J’avais suivi les recommandations de la blogueuse de « Lire au lit » qui avec un grand enthousiasme a défendu ce roman. À la lecture de son billet , j’avais déjà quelque réticences car le sujet était pour moi très risqué de faire ce que j’appelle de « l’entre-soi » . Tout est convenu dans ce roman, il a été fabriqué pour des universitaires qui passent leur temps à décortiquer la création littéraire. Cela veut être drôle mais c’est un rire convenu entre gens qui savent de quoi et comment rire.
J’explique le sujet, un écrivain a obtenu une place à la Villa Médicis, il va y rester un an et écrira un roman dans ce lieu historique. Ce séjour est réservé à de jeunes artistes (architectes, sculpteur, peintre, photographe, musicien, écrivain …) qui sont reçus dans ce palais qui appartient à la France pour favoriser la création de leur œuvre. Ils sont donc logés et nourris, reçoivent une bourse et n’ont qu’une obligation morale de créer quelque chose. C’est l’occasion pour le narrateur de se moquer des artistes qui cherchent plus à choquer qu’à créer, mais on sait tout cela maintenant et le musicien qui veut faire la musique sans son et la peintre qui ne veut utiliser que le sang de ses règles pour recouvrir des fresques du XVI° siècle ne m’ont pas amusée du tout. Il reste le roman en cours de fabrication de l’écrivain, puisque celui-ci a décidé que publier sa correspondance d’une année à la villa Médicis constituerait son roman, se met alors en place une gymnastique intellectuelle qui se joue des noms propres et des spécialités littéraires de chacun, des clins d’œil à la culture des gens comme il faut, pour arriver à la mort de Louise « la Demoiselle à coeur ouvert ». J’ai en vain cherché l’humour et la légereté que promettait « lire au lit », bref une énorme déception !

Citations

 

Expression à la mode.

Son expression, c’est « laisse tomber » (« Les kumquatiers ? laisse tomber, j’adore »).

Prétention intellectuelle .

Dans la basilique Santa Maria del Popolo, Raphaëlle m’a expliqué que Caravage était un peintre machiste, violent, et au fond, extrêmement conventionnel, et que d’ailleurs sa peinture n’avait pas de grain, regarde-moi ça, a-t-elle ajouté en jetant sa main vers « La conversation de Saint-Paul ». Une italienne, qui avait surpris notre conversation, nous a fait remarquer que le tableau était remplacé par une affiche de la même taille, et Raphaëlle a répondu froidement : « Le fait qu’on ne puisse même pas distinguer un tableau de Caravage d’une affiche prouve que sa peinture n’a pas de grain. »

La Peintre .

Depuis le début de l’année, elle récupère le sang de ses règles et le conserve dans de petites bouteilles disposées sur le bord de sa fenêtre. J’ai raté le début de la soirée, où apparemment elle s’est aspergée les cheveux de sang, quand je l’ai vue elle avait simplement les cheveux collés. Elle a utilisé une partie de son sang pour couvrir les murs de signes censés constituer un équivalent visuel et olfactif au bruit de son corps. Le malaise que cette peinture doit provoquer chez le visiteur est comparable à « la douleur que ressentent la majorité des femmes au moment des règles. »

Le compositeur de musique.

Il m’a expliqué que cette pièce était fondée sur le sans, sans instrument, sans voix, sans musique. Juste les bruits de la ville derrière ceux de la nature.

 

 

Édition JC Lattès, traduit de l’anglais par Freddy Michalski

Une histoire à deux voix, deux jeunesses , celle d’Odile qui a vingt ans en 1939 à Paris et Lily qui en a seize en 1988 à Froid dans le Montana. Lily rencontre Odile qui vit à Froid à l’occasion d’un exposé sur la France. Les deux vies vont se dérouler devant nos yeux. Odile réussit, grâce à l’énergie de sa jeunesse à être employée à la Bibliothèques américaine de Paris , et elle y a trouvé le bonheur au milieu des livres qu’elle aime tant. Elle est issue de la petite bourgeoisie parisienne, sa mère est prisonnière de toutes les convenances sociales, et son père, commissaire de police mène sa famille d’une main de fer. La bibliothèque est son espace de liberté dont elle a besoin pour devenir pleinement adulte. La guerre va détruire tout cela et détruira Odile en lui mettant devant les yeux ce qu’elle ne voulait pas voir. La vie de Lily est moins tragique même si elle perd sa mère trop tôt et se retrouve vivre avec une belle mère et deux petits frères aussi adorables que fatigants. Odile aidera, Lily à comprendre sa belle mère et surtout à ne pas perdre son amitié pour Mary-Louise. La solitude d’Odile loin de sa famille parisienne cache bien des drames qui ne sont révélés que peu à peu. Très vite on comprend que les juifs qui disparaissent peu à peu de l’univers de la bibliothèque vont hanter l’esprit d’Odile mais le pire est à venir et on le découvrira à travers la vie de Margaret son amie anglaise qui a réussi à rester vivre à Paris.

J’avoue ne pas avoir beaucoup apprécié cette lecture malgré l’importance donnée aux livres. Je ne crois pas aux personnages et je sens que tout l’intérêt vient du dévoilement progressif des horreurs de la guerre à Paris . Finalement le pire est une réaction de jalousie d’Odile vis à vis de Margaret. Quand j’ai lu ce roman, je me disais que lorsque les Français ont connu cette période ou que leurs descendants essaient de transcrire ce qu’ont vécu leurs aïeux, ils le font de façon beaucoup plus juste . Ici, on a le regard d’une américaine sur la France et cela se déroule comme dans un film américain où toutes les explications psychologiques sont si simples à comprendre et la réalité de la France occupée par les Nazis comme un décor pour un film à suspens.

 

 

Citations

 

L’amour d’un père dans le Montana

– Les gens sont maladroits, ils ne savent pas toujours ce qu’il faut faire ou dire. Essaie de ne pas leur en tenir rigueur. Tu ne sais jamais ce qu’ils ont dans le coeur. 

– Papa est trop souvent absent.
– Oh, quel dommage que les bébés ne gardent aucun souvenir de la manière dont ils ont été chéris. Ton papa t’a bercée dans ses bras des nuits durant.

En 1939 à Paris, dans une famille conventionnelle

Les hommes importants ont des maîtresses, poursuivit-il. C’est un symbole de statut social, comme une montre en or.
– Le divorce, avait répété maman d’une voix blanche. Mais qu’allons nous dire aux gens ?
Ma mère avait une tournure d’esprit bien à elle et sa première réaction était invariablement :  » Que vont penser les gens ? » Elle avait jeté un coup d’œil à Mgr Clément qui se tenait sur les marches de l’église. 
– C’est tout ce que tu trouves, à dire ? s’était exclamé tante Caro.
– Tu ne pourras pas assister à la messe.

 

 Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Adélaïde Pralon.

4
Il est des livres qui touchent profondément alors qu’ils se veulent légers. Ce sont sans aucun doute mes livres préférés. « Les fiancé d’Odessa » raconte les difficultés d’une femme belle et intelligente qui veut sortir à tout prix de son pays où la vie est trop difficile. Du côté anecdotique, il y a une histoire d’amour très compliquée : son cœur et son corps palpitent pour le chef de la mafia locale, son patron David est loin de la laisser indifférente, et elle épousera Tristan, l’Américain homme d’entretien dans une école, qui lui a permis de fuir Odessa.

La situation décrite à Odessa date des années 90, c’est la misère et la corruption généralisée. Mais pour autant, l’Ukraine est un pays de culture et ne ressemble pas à l’idée que s’en font les Américains de base représentés par Tristan et ses amis. L’écrivaine décrit avec une grande finesse la contradiction entre l’attachement à Odessa et l’aspiration à un ailleurs : « le fameux rêve américain ». Autant si ce rêve est fondé sur une volonté d’entreprendre, il peut, sans doute devenir réalité, mais s’il est fondé sur un mariage, les dés sont immédiatement pipés. On pense au film « je vous trouve très beau » d’Isabelle Mergault avec Michel Blanc, moins le Happy end.

Janet Skeslien Charles, a vécu à Odessa et elle parle le russe. Elle a connu le travail à plein temps pour 25 dollars par mois, et elle a côtoyé, ces belles jeunes femmes ukrainiennes prêtes à tout pour vivre autre chose qu’un quotidien sans futur possible. Pour une fois, quelqu’un se donne la peine de mettre en scène ce désir de partir tout en maniant l’humour , car je le redis c’est un roman drôle plein de scènes qui font sourire. C’était encore plus simple pour cette écrivaine de décrire la déception de ces femmes une fois arrivées aux USA , évidemment le rêve américain ne correspond pas à celui d’une femme cultivée qui rêve d’épanouissement personnel et culturel. L homme qui est venu les chercher de si loin, et qui a dépensé tant d’argent pour cela, est d’abord venu chercher une femme soumise qui sera reconnaissante de la bonne action qu’il a faite pour elle.

Je sais que le ton sérieux de mon billet ne correspond pas à l’ambiance du livre, alors comme Keisha, Aifelle, et bien d’autres.. lisez le car en plus vous amuserez.

Citations

Humour

Les hommes ukrainiens sont souvent paresseux, alcooliques et violents…

– Pourquoi refuser de sortir avec un beau jeune homme ?

– Tu veux dire le roi de l’escroquerie, un chef de la mafia et sûrement aussi un assassin ?

– Personne n’est parfait. Au moins, il ne fume pas. »

L’embauche en Ukraine d’une secrétaire par un patron étranger

Insinuait-il que j’étais embauchée ? Il m avait fait alors un clin d’œil avant d’ajouter :

– Bien sûr, coucher avec moi reste l’aspect le plus agréable du travail !

La vie sous le régime soviétique

En théorie, le régime dispensait des soins médicaux gratuits. En réalité, les choses étaient légèrement différentes. Pas de cadeau, pas de traitement. Pas de présent, pas d’avenir.

 Scène qui en dit long sur la pauvreté dans les années 90

Quatre soldats décharnés, qui ne devaient pas avoir plus de dix neuf ans, vêtus d’uniformes gris trois fois trop grands, s’approchèrent de nous.

– S’il vous plaît, rien qu’un morceau de pain.

Je vidai mon stock de bonbons et de pommes. J’en avais toujours sur moi parce qu’à Odessa, il fallait toujours avoir de quoi surmonter les barrières. J’appelais ça la redevance, Jane la corruption. Mais elle apprit bien vite qu’une boîte de chocolat ouvrait les portes plus facilement qu un long débat.

– Merci, Mademoiselle !

Les Israéliens étaient choqués. Je leur expliquai que tous les jeunes hommes, sauf ceux qui payaient très cher pour être déclarés « médicalement inaptes », étaient appelés sous les drapeaux. Malheureusement, l’armée n’arrivait pas à nourrir ses recrues. La pauvreté était un vrai problème.

 Les motivations des femmes dans les agences en Ukraine

Elles étaient convaincues que les Américains étaient plus riches, plus gentils que les hommes d’ici et supérieurs dans tous les domaines. Il fallait le reconnaître, nos machos infidèles, fainéants et alcooliques ne soutenaient pas la comparaison.

 Premières impressions à propos de l’Amérique

J’aimais l’Amérique. Ses rues larges et propres. Ses grandes maisons en bois érigées au milieu d’irréprochables pelouses vertes. Les variétés des produits d’entretien. J’aimais vivre dans un pays où personne ne volait les ampoules électriques des couloirs, où les ascenseurs ne sentaient pas l’urine, où la poussière ne couvrait ni mes chaussures, ni les rues, ni les trottoirs, ni les immeubles.

 

En Amérique, les habitations étaient individuelles. Les habitants aussi. Tout était personnalisé. Même les plaques d’immatriculation portaient des messages allant de Vive Les Pakers sur une jeep, à Merci Papa sur un cabriolet rouge. Les Américains n’avaient pas tous les cœur sur la main, mais ils portaient tous leur logos sur le cœur. Nike.Coke.Pepsi . Le drapeau flottait partout, sur les pulls, sur les voitures, devant les maisons et dans les lieux publics. A Odessa, personne n’aurait jamais porté le drapeau ukrainien. Jamais de la vie.

Propos d’accueil de la famille de son mari

 Tu as de la chance de passer si facilement de la misère à la richesse, dit-elle. Toutes les femmes de ton pays rêvent de vivre aux Etats-Unis. J’espère que tu n’oublieras pas ce que cette famille a fait pour toi.

 


Édition Charleston février 2023. Traduit de l’anglais par Sarah Tardy

 

Moi qui pensais que nous étions les maîtres de notre destin, j’ai appris qu’en temps de guerre, les citoyens ordinaires ne sont plus que des feuilles balayer comme des milliers d’autres par la tempête. 

Je fais paraître ce billet le lendemain du roman de Cécile Pin : « Les âmes errantes » car ces ceux livres se complètent très bien. Ce roman nous décrit le Vietnam, pays martyre, du point de vue du Vietnam du nord. C’est pour moi une grande découverte, car j’ai déjà beaucoup lu sur le Vietnam du Sud et l’exode des Boat-People mais pas du tout sur le Vietnam du Nord. L’auteure se sert de l’histoire de sa famille et cela lui donne une base pour une grand fresque historique. La famille Tran est propriétaire d’un grand domaine qu’elle cultive grâce à des paysans qui leur sont très attachés.

Le roman suit plusieurs chronologies, celle de la grand-mère Diêu Lan qui élève sa petite fille Huro’ng, grâce à elle nous revivrons la présence des Français dont les Vietnamiens espèrent bien voir le départ. Hélas, les Japonais vont les remplacer et imposer aux paysans des cultures qui suppriment les traditionnelles cultures vivrières, une terrible famine va en résulter. L’auteure sait parfaitement rendre ce que représente la recherche de nourriture pour un peuple que l’on empêche de cultiver ce qui pourrait éviter à ses habitants de mourir de faim.

Le destin de cette grand-mère est incroyable, elle aurait dû mourir tant de fois : comme fille de propriétaire ennemi du peuple condamnée par les communistes, comme femme se débrouillant seule se heurtant à des brigands, comme mère de six enfants qui doit faire 600 kilomètres à pied pour sauver sa vie et celle de ses petits. Cette traversée du pays est inimaginable, on a vraiment une impression d’une hallucination au milieu de dangers mortels qui s’attaquent à elle et à sa volonté de survivre.

Ses enfants partiront à la guerre pour la réunification du pays, ils reviendront détruits moralement pour la mère de Huro’ng, sans ses deux jambes pour Dat, son fils Tuan est mort, un autre est revenu mais complètement asservi au parti communiste au grand désespoir de sa mère qui a gardé en toute occasion son esprit critique.

Nous suivons aussi le parcours de sa petite fille qui veut retrouver sa mère et son père, celui-ci ne reviendra pas et sa mère restera mutique et brisée jusqu’à ce que sa fille comprenne son drame. Nous la suivrons dans son parcours scolaire et dans son histoire d’amour. donnant lieu un rebondissement un peu trop étonnant (pour moi)

L’auteur utilise souvent le biais de lettres ou de journal intime pour nous donner le récit de différents personnages, par exemple le fils aîné qui a fui les communistes qui ont assassiné son oncle devant ses yeux, dans une grand lettre, il fera comprendre à sa famille ce qu’il a vécu. Le journal intime de la mère de Huro’ng qui lui permettra de casser la mutisme de sa mère.

En lisant ce livre, on se rend compte que ce qui a permis aux Vietnamiens de garder une unité morale, c’est la force des liens familiaux, peut-être aussi le culte des morts qui fait que l’on n’oublie pas ceux du passé. Ce lien très fort avec la famille élargie permet de résister aux assauts de la violence mais aussi à l’idéologie communiste. En tout cas c’est le cas de cette famille.

Ensuite, l’auteure a un véritable talent pour nous conduire à travers les différents épisodes du Vietnam et faire comprendre les retombées sur les populations. Il y a peut être un aspect trop « romanesque » dans cette fresque, je pense en particulier à une histoire de bijou perdu et retrouver de façon si miraculeuse pour la jeune fille, mais à la lecture je n’ai pas du tout eu l’impression que c’était trop romanesque, j’ai dévoré tous les épisodes et j’ai tellement admiré cette grand-mère capable de tous les efforts pour que les siens vivent correctement, même faire du marché noir au grand scandale de son fils devenu un membre du parti mais qui accepte quand même ses plats cuisinés avec tant d’amour.

 

Il me reste une question, ce livre est écrit en anglais, cette auteure vit-elle toujours au Vietnam et son livre est-il traduit en vietnamien ? C’est une telle critique du régime communiste que cela m’étonnerait mais cela me ferait aussi un grand plaisir.

 

Extraits

Début .

 Quand meurent nos ancêtres, me disait ma grand-mère, ils ne disparaissent pas mais continue de veiller sur nous. Aujourd’hui, je sens sur moi son regard tandis que je frotte une allumette pour faire brûler trois bâtons d’encens.

La présence française au Vietnam .

 Les Français occupaient notre pays. J’avais déjà vu des soldats battre des fermiers sur la route du village. Ils étaient même déjà venus chez nous, pour fouiller notre maison, à la recherche d’armes. Les cultivateurs et les ouvriers de notre provinces avaient même manifesté contre eux. Mes parents, eux, ne s’étaient pas joints à la protestation. Ils craignaient la violence et croyaient qu’attendre que les français nous rendent un jour notre pays éviterait un bain de sang. 

Les erreurs des Viet Minh communistes.

 Dans tes livres d’école, tu ne trouveras rien sur la réforme agraire ni sur les querelles intestines qui divisaient le Viêt Minh. Une partie de l’histoire de notre pays a été gommée et avec, la vie d’un nombre incalculable de gens. Il nous est interdit de parler des évènements liés aux erreurs du passé ou des méfaits commis par les dirigeants d’antan car nous réécririons l’histoire, ce faisant.

Le titre.

Grand-mère m’a dit un jour que les épreuves auxquelles le peuple vietnamien a fait face sont aussi hautes que les plus haute des montagnes. Je me suis tenue à une distance suffisante pour voir le sommet de la montagne, mais aussi suffisamment près pour ma percevoir que grand-mère est elle-même devenue la plus haute montagne : toujours présente, toujours forte, toujours là pour nous protéger.


Édition Gallimard NRF . Traduit de l’anglais par Marguerite Capelle

lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard

 

J’ai parfois eu des réserves sur cet auteur mais ce livre est un des meilleurs romans que j’ai lu depuis longtemps.( trois coquillages pour expo 58 et quatre pour la pluie avant qu’elle ne tombe) J’ai parfois une pensée pour les traducteurs, ici pour la traductrice et je me suis dit quel plaisir elle a dû avoir à traduire un livre aussi intelligent, drôle parfois et si sensible. Et bravo pour le titre ! Il représente exactement ce que veut montrer Jonathan Coe : derrière ce nom Royaume-Uni se cache une désunion qui va aboutir au schisme du Brexit et la royauté est comme un vernis qu’on agite devant les yeux des « gogos » qui pleurent à l’unisson devant la mort de Diana en oubliant leurs divergences plus fondamentales.

Sous un sentiment national anglais unanime se cache donc des fissures importantes que l’auteur va, peu à peu, nous révéler à travers une famille dont nous allons connaître la vie de 1945 à aujourd’hui. C’est peu de dire que ce livre est une vision critique de l’Angleterre c’est le plus souvent une peinture au vitriol.
Le roman commence par un prologue en mars 2020, rappelons nous, c’est le début d’une épidémie qui va mettre l’Europe dans un état qu’elle n’avait jamais connu. Le confinement va s’installer et c’est d’ailleurs par les conséquences les plus tristes de ce confinement que se terminera le récit : la mort, seule isolée des siens, de Mary un personnage central du livre, la mère de trois fils adultes, et la grand-mère de cinq petits enfants, dont Suzan la contrebassiste avec qui nous étions dans le prologue.
Nous sommes à Birmingham, la ville où John Cadbury a créé une entreprise de chocolat célèbre en Angleterre et qui sera très importante dans le roman. En 1945 on célèbre la victoire sur le nazisme et si les Anglais peuvent être fiers de leur victoire, l’auteur souligne qu’ils sont plus nationalistes qu’anti nazi. Peu à peu les traits de caractère se dessinent. Mary très dynamique va épouser Geoffrey un homme qui restera toute sa vie enfermé dans ses certitudes et qui n’exprimera qu’une seule fois sa sensibilité et ce sera lors du décès de Lady Diana.

Le mélange entre la vie des différents membres de la famille et des évènements nationaux est une grande réussite. Le livre est divisé en sept chapitres qui sont autant de rendez-vous où le royaume donne l’impression d’être « uni » :

  • le prologue mars 2020
  • le jour de la victoire 8 mai 1945
  • finale de la coupe du monde Angleterre bat l’Allemagne 30 juillet 1966
  • l’investiture du prince de Galles 1 juillet 1969
  • le mariage de Charles avec Diana 29 juillet 1981
  • funérailles de Lady Diana 6 septembre 1997
  • 75° anniversaire de la Victoire 8 mai 2020

Pour nous retrouver dans la famille Lamb et Clark , l’auteur fournit au début du livre un arbre généalogique, j’ai souvent eu besoin de m’y référer. C’est peut être le léger reproche que je ferai à ce roman. brassant autant d’années et de personnages, on a parfois du mal à bien connaître chaque membre de la famille. Ils sont à l’image du pays plus divisés qu’il n’y parait et après le « brexit » certains ne se parleront plus.

Birmingham est donc la ville du chocolat à l’anglaise et malheureusement, la France et la Belgique ne veulent pas le laisser entrer en Europe car il n’utilise pas de beurre de cacao. Jonathan Coe se fait un malin plaisir de nous raconter en détail les discussions européennes et la mauvaise foi des Anglais, le côté sans fin de ces discussions (elles ont duré sept ans !) serait drôle si finalement elles n’étaient pas à pleurer. Le portrait de Boris Johnson comme journaliste à Bruxelles est criante de vérité et avoir élu cet individu à la tête du pays fait partie des failles de ce pays.

Ce roman est rempli d’informations et j’aimerais bien toutes les retenir : un vrai grand plaisir de lecture.

 

Citations

L’engagement dans la guerre 39/45.

Pour eux, c’était une simple histoire d’auto défense : les Allemands voulaient nous envahir, nous occuper, un peu qu’on allait les arrêter, merde. (désolé pour les gros mots. Remarque, eux ils auraient dit bien pire) . Eux contre nous, point barre, tu vois. Bon y a rien de mal à ça bien sûr. Ils se sont battus comme des héros sur ce principe on ne peut pas leur enlever ça. Mais ils voyaient ça simplement comme une guerre contre les Allemands : et pour être honnête si tu les poussaient à parler politique tu t’apercevais que certains avaient des opinions pas si éloignées que ça de celles des nazis. (…)

 C’est juste que je pense qu’il y a une certaine idée de la guerre les gens aiment bien cultiver. Comme quoi c’était une affaire politique. Comme quoi tout le monde était convaincu que le véritable ennemi c’était le fascisme. C’est une sorte de mythe. Un mythe que les gens de gauche sont de plus en plus prompt à embrasser. 

Snobisme.

Tu sais quoi, je crois qu’il trouve que ça fait trop populo. Le tennis, le golf, ça c’est pour les gens comme lui, pas le foot. Et il ne veut pas aller à Villa Park parce qu’il pense que le quartier est pourri et qu’il arrivera quelque chose à sa voiture si la gare là-bas. Il est terriblement snob, je crois qu’il tient ça de ses parents. 

Le nationalisme alimentaire.

 On rapporte que l’équipe portugaise, qui séjourne à Wilmslow, a apporté six cent bouteilles de vin et plusieurs tonneaux d’huile d’olive vierge, ayant supposé (à juste titre) qu’il leur serait impossible de se procurer des substituts convenables pour ces denrées en Angleterre.
 Leur équipe médicale a interdit aux Espagnols de boire l’eau du robinet anglaise affirmant qu’ils tomberaient sûrement malade sinon. 
Entre temps on a demandé au joueur vétéran Ron Flowers de lister les avantages dont jouissent les Anglais en jouant à domicile, et il répond sans aucune hésitation que le principal c’est de « pouvoir manger correctement ».

L’expression des sentiments chez un Anglais.

 Il est assis devant sa télé portative, plié en deux, des mains sur les yeux. À l’écran s’affiche des images des funérailles de la princesse Diana. Les épaules de Geoffrey se soulèvent, et il est secoué de longs sanglots convulsifs. Quand Mary lui attrape les mains et les écarte doucement de son visage, elle voit qu’il a les yeux rouges et gonflés, les joues luisantes de pleurs, la bouche tordue en un rictus de chagrin obscène. Geoffrey pleure comme un bébé. Les larmes jaillissent de son corps : des larmes qu’il n’a jamais versées pour son père, ni pour sa mère ; des larmes que rien d’autre, rien de tout ce qui a pu leur arriver, à lui, à Mary, ou à ses enfants n’ont jamais réussi à lui tirer en soixante-dix ans.

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Édition Perrin collection Tempus 

Ce livre se lit très facilement et pourtant il plonge dans de nombreux aspects du gouvernement de Vichy. Le travail de cette historienne est remarquable et elle sait le rendre accessible à un grand public. Au lieu de suivre l’histoire de cette période de façon chronologique, en 12 chapitres, elle cerne au plus près ce que fut ce gouvernement. D’abord le choix très bizarre de Vichy . Pour l’anecdote cette ville avait des hôtels qui n’étaient pas chauffés car normalement fermés l’hiver. Dans le deuxième chapitre, on voit à quel point le vieux maréchal avait du mal à rédiger lui-même ses discours. Mais dans le troisième, elle attribue à Pétain le statut des juifs et on voit à quel point cela était important pour Pétain de débarrasser l’état français de l’influence juive. Il distinguera les juifs français des juifs étrangers mais en aucun cas on ne peut penser qu’il a voulu sauver des juifs. Dans le chapitre quatre on sourit aux difficultés du retour des cendres de l’aiglon envisagé comme une grande largesse d’Hitler à la France.

C’est dans le huitième chapitre qu’elle cerne le rôle de Vichy dans la solution finale, on le sait maintenant sans la collaboration active des français les Allemands auraient eu plus de mal à déporter les juifs même si, il est vrai, que c’était plus leur volonté que celle du Maréchal Pétain. Personne à Vichy ne s’y est opposé, pire ils ont même beaucoup aidé les occupants, à l’image de Bousquet dont le tardif engagement dans la résistance ne saurait occulté le rôle qu’i a joué dans l’arrestation et la déportation de très nombreux juifs. L’auteure s’intéresse aussi à la milice, aux difficultés de de Gaulle pour s’imposer à Alger, à l’assassinat d’Henriot, la vengeance de la milice, la personnalité étrange de leur chef Darnand, et cela termine par le procès de Pierre Laval.

Cette plongée dans cette période est fascinante, Vichy et sa clique de politiciens semblent tellement ridicule, c’st un véritable panier de crabes, tous les protagonistes sont prêts à s’entretuer, et se méprisent mutuellement. Ce ne serait pas si grave si, en même temps, pour plaire à l’occupant, ils n’avaient pas devancer le moindre de leurs désirs. C’est grâce à eux que les enfants juifs ont été déportés, grâce à eux que les étrangers ont été mis dans des camps en zone libre puis livrés aux Allemands. Ils pensaient sauver un peu d’autonomie de la France alors que les Nazis ne leur ont jamais laissé une parcelle de pouvoir. Sauf le pouvoir de donner une liste de noms pour que ceux ci aient leurs 300 otages à fusiller contre l’attentat qui avait coûter la vie à un de leur officier.

Ce qui est incroyable dans le procès de Laval c’est de voir à quel point celui-ci croira jusqu’à s amort qu’il a œuvré pour le « bien » de la France. Et sa fille créera une fondation pour réhabiliter la mémoire de son père !

J’ai lu un article où on voit qu’il y avait chez elle au moins un tableau volé à une famille juive, l’amitié de son père avec les autorités nazies étaient bien récompensées.
Ce qui est certain c’est que les procès de Pétain et de Laval , n’ont pas vraiment fait la lumière sur toutes les conséquences des lois raciales française écrites par eux. La Shoa n’était pas du tout au cœur des débats à l’époque.

Un livre à lire pour tous ceux et toutes celles qui souhaitent une information claire et précise ou qui ne veulent pas oublier un passé qui fait mal à la France.

Citations

 

 

 

Détail étonnant .

 Les conditions matérielles, passables en été, deviennent inutilement pénibles en hiver puisque les hôtels, généralement fermés hors saison, n’ont pas de chauffage. Le secrétaire général au ministère des colonies qui avait été le premier a évoqué les attributions de charbon s’était fait éconduire au motif qu’on aurait quitté Vichy avant les premiers frimas. On fut fort dépourvu quand la bise fut venue. Dans la nuit du 16 au 17 janvier 1941, le thermomètre tombe à moins 23°C.
 L’ allier charrie des glaçons. Durant l’hiver 1941-1942 c’est une tempête de neige qui isole la ville. Le 9 janvier il fait moins 23° C.

Pétain et les juifs .

 Même si les Allemands ne sont pas demandeurs d’une législation antisémite française, Pétain et Laval anticipent la bonne impression qu’il pourrait créer en s’inscrivant volontairement dans cette antisémitisme qui sera, à n’en pas douter l’un des marqueurs de l’identité de la nouvelle Europe sous domination nazie.
 L’idée d’un statut des juifs est donc bien dans les esprits, statut dans la préparation doit logiquement être dévolue au ministre de la justice Raphaël Alibert. Ce qui explique la phrase à la fois ridicule et choquante que rapporte le ministre du travail Charles Pomaret, phrase dans laquelle Alibert se serait vanté d’être en train avec son chef de cabinet de « préparer un texte aux petits oignons ».

La responsabilité de Vichy dans la solution finale : Pétain a-t-il sauvé des juifs ?

 La xénophobie assumée de Pétain a livré à l’arbitraire policiers des personnes particulièrement vulnérables et dépourvues d’autres protection que celle qu’elles pouvaient espérer de la France. Et elles ont contribué à faire porter à l’État français une part de responsabilité dans la perpétration de la Solution finale. C’est contre le Maréchal et contre son gouvernement que des Français, que des fonctionnaires, que la hiérarchie de l’église catholique ont agi à leurs risques et périls, pour protester contre les persécutions et porter secours aux persécutés. Vichy s’est laissé entraîner par idéologie et par vanité, dans la logique qui consiste à obliger des complices, des témoins et parfois des victimes a participé au crime. Mais choisir l’ordre des mises a mort ou les justifier par le sacrifice de l’intérêt supérieur de la patrie, ce n’est pas le sens communément admis du verbe « sauver ».

 

Édition Le Dilettante

 

Après « 39,4 » je savais que je lirai ce roman qui de plus se concentre sur un problème qui me touche car une de mes filles est professeure en collège à Paris : la volonté des parents de contourner à tout prix les règles d’affectation scolaire pour mettre leur enfant dans un bon collège. À Paris, plus qu’en province, le succès des établissements privés est considérable, mais si on habite à côté d’Henry IV ou Louis Le Grand c’est une grande chance pour ces parents trop concentrés sur la réussite scolaire des enfants. Ils peuvent laisser leur chère progéniture dans le public et bénéficier d’un environnement élitiste.

Paul, le père de Bérénice est un de ces pères là et si Sylvie son épouse est plus attentive au bonheur de leur enfant, c’est quand même elle qui demandera à leur ancienne femme de ménage, une mère célibataire d’origine africaine maintenant concierge à côté du collège tant convoité -Henry IV, de domicilier sa famille chez elle ! L’éclat de rire de cette femme qui rend volontiers ce service contre rémunération, m’a fait du bien.

Ensuite le roman enchaîne les manœuvres pour maintenir Bérénice au top de l’élite intellectuelle parisienne, il s’agit de donner à la jeune tous les cours particuliers qui lui permettent de rentrer au lycée Henry IV puis en classe prépa. Et là soudain catastrophe Bérénice tombe amoureuse du seul garçon boursier de la prépa.
Je ne peux vous en dire plus sans divulgâcher, l’imagination de Paul pour obtenir que sa si précieuse fille franchisse les derniers obstacles de la classe prépa.

C’est donc la deuxième fois que je lis un roman de cet auteur, je suis frappée par l’acuité de son regard sur une société qu’il connaît bien, mais comme pour « 39,4 », j’ai trouvé que ce regard pertinent manquait de chaleur humaine et que son humour est parfois trop grinçant. On ne retrouve un peu de compassion que dans le dernier chapitre. Je vous conseille cette lecture si vous avez envie d’en savoir un peu plus sur le petit monde des gens qui veulent à tout prix la réussite scolaire de leurs enfants à Paris. Je sais, c’est un centre d’intérêt limité mais n’oubliez pas qu’ensuite ces braves gens gouvernent la France avec un regard quelque peu méprisant pour le commun des mortels.

 

Citations

Cet humour grinçant qui parfois peut déranger .

 Paul redouta le développement d’un trouble dysphasique sévère. Alerté par une fréquentation compulsive des sites spécialisés sur le net, il fit partager à Sylvie le spectre des conséquences à anticiper : isolement, syndrome autistique, arriération, et décès précoce dans une institution privée située à plus de cent cinquante kilomètres de Paris où ils se seraient auparavant rendus une fois par semaine, le samedi après-midi, afin de passer quelques heures en compagnie de leur fille dans un atelier artisanal de création de lampes en sel coloré.

Les enfants à haut potentiel .

 Son retard initial dans l’acquisition du langage de même que ces manifestations d’anxiété s’intégrant d’ailleurs dans la description proposée par le psychologue Jean-Charles Terrassier, du phénomène qualifié de « dyssynchronie » pour caractériser un certain nombre d’enfants dits « précoces », dont la maturité affective n’était pas en adéquation avec le niveau des connaissances accumulées, expliquant nombre de comportements puérils et négatifs susceptibles de retarder certaines acquisitions. Ainsi naquit ces acquis dans l’esprit de son père l’hypothèse selon laquelle Bérénice était une enfant à « haut potentiel  » au potentiel caractéristique plus gratifiante que les annotations qui ponctuent ses bulletins scolaires de CM2 et lui assignant un rang médian tout en louant des effort qualifiés de « méritoires »

L’élitisme scolaire.

Bérénice fit donc solennellement son entrée au collège Henri-IV sous le regard transfiguré de son père qui conduisit en personne sa fille vers le sanctuaire où elle allait désormais, à l’instar d’une chrétienne béatifiée, recevoir les sacrements d’une pédagogie aristocratique. La jeune fille ne protesta pas, heureuse de l’effet que provoquait sa mutation scolaire sur l’humeur quotidienne de Paul, à défaut de prendre pleinement la mesure de la chance qu’il lui était offerte de s’extraire du troupeau vagissant des futurs exaltée du vivre ensemble. Elle avait en effet, depuis quelques années, pris conscience de la puissance que produisait ses résultats scolaires sur l’humeur de son père et entrevoit les quelques stations de métro supplémentaires qui accompagneraient ces trajets quotidiens comme un maigre tribu à l’équilibre familial.

Se construire soi même une mauvaise foi.

 À la manière d’un rongeur amphibien, il prit la résolution, afin de se prémunir de ses assauts paradoxaux, d’établir une sorte de digue interne, constituée de petits bouts d’arguments qu’il assemblait les uns sur les autres dans la plus grande anarchie pour s’assurer une protection étanche contre les efflux critiques qui l’assaillaient périodiquement. Il lui fallut pour cela mobiliser toute la rigueur de sa formation scientifique et, ainsi que s’organisent naturellement certaines voies de communication au sein d’un épithélium, définir un cadre formel, agencer selon des règles systématiques les voies de signalisation et de régulation à l’intérieur desquelles lui, Bérénice, Aymeric, Henri IV, l’Éducation nationale et ses ramifications s’intégraient et se déplaçaient sans jamais en questionner la finalité.

Les indignations de la jeunesse favorisée .

 Pernille était une jeune fille à la conscience « éveillée » et particulièrement encline à l’indignation. La situation des réfugiés syriens, l’absence de menu bio au réfectoire d’Henri-IV, le nombre de places d’accueil pour les SDF par grand froid, la taille des jupes de sa mère où la fonte du permafrost, tout l’indignait.

Et oui ce genre de spectacle existe (comme ça ou presque).

 Sylvie et Paul s’était laissé surprendre par une invitation l’été dernier afin d’assister à une « mise en espace » consacrée à la poésie médiévale dont la principale originalité tenait au fait que les vers se trouvaient déclamés par des comédiens perchés au sommet des arbres. Églantine Campion expliqua à ses invités, et plus tard à l’ensemble des spectateurs, qu’elle tenait par cette scénographie à renforcer la nature gravitationnelle du processus politique en en inversant la trajectoire, pour mieux signifier que si les vers élevaient l’âme de ses auditeurs, ils avaient l’humilité, en quelque sorte, de descendre jusqu’à eux et de ne point les exclure de leur dimensions parfois ésotérique. Les représentations furent néanmoins interrompues avant leur terme et par la chute malencontreuse d’un comédiens qui se fractura pour l’occasion deux vertèbres, suscitant, en guise de conclusion anticipée, une réflexion de l’organisatrice sur la radicalité de l’acte poétique, son éternel potentialités à transformer, fragmenter même, chacune de nos confortables « zone de réalité ».

Édition Charleston. Traduit de l’anglais (États-Unis) par Laura Bourgeois

Encore un livre sur mon Kindle qui a bien rempli sa fonction de me faire oublier tous ces fils multicolores auxquels j’ai été reliée une petite semaine l’été dernier. Je ne peux que vous recommander cette lecture, cette auteure vous permettra de revivre le martyre du peuple coréen colonisé par le Japon.
Le roman commence en Corée dans une famille qui héberge et nourrit des pêcheurs. Ce n’est pas la richesse mais grâce au travail harassant du couple, ils y arrivent. Plusieurs malheurs vont s’abattre sur cette famille, d’abord la mort du mari puis la grossesse non désirée de leur fille unique qui s’est laissé abuser par un riche Coréen habitant au Japon. Heureusement elle trouvera un homme qui veut bien l’épouser et toute la famille partira vivre au Japon qui est alors la puissance coloniale dominant la Corée.
La deuxième partie du roman raconte le sort des Coréens au Japon. Pendant la guerre, ils sont considérés comme des « sous-hommes » et après, ils sont l’objet de toutes les discriminations habituelles dans un pays qui est en proie au racisme et au mépris pour tout ce qui n’est pas japonais. La famille va s’en sortir grâce au travail incroyable des femmes et on l’apprendra plus tard grâce aussi, à la protection du riche Coréen qui est le père biologique du premier enfant du personnage principal. C’est aussi un mafieux très puissant qui lui ne craint pas d’affronter les Japonais.
Le roman est passionnant. Suivre le destin de cette famille est un voyage qui m’a tenue en haleine jusqu’au bout. J’ai beaucoup aimé me plonger ainsi dans la culture coréenne en particulier la cuisine qui semble délicieuse. L’image du Japon ne sort pas grandi, pendant et avant la deuxième guerre mondiale c’était une puissance coloniale barbare pour les populations sous son joug et ensuite ce pays est apparu comme victime de la bombe atomique et n’a pas fait le même travail de mémoire que l’Allemagne. Et donc, a gardé des aspects contestables de sa civilisation, en particulier le mépris voire le racisme envers les Coréens.

Citations

Le destin de femmes

Évidemment ! Sunja-ya, le destin d’une femme est de travailler et de souffrir. Souffrir, et souffrir encore. Mieux vaut t’y attendre dès maintenant, tu sais. Tu grandis, alors il faut bien te prévenir. Ta vie va dépendre de l’homme que tu vas épouser. Avec un bon mari, tu auras une vie correcte, mais avec un homme mauvais, c’est la malédiction assurée. Dans tous les cas, il y aura de la douleur. Prépare-toi à souffrir et continue de travailler dur. Personne ne prendra soin d’une pauvre femme : on ne peut compter que sur soi-même.

 

Le deuil

Shin adressa un sourire faible au jeune pasteur. Cinq ans plus tôt, le choléra avait emporté quatre de ses enfants ainsi que sa femme et, depuis, il avait compris qu’il ne pouvait plus parler du deuil – tout ce qu’une personne pouvait lui dire à ce sujet lui semblait désormais ridiculement sentimental et insensé. Avant de les perdre, il
n’avait jamais fait l’expérience de la douleur de cette manière, pas vraiment. Ce qu’il avait appris de Dieu et de la théologie lui avait paru plus concret après sa tragédie personnelle. Sa foi n’en avait pas été ébranlée, mais son tempérament avait changé pour toujours. Comme si une pièce chauffée s’était refroidie d’un coup.

La vertu de la femme

Pour autant, nous devons préserver ta vertu – elle est plus précieuse que ton argent. Ton corps est un temple sacré où repose le Saint-Esprit. Les inquiétudes de ton frère sont légitimes. La foi mise de côté, et pour parler avec pragmatisme : si tu devais te marier, ta pureté et ta réputation seraient essentielles. Le monde juge sévèrement une fille pour son inconvenance – même lorsqu’il s’agit d’un accident. C’est terrible, mais c’est ainsi

L’après guerre au Japon

Tous ces gens – les Japonais et les Coréens – sont dans la merde parce qu’ils pensent en termes de groupe. Mais je vais te dire la vérité : un leader bienveillant, ça n’existe pas. Je te protège parce que tu travailles pour moi.
Quant à tous ces partis de Coréens, il faut que tu te souviennes qu’au bout du compte, les dirigeants ne sont que des hommes, ce qui ne les rend pas plus intelligents que des porcs. Et les porcs, on les bouffe. Tu as vécu dans une ferme qui vendait des patates douces à des prix indécents aux Japonais affamés par la guerre. Tamagushi a violé les régulations gouvernementales, et je l’ai aidé, parce qu’il voulait faire de l’argent, et moi aussi. Il se voit probablement comme un Japonais respectable, honorable même, plein d’une fierté nationaliste – comme tous, pas vrai ? La vérité, c’est qu’il fait un très mauvais Japonais, mais un homme d’affaires avisé. Je ne suis pas un bon Coréen, et je ne suis pas japonais.

Le patriotisme

Le patriotisme n’est qu’un principe, comme le capitalisme, ou le communisme. Mais les principes font oublier aux hommes leurs propres intérêts. Et les types au pouvoir exploiteront toujours les hommes qui croient trop en leurs principes. Tu ne peux pas réparer la Corée. Des centaines d’hommes comme toi et des centaines d’hommes
comme moi ne suffiraient pas à la remettre sur pied. Les Japs sont partis, et maintenant la Russie, la Chine et les États-Unis se disputent notre petit pays de merde. Tu crois que tu peux rivaliser avec eux ? Oublie la Corée.
Concentre-toi sur ce que tu peux avoir. Tu veux l’épouse ? Parfait. Tu n’as qu’à te débarrasser du mari, ou attendre qu’il crève. Ça, c’est quelque chose que tu peux maîtriser.

 

Le savoir

Absorbe tout le savoir que tu pourras. Remplis ton cerveau de connaissances – c’est la seule forme de pouvoir que personne ne pourra jamais te reprendre. 

 

Édition la Table Ronde

Après « les Forêts de Ravel » , « Deux Remords de Claude Monet« , ‘Le Bon Coeur » voici donc la suite du procès de Jeanne d’Arc : la victoire de Charles VII sur les Anglais et la révision du procès de Jeanne d’Arc. Encore une fois, cet auteur a su m’intéresser à une période que je connais mal. L’angle qu’il a choisi est passionnant, le roi va de victoire en victoire et reconquiert son royaume. Il met fin à la guerre de cent ans. C’est un roi négociateur et au lieu de pourchasser tous ceux qui l’ont trahi en s’alliant aux Bourbons ou aux Anglais, il les accueille dans le royaume de France. les populations vont donc se rallier plus facilement au roi de France. Mais il reste une tâche sur son « CV », il a été couronné à Reims grâce à Jeanne d’Arc. Comment lui le roi si pieux, pouvait-il devoir son couronnement une femme jugée par l’église pour hérésie ? C’est pour cette raison qu’il poussera à la révision de son procès pour démontrer que celui-ci n’avait été instruit que pour plaire aux Anglais. Soit, mais les potentats de l’église sont encore en place, ils sont même encore plus importants et le roi ne veut pas d’épuration … Peu importe, ils se tairont et Jeanne d’Arc pourra être lavée de tout soupçon d’hérésie. Intéressant comme l’est aussi le travail du peintre du peintre Jean Fouquet à qui l’on doit ce portrait du roi et de sa maîtresse :

Voyez vous dans ce portrait « un petit homme dans un grand roi » ?

 

 

Un livre fort intéressant, même si, à mon goût, on est trop dans les histoires des puissants et pas assez avec la population qui souffrent tant pendant ces conflits armés. On peut espérer qu’après cette guerre qui n’en finissait pas la France connaîtra une période de prospérité. Avant d’autres guerres, des croisades et des guerres de religion….

 

Citations

L’importance d’être pucelle

Trois jours avant, mercredi 9 mai, deux bourreaux avaient présenté à l’accusé les instruments de torture, la roue, les chaînes, les pinces, dans une salle basse du donjon du château. En la terrorisant, on voulait lui faire avouer ce qu’elle taisait obstinément, les révélations reçues à Domrémy. Elle avait tenu bon, ce qui avait beaucoup impressionné les assistants. Plus tard, après réflexion et hors sa présence, avait été débattue et mise aux voies l’opportunité de la soumettre effectivement à la torture. C’était assez rare, surtout pour une femme, pucelle par surcroît.

Il y avait donc une flèche sur la cathédrale de Paris en 1429

Jeanne avait eu la cuisse transpercé d’un trait d’arbalète dans l’assaut raté du 8 septembre 1429. L’arbalétrier était un soldat de Jean Villiers de l’Isle-Adam, capitaine bourguignon réputé pour sa propension aux tueries, viols et rapines. Il trottait maintenant à ses côtés. Après un service funèbre à la mémoire de son père dans l’église Saint-Martin des Champs, Charles VII avait solennellement répété le serment des rois de France au retour du sacre, sous la flèche de la cathédrale Notre-Dame bondée.

Les armées royales rentrent dans Rouen

Sur tous s’étendait la généreuse amnistie royale. On le croyait. Son armée était précédée d’une réputation favorable. Depuis qu’elle avait été réorganisée en force permanente, régulièrement rémunérée, sa tenue faisait contraste avec les mauvaises habitudes des Anglais. Les mangeurs de viande bouillie continuaient d’être rétribués par le pillage. Disciplinés au combat, ils se comportaient en soudards le reste du temps. Par précaution, Dunois avait quand même laissé le gros de l’armée hors les murs. Les éléments qui défilaient avait été choisi pour leur mérite, une grande partie était les Écossais, les préféré du roi. Il y avait aussi des mercenaires italiens. Des hommes d’armes fermaient la marche derrière la bannière royale où, sur fond de satin cramoisi, on voyait Saint-Michel, le soleil et les étoiles. Tous, gens et bêtes, marchaient vers la cathédrale.

Agnes Sorel

Il avait quitté sa maîtresse enceinte ; elle devait être maintenant dans le septième mois de sa grossesse. C’était folie d’avoir entrepris ce long voyage dans cet état et en plein hiver, si humide et quinteux en Normandie. Il était malgré tout heureux de la revoir. Il avait regretté quelle ne fût pas à ses côtés dans Rouen. Elle était sa maîtresse depuis sept ans, pourtant son charme continuait d’agir. Elle lui manquait. La liaison avait commencé à Toulouse, en février 1443, après qu’il avait remarqué cette blonde de dix neuf ans à l’extraordinaire beauté parmi les suivantes d’Isabelle de Lorraine, épouse de René II, duc d’Anjou. Elle avait maintenant trois enfants de lui, ce serait le quatrième . Dès qu’elle fut rassurée de ses sentiments, elle l’encouragea à poursuivre la reconquête. En riant, elle menaçait de se refuser à lui s’il réservait sa vaillance à leur couche.

Le tableau d Agnès Sorel

Le génie de l’artiste n’était pas surestimé. La ressemblance était parfaite. Sa blondeur, l’éblouissante pureté de sa peau blanche, le brillant de ses yeux bleus, ses lèvres délicatement renflées au dessin parfait, jusqu’à la palpitation de l’air autour d’elle étaient admirables. Il n’avait jamais vu une aussi belle peinture. Il aurait presque regretté de ne pouvoir l’exposer à l’admiration générale. Mais si d’aventure il en avait eu l’intention, ce qu’il voyait l’aurait interdit. Jean Fouquet avait représenté Agnès le corsage délacé, le sein gauche entièrement dégagé.

Les façons de résoudre les conflits épargnent souvent les puissants

L’absence de coopération du haut clergé de Rouen ne le surprit aucunement. Pour contraindre ses responsables à livrer leur témoignage il eût fallu une intervention directe et personnelle du roi lui-même auprès d’eux. Ces premières informations, bien qu’inabouties, révélaient suffisamment la forte implication de l’Université de Paris dans la condamnation de la Pucelle. Elle indiquait aussi que beaucoup de ses responsables étaient toujours en activité et occupaient les fonctions élevées dans la hiérarchie de l’église. La mort de Cauchon masquait une réalité de l’accélération subite des temps dissimulait ; beaucoup d’hommes clés du procès étaient encore vivants et décidés à défendre leur position actuelle en même temps que leurs actions passées.

Le mont saint Michel

Son frère, Louis, avec une centaine d’hommes d’armes, quelques archers et les molosses qui montaient la garde aux créneaux, avait vaillamment défendu le Mont-Saint-Michel contre les Anglais pendant dix huit années. Jamais, grâce à ce capitaine normand intraitable et à quelques autres, la prière du sublime rocher ne s’était élevée vers Dieu dans une autre langue que le latin ou le français

Petitesse de Charles VII

Charles VII n’était pas venu à Rouen pour assister à la proclamation de l’arrêt annulant la condamnation de Jeanne, fille de Jacques d’Arc et d’Isabelle Rommée , par l’archevêque de Reims, dans le palais archiépiscopal, le matin du 7 juillet 1456. Quel geste pour l’histoire s’il avait écouté ce qu’on lui conseillait. Jusqu’au bout, il fut un petit homme dans un grand roi.

A-D

A

Abbot (Rachel ) (La disparue de Noël 24 septembre 2020)

Abecassis (Eliette) ( Le Maître du Talmud 24 juillet 2018))

Ackroyd (Peter) (Trois frères 23 mais 2015.)

Adam (Olivier) (le Cœur Régulier 22 septembre 2010) (Poids léger 24 mars 2016)

Adams (Richard) (Watership Down 30 septembre 2016

Adhemar (Maylis) (Bénie soit sixtine 6 juin 2022)

Adiga (Aravind) (Le Tigre Blanc 22 mai 2010)

Adimi (Kaouther) (Nos Richesses 29 janvier 2018) (Les Petits de Décembre 3 février 2020)

Adrian (Pierre) (Que reviennent ceux qui sont loin 2 octobre 2023)

Agus (Milena) (Une saison douce 13 juillet 2023)

Alanguilan (Gerry) (Elmer 5 décembre 2014)

Albertini (Antoine) (Banditi 19 juin 2023)

Alcoba (Laura) (le bleu des abeilles 11 mai 2017)

Alexie (Sherman) (le premier qui pleure a perdu 27 juillet 2009)

Alexievitch (Svetlana) (La fin de l’homme rouge 18 janvier 2014) (Les Cercueils de Zinc 29 novembre 2021)

Al Khamissi (Khaled) (Taxi 14 mai 2011)

Alliot (David) (Céline, idées reçues sur un auteur sulfureux 2 août 2011)

Allot (Susan) (Les vies volées 24 février 2022)

Altan (Ahmet) (Je ne reverrai plus le jour 23 septembre 2019)(Madame Hayat 25 octobre 2021)(Les Dés 8 février 2024)

Alyan (Hala) (La ville des incendiaires 26 septembre 2022)

Amadou Amal (Djaili) (Wallaande, l’art de partager un mari 3 mai 2015)

Ambjørnsen (Ingvar) (Potes pour la vie 22 décembre 2014, Elling 28 janvier 2015) Amigorena (H Santiago) (Ghetto intérieur 17 août 2020)

Amigorena (H. Santiago) (ghetto intérieur 17 avril 2020)

Andrea (Camille) (Le plus beau lundi de ma vie tomba un mardi 13 juin 2022)

Andrea (Jean-Baptiste) (Veiller sur elle 18 décembre 2023)

Antoine (Amélie) (Quand on n’a que l’amour 31 juillet 2017)

Appanah (Nathacha) (Le ciel par dessus les toits 28 septembre 2020) (les rochers de poudre d’or 12 octobre 2020) (la noce d’Anna 17 décembre 2020) (Le dernier frère 2 septembre 2022) (La Mémoire Délavée 21 mars 2024)

Appefeld (Aharon) (L’histoire d’une vie 22 juillet 2010) (Des jours d’une stupéfiante clarté 5 novembre 2018)

Appeyri (Yann) (Farrago 15 août 2009)

Arditi (Metin) (Loin des Bras ; 19 novembre 2009) (Prince d’orchestre 30 octobre 2012) (L’enfant qui mesurait le monde 10 août 2017) (Tu seras mon père 12 décembre 2022)

Ardone (Viola) (Le train des enfants et Le choix 6 juillet 2023)

Arikawa (Hiro) (Les mémoires d’un chat 21 janvier 2021)

Arnaud (Clara) (Et vous passerez comme des vents fous 26 février 2024)

Arnaud (Emmanuel) (Le théorème de Kropst 12 février 2012)

Arnim Von- (Elizabeth) (Avril enchanté 14 avril 2011)

Aslam (Nadeem) (Le jardin de l’aveugle 30 septembre 2013)

Assouline (Pierre) (Les invités 27 aout 2009, Le portrait 27 aout 2009) (le paquebot 28 aout 2023)

Atkinson (Kate) (Dans les coulisses du musées 24 janvier 2010) (Une vie après l’autre 25 juillet 2016)

Attal (Jérôme) (la petite sonneuse de cloche 18 janvier 2021)

Aubry (Gwenaëlle) (Personne 24 décembre 2009)

Audiard (Michel) (le chant du départ 31 mars 2018)

Audic (Morgan) (De bonnes raisons de mourir 23 janvier 2023)

Autissier (Isabelle) (Oublier Klara 4 janvier 2021)

Axat ( Federico) (L’opossum rose 29 avril 2021)

Azzedine (Saphia) (Mon père est femme de ménage 7 novembre 2011)

B

Ba (Omar) (je suis venu, j’ai vu, je n’y crois plus 27 juillet 2009)

Backman (Frederik) (Le monde selon Britt-Marie 19 septembre 2022)

Badel (Ronan) ( loup gris  1 septembre 2017)

Baer de Perignon (Pauline) (La collection disparue 18 février 2021)

Bailly (Pierric) (Le roman de Jim 10 juin 2021)

Baker-Kline (Christina) (Le train des orphelins 1 juillet 2021)

Bakewell (Sarah) (Comment Vivre 30 mars 2015)

Baldusdottir (Marja) ( L’esquisse d’un rêve 3 aout 2023)

Baltassat (Jean-Daniel) (Le Divan de Staline 8 septembre 2013)

Banks (Russell) (Un Membre permanent de la Famille 20 mars 2015)

Barberis (Dominique) (Une façon d’aimer 28 décembre 2023)

Barbery (Muriel) (L’élégance du Hérisson 25 août 2009) (Une rose seule 19 novembre 2020)

Bardon (Catherine) (Les Déracinés 9 aout 2021)

Bardy(Gérard) (Les femmes du Général 18 octobre 2018)

Barnes (Julian) (Quand tout est déjà arrivé 15 janvier 2018)

Baron (Cécile) (Le Louvre insolent 6 juin 2016)

Barral (Le guide mondial des records 29 mai 2018)

Barrows (Annie) (Le cercle de mangeurs d’épluchures de patates 27 août 2009) Barry (Sébastian) (Le testament caché 27 octobre 2009)

Bartol (Vladimir) (Alamut 9 aout 2015)

Bass (Eduard)(les onze de Klapzuba 2 mai 2022)

Bass (Olivier) (La musique des Kerguelen 17 janvier 2012)

Bassignac (Sophie) (Le plus fou des deux 11 mai 2020) (Les aquariums lumineux 22 octobre 2021)

Bauchau (Henry) (L’enfant bleu 27 juillet 2009)

Baudouin (Jacques) (Petit Mao 23 avril 2010)

Baussant (Philippe) (Le roi se lève aussi 27 juillet 2009)

Baverez (Nicolas) (après le déluge 22 octobre 2009)

Beauchamp (Thierry ) (L’étiquette olympique 6 décembre 2021)

Beauchemin (Jean-François) (Le roitelet 15 juin 2023) (Le jour des corneilles 15 juin 2023)

Beaulieu (Baptiste) (Où vont les larmes quand elles sèchent 29 février 2024)

Beauvais(Clémentine) (Les petites reines 17 octobre 2022)

Begaudeau (François) (L’amour 18 janvier 2024)

Beinstingel (Thierry) (Ils désertent 16 octobre 2014)

Bel (Hervé) (La femme qui ment 4 janvier 2018)

Belezi (Mathieu) (Attaquer la terre et le soleil 13 février 2023)

Bello (Antoine) (Les funambules 24 novembre 2009) (Ada 12 décembre 2016) (Sherbius 28 décembre 2020)

Benameur (Jeanne) (Les Insurrections Singulières 12 novembre 2012)

Benaquista (Tonino) (Homo Erectus 14 mai 2011) (Romanesque 7 novembre 2016) (Le guide mondial des records 29mai 208)( Porca Misera 27 novemebre 2023)

 Bender (Aimée) ( La Singulière Tristesse du Gâteau au Citron 16 décembre 2019)

Benjamin (Chloé) (Les Immortalistes 22 mars 2021)

Benkemoun (Brigitte) (Albert le Magnifique 12 janvier 2017)

Bennett (Alan) (La dame à la Camionnette 3 juin 2014)

Bent (Patrick) (Nuit Noire sur Dinard 02 mars 2020)

Bentoumi (Farid) (Good Luck Algéria 4 mars 2016)

Berest (Anne) (La carte postale 12 décembre 2002)

Berger (Simon) (Laisse aller ton serviteur 24 novembre 2022)

Besson (Philippe) (Retour parmi les hommes 14 avril 2011)

Bernard (Michel) (Les Forêts de Ravel 18 mai 2015) (Deux remords de Claude Monet 23 septembre 2016)(Le bon cœur 12 août 2019)(Le bon sens 7 décembre 2020)

Bertin (Charles) (la petite dame en son jardin de Bruges 22 juillet 2012)

Berton (Benjamin) (La Chambre à Remonter le Temps 2 décembre 2011)

Beuglet (Nicolas) (Le Cri 19 juin 2017)

Bichet (Yves) (L’homme qui marche 6 mais 2019)

Binebine (Mahi) (le fou du roi 5 mars 2018)

Birgisson (Bergsveinn) (La lettre à Helga 16 octobre 2013)

Bihel (Frédéric)( Exauce-nous 27 juillet 2009)

Binet (Laurent) (Perspectives 22 février 2024)

Bizouerne (Gilles) (Loup gris 1 septembre 2017)( Pierre et la sorcière 1 septembre 2017)

Bizot (Véronique) (Mon couronnement 22 mai 2010) ( Un avenir 18 novembre 2011)

Blanchot (Mathieu) (une vie avec Alexandra David-Neel 15 mars 2018)

Blanc-Gras (Julien) ( Touriste 8 octobre 2018) (Comme à la guerre 13 mais 2019) Blake (Stéphanie) ( Caca boudin 2 février 2017)

Blank (Sébastien) (L’un et l’autre 24 janvier 2010)

Bleys (Olivier) (Le fantôme de la Tour Eiffel 28 juillet 2015)

Blondel (Jean-Philippe) (Au Rebond 27 octobre 2007) (G229 24 mai 2017) (Juke box 24 mai 2017) (Un minuscule inventaire avril 2018) (Rester vivant 26 novembre 2018) (La Grande Escapade 1 juin 2020) (Mariage de saison 06 avril 2023)

Blundell (Judy) (Ce que j’ai vu et pourquoi j’ai menti 15 août 2012)

Boisrobert (Anouk) (Dans la forêt du Paresseux 2 février 2017)

Boley (Guy) (Fils du feu 4 juillet 2018)

Boltansky (Christophe) (La cache 3 décembre 2015)

Bombardier (Denise) (une enfance à l’eau bénite 4 janvier 2014)

Boncenne (Colombe) (Comme Neige 30 mai 2016)

Bondoux (Anne-Laure) (le Temps des Miracles 27 juillet 2009) (Pépites 11 janvier 2016) (Et je danse Aussi 28 janvier 2016) (L’aube sera grandiose 26 juillet 2021) (Valentine – ou la belle saison 23 janvier 2024)

Bonneau (Renée) (Meurtre chez Sir Alfred 4 décembre 2019)

Bonnefoix (Miguel) (Sucre noir 28 février 2018) (L’inventeur 3 aout 2023)

Bonnet (Laurent) ( Bordeaux, Carnet de Voyage 19 octobre 2012)

Bonnetto (Jérôme) (la certitude des pierres 15 mai 2023)

Bordas (Camille) (Isidore et les Autres 18 février 2019)

Bose (Buddhadeva) (la fille de nos rêves 21 janvier 2012)

Boulay (Stéphanie) (A l’abri des hommes et des choses 25 mai 2023)

Bouraoui (Nina)( Standard 7 février 2014) mai

Bourbon Parme (de) (Amélie) (Le secret de l’Empereur 29 mai 2017)

Bourdeaut (Olivier) (En attendant Bojangles 18 avril 2016)

Bourgeau (Vincent) (Au Secours Sortez moi de là 2 février 2017)

Bouysse (Franck) (Né d’aucune femme 1 octobre 2020)

Boyd (William) (L’attente de l’Aube 21 août 2013)(Orages Ordinaires 22 juin 2012)

Boyden (Joseph) (Le chemin des âmes 27 août 2009) (Les saisons de la solitude 24 septembre 2009)

Boyne (John) (L’Audacieux Monsieur Swift 11 octobre 2021) (les fureurs invisibles du coeur 24 octobre 2022)

Bragde (Anna B.)(Zona Frigida 14 novembre 2014)

Bredin (Jean-Denis) (L’affaire 19 juin 2015) (relecture de l’affaire 27 septembre 2021)

Brijs (Stefan) (Courrier des tranchées 10 septembre 2018)

Brink (André) (Une saison blanche et sèche 24 janvier 2014)

Brocas (Alexis) (Dieu dans la machine 20 mai 2019)

Brocas Sophie (le cercle des femmes 29 mars 2016)

Bromfield (Louis) (Mrs Parkington 17 mai 2021)

Bronsky (Alina) (Le dernier Amour de Baba Dounia 4novembre 2019) Brooks (Géraldine) (Le livre d’Hanna 10 novembre 2009) (la solitude du docteur March 29 septembre 2010)

Bruder (Jessica) (Nomadland 6 janvier 2020)

Brunet (Marion (L’été circulaire 26 aout 2021)

Bryson (Bill) (American rigolos 22 août 2012) (Motel Blues 12 septembre 2012) (une histoire de tout ou presque 28 septembre 2012) (Shakespeare antibiographie 5 janvier 2013) (Nos voisins du dessous 18 janvier 2013) (Une Histoire du monde sans sortir de chez moi 19 juillet 2014)(Des Cornflakes dans le Porridge 6 mai 2021)

Bui Doan (La Tour 24 avril 2024)

Burton (Jessie) (Miniaturiste 16 juin 2015)(Les filles au lion 21 septembre 2017)

Butler (Nickolas) (Le petit fils 14 décembre 2020)

C

Caillé-Bastide (Virginie) (Le Sans-Dieu 12 novembre 2018)

Calaciura (Giosué)( Borgo Vecchio 17 août 2020)

Calvetti (Paola) ( L’Amour est à la lettre A 8 février 2016)

Campos (Llanos) (Le trésor de Barracuda 02 décembre 2019)

Campoy (Fred) (Une vie avec Alexandra David-Neel15 mars 2018)

Capek (Karel) (L’année du jardinier 1 février 2021)

Capus (Alex) (Le faussaire, l’espionne et le faiseur de bombes 7 septembre 2015)

Carerre (Emmanuel) (D’autres vies que la mienne 16 septembre 2006) (Un Roman Russe 22 mars 2017)

Carlain (Noé) (les nouveaux dinosaures 13 novembre 2011)

Carleton (Jetta) (Les fleurs de Lune 24 décembre 2009)

Carlier (Stéphane) (L’enterrement de Serge 8 octobre 2021) (Clara lit Proust 19 décembre 2022)

Caro (Fabrice) (Le discours 4 mars 2019) (Figurec 29 mars 2021) (Broadway 31 juillet 2023) (Samouraï 19 octobre 2023)

Cassidy (Anne) (Innocents 24 novembre 2009)

Cathrine (Arnaud)(Edvar Munch L’enfant terrible de la peinture 23 avril 2010)

Caugant (Caroline) (Les Heures Solaires 10 juin 2019)

Cauuet (Paul)( Les vieux fourneaux tome 1 15 décembre 2014)

Cayre (Hannelore) (La Daronne 28 août 2017)

Céline (Louis-Ferdinand) (Voyage au Bout de la Nuit 14 aout 2011)

Cendres (Axl) (la drôle de vie de Bibow Bradwley 19 décembre 2013)

Cercas (Javier) (le Monarque des Ombres 21 janvier 2019)

Cestac (Florence) (Un amour exemplaire 8 octobre 2015) Ceylan (Nuri Bilge) (Il était une fois l’Anatolie , 28 janvier 2012)

Chacour (Eric) (Ce que sais de toi 1 février 2024)

Chalendon (Sorj) (Retour à Killybegs 17 novembre 2011) (Le quatrième mur 26 novembre 2013) (Profession du père 13 février 2017) (Le jour d’avant 9 novembre 2017)

Chambaz (Bernard) (Un autre Eden 23 novembre 2020)

Chang (Kang Myoung) ( Parce que je déteste la Corée 10 décembre 2017)

Charles (Elise) (La demoiselle à cœur ouvert 19 aout 2021)

Chast (Roz) (Est ce qu’on peut parler d’autre chose, 7 mars 2016)

Châtelet (Noëlle) (Au Pays des Vermeilles 26 novembre 2009)

Chauveau (Sophie) (Noce de Charbon 1 février 2014)

Charles (Maryse et Jean-François) (Far Away 10 octobre 2012)

Chedid (Andrée) (Le Message 26 octobre 2020)

Chesnel (Fanny) (Une jeune fille au cheveux blancs 14 juin 2011)

Chesnot (Christian) (Qatar : le sacret du coffre fort 19 mai 2014)

Chevalier (Tracy) (Prodigieuses Créatures , 14 aout 2011) (Le Récital des Anges 13 janvier 2015)

Chevelev (Mikhaïl) (le numéro un  mai 2023)

Chiarello (Fanny) (Une faiblesse de Carlotta Delmont 14 avril 2016) (Le ciel de tes yeux 9 novembre 2020) Chirousse (Myriam) (Miel et Vin 15 avril 2010)

Chomarat (Luc) (Le fils du professeur 4 janvier 2024)

Choplin (Antoine) (L’incendie 13 mars 2015) (Partie italienne 12 janvier 2023)

Choukri (Mohammed) (Le pain nu 8 mai 2017)

Christie (Michael) (Lorsque le dernier des arbres 21 février 2022)

Cipolla (Carlo M.) (les lois de la stupidité huma)ine 7 mai 2012)

Clarke (Brock) (guide des incendiaires des maisons d’écrivains 23 novembre 2009)

Claudel Philippe (Tous les soleil film 14 avril 2011) (L’arbre au pays Toraja 21 avril 2016) (les âmes grises 19 avril 2018)

Clemenceau (François) (Vivre avec les Américains 24 janvier 2010)

Clément (Camille) (L’Allemand de ma mère 29 juin 2023)

Clement (Jennifer) (Prières pour celles qui furent volées 9 mars 2015)

Cloarec (Françoise) (L’indolente le mystère de Marthe Bonnard 19 janver 2017)

Coatalem (Jean-Luc) (La part du fils 7 septembre 2020)

Coe (Jonathan) (La pluie avant qu’elle ne tombe 23 avril 2010) (expo 58 6 avril 2014)(le Royaune désuni 10 avril 2023)

Coetzee ( John Maxwell) (l’abattoir de verre 10 décembre 2018)

Cognetti (Paolo) ( La félicité du Loup 26 mai 2022)

Cohen Hadria (Victor) (les trois saisons de la rage 3 décembre 2011)

Coher (Sylvain) (Nord Nord Ouest 10 avril 2015)

Colic (Vélibor) (Manuel d’Exil 7 juin 2021)

Colin (Jérôme) (Les dragons 21 octobre 2022)

Colize (Paul) (Toutes la violence des hommes 12 novembre 2021)

Coman (Carolyn)( Céleste et la banque des rêves 25 janvier 2013)

Commengé (Béatrice) (Le Paris de Modiano 14 août 2017)

Condé (Maryse) (L’évangile du nouveau monde 21 janvier 2022)

Confiant (Raphaël) (Rue des Syriens 6 mars 2017)

Conroy (Pat) ( Le Prince des Marées 4 avril 2016) ( la mort de Santini 14 septembre 2017)

Constantine (Barbara) (Tom petit Tom tout petit Homme Tom 24 février 2010) Cook (Eileen) (Ne dites pas à ma mère .. 5 juilet 2012)

Coop-Phane (Oscar) (Rose nuit 30 octobre 2023)

Cook (Kenneth) (à coups redoublés 23 avril 2010) (la vengeance du Wombat 23 avril 2010) ( Le Koala Tueur 22 Mai 2010)

Cordier (Daniel) (Alias Caracalla 25 décembre 2009)

Cossé (Laurence) (La grande Arche 10 mars 2018)

Cossery (Albert) (Mendiants et Orgueilleux 5 mais 2016)

Couderc (Frédéric) (Un été blanc et noir 24 janvier 2022)

Courtney Sullivan (Julie) (Maine 14 aout 2014)

Cressely (Arélien) (Par delà l’oubli 8 avril 2024)

Cronenberg (David) (Consumés 21 juillet 2020)

Crown (Jonathan) (Sirius 13 juin 2016)

Cuny-Le Callet (Valentine) (Perpendiculaire au soleil 14 avril 2023)

Curiol (Céline) (Les vieux ne pleurent jamais 7 avril 2016)

Cushman (Karen) (Le livre de Catherine 24 février 2010) Czapski (Joseph) (Proust contre la déchéance 5 juin 2017)

Cusk (Rachel) ( La Dépendance 30 mars 2024)

Cyrulnik Boris (le Laboureur et le mangeur de vent 1 aout 2022)

D

Dai (Sijie) (L’évangile selon Yong Sheng 24 février 2020)

Dalambert (Louis-Philippe) (Avant que les Ombres s’effacent 7 février 2018) (une Histoire Romaine 18 mars 2024)

Damas (Geneviève) (Si tu passes la rivière 25 avril 2015)

Daoud (Kamel) (Meursault Contre-Enquête 4 novembre 2014)

Daull (Sophie) ( Au grand Lavoir 18 mars 2019)

Darkanian (Pierre) (Le rapport Chinois 27 janvier 2022)

David (Michel) (Un bonheur si fragile 11 juin 2015)

Davidsen (Leif) (à la recherche d’Hemingway 24 juin 2010)

Davodeau (Etienne) (Le chien qui louche et les Ignorants 21 septembre 2014)

Davrichewy (Kéthévane) (Les Séparées 4 avril 2012) (Quatre Murs 15 mars 2014) (La mer noire 14 avril 2017)

Deck (Julia)( Propriété privée 5 octobre 2020)(Monument national 5 mai 2022)

Deghelt (Frédérique) (La grand mère de Jade 14 janvier 2011)

Delacourt (Grégoire) (la liste de mes envies 4 janvier 2013) (La femme qui ne vieillissait pas 9 juillet 2018)

Delaflotte Mehdhevi(Anne) (Le livre des heures 25 juillet 2022)

Delamotte (Isabelle) (le roman de Jeanne à l’ombre de Zola 24 novembre 2009)

Delecroix (Vincent) (La chaussure sur le toit 27 août 2009)

Delerm (Philippe) ( Quiproquo 7 mai 2024)

Delisle (Guy) (Les Chroniques de Jérusalem 5 février 2012)

Delmaire (Julien) (Minuit Montmartre 24 mars 2019)

De Luca (Erri) (le jour d’avant le bonheur 23 février 2012) (le tort du soldat 18 août 2014) (Le poids du papillon 11 mars 2019) (La nature exposée 25 novembre 2019)

Demir (Anaïd) (Maison-Mère 16 juin 2022)

Depestre (René) (Hadriana dans tous mes rêves 20 février 2010)

De Recondo Leonor (Rêves oubliés 7 juin 2012) (Revenir à toi 3 décembre 2021)

Desarthe (Agnès) (Le Remplaçant 20 août 2009) (Ce cœur changeant 29 février 2016) (Les bonnes intentions 5 novembre 2021) (le château des rentiers 5 janvier 2024)

Desjardins (Martine) (Méduse 8 janvier 2024)

Désérable (François-Henri) (Mon Maître et mon Vainqueur 14 janvier 2022)

Despentes (Virgine) (Apocalypse Bébé 21 novembre 2010)

Destremau (Yolaine) (White noise 24 février 2010)

Detambel (Régine) ( Trois ex 17 mai 2017 )

Devillers (Sonia) (Les exportés 11 janvier 2024)

De Vigan (Delphine) (No et moi 27 août 2009)

D’Halluin (Bruno) (L’égaré de Lisbonne 3 aout 2015) (Jon l’Islandais 2 novembre 2015)

Dicker (Joël) (La Vérité sur l’affaire Harry Quebert 1 décembre 2009)

Didierlaurent (Jean-Paul) Le liseur du 6H27 26 décembre 2016)

Dilies (Abélard tome 1 et 2, 11 juillet 2016)

Djavahery Java (Ma part d’Elle 28 septembre 2023)

Djavani (Négar) (Désorientale 03 mars 2023)

Doan Bui (La Tour) (24 avril 2024)

Dongala (Emmanuel) (Photo de groupe au bord du fleuve 14 juin 2011) (La sonate à Bridgetower 21 septembre 2021)

Donnadieu (Joffrine) ( Chienne et Louve 17 avril 2023)

Donner (Chris) (Mes débuts dans l’art 20 novembre 2014)

Donoghue (Emma) (Le pavillon des combattantes 11 juillet 2022)

Douglas (Louise) (Nos mensonges 10 décembre 2014)

Dowd (Siobhan) (L’étonnante disparition de mon cousin Salim 2 octobre 2009)

Doxiadis (Apostolos) (La Conjecture De Goldbach 16 aout 2018)

Doyle (Roddy) (The Commintments 25 octobre 2017)

Dreyfus (Pauline) (Ce sont des choses qui arrivent 18 décembre 2014) ( le déjeuner des barricades 2 février 2018)

Dryansky (Joanne et Gerry) (L’extraordinaire histoire de Fatima Mansour 22 mai 2010)

Dubois (Jean-Paul) (les accommodements raisonnables 22 février 2021)

Dudek (Arnaud) (Une plage au pôle nord 8 mai 2015)

Duenas (Maria) ( L’espionne de Tanger 3 octobre 2016)

Dugain (Marc) (L’insomnie des étoiles 14 février 2011) (la volonté 4 avril 2022)

Duneton (Claude) (Rires d’hommes entre deux pluies 16 novembre 2011)

Dupont-Monod (Clara) ( le roi disait que j’étais le diable 25 février 2015)

Duroselle (Jean-Baptiste) (La grande guerre des Français 1914/1918 30 mai 2012)

Duroy (Lionel) (Le chagrin 15 septembre 2011)

Dutaillis (Olivier)(Albert et Charlie 20 juillet 2023)

Duteurtre (Benoît) (Les pieds dans l’eau 27 juiller 2009) (Le Retour du Général 22 mai 2010) (l’Ordinateur du Paradis 8 décembre 2014) (Livre pour adulte 21 août 2017)

Duyck Alexandre ( Augustin 8 avril 2019)