Édition folio

 

Encore un livre de cet auteur qui me fait rire et dont j’apprécie l’humour même quand il est malheureux. Il sait autant se moquer de lui-même que des travers de notre société. La liste de ses livres sur Luocine s’allonge

Figurec, Le Discours, Broadway et je n’oublie pas ses BD : Zaï, Zaï, Zaï, Et si c’était d’aimer, Formica , Moon river.

 

Cette fois, il doit faire face à sa séparation avec Lisa et pour cela se décide d’écrire, enfin, « un roman sérieux » pour impressionner celle qui lui a préféré un professeur d’université spécialiste de Ronsard. Ses voisins lui ont demandé de surveiller leur piscine, existe-t-il un meilleur endroit pour un écrivain pour trouver l’inspiration que le bord d’une piscine ?
Le roman se divise en différentes parties au gré des rencontres féminines que son couple d’amis veut absolument lui faire rencontrer. Aucune ne trouvera grâce à ses yeux même si certaines ne manquent pas de charme.

Non seulement sa femme l’a quitté mais son ami d’enfance s’est suicidé et on sent à travers les pages qu’il consacre à Marc toute la tristesse qu’éprouve l’entourage d’un homme jeune qui refuse de vivre. Et pour une fois il ne fait pas d’humour il raconte son chagrin et celui de la maman de Marc.

Bien évidemment la piscine va lui procurer toute sorte de soucis et comme beaucoup de lecteurs je vais faire la connaissance de la « noctocnète » qui va coloniser la piscine dans une eau de plus en plus verdâtre.

Certains passages m’ont moins fait sourire comme la battue organisée pour retrouver une jeune femme disparue, pas plus que le cadavre qui finalement se retrouve dans la piscine.
En revanche la sortie chez « brico-marché » et le dialogue avec le vendeur vaut la visite chez les bio de son précédent roman.

Bref, un rire parfois trop grinçant pour moi mais d’excellents moments.

Livre qui a bien plu aussi à « la petite liste » de Sibyline

 

Citations

Le début.

 Cette semaine- là, à quelques jours d’intervalle, mon meilleur ami d’enfance s’est suicidé, Lisa m’a quitté et on annonçait qu’une météorite allait frôlait la Terre à une distance suffisamment proches pour que l’on s’en inquiète -selon certains spécialistes, il n’était pas exclu qu’elle la percute. La date et l’heure était incroyablement précises et je me suis toujours demandé comment les astronomes pouvez calculer les trajectoires avec une telle précision alors que la météo à sept jours, elle, est à peine fiable. Un évènement sur trois s’est plutôt bien terminé, il faut toujours voir le verre à moitié plein -au tiers plein pour être exact.

Analyse des mots.

 Je me suis toujours questionné sur ce terme « Remise en forme », qui implique qu’on avait, par le passé, été en forme et que, pour une raison ou une autre, on ne l’était plus. Le « re » de « remise » exclut « de facto » toute personne qui comme moi n’a jamais été en forme, il annonce la couleur : Ah non désolé, il faut avoir déjà été en forme pour prétendre assister aux cours. Celui qui lancerait le concept de centre de simple « mise en forme » gagnerait le pactole.

Et il me fait rire si souvent.

 En sortant j’ai allumé une cigarette en me disant que si je faisais un AVC, là, Lisa culpabiliserait toute sa vie -j’étais dans ma phase suicidaire modérée.

Les spectacles que l’on est content d’avoir évités.

Un silence s’installe quelques secondes avant que n’apparaissent sept personnes presque nues, recouvertes de la tête aux pieds de peinture blanche, progressant vers le centre de la scène avec des gestes extrêmement lents et je comprends alors que la soirée va être longue.

La preuve d’amour inspirée par Hugolin dans Manon des sources.

Quel vêtement symbolisait le mieux Lisa ? Ses kickers, je n’ai jamais vu Lisa porter aux pieds autre chose que des Kickers, elle en avait une demi-douzaine de paires qui pour moi étaient absolument semblables mais qui, selon elle, ne l’étaient pas du tout, n’importe quoi moi, et je me visualise arpentant la garrigue en hurlante « Je t’aime Lisa, je t’aime d’amour ! » torse nu, une Kickers cousue sur la poitrine.

Remarque exacte.

Rien n’est moins intéressant que les gens qui vous parlent de leurs travaux, voilà typiquement le genre de sujet (avec les résultats scolaires de ses enfants) qui n’intéresse que celui qui en parle.

D’où le titre du roman.

« Sol y sangre », je dois y revenir à « Sol y sangre » , dix mille signes par jour, la discipline du samouraï, même si pour l’instant le nombre de signes est à zéro et que la page de mon fichier « Roman sérieux  » est aussi blanche que l’eau est verte.

22 Thoughts on “Samouraï. – Fabrice CARO

  1. Je l’ai lu. J’avais mis ***+ (un peu comme toi). Je viens d’ajouter ton lien. J’aime bien quand on est plusieurs à avoir lu le même livre ;-)

  2. Je vois que tu es fan !! Je n’ai lu que Les discours et Zaï Zaï Zaï, que j’ai appréciés. Mais étrangement, c’est un auteur vers lequel je n’ai pas spécialement envie de revenir..

  3. keisha on 19 octobre 2023 at 13:19 said:

    J’ai lu son dernier, une histoire de scenario, un peu répétitif, mais ça se lit.

  4. c’est pain béni les livres qui font rire

  5. Je l’aime beaucoup en auteur d’albums, moins en tant qu’auteur de romans.

  6. Je ne suis pas contre un peu d’humour même noir

  7. Il est dans ma PAL audio. Je ne sais pas si c’est le bon roman pour découvrir l’auteur mais j’apprécie l’humour grinçant même s’il faut savoir trouver la juste dose. Merci pour ton avis :)

  8. Bonjour,
    je viens de découvrir votre présentation chez Dasola. Nous avons quelques points communs.
    Curieusement, je n’ai encore rien lu de cet auteur. Je l’ai noté pour le découvrir.

  9. Je me suis un peu lassée de son style et j’ai déjà entendu tout et son contraire pour ce roman, j’hésite donc…

  10. Ah, je ne connaissais pas ce titre ! Diantre ! Mais je vais lui préférer son nouveau roman, qui est la bib de St Lu !

  11. J’ai adoré le premier fab caro que j’ai lu après, j’ai abandonné tous ses romans… Trop répétitif…

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