Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Célèbre pour ‘le chat du Rabbin » (et pas du Rabbit), Joann Safr raconte dans ce récit autobiographique son enfance à Nice avec un père avocat. Sa mère est morte quand il avait 4 ans, le fils et le père ont tissé des liens très forts. Les engagements politiques de son père ne sont pas toujours faciles à comprendre, adepte de la non violence , il n’hésite pas à faire le coup de poing contre un homme qui devant lui se gare sur sa place privée de parking . Défenseur de la cause palestinienne, il coupe avec toutes les organisations françaises qui ne dénoncent pas le terrorisme (et il y en a beaucoup). Son fils s’ennuie ferme à la synagogue et cherche tous les moyens pour échapper aux offices qui lui semblent interminables. Son idée c’est de faire partie de ceux qui protègent la synagogue des attentats terroristes car du coup il reste dehors et surveille (efficacement ?) les abords de là synagogue. Donc, il s’initie aux sports de combat ce qui n’était pas dans sa nature première !
Cette BD est l’occasion de faire revivre une époque et une ville : Nice. C’est drôle et triste à la fois : comme la vie en quelque sorte. J’ai beaucoup aimée, je l’ai lue avec grand intérêt. Et je suis très contente de vous recommander une BD.
Citations
J’ai ri !
« Et bizarrement j’ai vu très peu de vrai docteur pendant mon séjour à l’hôpital. Des infirmières et des internes. »» Hospitalisation à l’hôpital c’est comme au foot, il vaut mieux jouer à domicile. »
Et un sourire de plus !
« Il faut que je trouve un moyen pour ne plus aller à la synagogue. C’est insupportable. »« Et encore, je n’aborde pas le sujet de l’office de kippour. Qui dure quoi ? Douze heures ? »« On lit un bouquin trois fois comme Le Seigneur des Anneaux, en hébreu. Et parfois on répète mêmes passages. Ça me rend fou,. Littéralement. Il faut que je trouve un moyen de ne plus jamais vivre ça. »
Lapsus révélateur de Raymond Barre !
« Il y eut quatre morts et quarante six blessés lors de l’attentat de la rue Copernic. Les victimes n’étaient pas toutes juives. »Après le carnage, Raymond Barre, premier ministre de l’époque, aura les mots suivants.« Cet attentat odieux voulaient frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue et qui a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic. »Pour se défendre de ce qu’il appellera un lapsus, Barre déclara plus tard :« Cette opération indigne contre moi l’œuvre du lobby juif le plus lié à la gauche. »
Éclat de rire (Séance de self défense)
« Je vous jure que je visais la tête »» C’est possible d’être assez con pour viser la tête et atterrir dans les couilles ? »» Je suis pas souple. »
Je n’ai pas tellement accroché « au chat », je n’ai pas refait de tentative depuis. Je dois avoir un carnet de voyage dans ma PAL.
J’ai adoré l’humour de cet album et sa façon de raconter notre société.
Ouf, cinq étoiles sinon ‘j’te causais plus’ ^_^ Je n’ai pas fait de billet mais j’étais enthousiaste. Un des ses meilleurs bouquins.
Je serai bien triste que tu ne me causes plus et je suis encore plus heureuse que nous partagions le même avis sur cette BD extraordinaire.
Tu me donnes envie de découvrir cette BD. Je te signale une typo qui m’a amusée : tu dis que Sfar est célèbre pour sa BD « Le chat du Rabbit », sachant que rabbit signifie lapin en anglais… Merci pour ta recommandation et cet éclat de rire, j’apprécie les deux !
Je ne sais pas si je vais corriger l’erreur qui t’a fait sourire. Merci.
hâte de le lire ! C’est chouette de voir des BD chez toi !
Une BD proposée par mon club de lecture j’aurais eu bien tort de passer à côté.
J’ai adoré « Le Chat du Rabbin ». C’est un humour qui me plait beaucoup.
Moi aussi, cet humour me fait du bien.
Oh, ces citations sont croustillantes ! Je vais me mettre en quête de cette BD très vite.
il est dans toutes les bonnes médiathèques et bien sur dans toutes les librairies !
C’est vrai que c’est rare que tu nous recommandes une BD. J’ai du mal avec les dessins de Joann Sfar, mais je la note quand même.
J’ai beaucoup aimé son humour et son recul par rapport à ce qu’il nous raconte même quand c’est triste.