Édition Verdier
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Anne Pauly perd son père éprouve le besoin de le raconter et d’en faire un livre. Elle se rapproche de celui qui n’a pas été un homme facile. Si, dans le voisinage et dans la famille, le monde a de bons souvenirs de sa mère très pieuse et cherchant à faire le bien autour d’elle son père alcoolique et très violent dans ses propos n’est pas très attirant. Il laisse une maison qui est véritable Capharnaüm dans lequel l’auteure se perd . Elle comprend que ce père qui lui manque tant est un être à plusieurs facettes. Elle raconte la violence du deuil et combien il est difficile de gérer l’absence. Elle écrit bien et, si le sujet vous touche, vous pourrez avoir de l’intérêt à lire ce récit. J’avoue ne pas trop comprendre l’utilité de tels livres même si, parfois, au détour d’une phrase ou d’une révélation, je peux être très émue.
Citations
Charmante famille
Je revoyais papa couteau à la main, immense et ivre mort, courir après maman autour de la table en éructant, Lepelleux, arrête de péter dans la soie et occupe-toi de ton ménage plutôt que de sauter au cou du curé. C’est indéniable : bourré, il avait vraiment le sens de la formule, même si, dans la réalité, personne ne portait de culotte de soie ni ne sautait au cou du curé. Prodigue et ample, ma mère, tardive dame patronnesse en jupe-culotte denim, c’était, il est vrai, investi dans les activités de paroisse, qui au fond ne lui ressemblait guère, pour échapper à ses excès à lui d’alcool, de colère et de jalousie.
Alcoolisme
Au fond, on ne sait jamais vraiment si quelqu’un boit pour échouer ou échoue parce qu’il boit.
Le pouvoir des chansons
Et puis là, sans prévenir, le refrain m’a sauté à la figure comme un animal enragé : « Mais avant tout, je voudrais parler à mon père. » Dans mon cœur, ça a fait comme une déflagration et je me suis mise à sangloter sans pouvoir m’arrêter. Félicie est remontée en voiture juste après, effarée, se demandant ce qui avait bien pu se passer entre le moment où elle était parti payer et le moment où elle était revenue. Comme je n’arrivais pas à lui répondre, elle a redémarré toutes fenêtres ouvertes dans le vent du soir et c’est en entendant le reste de la chanson qu’elle a fini par comprendre. Mes toutes dernières larmes sont sorties ce jour-là. J’avais enfin accepté. Si on m’avait dit que Céline Dion m’aiderait un jour dans ma vie à passer ce style de cap, je ne l’aurais pas cru. La catharsis par la pop-check.
Il y a trop de livres de ce genre dans la littérature actuelle. Je préfère la vraie fiction.
Comme je comprends ce commentaire.
Je comprends ton sentiment, notamment sur les extraits que je trouve bien choisis.
Quelques beaux passages ne font pas un bon livre.
(Un livre a-t-il nécessairement vocation à être utile?)
J’ai lu ce livre – sans le chroniquer – j’en retiens quelques passages forts sans toutefois en garder un souvenir impérissable.
Ce n’est pas un livre déplaisant mais ce n’est pas suffisant à mon avis.
Feuilleté, et pas envie. Je suis fatiguée de ces livres (même s’il en existe d’excellents).
C’est vrai il faut qu’ils apportent quelque chose. Là tout ce que je me suis dit, cela doit lui faire du bien d’écrire cela.
Encore un récit intimiste et personnel comme les auteurs français savent si bien le faire. Ce n’est pas du tout pour moi. Ce livre est sûrement un exutoire pour la personne qui l’a écrit mais a-t-il une portée universelle ? Et comme tu le dis, quelques belles phrases ne font pas un chef d’oeuvre ! Je suis en train de lire Le lambeau, alors là on est dans la catégorie des très grands ! Témoignage certes, mais qui touche tout le monde, et surtout quelle écriture, quelle érudition ! J’adore.
j’ai commencé « le Lambeau » que j’ai prêté il me reviendra mais quand? ce que j’en avais lu était tu as raison très beau.
Longtemps que je suis déconnecté des polars : O. Norek est une bonne occasion d’y retourner. Pas d’ebook dans la bibliothèque publique virtuelle, je vais chercher ailleurs.
je pense que ce commentaire doit correspondre aux romans policiers de la semaine passée.
tiens j’ai perdu mon père il y a 6 mois, je pourrais en faire un livre aussi. Désolée pour cet aparté tout personnel…
Violette, je voudrais te dire des paroles toute douces juste pour te consoler de la perte d eton père et si tu veux écrire fais-le , juste pour toi! Quand on commence à écrire on ne sait jamais où cela peut nous conduire.
J’ai du mal avec les livres où l’écrivain fait sa psychothérapie
Il faut plus de talent que celui de cette écrivaine pour que cela me plaise!
J’aime beaucoup l’éditeur, je ne connais l’écrivaine que de nom
C’est un livre que j’ai presque oublié….
Je suis d’accord avec toi… Je l’ai lu et je n’ai pas choisi d’en parler sur le blog, je ne sais pas quoi en dire…
je suis contente que tu sois d’accord c’est le genre de livre où on se demande le pourquoi de son ériture.