traduit de l’anglais américain par Laura Derajinski. Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
J’ai beaucoup hésité entre 3 ou 4 coquillages, car j’ai beaucoup aimé le début de ce roman et beaucoup moins ensuite. J’ai aimé cette petite Caitlin qui s’abîme dans la contemplation des poissons à l’aquarium de Seattle en attendant sa mère qu’elle adore. Un vieil homme s’approche d’elle et un lien amical et rassurant se crée entre eux. Toute cette partie est écrite avec un style recherché et très pudique. On sent bien la solitude de cette enfant de 12 ans dont la maman travaille trop dans une Amérique qui ne fait pas beaucoup de place aux faibles. J’ai aimé aussi les dessins en noir et blanc des poissons ; Bref, j’étais bien dans ce roman. Puis catastrophe ! commence la partie que j’apprécie beaucoup moins, ce vieil homme s’avère être le grand père de Caitlin, il a abandonné sa mère alors que sa femme était atteinte d’un cancer en phase terminale. Commence alors un récit d’une violence incroyable et comme toujours dans ces cas là, j’ai besoin que le récit soit plausible. Je sais que les services sociaux américains sont défaillants mais quand même que personne ne vienne en aide à une jeune de 14 ans qui doit pendant une année entière soigner sa mère me semble plus qu’étonnant. Ensuite je n’étais plus d’accord pour accepter la fin, après tant de violence, j’ai eu du mal à accepter le happy end. On dit que c’est un livre sur le pardon, (je suis désolée d’en dire autant sur ce roman, j’espère ne pas trop vous le divulgâcher) , mais c’est justement ce que le roman ne décrit pas : comment pardonner. Bref une déception qui ne s’annonçait pas comme telle au début.
Citations
Sourire
Il s’appelle comment ?
Steve. Il joue de l’harmonica.C’est son boulot ?Ma mère éclata de rire. Tu imagines toujours le monde meilleur qu’il n’est, ma puce.
Le monde de l’enfance déformé par les parents
Tout est possible avec un parent. Les parents sont des dieux. Ils nous font et nous détruisent. Ils déforment le monde, le recréent à leur manière, et c’est ce monde-là qu’on connaît ensuite, pour toujours. C’est le seul monde. On est incapable de voir à quoi d’autre il pourrait ressembler.