Édition Robert Laffont

 

L’aristocratie est un monde de pures formes

L’aristocrate est, par excellence, quelqu’un qui se prend pour un aristocrate.

Personne n’est obligé de lire Proust. Mais tout le monde perd à l’ignorer. 

J’ai envie de mettre 5 coquillages à cette écrivaine pour savoir mieux que beaucoup faire aimer et comprendre Proust et à nouveau 5 coquillages pour nous faire comprendre de l’intérieur ce que cela veut dire de faire partie de l’aristocratie française. 10 coquillages ! C’est dire que je ne trouve pas les mots adéquats pour décrire mon enthousiasme pour ce livre qui est qualifié d’essai et qui vaut tous les livres d’autofiction que j’ai pu lire ces derniers temps.

Laure Murat descend d’une lignée de princes de l’empire par son père et d’une noblesse de l’ancien régime par sa mère, Ines d’Albert de Luynes. Elle est rejetée de la famille, surtout de sa mère, quand elle avoue son homosexualité. Un jour en regardant « Downtown Abbey » elle a une révélation, elle comprend que sa famille est construite sur une apparences et qu’il ne faut jamais montrer les efforts (les siens ou ceux des domestiques) qu’il faut faire pour tenir son rang. Le naturel ? c’est ce qui demande le plus d’efforts quand il ne doit être ni une expression de ses sentiments, ni une affirmation de sa personnalité. La plongée dans sa famille, lui fait mesurer à quel point seules les apparences sont importantes, il faut tenir son rang et ne jamais se comporter « comme une domestique ! » . Toutes les déviances n’ont aucune importances si elles sont cachées, et en recherchant l’histoire de sa famille Laure se rend compte que sa grand-mère maternelle doit être en réalité une enfant que son arrière grand-père a fait à une nièce. Mais inutile de chercher à savoir ce qui ne sera jamais mis au grand jour.

L’autre révélation de Laure Murat, elle se trouve dans l’œuvre de Marcel Proust, d’abord parce que nombre de ses ancêtres ont servi de modèle aux aristocrates décrits par Proust. Je pensais avant de lire ce livre que c’était surtout de cela qu’elle allait nous parler, et je n’étais pas très tentée par cette lecture, j’y voyais une sorte de Bottin mondain. Mais c’est tout le contraire, elle reconnaît à cet auteur le fait qu’il a su décrire le vide de ces personnalités qui à force de ne vouloir que paraître ne sont le plus souvent que des coquilles vides. Elle est mieux placé que quiconque pour faire un sort à celui que l’on méprise parfois pour être un auteur « mondain ! » alors que justement il a su montrer qu’il n’y avait pas grand chose derrière ces façades de « bons goûts ». Ensuite, elle était bien placée pour comprendre comment Proust décrit l’homosexualité et elle retrouve encore une fois le poids du jugement de sa propre famille : ça ne se dit pas ! même si tout le monde sait que ça se fait, bien sûr. Elle enseigne aux États-Unis, dans une université californienne et elle fait découvrir Proust à des étudiants qui vivent à l’heure des textos et sous le soleil de la plage. Si loin leur semblent-ils de ce monde du début du XX° siècle français. Mais je suis certaine qu’elle sait leur montrer qu’il suffit de rentre dans cette œuvre pour s’y retrouver, car il s’agit bien encore une fois d’un auteur qui décrit « l’humaine condition »

Vous retrouverez dans son livre des extraits de la Recherche, toujours parfaitement choisis : vous n’oublierez l’attitude de la Duchesse de Guermantes lorsque son ami Swann vient de lui annoncer que, s’il ne vient pas à Florence avec elle, c’est qu’il ne lui reste que quelques semaines à vivre, elle lui dit de venir dîner un soir parce que là elle n’a n’a pas le temps de lui parler mais, le temps, elle le prend pour remonter changer de chaussures que son mari trouve inapproprié avec la robe qu’elle a choisie  ! ! ! (j’ai recopié ce passage dans les extraits)

On lui doit donc beaucoup à cette écrivaine, d’abord de partager avec nous sa passion pour Proust et ensuite de démystifier l’aristocratie française. Je doute que celle des autres pays soit très différente ! Mais en France, il y a eu la révolution, mais cela n’empêche pas les nobles d’aujourd’hui de se parer des titres de prince/princesse, duc/duchesse …..

Extraits

 

Début.

 Il m’a fallu des années pour comprendre une chose très simple. Elle m’a sauté aux yeux lorsqu’un soir regardant une épisode de « Downton Abbey » , j’ai découvert la scène où le maître d’hôtel sort un mètre devant la table dressée pour le dîner afin de mesurer la distance entre la fourchette et le couteau et de s’assurer que l’écart entre les couvert est le même pour chaque convive

Parler de l’aristocratie.

À ses doutes s’ajoute un piège incontournable propre à l’aristocratie, surtout lorsque l’on en sort  : dès qu’on en parle, on a l’air de se vanter. Comme si les titres nobiliaires et les noms à particule diffusaient, à peine prononcés dans l’air ambiant, l’arrogance et la vanité de toute une classe. Mais je n’ai rien à revendiquer, ni d’ailleurs à renier, d’un état civil ou les hasards de la naissance m’ont jetée. Et je n’éprouve ni fierté ni honte devant mon arbre généalogique, pour la simple raison que je ne crois pas dans une existence à l’évidence socialement déterminée, ni là la loi du sang, ni à la fatalité d’un héritage envisagé comme un destin.

 

La bonne éducation.

 On ne parle jamais de soi, on ne fait pas de vagues, on évite les sujets qui fâchent car « c’est assommant », et il est impensable de montrer quelque émotion en public. La joie et la peine, l’excitation et la douleur, l’enthousiasme et la mélancolie sont affaire de classe. « On ne pleure pas comme une domestique » répétait mon arrière grand-mère, que la haine de l’effusion avait poussée à donner un bal à la mort d’un de ses fils, engagé volontaire tombé pour la France en 1916 à l’aube de son vingtième anniversaire

Rire.

 Il y a quelques années de passage à Paris, je traversais le parc Monceau pour me rendre à un rendez-vous quand j’entends dit un homme dans mon dos lancer sur un ton impérieux : « Princesse ! ». Je me suis retournée instantanément, sans réfléchir une seconde, pour savoir ce qu’il me voulait. Il rappelait sa chienne.

Les contemporains de Proust.

 Ni Gide ni Colette, agacés à la même époque par ce mondain érudit et cérémonieux qui commettait des articles au « Figaro » n’auront plus de prescience. Et cet aveuglement persistera jusqu’au fameux refus par Gallimard du manuscrit de « Du côté de chez Swann », assorti de ce commentaire lapidaire : « Trop de duchesses ! ».

La découverte de « la recherche du temps perdu ».

 Non seulement ce monument littéraire n’était pas le fort imprenable et dont on m’avait menacée, mais il formait l’espace « intelligent » qui invitait à tourner sans fin, entrer, sortir, grimper, redescendre, emprunter tous les escaliers et arpenter tous les couloirs du Temps.

Quel hommage !

Mais le plus sidérant, c’était que toutes les scènes « lues » où l’aristocratie entrait en jeu étaient infiniment plus vivantes que les scènes « vécues » dont j’avais été le témoin, comme si Proust, à l’image du Dr Frankenstein, élaborant sous mes yeux le mode d’emploi des créatures que nous étions.

La mère de Laure Murat.

De ma mère jamais un baiser, dont elle exécrait jusqu’à l’idée même. Ce régime ne m’était pas réservé. Elle était sous ce rapport, et sans doute sous ce rapport exclusivement, d’un égalitarisme sans défaut, au point de tous nous tenir à distance d’un simple geste d’avertissement, avec la main préventive du policier arrêtant la circulation, comme s’il y avait autour de son corps une ligne invisible à ne jamais franchir. Rien. Rien du tout.

L’annonce de son homosexualité.

Lui dire que je vivais avec une femme. Je l’ai vue se décomposer. Elle était pâle. Pas un muscle de son visage ne tremblait, mais je sentais qu’un orage intérieur, épouvantable, sinistre, s’était levé. J’accomplissais l’inconcevable. Je brisais le code. Sa réponse à ce qui n’était pas une question a tenu en deux phrases lâchées avec cette âpreté qu’elle assimilait à de la dignité :  » Tu incarnes à mes yeux l’échec de toute une éducation morale et spirituelle » , et : « Pour moi, tu es une fille perdue. » . Je l’ai vue pleurer pour la première fois. C’est cela, surtout, que ma famille m’a le plus reproché : tu as fait pleurer ta mère en public. Comme une domestique.

J’ai ri.

Une année, une de mes sœurs avait spontanément adopté le tic d’une de ses professeures d’école qui ajoutait des « eu » traînants à la suite de certains mots, comme dans « Je suis allée à la piscin-eu », sonorisation du e muet que la linguiste appelle « e prépausal ». Je vois encore la panique sur le visage de ma mère, comme si la famille Groseille au complet avait pris possession du larynx de ma sœur.

J’ai encore ri.

La seule fois qu’il a pris l’autobus de sa vie (avec moi, je devais avoir alors vingt ans) , ignorant des usages, il s’adressa directement au chauffeur pour lui communiquer l’adresse où nous nous rendrons.

Pour finir une des pages inoubliables où Proust dit tout de l’aristocratie française.

« Je voudrais tout de même savoir, lui demanda Mme de Guermantes, comment, dix mois d’avance, vous pouvez savoir que ce sera impossible.

— Ma chère duchesse, je vous le dirai si vous y tenez, mais d’abord vous voyez que je suis très souffrant.

— Oui, mon petit Charles, je trouve que vous n’avez pas bonne mine du tout, je ne suis pas contente de votre teint, mais je ne vous demande pas cela pour dans huit jours, je vous demande cela pour dans dix mois. En dix mois on a le temps de se soigner, vous savez. »

À ce moment un valet de pied vint annoncer que la voiture était avancée. « Allons, Oriane, à cheval », dit le duc qui piaffait déjà d’impatience depuis un moment, comme s’il avait été lui-même un des chevaux qui attendaient.

« Hé bien, en un mot la raison qui vous empêchera de venir en Italie ? » questionna la duchesse en se levant pour prendre congé de nous.

« Mais, ma chère amie, c’est que je serai mort depuis plusieurs mois. D’après les médecins, que j’ai consultés, à la fin de l’année le mal que j’ai, et qui peut du reste m’emporter tout de suite, ne me laissera pas en tous les cas plus de trois ou quatre mois à vivre, et encore c’est un grand maximum », répondit Swann en souriant, tandis que le valet de pied ouvrait la porte vitrée du vestibule pour laisser passer la duchesse.

« Qu’est-ce que vous me dites là ? » s’écria la duchesse en s’arrêtant une seconde dans sa marche vers la voiture et en levant ses beaux yeux bleus et mélancoliques, mais pleins d’incertitude. Placée pour la première fois de sa vie entre deux devoirs aussi différents que monter dans sa voiture pour aller dîner en ville, et témoigner de la pitié à un homme qui va mourir, elle ne voyait rien dans le code des convenances qui lui indiquât la jurisprudence à suivre et, ne sachant auquel donner la préférence, elle crut devoir faire semblant de ne pas croire que la seconde alternative eût à se poser, de façon à obéir à la première qui demandait en ce moment moins d’efforts, et pensa que la meilleure manière de résoudre le conflit était de le nier. « Vous voulez plaisanter ? » dit-elle à Swann.

« Ce serait une plaisanterie d’un goût charmant, répondit ironiquement Swann. Je ne sais pas pourquoi je vous dis cela, je ne vous avais pas parlé de ma maladie jusqu’ici. Mais comme vous me l’avez demandé et que maintenant je peux mourir d’un jour à l’autre… Mais surtout je ne veux pas que vous vous retardiez, vous dînez en ville », ajouta-t-il parce qu’il savait que, pour les autres, leurs propres obligations mondaines priment la mort d’un ami, et qu’il se mettait à leur place, grâce à sa politesse. Mais celle de la duchesse lui permettait aussi d’apercevoir confusément que le dîner où elle allait devait moins compter pour Swann que sa propre mort. Aussi, tout en continuant son chemin vers la voiture, baissa-t-elle les épaules en disant : « Ne vous occupez pas de ce dîner. Il n’a aucune importance ! » Mais ces mots mirent de mauvaise humeur le duc qui s’écria : « Voyons, Oriane, ne restez pas à bavarder comme cela et à échanger vos jérémiades avec Swann, vous savez bien pourtant que Mme de Saint-Euverte tient à ce qu’on se mette à table à huit heures tapant. Il faut savoir ce que vous voulez, voilà bien cinq minutes que vos chevaux attendent. Je vous demande pardon, Charles, dit-il en se tournant vers Swann, mais il est huit heures moins dix. Oriane est toujours en retard, il nous faut plus de cinq minutes pour aller chez la mère Saint-Euverte. »

Mme de Guermantes s’avança décidément vers la voiture et redit un dernier adieu à Swann. « Vous savez, nous reparlerons de cela, je ne crois pas un mot de ce que vous dites, mais il faut en parler ensemble. On vous aura bêtement effrayé, venez déjeuner, le jour que vous voudrez (pour Mme de Guermantes tout se résolvait toujours en déjeuners), vous me direz votre jour et votre heure », et relevant sa jupe rouge elle posa son pied sur le marchepied. Elle allait entrer en voiture, quand, voyant ce pied, le duc s’écria d’une voix terrible : « Oriane, qu’est-ce que vous alliez faire, malheureuse. Vous avez gardé vos souliers noirs ! Avec une toilette rouge ! Remontez vite mettre vos souliers rouges, ou bien, dit-il au valet de pied, dites tout de suite à la femme de chambre de Mme la duchesse de descendre des souliers rouges.

— Mais, mon ami », répondit doucement la duchesse, gênée de voir que Swann, qui sortait avec moi mais avait voulu laisser passer la voiture devant nous, avait entendu, « puisque nous sommes en retard…

— Mais non, nous avons tout le temps. Il n’est que moins dix, nous ne mettrons pas dix minutes pour aller au parc Monceau. Et puis enfin, qu’est-ce que vous voulez, il serait huit heures et demie, ils patienteront, vous ne pouvez pourtant pas aller avec une robe rouge et des souliers noirs. D’ailleurs nous ne serons pas les derniers, allez, il y a les Sassenage, vous savez qu’ils n’arrivent jamais avant neuf heures moins vingt. »

La duchesse remonta dans sa chambre.

« Hein, nous dit M. de Guermantes, les pauvres maris, on se moque bien d’eux, mais ils ont du bon tout de même. Sans moi, Oriane allait dîner en souliers noirs.

— Ce n’est pas laid, dit Swann, et j’avais remarqué les souliers noirs qui ne m’avaient nullement choqué.

— Je ne vous dis pas, répondit le duc, mais c’est plus élégant qu’ils soient de la même couleur que la robe. Et puis, soyez tranquille, elle n’aurait pas été plus tôt arrivée qu’elle s’en serait aperçue et c’est moi qui aurais été obligé de venir chercher les souliers. J’aurais dîné à neuf heures. Adieu, mes petits enfants, dit-il en nous repoussant doucement, allez-vous-en avant qu’Oriane ne redescende. Ce n’est pas qu’elle n’aime vous voir tous les deux. Au contraire, c’est qu’elle aime trop vous voir. Si elle vous trouve encore là, elle va se remettre à parler, elle est déjà très fatiguée, elle arrivera au dîner morte. Et puis je vous avouerai franchement que moi je meurs de faim. J’ai très mal déjeuné ce matin en descendant de train. Il y avait bien une sacrée sauce béarnaise, mais malgré cela, je ne serai pas fâché du tout, mais du tout, de me mettre à table. Huit heures moins cinq ! Ah ! les femmes ! Elle va nous faire mal à l’estomac à tous les deux. Elle est bien moins solide qu’on ne croit. »

Le duc n’était nullement gêné de parler des malaises de sa femme et des siens à un mourant, car les premiers, l’intéressant davantage, lui apparaissaient plus importants. Aussi fut-ce seulement par bonne éducation et gaillardise, qu’après nous avoir éconduits gentiment, il cria à la cantonade et d’une voix de stentor, de la porte, à Swann qui était déjà dans la cour :

« Et puis vous, ne vous laissez pas frapper par ces bêtises des médecins, que diable ! Ce sont des ânes. Vous vous portez comme le Pont-Neuf. Vous nous enterrerez tous ! »

 

 

34 Thoughts on “Proust, Roman Familial – Laure MURAT

  1. J’ai entendu plusieurs interviews de Laure Murat mais elle n’est pas aussi convaincante que toi !

  2. keisha on 29 janvier 2024 at 09:02 said:

    Fichtre, tu fais fort, mais que j’aime cet enthousiasme!!! Un excellent livre avec ces deux pans , réussis tous les deux. Merci d’avoir reproduit le passage des souliers rouges. De m’avoir fait rire aussi.

  3. un des meilleurs livres lus ces derniers mois et un des meilleurs aussi sur Proust
    j’avais aimé son intervention lors de la Grande Librairie consacrée à Proust et du coup surveillé la parution de ce livre
    ce fut vraiment un coup de coeur et je l’ai fait largement lire autour de moi
    je suis d’accord avec tout ce que tu dis de cette lecture

    • depuis j’ai repris ma lecture de Proust car j’ai sur ma liseuse « la recherche » et je peux donc relire tranquillement . C’est toujours un plaisir renouvelé car on arrive pas à retenir tous les moments extraordinaires. Mais là je relis en pensant à laure Murat et j’y retrouve ce qu’elle a décrit.
      Par exemple dans l’ombre « des jeune filles en fleurs » la maîtresse de maison donnant tous les titres aux gens pour les placés autour de la table et en bout de table elel annonce sans aucun titre « Anatole France ».
      Proust a sans doute été en bout de table très souvent dans ce même genre de dîner

  4. Je l’attend depuis des mois à ma BM. Je l’ai réservé l’année dernière et il n’est toujours pas dispo, pffff…..

  5. Quelle enthousiasme ! Il me semble avoir déjà vu ce livre chez Keisha. Je me souviens de la biographie de l’autrice que j’avais sans doute lu à cette occasion. En ce qui concerne ta dernière phrase, je me fais souvent cette réflexion aussi.

    • mais il est vrai que le fait d’appeler les nobles par le titre vient aussi de ceux qui aiment bien les appeler comme ça pas que des nobles en question

  6. Il m’attend ; acheté lors d’une rencontre avec Laure Murat ; je l’aurais écoutée pendant des heures. Tout ce qu’elle raconte est intéressant.

  7. La Souris Jaune on 29 janvier 2024 at 21:43 said:

    M’enfin, 10 coquillages, mais, c’est de la folie ! La révolution ! :) Je ne connais pas du tout cette autrice, vous me donnez tous envie de la découvrir…

  8. Quel billet ! Il est déjà noté, et ton billet empêchera qu’il ne descende dans les tréfonds de ma liste, c’est sûr ! ;-)

  9. j’avais déjà noté, je surligne cette fois-ci !! Mais en fait, avant, j’ai envie de (re)lire Proust, … je risque d’attendre longtemps :/

  10. 10 coquillages ! Parfait pour continuer sur Proust, moi qui vient de terminer le deuxième tome de la BD Celeste sur la gouvernante de Proust

  11. Il est admirable cet essai, et tellement bien écrit ! En bonne fan de Proust, j’y ai butiné beaucoup de détails amusants et/ou édifiants, mais j’ai évidemment beaucoup apprécié son analyse de la caste aristocratique de « l’intérieur/extérieur », par le biais de la lecture de Proust, et les portraits qu’elle tire de son entourage familial… C’est fascinant, poignant parfois (notamment quand elle évoque ses parents). Bref, une lecture-monde, à la hauteur de l’oeuvre-monde Marcel Proust…

    • je suis tellement d’accord , il me reste une interrogation : est-ce que des gens qui n’ont pas lu Proust peuvent prendre plaisir à cette lecture ? il est vrai que la lecture de la recherche demande du temps et il faut souvent la, reprendre pour ne pas oublier certains détails ni certains personnages.

  12. Moi aussi je m’approche a petits pas de Proust, par la BD Céleste et des lectures d’extraits entendus a la radio. J’ai même pris A la recherche dans une boîte à livres. Mais avant de me lancer, ce livre de Laure Murat semble idéal ! On le lit sans doute différemment quand on a lu Proust, mais je suis convaincue qu’il donne envie de le lire et qu’il le rend moins intimidant.

    • je pense que la difficulté de la lecture de Proust vient du fait qu’il semble prendre son temps pour raconter tout en même temps et que le fil narratif se perd dans les méandres des souvenirs . Mais c’est aussi ce qui fait son charme , il ne faut pas être pressé pour le lire.

  13. Ton enthousiasme est communicatif ! Tu m’as vraiment donné envie de lire ce livre que j’avais remarqué à la rentrée de septembre

  14. Ce roman me tente plus pour le côté aristo que pour le côté Proust, que je n’ai toujours pas lu. En même temps, il me donnerait peut-être envie de lire Proust..enfin !

    • mais c’est sûr que c’est une bonne façon d’entrer dans l’oeuvre de Proust mais pour la critique de l’aristocratie c’est une excellente analyse.

  15. Tu es plus convaincante que l’auteure elle-même !
    Je l’ai dans ma liste.
    Merci
    Anne

  16. Bonsoir Luocine, grâce à toi, je viens de lire cet essai brillant. Je l’ai acheté hier et terminé tout à l’heure. Moi qui ai presque lu l’intégralité de La recherche l’été 2000. J’ai calé au milieu du Temps retrouvé, je trouve que l’essayiste a fait un travail passionnant. Sa prose m’a plu mais parfois difficile quand elle s’éloigne de Proust. Je suis d’accord avec elle quand elle dit que Proust n’est pas difficile à lire. Merci encore pour ce conseil. Bonne soirée.

  17. Quel plaisir de voir autant de coquillages ! Je dois dire que ton enthousiasme est contagieux et que les extraits choisis montrent que l’auteur sait osciller entre différents registres (le passage sur l’homosexualité est vraiment triste). Merci

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