Édition j’ai lu, 312 pages, septembre 2024
Traduit de l’italien par Liliane Guilard
Ce livre décrit quelque chose que j’avais bien oublié et que, peut-être je ne savais pas vraiment : il fut une époque où on ne pouvait pas acheter un vêtement tout fait : il fallait donc faire appel à une couturière, qui, suivant le statut social des gens qui avaient besoin de vêtements, s’installaient chez les riches ou faisait son travail chez elle pour les plus pauvres. Nous sommes en Italie avant 1900 , et ce qui est saisissant c’est le fossé qui sépare les riches des pauvres. quand je pense qu’aujourd’hui on parle de « fracture social » à cette époque en Italie « un gouffre » sépare la petite couturière des riches nobles ou bourgeois de la ville.
On voit aussi à quel point le statut de la femme rend la différence sociale plus terrible encore. Le maître de maison a tous les droits sur des jeunes femmes sans défense et plane alors sur elles le terrible sort des prostituées.
Tout cela est fort intéressant mais ce qui l’est moins c’est le roman d’amour qui est le second intérêt de ce roman et là, on est dans la romance la plus classique , bien loin du fameux gouffre qui sépare les classes sociales .
Ce roman reste intéressant pour le travail de la petite couturière, beaucoup moins pour l’intrigue, mais finalement cela peut aussi faire du bien de lire une belle histoire d’amour à laquelle on ne croit guère.
Il se trouve que je chronique deux livres qui raconte les rapports entre les riches et leurs employés mais on ne retrouve pas dans celui-ci la force qui existe dans « la petite bonne » . L’horreur est la même mais la façon de raconter tellement différente aplanie par la romance amoureuse qui, cependant, n’est pas totalement à l’eau de rose.
Extraits
Début.
J’avais sept ans lorsque ma grand’mère a commencé à me confier les finitions les plus simples des vêtements qu’elle confectionnait à la maison pour ses clientes, quand ces dernières ne lui demandaient pas de venir travailler chez elles. De notre famille, il ne restait que nous deux après l’épidémie de choléra qui avait emporté sans distinction de genre mes parents, mes frères et soeurs et tous les autres enfants et petits-enfants de ma grand’mère mes tantes, oncles et cousins. Je suis toujours incapable de m’expliquer comment nous avons réussi à y échapper.
La spécialité de sa grand-mère
La spécialité de ma grand-mère était le linge : trousseaux complets pour la maison, draps, nappes, rideaux, mais aussi chemises pour hommes et femmes, sous-vêtements, layettes pour bébés. À l’époque, seules quelques boutiques haut de gamme vendaient ces vêtements prêts à être portés.
Le scandale .
Ce qui avait suscité l’indignation de ces messieurs , ce n’était pas la confection des robes, mais le tissu, cette belle soie aux motifs si exotiques sur laquelle nos doigts s’étaient fatigués un mois entier. Pourquoi ? Parce que beaucoup l’avaient reconnu comme provenant d’un célèbre lieu de péché, une célèbre maison de tolérance dont leurs épouses, et à fortiori la reine, n’étaient pas censées soupçonner l’existence.
Les riches.
La vie m’a appris à respecter les gens riches, quel que soit leur âge, leur caractère, leurs actions. Le fait d’être riches les rendait puissants, plus forts que nous, capables de nous écraser, de nous détruire en un claquement de doigts. Les riches ne devaient pas nécessairement être admirés, notre jugement à leur égard pouvait également être critique, voire plein de mépris. Mais nous ne devions jamais l’exprimer. Et surtout jamais en leur présence. Avec eux, nous devions être respectueux en toutes circonstances.
Un roman qui se prête plutôt à une lecture de vacances donc.
ma sœur couturière a aimé tout ce qui était dit sur la couture dommage pour les romans d’amour !
Jolie photo… et puis, je vais m’arrêter là :)
j’étais contente de mon idée de plhoto.
Je crains que la description du travail de la petite couturière ne me suffise pas. Deux coquillages, c’est peu ..
oui, oui je comprends mai c’est vrai que le prêt à porter n’a pas toujours existé .
Deux coquillages… je peux donc passer mon chemin sans trop de regrets
pas de regrets sauf pour ce petit métier qui a bien disparu.
(où je constate que tes billets apparaissent en retard chez moi, ce qui explique que je les rate parfois)
je ne note pas celui ci, mais je me souviens du temps où om y avait des couturières, et pas de magasins de prêt à porter, dans les très petites villes
donc ce métier a disparu il reste quand même les retoucheuses .
Je passe mon tour, je m’en tiens à ce que tu écris.
passe passe , il y a tant de très bonnes lectures qui nous attendent .
Il faut dire que le style du roman La petite bonne donne de la force au propos.
oui c’est vrai !
Merci de me détourner de ce titre !
Mais pas pour le travail de la couturière pour cela il a un certain intérêt.