Il y a vraiment de très bons moments dans ce livre. On est pris par la description des deux personnages : Annette, femme du nord de la France que la vie n’a pas beaucoup épargnée et Paul, paysan qui vit dans une ferme du Cantal, entouré de deux oncles et d’une sœur qui aura bien du mal à faire de la place à l’intruse. La description du monde paysan m’a fait penser au film de Raymond Depardon « profil paysans : le quotidien, et la Vie moderne.
Autant les personnages sont bien décrits autant l’histoire est juste esquissée, c’est un peu dommage. La langue est étonnante souvent plaisante, le vocabulaire est parfois très (trop ?) recherché.
Citations
Exemples de mots qui m’ont étonnée
À l’automne, toute honte bue, ils vinrent à résipiscence ( ?) devant des confitures de fruits rouges.
Nicole brodait avec gourmandise sur telle ou telle gourle ( ?) notoire.
Belle phrase
…. des vieux garçons il est vrai pour la plupart ensauvagés de solitude et de boisson, après la mort des parents.
Le roman débute par une très belle évocation de la nuit à la campagne
La nuit de Fridière ne tombait pas, elle montait à l’assaut, elle prenait les maisons les bêtes et les gens, elle suintait de partout à la fois, s’insinuait, noyait d’encre les contours des choses, des corps, avalait les arbres, les pierres, effaçait les chemins, gommait, broyait.
On en parle
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