Traduit de l’anglais (États-Unis) par François Dupuigrenet Desroussilles (c’est très bizarre cette indication « États-Unis » car la romancière est bien typiquement britannique et son roman aussi !)
L’enthousiasme de mes amies blogueuses a fini par gagner, j’ai commencé ma fréquentation de Barbara Pym et je me dis que ce n’est pas le dernier roman que je lis de cette auteure parce que cet essai m’a bien plu. Alors merci Keisha, Dominique, Aifelle et j’en oublie car un moment , j’ai cru voir le nom de cette auteure partout. J’ai beaucoup aimé les trois quart du récit mais la fin est décevante. Ce qui est absolument « délicieux » ce sont les descriptions des rapports des personnages de cette toute petite ville. Tout le monde se connaît, et autour d’une tasse de thé, ces dames et ces messieurs passent leur temps à faire des commentaires sur la vie des voisins. Dans cette douce ambiance, mettez un bellâtre hongrois qui ne sait rien des us et coutumes britanniques mais qui s’y connaît en femme, et voilà notre petite communauté qui s’agite se déchire et .. se réconcilie à la fin. Le personnage principal, est une femme entièrement dévouée à l’épanouissement de son écrivain de mari en panne d’inspiration. Les observations de Barbara Pym sentent le vécu.
Ce roman me fait penser à un épisode de »Dawnton Abbey au village », mais où il ne se passerait rien et sans les propos acides de Violette : ça manque un peu de méchanceté. En ce moment, c’est la littérature que je recherche , mais j’aimerais quand même un peu plus de mordant.
Citations
Sourire dès la première page
Elle se pencha pour effleurer de ses lèvres la joue de Cassandra qui lui rendit son baiser un peu gauchement, car l’embonpoint de Mrs Gower rendait sa joue presque inaccessible.
Un charme indéfinissable si britannique, j’adore ce genre de passage
Dans sa jeunesse il n’avait jamais réussi à s’engager dans une carrière, car il avait résolu très tôt de faire un beau mariage, convaincu que sa bonne mine et son allure martiale suffiraient à lui gagner le cœur de toutes les femmes. Malheureusement ses efforts n’avaient pas été couronnés de succès. On peut penser que ses avances avaient manqué de la chaleur, de la dévotion empressée, que toute jeune femme s’attend à rencontrer à cette époque de sa vie. Mr Gay, étant de tempérament naturellement froid, n’avait jamais été amoureux.
Les couples en sortie
En des lieux tels que Up Callow les épouses devaient toujours prendre au sérieux leurs maris. Au moins en public.
Dans ma PAL en VO depuis des années, je crois qu’il s’agit de son dernier (oui, bizarre, cette traduction des Etats Unis…)
c’est pour me rendre encore plus jalouse que tu signales, mine de rien, en VO , mesures-tu la chance que tu as de lire dans deux langues?
Complètement! Là je suis dans le deuxième en une semaine, je dois me calmer pour en garder en réserve.
Pour l’anglais, j’ai essayé de l’entretenir au fil du temps avec des cours pour adultes (mais quand à l’allemand, autant te dire que là, nein!)
Ca ne me tente guère, j’ai peur, à lire ton résumé, de retrouver un roman que je n’ai pas aimé et d’un auteur (ou une femme plutôt) anglais (ou américain) dont j’ai oublié le nom…
Ok , si je comprends bien juste un mauvais souvenir, alors tu as bien raison , laisse tomber.
Et voilà ! une adepte de plus … Enfin presque, vu ton bémol final, le titre que j’ai lu est plus « mordant », l’héroïne en prend un sacré coup dans la voilette !
Un coup dans la voilette voilà qui est tres attirant. C’est bien dans le genre de Barbara Pym.
C’est vrai que l’on voit le nom de cette auteure partout (un nom à la consonance pleine de peps et qui ne s’oublie pas !). En tout cas ce que tu dis de ce roman ne m’attire pas une seconde.
Peut être parce que je ne sais pas te le présenter, tu n’as pas dans tes connaissances des dames très dignes qui disent des vacheries tout en restant très dignes? Cest un peu ça Barbara Pym .
Je pense avoir lu tout ce qui est paru dans les années 80. Là, j’ai « comme une gazelle apprivoisée » dans ma PAL pour continuer à reprendre la série.
Je vois qu’il y a un fan club très convaincu, pour l’instant mon avis est en mi-teinte penchant vers le positif. Il y a des moments jouissifs d’humour et de vérité mais c’est parfois un peu kitsch, comme les décors anglais.
je pense l’avoir lu il y a longtemps mais mon souvenir est confus, je me proposais de le relire un de ces jours
et moi je vais continuer mes découvertes de cette auteure, qui est « so british »
J’ai deux romans de Barbara Pym sur mes étagères, et malgré l’enthousiasme de certaines, je n’ai toujours pas sauté le pas…
Il faut aimer ce genre , je le definirais ainsi : Agatha Christie sans intrigue policière. Le mélange cruauté à fleuret moucheté , avec l’humour britannique et les indispensables tasses de thé fonctionne très bien.
c’est ce charme indéfinissable que j’ai aimé. Je réitèrerai avec cet écrivain!
je suis bien d’accord , un charme très british