nuit suffit à faire un enfant, donc Pamina, leur enfant, sera aussi luthière mais à Paris et le célèbre violoncelle arrivera dans l’atelier e celui qui avait réparé le violon brisé du premier roman, » Âme brisée »..
On retrouve ici le fanatisme du japon du régime de l’empereur Hito et un peuple prêt à se sacrifier pour toutes les guerres qu’il a entrepris de conduire au nom du nationalisme expensionniste japonais. On retrouve aussi toute la passion de cet auteur pour la musique classique en particulier les suites de Bach, du grand violoncelliste Pablo Casal, mais aussi d’un compositeur moins connu (en tout cas de moi) Elgar qui a écrit ce morceau plein de douleur après la guerre 14/18.
L’auteur aime aussi raconter la minutie du travail de luthier et c’est un grand plaisir de le lire. Mais tout cela on l’avait dans le premier roman, j’ai eu,donc, l’impression de lire une variante d’Âme brisé et pas un troisième tome d’une trilogie. Cela a, un peu, gâché mon plaisir.
Extraits
Début.
Je m’appelle Hortense Schmidt. J’ai trente-six ans. Je suis luthière. J’ai mon atelier dans le quartier de l’École nationale de musique de Tokyo. Mais en raison de l’intensification des bombardements dans la région de la capitale nipponne, je me suis réfugiée, sur le conseil de Ken Mizutani, dans ce hameau de Shinano-Oïwake qui appartient à la commune de Karuizawa où un nombre assez considérable d’Occidentaux vivent « parqués », si j’ose dire, sous l’ordre des autorités gouvernementales.
« Âme brisée » présent dans « Suite inoubliable » .
On lui raconta alors qu’il était devenu luthier pour réparer le violon de son père musicien amateur ce fameux Nicolas François Vuillaume qui avait été impitoyablement piétiné par un militaire fanatique.
Un de mes étonnements sur le Japon d’après guerre.
En effet, les Japonais, qui tout au long de ces dernières années, partaient volontiers se « suicide collectif » plutôt que de « capitulation » et qui considéraient les Occidentaux avec méfiance, voire hostilité, ont changé radicalement d’attitude à leur égard pour aller jusqu’à les saluer avec de larges sourires.
Même ressenti que toi. J’avais beaucoup aimé Âme brisée, les suites m’ont moins séduite, l’impression de trop de similitudes. Mais l’écriture est belle et les tentations d’écoute nombreuses.
Bonne journée
Anne
C’est tout à fait vrai. Parfois je me sens un peu sévère pour un auteur, celui-ci a vraiment une belle plume, mais de façon générale je n’aime pas les séries en littérature. Son idée de faire une trilogie, pour réunir les trois instruments à corde de l’orchestre ne donne pas assez d’originalité aux romans.
Le premier roman de cet auteur m’attend toujours dans ma PAL, depuis une éternité. Il va vraiment falloir que j’arrive à l’en sortir un jour.
Un jour … je suis en train de faire l’effort de lire tous les livres qui sont en réserve chez moi et cela me demande beaucoup, beaucoup de temps.
Déjà Âme brisée m’avait laissée un peu sur ma faim, je ne me sens donc guère attirée par celui-ci…
j’aime la délicatesse de cet auteur mais je comprends que l’on soit un peu déçu.
Je n’ai toujours pas lu les livres d’Akira Mizubayashi mais je suis très tentée. Jusqu’ici, J’ai privilégié d’autres lectures mais je finirai par le lire.
je peux comprendre complètement ce commentaire , on ne peut pas tout lire de toute façon.
Cette trilogie a été évoquée dans mon club de lecture. Je lirai sans doute le premier opus mais ce sera tout, vu les différents avis dont le tien.
il dit beaucoup de choses dans le premier tome . mais si tu peux lis aussi son essai sur son parcours pour apprendre le français on comprend tant de lui.
J’en suis restée au magnifique une langue venue d’ailleurs, pourtant, le monde de la musique, et des instruments, ça devrait me plaire.
son premier livre m’avait totalement enchantée sa trilogie un peu moins sauf le premier.
Du bon et du moins bon dans les romans de cet auteur. Mais je suis toujours épatée qu’il écrive en français.
oh oui il aime cette langue et cela se sent.
Ame brisée m’avait laissée assez insensible. Le style est beau, mais je n’ai pas senti d’émotions. Je laisse donc passer les autres romans de l’auteur, cela permet de ne pas trop augmenter ma liste de livres à lire.
on sent l’émotion d’un homme pudique.
Quand on n’a pas lu le premier tome on ne doit pas avoir l’impression de redite et on se sent attirée par celui-ci car les thèmes sont intéressants .
on peut tout à fait lire celui-ci sans avoir lu les autres.
J’avais bien aimé « Âme brisée » tout en restant un peu sur ma faim. Il y a un côté un peu compassé dans son écriture qui trahit à mon avis le fait que le français n’est pas sa langue maternelle et qu’il le manie avec un peu de raideur. Je suis d’accord avec une commentatrice, cela manque d’émotions.
je n’ai eu aucune réserve sur « Âme brisée » le problème c’est que les ressorts de ce roman sont les mêmes que le premier tome.
j’ai été un peu déçu , j’avais beaucoup aimé des livres précédents mais celui là ne m’a pas convaincu
moi il m’en manque un dans la trilogie, pas sûre que je le lise.
Je retiens surtout qu’il est bien de lire le premier tome de la trilogie du japonais. Merci de le faire découvrir.
le premier tome avec la découverte de cet auteur a été un grand plaisir pour moi.
Je vais peut-être commencer par âme brisée ! Sans connaître beaucoup les livres japonais j’ai l’impression qu’il y a toujours beaucoup de finesse dans l’écriture.
il écrit en français mais dans les commentaires plusieurs personnes sentent que sa langue maternelle est le japonais.
Dommage pour le sentiment de redite mais ce roman a l’air d’offrir une belle ode à la musique. N’ayant pas lu Âme brisé, je commencerai peut-être par le début mais je note au cas où…
Âme brisée m’avait totalement enchantée. Celui-ci parle bien de la musique également.
Lu et beaucoup apprécié la sensibilté d’Ame brisée et Reine de coeur. Nul doute que celui-ci me conviendrait. Merci de tes visites.
De rien j’aime me promener sur les blogs de livres. Un très bon roman même si j’ai décrit une légère déception
J’ai adoré « âme brisée » je lirai celui ci aussi !
j’avais adoré aussi « âme brisée » mais j’ai retrouvé trop les mêmes procédés