Tableau d’Emmanuel Witte : La femme à l’épinette sujet du livre

 


 

Un très court roman de cette auteure que j’aime beaucoup. Elle a scruté ce tableau pour comprendre cette femme que l’on ne voit que de dos. Je regarde souvent un tableau en essayant de faire revivre cette autre femme :

Je pense qu’il s’agit d’une femme de pêcheur qui sourit car la mer ne lui a pas pris, cette fois encore, l’homme qui ramène les poissons du jour.

 

Édition j’ai lu 

Gaëlle Josse en sait plus que moi sur la femme à l’épinette son nom : Magdalena Von Beyeren l’épouse de l’administrateur de la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales, il fallait beaucoup d’argent pour commander et payer un tableau d’Emmanuel De Witte. Avec tout le talent qu’on connait à cette auteure, elle nous fait revivre la vie d’une femme de 1667 en Hollande. elle imagine que cette femme aurait bien voulu avoir une autre vie que celle d’épouse d’un administrateur des Indes et être Administatrice . Malheureusement à cette époque les femmes n’avaient pas d’autres choix que d’être fille, épouse et mère. Pourtant penchée sur son épinette quels rêves pouvaient bien avoir cette femme ? Gaëlle Josse lui a donné vie et c’est, encore une fois, bien agréable à lire car elle le fait avec un style très agréable à lire. Mais je pense que c’est un petit roman qui s’oublie assez vite

Citations

Toujours vrai et bien dit

Je n’ai pas de goût pour les confidences que s’échangent les femmes entre elles. Trop souvent, on voit le secret de l’une, sitôt franchi ses lèvres, porté à la connaissance des autres. Il devient leur jouet et elles en disposent à leur guise. Ce ne sont que broderies et arabesques, chacune y ajoute ses motifs et ses couleurs, et la réalité de l’affaire disparaît sous les ornements.

La Hollande

L’ordre, la mesure et le travail sont des remparts contre les embarras de l’existence. C’est ce qu’on nous apprend dès l’enfance. Vanité de croire cela. Chaque jour qui passe me rappelle, si besoin était, que la conduite d’une vie n’est en rien semblable à celle d’un stock d’épices ou de porcelaine.
 Ce que nous tentons de bâtir autour de nous ressemble aux digues que les hommes construisent pour empêcher la mer de nous submerger. Ce sont des édifices fragiles dont se jouent les éléments. Elles restent toujours à consolider ou à refaire. Le cœur des hommes est d’une moindre résistance, je le crains.

16 Thoughts on “Les heures silencieuses -Gaëlle JOSSE

  1. Je n’ai lu que Le dernier gardien d’Ellis Island, et j’avais été assez déçue, je n’ai donc rien lu d’autre de Gaëlle Josse, bien qu’elle semble très appréciée dans la blogosphère…

  2. je suis d’un avis contraire :-) c’est un roman magnifique tout en douceur et je vais de ce pas le relire !
    ces divergences sont parfaites pour la vente de livres, preuves s’il en est que l’on peut publier beaucoup pour plaire à tout le monde …

    • j’avoue avoir beaucoup moins aimé celui-ci. Il m’a semblé participer à des hypothèses sur la vie d’une femme. Je l’ai déjà oublié.

  3. J’en ai lu plusieurs de Gaëlle Josse, mais pas celui-ci. A voir …

  4. je me doute bien que c’est agréable à lire, en tous cas, je pense que ça me plairait, c’est un genre que j’adore.

  5. C’est avec ce titre que j’avais découvert Gaëlle Josse, et contrairement à toi, ce fut un réel coup de coeur ! Le personnage féminin, l’époque, tout m »vait paru subtilement peint. Une longue impatience, de la même auteure m’avait également beaucoup plu.

    • J’ai beaucoup aimé une longue impatience, pour ce roman, je trouve assez gratuit ce qu’elle imagine de cette femme . Mais c’est une auteure qui écrit bien.

  6. Mais il revient vite en mémoire quand tu en parles !

  7. Je n’ai jamais Gaëlle Josse mais si c’est un petit roman presque anecdotique, je ne vais pas en faire une priorité.

    • Je te conseille « une longue impatience » et « Le dernier gardien d’Ellis Island » , je suis certaine que son écriture peut te toucher. Dans la mesure où la lecture de ton blog peut me donner une idée de tes goûts.

  8. Je me souviens avoir adoré cette lecture sur le coup…Mais effectivement des années après, plus d’autres souvenirs…

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