Édition Calmann Levy, 156 pages, août 2024
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
J’ai lu en une soirée ce très court roman, largement inspiré de la vie de cet auteur. Je l’ai oublié deux jours après donc il faut vite que j’écrive ce que j’en ai pensé pour qu’au moins mon blog s’en souvienne ! C’est un premier roman, et très classique dans le genre : cet auteur a besoin de nous dire d’où il vient. Il le fait avec une grande honnêteté, ce qui n’est pas déplaisant.
Ses parents sont divorcés et ce divorce a entraîné pour un temps un déclassement social. Son père est musicien et complètement asocial mais c’est un père gentil avec son fils, sa mère est courageuse et reprend des études pour sortir sa famille de la misère. Son frère aîné compose du rap et va connaître un certain succès, le roman est scandé par des textes écrits par ce frère. La fêlure sur laquelle se joue le passage à l’écriture de ce jeune homme, c’est sa position de troisième dans la famille il a l’impression de ne pas exister : d’être « l’ombre des choses ».
La description de son passage dans une cité d’urgence qui abrite la misère ordinaire, son dégoût pour sa ville de province d’origine,( Angers son château et sa tapisserie de l’apocalypse) ses rapports avec son frère et ses copains tout cela ne m’a pas beaucoup intéressée , mais attendons son prochain roman, on découvrira peut-être un romancier plus riche que cette première impression.
Extraits
Début
J’étais donc là.Un enfant moyen dans une ville moyenne. Avec, au cœur de la ville, un château fort. Un vieux truc du XIII°siècle moyenâgeux. Dix-sept tours, hautes d’une trentaine de mètres. Mais les touristes n’avaient d’yeux que pour la tenture de l’Apocalypse, un ensemble de tapisseries médiévales, uniques au monde. Ça donnait un peu de fierté à la vie moyenne.Ici, vu de l’extérieur, tout était parfait.
Honte de son père
« T’as vu ? il y a un clochard devant l’école », me disait Dorian d’un air méprisant. « Non, c’est mon père. » Deux mois plus tard pendant la récréation, j’avais fini par frapper Dorian d’un coup de poing dans le ventre. Mon cœur tambourinait contre ma poitrine avec une intensité inhabituelle qui semblait vouloir le faire sortir de mon corps. Les battements s’accéléraient et mes mains tremblaient de nervosité. Je découvrais la chaleur de la violence. Dorian pleurait de douleur et j’avais envie de pleurer avec lui.
un Rap , je suis vraiment incapable d’apprécier un tel texte
C’est tout pour la famille, tout pour la déter’
Petit, laisse les parler, ils parleront jamaisdes gens qu’y à derrièreEt vas-y, fait un deux, c’est morts pour les ingratsProtégés par Dieu, j’peux assurer les fins de moisQuand j’pense à ma vie, c’est abuséJ’suis peut-être miraculé comme Santa MariaD’ Guadalupe
Deux coquillages ! Heureusement que ce roman est court alors !
j’ai depuis écouté une émission à la radio où on disait grand bien de ce roman , alors …
Je vais suivre ton sage conseil et attendre éventuellement la suite.
Comment ça il n’aime pas Angers? ^_^
(j’ai vu ton comm chez kathel, moi aussi j’aurais aimé savoir pourquoi le type doit absolument aller retrouver son fils (étudiant, a priori capable, non?)
Comme toi, c’est toujours un soulagement de ne pas noter un titre de plus. Merci donc pour ce billet pas très convaincu .
Non pas très convaincue, il n’a pas plu non plus à mon club de lecture.
Je n’étais pas emballée lorsque j’avais reçu le catalogue Calmann-Lévy pour la rentrée littéraire. Je ne regrette pas.
Je crois que les premiers romans sont parfois des essais et qu’ensuite l’écrivain peut écrire des livres plus intéressant.