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Traduit de l’anglais par Christine Barbaste. Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

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Je ne m’attendais pas à prendre autant de plaisir dans une lecture aussi peu dans mes centres d’intérêts habituels. Je ne me souvenais plus que Sandrine en avait déjà dit le plus grand bien. Ce livre raconte l’histoire d’un groupe de créateurs d’une comédie à succès « Barbara (et Jim) » . Le succès de cette comédie vient du charme et de la drôlerie de l’actrice principale Sophie Straw (à propos, je n’ai pas réussi à en trouver trace sur le net, au point je me suis demandée si c’était une créature fictionnelle). Dans ce livre, on dit que ça l’énerve qu’on la compare à Sabrina dont voici la photo (qui elle, est dans le livre) :

20160118_181929J’adore ! et je dédie cette publicité à tous ceux et toutes celles qui trouvaient, dans Mad Men, la poitrine de Joan irréaliste.

Ce qui est vraiment plaisant dans ce roman, c’est la description de la société anglaise des années 60, celle qui finira par faire sauter tous les verrous de la bienséance installés par la Reine Victoria. Cela commence par l’homosexualité, qui lorsqu’elle est refoulée fait souffrir tant de gens, les homosexuels bien sûr, mais leur entourage en particulier la femme qu’ils se croient obligés d’épouser pour donner des gages de bienséance, sans pour autant éprouver d’attirance pour elle, et bien sûr leurs enfants. On voit aussi la lutte entre la BBC sérieuse mais terriblement ennuyeuse et le divertissement à travers des comédies drôles et légères. Bien-sûr la télévision est allée encore plus loin aujourd’hui, et depuis la « télé réalité » qui montre tout sauf la réalité, elle s’est perdue à force de divertissement.

Aujourd’hui, tout cela est remplacé par le net et les jeunes ne regardent plus beaucoup la télévision. Est-ce mieux ? Est-ce pire ? Comme le faisait remarquer Sandrine lors de mon commentaire à propos de ce livre, on est parfois effaré du temps perdu à « surfer » sur cette merveilleuse source de connaissance mais aussi le vide que représente le temps que nous passons devant notre ordinateur ! J’ai noté que très tôt le politique a compris l’importance des médias, puisque le premier ministre de l’époque (Harold Wilson) aurait demandé qu’un des épisode de la série soit tournée au 10 Downing Street. Donc notre premier Ministre qui se déplace pour participer à une émission télévisée de distraction populaire n’est pas un novateur.

L’intérêt de ce livre, c’est de nous faire revivre une époque, mais c’est un peu plus compliqué à lire pour les Français car nous ne connaissons pas les personnages dont il est question, en tout cas pas moi.

Citations

la sexualité

-Tu n’es pas vierge n’est ce pas.
-Bien sûr que non. 
En vérité Barbara n’en savait trop rien. Résolue à s’affranchir de quelque entrave avant de venir à Londres , elle avait tentée deux ou trois bricoles avec Adam, juste avant le concours de beauté. Mais comme il ne s’était pas montré très dégourdi, elle ne savait plus trop quel était son statut officiel.

L’accent anglais

On l’entendait à la radio, et elle parlait avec ce timbre et cet accent estampillé BBC que personne, nulle part en Angleterre, au nord comme au sud, n’avait dans la vraie vie.

 Les opinions dans la classe moyen en 1960

Mon père me tuerait si je votais travailliste, dit Sophie. Il prétend qu’il a travaillé trop dur pour tout donner aux tire-au-flanc et aux syndicats.

Finalité d’une comédie télévisée

N’est ce pas là tout l’objet des comédies télévisées ? De fédérer les gens ? Et c’est ce que j’adore dans ce travail. Tu rigoles de la même chose que ton patron, ta mère, ton voisin, le critique de télévision du « Times », et la reine, pour ce que j’en sais. C’est génial. 

28 Thoughts on “Funny Girl – Nick HORNBY

  1. C’est vrai qu’on rate certaines références, mais ça reste savoureux. J’ai apprécié la référence sur les médias, sur la manipulation. Et j’essais de plus en plus de m’éloigner de mon écran, mais c’est difficile, ça colle ce truc, quelle poise :-)

    • J’aime beaucoup le monde des blogs et ce que je découvre sur internet. Mais je regarde vraiment de moins en moins la télé . Ce livre m’a bien plu alors qu’il a pour thème centeal un sujet qui ne me passionne pas. Ce que j’ai trouvé intéressant c’est la description de la société anglaise dans ces années là.

  2. J’aime bien l’écriture de cet auteur donc pourquoi pas…

  3. Je l’ai lu aussi et beaucoup aimé. Je ne sais pas si j’ai raté trop d’allusions, tu as un exemple?

    • je ne connais aucune des personnes célèbres dont il est question, si l’histoire était avec les célébrités françaises ce seraient plus drôle pour moi.

  4. Parfait pour les nostalgiques :-)

  5. J’ai aimé tout ce que j’ai lu de l’auteur ; j’espère que celui-ci arrivera à la bibliiothèque.

  6. Le sujet, l’époque, rien ne me tente à vrai dire…

    • Je comprends, mais voilà j’habite dans la ville du festival britannique et les Dinardais sont sensibles à tout ce qui vient d’outre manche, de plus la règle implicite du club c’est de lire des livres vers lesquels on irait pas de nous même. Je ne sais pas si je conseillerai un coup de cœur pour ce roman j’attends la réaction de mes co-liseuses.

  7. J’en avais abandonné un de cet auteur dès les 30 premières pages. Je vais donc noter ce titre, peut-être que le contexte m’intéressera aussi…

  8. J’aime la littérature britannique alors pourquoi pas ? Les citations me plaisent bien.

    • C’est un livre qui fait revivre toute une époque, je suis moins enthousiaste que d’autres car le monde des média m’indiffèrent , mais c’est très bien raconté.

  9. J’hésitais à le lire, je l’ai d’ailleurs reposé à la bibliothèque, mais tu me convaincs !

  10. j’ai délaissé cet auteur justement parce que je ne comprenais pas tout ! :(

  11. Peut-être bien le meilleur roman de Nick Hornby à ce jour par l’ampleur du champ des sujets abordés et son ton recouvrant toute la gamme des sentiments, du souriant à l’émouvant.

    • C’est vrai mais au point de départ il faut s’intéresser aux media et je pense que c’est plus intéressant quand on connaît la télévision britannique.

  12. Je n’y arrive pas avec cet auteur ! Autant Jonathan Coe me cause, autant celui-ci ne me dit rien … J’ai tenté plusieurs titres, je n’ai jamais rien terminé, comme toi, j’ai l’impression de passer à côté des références, et ça m’énerve !

    • C’est vrai que c’est certainement plus agréable à lire quand on a les codes de la télévision britannique. Mais celui ci se lit facilement malgré cet handicap.

  13. Revivre cette époque-là, projet qui mérite le détour ne fût-ce que pour revoir sauter les verrous victoriens.

  14. Ce titre me tente vraiment bien ! Les romans de Nick Hornby ne sont pas tous égaux mais en général je passe un excellent moment de lecture. Et l’époque me plaît bien :-)

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