Traduit du finnois par Sébastien Cagnoli.
Comme quoi on peut écrire un excellent roman et un véritable « narnar » si le mot existe pour les romans qui ne tiennent pas la route. Bien sûr la quatrième de couverture a trouvé deux critiques pour vous assurer l’un, que vous lirez « le meilleur roman de la saison » et l’autre, que « Sofi Oksanen sait nous surprendre ». J’accorde plus de crédit au deuxième critique car on peut se demander (et en être « surpris ») comment l’auteure de « Purge » a pu commettre un tel embrouillamini si peu digeste. C’est une sombre histoire d’une famille sous la coupe de la sympathique mafia ukrainienne. Tous les trafics les plus sordides passent par leurs mains.
Le fil conducteur(devrais-je dire le cheveu !) c’est une pauvre Norma affublée d’une chevelure qui pousse à toute vitesse, elle doit la couper quatre fois par jour, mais cela ne s’arrête pas là. Ses cheveux lui prédisent l’avenir, peuvent la défendre contre des agresseurs, être fumés en drogue et …j’en passe ! On reconnaît un peu le style de l’auteur qui a l’art de ne pas dévoiler très vite les dessous des cartes. Mais dans ce roman cela donne un univers tellement embrouillé que je n’ai pas eu envie de démêler le vrai du faux, j’ai fini ce roman en diagonal et je ne suis pas sûre d’avoir tout compris aux sombres trafics de la mafia : trafic de cheveux, d’organes, d’enfants sur fond de drogue de tout genre, de viols et de meurtres.
Je souhaite bon courage aux prochains lecteurs et ce que j’aimerais par dessus tout c’est lire un avis positif car cela prouverait que je n’ai rien compris à cette histoire de cheveux et que l’auteure voulait nous dire quelque chose que je n’ai pas su voir.
Citation
Genre de phrases qui n’a aucun effet sur moi (même pas peur !)
Les molosses n’étaient pas là, ni les groupes de jeunes immigrants, personne ; pourtant, Marion sentait les yeux de Lambert sur son dos. Dès l’instant où il avait compris qu’Anita avait récolté des preuves sur les agissements du clan afin de les faire chanter, de les évincer, de régner sur leur territoire, ces yeux avaient été ceux d’une bête féroce aiguisant ses crocs.