Traduit du Japonais par Rose-Marie MAKINO-FAYOLLE

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En regardant le nom de la traductrice , j’ai pensé que cette femme était d’origine japonaise et avait appris le français. Mais après vérification j’ai vu qu’elle est française sans doute mariée à un japonais. 
On lit avec un tel plaisir ce roman sans jamais se sentir étranger à l’histoire que j ai pensé que la traductrice était vraiment à l’aise dans les deux cultures. J ai beaucoup aimé la délicatesse des sentiments entre les différents personnages.

Un homme, chercheur en mathématiques à perdu la mémoire immédiate à la suite d’un accident , il a une mémoire de 80 minutes et puis tout s’efface. Ses astuces pour arriver à vivre malgré ce lourd handicap le rendent touchant. Par contre il n’ a pas oublié sa passion pour le nombres et tous les mystères des mathématiques. Une jeune mère célibataire d’un petit garçon de 10 ans , vient lui servir d’aide soignante.

La façon dont cette jeune femme veut rendre cet homme le moins malheureux possible est très émouvante. Entre eux trois se tissent une amitié attentive. Le vieil homme apprécie le contact avec le jeune enfant passionné de base-ball et il lui donne peu à peu le goût des mathématiques. La jeune femme est embauchée par la belle sœur du professeur et celle-ci semble très négative dans un premier temps , mais par petites touches, on comprendra mieux sa position.

Pas de happy end possible pour ce roman. Encore que… Le jeune enfant deviendra professeur de mathématiques ce qui est somme toute la meilleure fin possible. Pour ceux qui ont de mauvais souvenirs de leurs cours de math, pour ceux , au contraire qui les ont aimé , ce roman vous conviendra.

Petit bémol , le base-ball , m’ennuie en vrai et aussi dans ce livre !

Citations

 Le professeur ne peut plus faire que des concours qu’il juge trop faciles

Résoudre un problème dont la solution existe obligatoirement, c’est un peu comme faire avec un guide une randonnée en montagne vers un sommet que l’on voit . La vérité ultime des mathématiques se dissimule discrètement à l’insu de tous au bout d’un chemin qui n’en est pas un. 

 La beauté des mathématiques

C’est justement parce que cela ne sert à rien dans la vie que l’ordre des mathématiques est beau . Même si la nature des nombres premiers est révélée , la vie ne devient pas plus aisée , on ne gagne pas plus d’argent . Bien sûr , on a beau tourner le dos au monde , on peut sans doute trouver autant de cas que l’on veut pour lesquels les découvertes mathématiques ont fini par être mise en pratique dans la réalité. Les recherches sur les ellipses ont donné les orbites des planètes, la géométrie non euclidienne a produit les formes de l’univers selon Einstein . Les nombres premiers ont même participé à la guerre en servant de base aux codes secrets . C’est laid. Mais ce n’est pas le but des mathématiques . Le but des mathématiques est uniquement de faire apparaître la vérité.

On en parle

le blogue de Zazie qui s’est ennuyée à la lecture, Céline qui a adoré et Aifelle qui tient un de mes blogs préférés.

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