Édition Gallmeister, 275 pages, décembre 2023

Traduit de l’américain par Anatole Pons-Reumaux

Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard

Un roman apprécié par Aifelle et au programme de notre club de culture. Je comprends très bien pourquoi ce roman plaît aux amatrices exigeantes de romans policiers. Car oui, il s’agit bien d’un roman policier, mais c’est surtout une plongée dans l’Amérique avec une population qui n’est ni riche ni pauvre, mais qui peut vite tomber dans la misère. On voit par exemple comment le système de santé laisse les gens sans protection, il vaut vraiment mieux être riche , jeune et en bonne santé pour bien vivre aux USA ! Le personnage enquêteur Mike est le frère de la sheriff et il est aussi policier mais dans l’armée. C’est un personnage attachant, très classique pour un policier dans les romans (ou les séries et les films) il a raté sa vie personnelle et n’a pas beaucoup d’illusions sur les valeurs de ses frères humains. Mais comme Mike a été élevé par son grand père dans une cabane dans la montagne, c’est un fin observateur de la nature et cela permet à l’écrivain de faire profiter à son lecteur de très beaux paysages.

C’est un roman qui se lit vite et que j’oublierai vite.

Ce que je ne comprends pas très bien et qui me gêne c’est la facilité avec laquelle les morts s’accumulent dans ce genre de romans. Si on en croit ce roman, il y a peu de différences entre les USA et n’importe quel pays dominé par une mafia terroriste ou (et) de barons de la drogue. Car le bilan ici est, si je compte bien, on est face à 14 cadavres sans que cela ne donne une réaction de l’état local ou fédéral.

Extraits

 

Début.

À l’âge de huit ans, Albin avait décidé qu’il deviendrait pilote de course quand il serait grand. Il fabriquait des maquettes de voitures, assemblant des pièces de divers modèles pour créer son propre bolide – numéro onze, peint en vert et blanc. Il se rêvait comme le plus jeune vainqueur du Brickyard 400, avec assez d’argent pour se payer des glaces à chaque repas. Il ne s’était jamais imaginé qu’à vingt-deux ans il conduirait un taxi dans sa ville de Rocksalt, Kentucky.

Personnalité de Mike.

 

Il n’avait jamais aimé la ville. Il n’avait rien contre Rocksalt en particulier, plutôt contre les groupes de gens en général. La ville exigeait une patine sociale qu’il n’avait pas, un exosquelette de politesse. Les gens disaient une chose et pensaient le contraire. Ils se venaient si on osait être franc et direct. Comme si dire ce qu’on pensait était interdit. Il préférait la franchise des gens de la campagne et de la vie militaire.

 

14 Thoughts on “Les Fils de Shifty – Chris OFFUTT

  1. Il me semble lire le nom de Chris Offut partout sur la blogo en ce moment. J’ai retenu qu’il vaut mieux lire le premier volume, je crois que ce n’est pas celui-là.

    • c’est amusant de voir que parfois, un auteur que l’on ne connaissait pas trop, on le voit un peu partout, c’est le cas pour cet auteur.

  2. keisha on 31 mars 2025 at 08:51 said:

    J’aime bien tes bémols qui finalement ne me feront pas foncer!

  3. un auteur que j’aime bien mais mon livre préféré est son premier qu’hélas on ne trouve plus aujourd’hui

  4. Signalez vient de chroniquer un autre roman de cet auteur qui me tente davantage car les cadavres semblent moins s’y accumuler et surtout l’aspect social a l’air encore plus développé.

  5. Dans la région qu’il décrit, les gens sont habitués à faire plutôt justice eux-mêmes (si j’ai bien lu). Ce qui m’a frappée, c’est que lorsque tu débarques dans une maison où tu n’es pas attendu, les occupants sortent systématiquement avec un flingue … J’ai davantage apprécié que toi, mais je suis amatrice de ce genre de polar. Je suis d’accord avec Dominique, c’était le premier le meilleur.

    • J’espère que tu vas bien, j’ai hâte de te revoir sur ton blog, je comprends bien pourquoi cet auteur peut te plaire car il ne raconte pas qu’un suspens policier mais décrit aussi un arrière plan d’une société qui ne va pas si bien, et qui utilise si souvent la violence comme relation humaine !

  6. J’ai adoré Nuits Appalaches de cet auteur, mais été ensuite déçue par Les gens des collines, dont j’avais trouvé l’intrigue brouillonne et superficielle.

  7. Ah, je ne sais plus quoi penser ! Ce livre est dans ma liste à lire. J’ai bien aimé le recueil de nouvelles : Sortis des bois.

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