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Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
Traduit du Polonais par Anna Smolar.

3
Cet amour de pierre, c’est celui que ressent Grazyna pour Wotjek reporter de guerre. Ils s’aiment beaucoup et cherchent à construire une vie à deux, seulement voilà la guerre va peu à peu transformer en pierre ce qui était le dynamisme de leur vie : leur amour. Grazyna va sombrer dans une grave dépression, car elle se sent envahie par les histoires plus atroces les une que les autres que son mari lui raconte en revenant des conflits qui ont hanté notre quotidien ces dernières années. On voit passer, l’Afghanistan, la Géorgie, la Tchétchénie, l’Ouganda,le Cachemire, Ceylan, l’Afrique du sud… Grazyna porte maintenant en elle le destin de Taïa, violée pendant des années par les soldats russes, ou par une autre femme décapitée. Wotjek aime la sensation de peur et la montée d’adrénaline lorsqu’il suit un conflit, il aime aussi son épouse et a besoin de la savoir heureuse lorsqu’il est sur le terrain. Alors, ils vont tout essayer pour que ce qui les lie reste beau et vivant. Elle essaiera d’être son reporter photographe, mais ça ne marchera pas, car il n’osera plus prendre de risques de peur de la mettre en danger. Ils repartiront ensemble faire un voyage touristique, mais Wotjek est incapable de voyager comme un touriste, il s’ennuie, il lui manque quelque chose. Finalement, il renoncera à son travail, mais seront-ils heureux pour autant ?

Ce roman décrit très bien ce qui se passe chez tous les couples où l’un à une vie très intense (ici en plus très dangereuse) et que l’autre est réduit à l’attente. Dans cette situation déséquilibrée, il faut tout le savoir faire des femmes de marins ou de militaires, pour résister à la dépression chez la femme, et l’envie de fuite chez l’homme. Je ne peux pas dire que j’ai été passionnée par l’histoire qui semble très proche de la vie réelle de Grazyna JAGIELSKA, je trouve qu’elle ne fait rien pour s’inscrire dans sa vie personnelle. Ses enfants passent comme des ombres dans ce roman, et son métier de traductrice complètement absent. Elle n’attend les solutions que de son mari , or, on sait dès le début que ça ne peut que la détruire. J’avoue qu’elle m’a agacée plus d’une fois, mais elle raconte très bien les traces que peuvent laisser la guerre pour ceux qui en sont témoins.

 

Citations

Un couple qui se délite

Il sait m’accabler de tous ses problèmes, même la crainte d’arriver en retard à la guerre de Tchétchénie .

Je prépare la marinade de la dinde et fais semblant de ne rien entendre. Après toutes ses années, je continue à croire qu’on n’a pas le droit de dire des choses pareilles. Peut être qu’on peut les faire ? Se dépêcher pour ne pas arriver en retard à la guerre ? Je n’en sais rien vraiment.

La place de la guerre dans leur couple

Je sens la peur et l’impuissance m’envahir. Je me trouve là, à côté de lui ; autour de nous un été illusoire et incertain….J’ai envie de rejoindre le chat, de ramper dans les canalisations et d’y rester. Ne plus participer à quoi que ce soit. Ne plus regarder mon mari partir, et fermer la porte. Ne pas chercher de marques sur son visage quand il revient. Il me semble qu’à chacun de ses retours, il me prive de quelque chose. Il ramène ds gens dans ses bagages, mais il laisse une grosse partie de lui-même de l’autre côté, dans un monde auquel je n’ai pas accès.

Plaisir du reporter de guerre

Je fais quelque chose d’extraordinaire : je fais le contraire de ce qu’il est bon de faire dans de telles situations. Est-ce la raison de mon excitation ? D’habitude, les gens désertent les lieux qui m’attirent. Je suis spécialiste en condition extrêmes. J’entre en action là où les autres se sentent paralysés. N’est ce pas une façon de réaliser un rêve d’enfance ? Celui de devenir pompier, pionnier, ou encore soldat ?

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Traduit de l’anglais par Odile Demange.
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

3
C’est un roman qui a connu un grand succès, si j’en juge par les critiques très positives de Babelio. Je l’ai lu rapidement et avec beaucoup d’intérêt. L’auteur raconte une histoire du point de vue d’un jeune autiste, et mieux qu’un grand discours théorique sur l’autisme, il nous fait parfaitement comprendre combien leur façon d’appréhender le monde est différent du nôtre. A aucun moment, l’auteur ne quitte la façon qu’à Christopher d’appréhender les nombreuses difficultés liées à l’enquête dans laquelle il se lance.

Un chien a été sauvagement trucidé par un coup de fourche en face de chez lui. Il veut savoir qui a fait cela et pour cela, pose des questions à son voisinage. Il découvrira la vérité mais hélas , également que son père lui a menti. Un autiste ne sait pas mentir et le mensonge d’une personne à qui il avait accordé sa confiance provoque un séisme dans sa conscience.

On sent à travers ce roman toute la difficulté d’élever un enfant autiste. Ses parents ne sont ni meilleurs ni pires que les autres, mais pour élever un tel enfant il faut être à la fois un génie et un saint. Incapables de compromis, ils peuvent se mettre en danger et mettre en danger les autres sans se rendre compte de ce qu’ils font. Et puis, si jamais vous voulez les contrarier, comme Christopher, ils peuvent se rouler en boule et commencer à hurler. Et puis, heureusement, il y a les mathématiques, domaine où enfin les choses sont bien rangées dans un ordre qu’aucun affect ne saurait déranger. Alors loin de tout ce qui lui fait peur, le jeune Christopher s’adonne à sa passion et est certain qu’il a une place dans le monde.

Je ne peux pas dire que je partage l’enthousiasme de la centaine de critiques de Babelio, mais cela m’a fait du bien d’accompagner les efforts d’un écrivain qui veut aider à comprendre le monde si étrange des autistes.

Citations

 Les sentiments de Christopher

J’aime bien les chiens. On sait toujours ce qu’ils pensent. Ils ont quatre humeurs. Content, triste, fâché, et concentré. En plus, les chiens sont fidèles et ils ne disent pas de mensonges parce qu’ils ne savent pas parler.

Sa difficulté à comprendre les autres

Je trouve les gens déconcertants.

Pour deux raisons essentielles.

La première raison essentielle est qu’ils parlent beaucoup sans se servir de mots. Sioban dit que si l’on lève un sourcil, ça peut signifier plusieurs choses différentes. Ça peut signifier « J’ai envie d’avoir des relations sexuelle avec toi » mais aussi « Je trouve que ce que tu viens de dire est complètement idiot. »

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 Traduit de l’américain par Marie-Odile Fortier-Masek.

3
J’ai lu plusieurs romans de cette auteure sans jamais m’enthousiasmer. Dans ce roman, Tracy Chevalier nous faire revivre l’époque des suffragettes en Grande Bretagne. Avec ,comme fil conducteur, l’amitié de deux fillettes, Maude et Lavinia qui viennent de la classe aisée de Londres. On y côtoie également la misère, grâce à Simon le fils du fossoyeur et Jenny l’employée de maison qui finira dans la plus grande des pauvretés après avoir eu un enfant illégitime. Pour régner sur les bonnes conventions une Grand-mère acariâtre et malfaisante.

Tracy Chevalier donne la parole à tous les protagonistes de cette histoire cela permet d’affiner les portraits mais donne une allure un peu décousue au roman. Chaque chapitre le lecteur doit changer de personnage principal. La réalité devient complexe et comme dans la vie le mal et le bien ne sont pas si simples à distinguer. La militante féministe n’est pas une mère très agréable, et la voisine qui est une bonne mère est cruche à souhaits. La grand mère est horrible, coincée dans ses valeurs de bourgeoise anglaise elle se fiche du bonheur des siens pourvu que les conventions soient respectées. Et les hommes ont l’air bien dépassés par une lutte qui les concerne de très loin.

Je me demande pourquoi cette romancière m’ennuie toujours un peu ? Ses romans m’apparaissent comme une machine bien huilée qui tourne très bien toute seule, en tout cas sans moi, c’est certain.

Citations

La condition de la femme en Grande Bretagne en 1900

Assise à la fenêtre, je l’ai regardé s’éloigner , et j’ai éprouvé cette même jalousie dont je souffrais jadis en voyant mon frère partir au collège. Il n’avait pas sitôt disparu à l’angle de la rue que je me suis retournée et à la vue de cette pièce tranquille et silencieuse, à la lisière de cette ville qui est le centre du monde, je me suis mise à pleurer. J’avais vingt ans et ma vie s’était figée, dans une interminable ornière sur laquelle je n’avais aucun contrôle.

Les jugements de sa belle mère, jugeant le « bovarysme » de sa bru

Dieu sait que j’ai toujours dit à mon fils que vous ne seriez pas heureuse . Combien de fois lui ai-je répété :  » Épouse-la si tu y tiens, mais elle ne sera jamais satisfaite !  » J’avais raison. Vous voulez toujours davantage , mais vos idées ne vous disent pas quoi. »

J’ai souvent éprouvé cela quand j’étais enfant

Il n’y a rien de plus exaspérant que quelqu’un qui ne s’aperçoit pas que vous le punissez. À vrai dire, j’avais plutôt la sensation d’être celle que l’on punissait.

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3
Je suis tellement contente quand je peux enfin rayer un titre qui était dans ma liste depuis si longtemps ! Voilà vous m’avez conduite à lire un « polar » un vrai de vrai. Et mes trois coquillages parlent pour moi, j’ai bien aimé. D’abord parce qu’on découvre la Mongolie aujourd’hui , pays à propos duquel je n’ai pas lu grand chose, et puis on sent le plaisir de l’écrivain à écrire ce polar. Il a tout mis dedans : le flic épuisé par une souffrance personnelle, les flics ripoux, la violence sous toutes ses formes, la fidélité à un idéal d’êtres purs, la beauté des anciennes traditions, l’horreur des multinationales à la recherche des terres rares, un peu de magie et pas mal d’humour. Dès le début j’ai été accrochée et amusée, par les références aux « Experts » par les mongols au beau milieu de la steppe !

Ensuite, l’histoire se déroule à un train d’enfer, et tous les coups sont permis, heureux pays où la police a le droit de tirer dans les mollets des méchants pour les faire avouer. Mais non, je ne suis pas devenue adepte de la violence policière, mais je trouve que pour les romans ça permet d’aller beaucoup plus vite, déjà le roman fait plus de 500 pages, avec les méthodes de la police française on en avait pour au moins le double. Et puis, je dois dire que lorsqu’on nous décrit des horreurs absolues, et bien, ça soulage de voir le bon policier relever la tête et envoyer le coup de feu salutaire.

Que les amis de Yeruldelgger se réjouissent, une suite est probable, j’allais dire pourquoi, mais je sais certains d’entre vous sont très vigilants sur les »spoilers ». Je ne suis pas certaine de la lire mais je ne regrette pas ma nuit passée dans les steppes de Mongolie à boire du lait de jument fermenté… Beurk !

Citations

Les spécialités culinaires qui ne font pas envie à tout le monde

Où on sent que l’écrivain s’amuse

– Qu’est ce que tu regardes ! ? vociférera le gros flic.

– T’as d’beaux yeux tu sais ? répondit Yeruldelgger.

Il s’était toujours promis de placer cette réplique dans une situation comme celle-ci. Il l’avait apprise d’un film français qu’il avait vu pendant sa période ciné-club à l’Alliance française.

On en parle

Chez Keisha chez Dasola, Aifelle et je demande aux autres de me pardonner, cette liste date du temps où je ne notais pas les blogs où je trouvais les références des livres que je devais lire.

SONY DSCLu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

3
Deux heures de lecture, pas plus, mais deux heures agréables et très drôles. C’est visiblement compliqué de grandir avec deux parents sourds quand soi-même on entend très bien. Dans de très courts chapitres Véronique Poulain raconte son quotidien. Et si, comme moi, on ne connaît pas du tout ce monde là, c’est très instructif. Est-ce qu’il y avait matière à un livre ? Je ne sais pas trop, disons… que je suis contente de ne pas avoir eu à l’acheter, mais que je ne regrette pas ma lecture. Je sais maintenant que les sourds sont très bruyants et que leurs enfants sont malheureux qu’on les remarque, surtout quand ils pètent trop fort dans un bus ! Pour moi qui ne suis pas spécialiste, c’est un excellent livre pour les adolescents, cela permet de comprendre le handicap présenté sous une forme humoristique.

Il paraît que le film : « La famille Bélier » qui a été tourné à partir du livre connaît un cerain succès. J’imagine les éclats de rire à la scène du « prout » . Lire le billet de Dasola pour ne pas aller voir le film.

Citations

Les textos ont aidé la communication mais il reste quelques difficultés

Aussi habituée que je sois au langage de ma mère, je ne comprends pas toujours ses textos. « oui café pas pu venir cause occupe dernière minute surprise invite. » Phrase limpide.

« Je ne sais pas Françoise appelle plusieurs mon skype déjà. Pour ça. » Pour ça quoi ? Je laisse tomber.

Humour

Dans la langue de mes parents, il n’y a pas de métaphores, pas d’articles, pas de conjugaisons, pas de proverbes, maximes, dictons, Pas de jeux de mots. Pas d’implicite.Pas de sous-entendus. Déjà qu’ils n’entendent pas, comment voulez vous qu’ils sous entendent.

On en parle

Un concert de louanges sur Babelio que je trouve un peu excessives, ce n’est quand même pas le livre du siècle.

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3
Une BD trouvée chez Jérome et ses fans , encore que ne sache pas trop si Noukette est fan de Jérôme ou l’inverse ! Ce dont je suis certaine c’est qu’ils aiment tous les deux cette BD dont le tome 2 vient de paraître et qu’ils m’ont donné envie de la lire alors que j’ai du mal avec ce genre de littérature. Les trois vieux irrévérencieux, héros de la BD sont drôles et certaines réparties m’ont fait sourire. Par exemple celle que j’ai photographiée :

Tu veux me dire pourquoi tu embarques du pain à une crémation ? Tu veux te faire des tartines grillées ?

L ‘histoire est bien partie pour tenir au moins une dizaine d’albums et cela me déprime quelque peu. Enrichie par la vie tumultueuse des trois protagonistes et la révélation finale : l’argent caché aux îles Caïmans par le patron du laboratoire « Garan-Servier » dont Sophie, la petite fille de Lucette, pourra, peut-être, disposer à sa guise. Les dessins frôlent la caricature et ce n’est pas ce que je préfère mais ils servent bien l’histoire.C’est très facile à suivre alors que le récit raconte autant la jeunesse « soixante-huitarde  » des 3 compères que le moment actuel. Face à cet univers de croulants, une jeune femme enceinte qui pense que cette génération d’enfants gâtés leur a gâché la planète et rendra la vie difficile au bébé qu’elle porte en elle. Les auteurs essaient de ne pas tomber dans tous les poncifs de la gauche bobo écolo en se moquant des combats des anciens syndicalistes mais quand même …

Donc pour moi un plaisir en mi-teinte mais un bon moment de détente et quelques bons gags qui viennent souvent de la volonté d’agir comme des jeunes alors que leur âge les trahisse . Un exemple : lorsque Antoine emporté par son délire de « rétrojaloux » (expression de sa petite fille Sophie), veut franchir le mur d’enceinte de la propriété de Garan-Servier en Toscane, d’un geste ample, il envoie son fusil par dessus le mur qui…. je ne raconte pas la chute qui est très drôle car je ne veux pas que Krol (entre autre !) m’accuse de « spoiler ». De toute façon, le dessin est bien meilleur que ma tentative de vous faire vivre ce passage.

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Citation

les divers façons de dire qu’une femme attend un bébé

 Qui lui a bombé la guérite à ta Sophie ?

On s’aperçoit qu’elle en a gros sous le tablier !

Un polichinelle dans le tiroir

Avoir une brioche au four

On en parle

Chez Dasola

Et pour le fun la musique que la jolie Sophie écoute dans la voiture sur les routes italiennes !

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 Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

3
Un concert de louanges pour ce roman d’Éric Reinhardt qui décrit le comportement d’un manipulateur cruel et pervers à l’encontre de sa femme. Ce comportement est tellement abject et, hélas conforme à la réalité, que la lecture du roman s’en trouve irrémédiablement entachée. On ne peut s’empêcher de penser en le lisant :« et en plus c’est plausible » Plausible qu’un homme refuse de chauffer assez sa maison alors que sa femme meurt d’un cancer, plausible qu’il l’a surveille sans cesse à l’hôpital de peur que quelqu’un qui l’aime puisse lui apporter un quelconque réconfort, plausible qu’il fournisse des vêtements hideux à la morgue pour que rien ne subsiste de la jolie femme qu’il a épousée.

J’ai plus de mal à croire que ce pauvre type réussisse également a couper cette mère de ses deux enfants. Mais pourquoi pas, la perversion a des armes dont je ne connais pas tous les ressorts Mais qu’est ce que cela dit du roman que je viens de finir, écrasée par l’horreur et le chagrin ? Trop de tristesse , pour que j’en apprécie vraiment toute la richesse . L’écrivain déclare dans tous ses interviews que cette histoire lui a été suggérée par des confidences de lectrices, qui s’étaient sorties de cette relation destructrice. Ça m’a fait un bien fou de savoir qu’on pouvait s’en sortir. On doit donc , penser à ce roman en se disant:et si cela faisait du bien aux êtres qui sont dans ce piège et bien ce roman mérite cinq étoiles (ou coquillages) et plus. Il faut vraiment tout faire pour aider les êtres qui sont pris dans les filets de manipulateurs pervers.

Mais un roman, c’est une œuvre littéraire et Eric Reinhardt aime écrire , il a un style très riche et on se laisse embarquer comme dans un roman du temps passé. On vit grâce à lui, intensément, par exemple, la scène érotique, rare moment de bonheur de Bénédicte Ombredanne. Mais voilà, il s’agissait de décrire une descente aux enfers et pour moi,trop c’est trop. Pourquoi n’a-t-il pas choisi de laisser partir sa victime littéraire , comme la vraie, celle qui lui a fait des confidences ? Est-ce pour dire aux autres victimes , attention même dans la mort votre pervers vous poursuivra, et vous serez défigurée même sur votre lit de mort… ? Pensez à cette pauvre Bénédicte dont le mari est allé aux Emmaüs pour trouver les habits les plus vulgaire et moches qu’il a pu trouver pour la punir encore et encore.

Voilà pourquoi je n’ai pas trop aimé ce roman, c’est trop terrible et trop noir.

Citations

Je suis en symbiose totale avec le début de la phrase sauf que moi j’aime la vie

Elle voyait les livres comme détourner leur route et s’orienter lentement vers sa personne de toute la hauteur de leur coque , c’était bien eux qui allaient vers elle et non l’inverse, comme s’ils avaient été écrits pour l extraire des eaux sépulcrales où elle s’était résignée à attendre une mort lente.

Les baisers qui n’ont plus de sens

Son mari n’utilisait jamais ses lèvres pour enchanter les siennes, exception faite des smaks qu’ils échangeaient quotidiennement, matin et soir, de pure routine, comme une carte magnétique qu’on passe sur une cellule optique pour entrer et sortir d’un bâtiment.

On en parle

Cuné et Clara qui sont plus en harmonie avec moi qu’avec le concert de louanges de Babelio.

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Traduit de l’anglais par Catherine Berthet.
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

3
C’est tout le charme d’un club de lecture, sortir de mes apriori, je n’apprécie que très peu la littérature à suspens. Et, ici, le suspens est fort : une femme Hannah paléontologue dans un musée de Bristol , voit son amie Ellen qui est morte et enterrée depuis vingt ans.Ne vous inquiétez pas je ne vais pas vous raconter la fin du roman ! Je vous explique quand même comment il est construit : deux romans en un , on suit les souvenirs de la très forte amitié qui a unit Ellen et Hannah dans leur enfance et la difficulté de la Hannah d’aujourd’hui qui doit faire face à ses souvenirs et à cette apparition. Le roman est bien mené se lit vite et la solution est crédible. Au nœud du drame une tragédie qui explique bien des choses. Avec encore un manipulateur pervers , décidément très à la mode dans les romans que je lis en ce moment. Et résultat, j’ai passée une soirée et une partie de la nuit avec ces personnages pour connaître le fin mot de l’histoire. Un autre plaisir de lecture, un peu à La « Daphnée Du Maurier » , genre de lecture que j’ai adoré dans ma jeunesse. Voilà , ce roman m’a plongée dans ce plaisir régressif et il est bien ficelé. C’est cela aussi un roman, une évasion pour une journée de pluie vers les côtes de Cornouailles juste en face de mon Dinard.

Citation

Phrases qui m’agacent fortement

Il me paraît que j’eus un sombre pressentiment. Je savais qu’une chose terrible allait se passer dans cette demeure .Je le savais déjà à ce moment.

On en parle

Romans sur canapés

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3
C’est l’article de Cuné qui m’a donné envie de lire ce roman graphique. Je fais de sérieux efforts pour ne pas rester ignare au sujet des BD et autres formes dessinées de littérature. Je ne cache pas ma déception, je n’ai ressenti aucune émotion à la lecture d’Elmer. Mais si vous lisez ce billet sachez que je suis une grande néophyte en matière de BD, si j’ose écrire un billet c’est que, justement, quand cela me plaît, cela veut dire que le public peut être plus large que d’habitude.

Ici, l’histoire est étonnante (mais pas tant que ça !) les poulets ont acquis depuis peu le statut d’humain. C’est un artifice maintes fois utilisé : et si on renversait un peu la domination habituelle sur terre ? et si les animaux avaient le droit d’exprimer ce qu’ils ressentent à notre égard ?

On voit alors deux comportements se mettre en place :

  • L’intolérance absolue pour tout ce qui est différence.
  • La façon abjecte dont les hommes traitent les animaux dont ils se nourrissent.

C’est une fable bien racontée et on se laisse embarquer dans l’histoire, je n’ai pas été sensible aux dessins trop fouillis et répétitifs à mon goût. Mais, comme Cuné, j’ai bien aimé la façon dont Gerry Alanguilan présente son livre dans l’introduction.

Citation

Voici comment il présente sa BD

Merci d’avoir pris cette bande dessinée. Que vous l’ayez achetée ou empruntée à quelqu’un, merci de me donner l’opportunité de partager mes histoires . C’est ce que j’ai toujours voulu faire depuis que je suis enfant. Quand j’ai tenu un crayon pour la première fois, cela signifiait plus que simplement dessiner. J’allais pouvoir raconter des histoires au monde entier…

J’imagine que je serai très heureux en novembre quand ce livre paraîtra. ce moment représente en quelque sorte le point culminant de mes rêves d’enfant, quand je voulais partager mes histoires avec le monde entier. A l’époque, c’était un rêve, mais maintenant il est sur le point de devenir réalité. Mon moi de 42 ans ne peut pas y croire, mais celui de 7 ans aurait simplement dit : « Mais bien sûr ! ».

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Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

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J’ai beaucoup aimé les 100 premières pages du roman. Je suis une inconditionnelle de l’œuvre de Proust et j’apprécie tout ce qui peut nous rapprocher de ce grand écrivain. Le parti pris de Pierre-Yves Leprince est amusant : imaginer les mémoires d’un coursier au service d’un hôtel où aurait résidé Marcel Proust. Connaissant bien « La recherche du temps perdu » , l’auteur s’amuse à faire revivre différents traits de caractère du narrateur de ce grand roman en les mêlant, plus ou moins habilement, à ce qu’on connaît de la vie réelle de Proust, sa santé, son amour pour sa mère, son goût pour les expressions et sa façon de repérer les tics de langage des uns et des autres.

Le roman se veut aussi un pastiche des romans policiers d’Agatha Christie, nous suivons donc l’enquête du célèbre écrivain et du jeune coursier pour élucider deux meurtres qui, comme par hasard, ont lieu pendant le séjour de Marcel Proust à Versailles. Cela permet à l’auteur de ce roman de nous faire comprendre à quel point à la minutie du roman correspond une minutie de « l’enquête » à propos des gens, des lieux, des couleurs , des mœurs de tout un chacun.

Le respect du jeune coursier permet à Pierre-Yves Leprince d’exprimer toute son admiration pour Marcel Proust et de nous en faire un portrait fort sympathique mais avait-il besoin de cela ? En effet, qui, aujourd’hui, a une image négative du petit Marcel ? J’ai bien aimé la peinture des rapports des gens « de basse extraction » et ceux « de la haute », je me suis amusée au début de tous les clins d’œil à l’œuvre de Proust et puis comme à chaque fois qu’un roman tient à un procédé, celui-ci finit par me lasser. Et l’enquête policière m’a totalement ennuyée.

Citations

Les classes sociales les « petites gens » :

 En ce début du XXe siècle les petites gens disaient toujours oui à tout.
Mon patron disait toujours « quand tu ne sais pas quelque chose, tais-toi, le silence impressionne les clients, ils croient que nous réfléchissons à leur problème, ils sont contents. »

Remarque sur l’intelligence

Vous me croyez intelligent, n’oubliez jamais que l’intelligence d’une personne peut disparaître d’un coup , sous l’effet de passions aussi folles que la colère et le jalousie, pour laisser place à la bêtise la plus bête la plus méchante.

On en parle

Pour l’instant je n’ai lu des billets que sur Babelio et un blogueur qui a beaucoup aimé Le bouquineur.