Présentation très sincère d’une personnalité appartenant à un monde disparu ou en voie de disparition : l’agriculture traditionnelle. Dans ce type d’agriculture, on avait besoin d’un ouvrier agricole dans chaque ferme. Joseph est un survivant de ce monde là. Il aime son travail et est dévoué à ses patrons sans pour autant être servile. Je reconnais à Marie Hélène Lafon un réel talent pour décrire les gens simples. Elle ne les caricature pas et ne les idéalise pas. Ils apparaissent dans leur vérité avec leurs peines, leurs souffrances et leurs joies.
Joseph n’en a pas connu beaucoup de joies. Il a failli se laisser aller et se noyer dans l’alcool lorsque la seule femme qui s’est intéressée à lui, s’est avéré être une alcoolique et l’a finalement abandonné. Une troisième et dernière cure de désintoxication et une psychologue plus fine que d’habitude l’aideront à s’en sortir.Il s’est senti abandonné comme il l’avait déjà été par sa mère qui a préféré vivre proche de son frère qui lui, a mieux réussi sa vie.
Voilà c’est tout, si vous lisez ce roman, vous partagerez la vie de cet homme et vous serez, sans doute admiratif de l’honnêteté de cette auteure. J ai plus de réserves que pour « L’annonce » car il n’y a pas d’histoire, et en même temps ce n’est pas un témoignage, il s’agit bien d’un roman. J’ai pensé que ce livre se rapproche des romans d’Annie Ernaux mais sans l’aspect autobiographique. C’est important de redonner vie à ceux qui ne savent pas s’exprimer, et cela sans aucune volonté de démontrer quelque chose. Mais du coup j’ai trouvé ce roman un peu vide, à l’image de la vie de Joseph.
Citations
Les rapports patron valet de ferme
La patronne levait le sourcil et pinçait le coin de sa bouche, à gauche, toujours du même côté, Joseph remarquait ces choses aussi, à force de voir les gens. On sentait que la patronne n’aimait pas trop que le patron se lance à parler sur les personnes ou sur l’état de l’agriculture, même si on savait que Joseph n’allait nulle part et ne répétait pas.
Une jolie expression
Surtout que le père était très porté sur la chose et aurait certainement lancé de fortes paroles à ce sujet qui devait être délicat avec une femme aussi cartonnée de partout.
C’est bien ce que je pensais, depuis que tu es sur ton nouvel hébergeur, tu publies à la vitesse de l’éclair ….
Pour ce roman, je pense que je vais passer même si le thème, j’aime bien. Sur le monde rural, il y a un très beau titre de Fabienne Juhel « A l’angle du renard », si tu ne connais pas, je te le conseille car il y a pas de points communs avec ce titre, que tu ne sembles pas avoir vraiment détesté, (vu les trois coquillages, quand même), comme la solitude, la perte d’un monde simple … nourri de résurgences de l’imaginaire breton. Je ne suis pas forcément très univers breton, mais dans ce roman, c’est beau.
Tout est effectivement plus facile sur cet hébergeur et je suis contente que mes lectrices et lecteurs ne soient plus obligés de lire des pubs que je n’avais pas choisies. Pour ce roman oui j’ai bien aimé et je trouve cette auteure très honnête, mais je ne suis pas passionnée. Je n’ai lu qu’un romande Fabienne Juhel et je n’ai pas été convaincue. A suivre donc.
Là j’ai calé, je me suis ennuyée à périr avec Joseph, et pourtant c’est le genre de sujet que j’aime plutôt mais …..
je note le livre proposé par Athalie
ton commentaire s’était glissé dans les spams , désolée.
Je vois que tu es encore plus net que moi à propos e l’ennuie, ça me rassure car comme je n’aime pas beaucoup la campagne je me demandais si cela venait de mes œillères habituelles!
moi qui n’aime pas vraiment lel style Annie Ernaux, et qui ne suis pas proche du monde agricole … j’hésite
Ah! Ces deux objections me semblent trop importantes pour que tu te mettes dans cette lecture. La seule chose que je puisse dire c’est qu’il est très court , tu ne t’ennuieras pas très longtemps. Mais il y a tellement de livres qui nous tentent…..
Je n’ai pas lu « l’annonce », je vais peut-être commencer par lui. J’ai écouté l’auteure cette semaine à la Grande Librairie, elle m’a donné envie de lire « Joseph », même s’il n’y a pas véritablement d’histoire.
Je trouve que cette auteure mérite d’être lue.Je voudrais être plus enthousiaste mais je m’ennuie un peu à la lecture. Ce n’est pas juste car ensuite, ses personnages font partie de mon imaginaire littéraire.
Ce livre, je l’ai dévoré, j’ai connu ce monde agricole, et justement le problème c’est que ça me parait d’avant, alors que ça se passe maintenant…
Mais tu peux lire l’annonce et les autres titres, c’est très bien!
J’ai lu l’annonce comme je le dis dans mon billet, j’aime cette auteure mais je ne suis pas passionnée.
C’est une écrivaine que j’envisage de découvrir depuis déjà un moment… ton billet me donne vraiment envie de la lire. Je l’avais entendue un jour à la radio et j’avais aimé l’entendre parler de l’écriture…
J’ai vu sur ton blog que tu empruntes à la médiathèque de Dinard, nous ne sommes pas loin ;-)
J’espère que nous nous rencontrerons. Je ne suis pas passionnée par cette auteure que j’aime bien quand même pour son honnêteté.
Un peu vide, tu dis ? ça m’inquiète et j’ai bien envie de faire l’impasse.
je crois que tu peux , mais il faut peut-être essayer;
Je l’ai lu et aimé, malgré quelques réserves … marie-Helene Lafon écrit vraiment très bien …
oui mais je trouve ce roman trop vide.
Moi aussi – pour être aimable – je suis resté sur ma faim avec ce roman qui ne va pas loin …
Mais cette auteur a son public.
Tout à fait et c’est mérité car elle écrit très bien. Mais moi, concernant ce roman, je l’ai trouvé bien mince, dans tous les sens du terme.
Si tu as lu le commentaire de Dominique, tu verras que nous ne sommes pas les seuls à avoir trouvé ce roman vide un peu pour moi, beaucoup pour elle.