Vous connaissez l’auteur des bandes dessinées, (Fabcaro) Zaï Zaï Zaï et de Et si l’amour c’était d’aimer vous devez faire connaissance avec l’auteur de roman Fabrice Caro. Heu ! oui, c’est le même auteur et avec un humour toujours aussi fabuleux. Lisez le premier chapitre et je suis certaine que vous ne pourrez plus vous arrêter . Le sujet est simple, le père du narrateur qui a certainement quelques points communs avec l’auteur lui demande de faire un discours au mariage de sa sœur. Seulement voilà, lui il est totalement obnubilé par son téléphone portable car il aimerait tant que Sonia réponde à son SMS, et puis est-ce qu’il a vraiment bien fait de le lui en envoyer un ? et était-ce une bonne idée de mettre un point d’exclamation après bisous ? bref il n’a pas trop la tête à ce discours et cela nous vaut des scènes toutes plus drôles les unes que les autres sur la vie familiale . Un bon moment de détente, merci Monsieur Caro, vos livres me font tant de bien !

Citations

Très drôle

Isabelle appartenait à cette génération d’étudiante qui voulait partir en Afrique, à cette époque c’était une fatalité qui s’abattait sans prévenir sur une certaine frange de la population féminine, on y échappait pas, l’acné à douze ans, l’Afrique à dix neuf , elles attrapaient l’Afrique comme on attrape la varicelle. On les voyait, du jour au lendemain, transfigurées, transmutées , déambuler vêtues de sarouels informes, le vêtement le moins sexy qui soit, transformant le campus en immense course en sac.

Le narrateur doit faire un discours pour le mariage de sa sœur qui lui offre tous les ans des encyclopédies

Attends attends attends, je crois que tu n’as pas bien compris là, ton discours je ne vais pas le faire tu entends, je n’ai d’ordre à recevoir de personne, tu crois qu’elle passe beaucoup de temps, elle, à se demander quel est le plus beau cadeau qu’elle pourrait faire à son frère ? Tu les as lues mes encyclopédies, Ludovic ? Tu as lu  » les plus beaux sommets d’Europe » ? Tu as lu  » Reptiles et batraciens » ? Tu as lu « Bébés du monde » ? Et je fixe, dépité, le gratin dauphinois, et je suis sûr qu’il existe quelque part, chez un quelconque éditeur une encyclopédie sur le gratin dauphinois.

Chagrin d amour

D’ailleurs, il y a de moins en moins de soirées, on est jamais aussi seul que lorsqu’on se retrouve seul, le vide attire le vide. Un seul être vous manque et tous les autres prennent la fuite.

Envie de fugues

Quand j’avais treize ans, j’étais une vraie chipie, en constante rébellion, toujours à me friter avec mes parents au point d’être obnubilée du matin au soir par l’idée de fuguer, c’était devenu obsessionnel… Et chaque fois que j’étais sur le point de le faire, une chose, une seule chose m’en empêchait , et sais-tu laquelle ? J’avais une trouille monstre que mes parents, pour la photo d’avis de recherche, en choisissent une sur laquelle j’étais moche. Imaginer qu’une photo mal choisie, une photo de moi avec un sourire forcé ou une coiffure débile ou un énorme bouton sur le front, bref imaginer qu’une telle photo sera diffusée partout dans la région, voir dans le pays, me tétanisait pour moi c’était la honte suprême… J’avais envisagé de laisser sur mon lit, avant de fuguer, un petit message d’adieu avec une photo minutieusement sélectionnée posée à côté, comme une dernière image que je leur aurais confiée, mais le risque qu’ils en choisissent une autre pour l’avis de recherche était trop grand… Voilà à quoi à quoi tient une grande décision à treize ans…

22 Thoughts on “Le Discours – Fabrice CARO

  1. Un coup de coeur pour moi aussi, et pour lequel il est bien difficile de sélectionner un extrait tellement tout est excellent !

    • Mais j’ai été très déçue je l’ai prêté à une amie qui voulait lire un livre pour se distraire et qui n’a pas du tout ri … l’humour c’est vraiment très personnel .

  2. Je n’ai pas aimé « zaï zaï zaï », d’ailleurs je l’ai abandonné. Je tenterai le roman en bibliothèque pour lui laisser une seconde chance.

    • comment Aifelle ? tu n’as pas aimé Zaï Zaï et bien tu sais tu en as le droit et l’humour c’est toujours très personnel.

  3. keisha on 4 mars 2019 at 14:31 said:

    Snif, je le veux! (purée cinq coquillages)

  4. Et bien dis donc, tu as aimé ! Et oui, tu as raison l’humour est très personnel, on ne rit pas tous des mêmes choses. J’ai adoré Zaï zaï zaï… Mais je n’étais pas trop tentée par le roman, je vais voir s’il est à la bibliothèque.

  5. en ce moment rire devient presque une thérapie alors je note

  6. C’est vrai que l’on rit, mais parfois un peu jaune car il y a beaucoup de mélancolie dans ce texte. Fabcaro for ever !

  7. Bonsoir Luocine, j’ai lu du bon et du moins positif au sujet de ce roman. Je l’ai noté mais pour tout de suite. Et je ne connais pas les BD que tu cites. Bonne soirée.

    • Bonsoir Dasola, j’adore son humour mais l’humour c’est assez personnel , je ne suis pa sla seule à adorer et rire me fait du bien.

  8. Des extraits cités, je me demande si l’on ne ferait pas un film drôle de ce livre de Fabrice Caro.

    NB : j’attendrai votre compte-rendu du très poétique « Le poids du papillon » de De Luca.

  9. Un bonbon ce roman !

  10. Je suis revenu du salon du livre samedi soir avec ce roman dans mes bagages^^

    • j’attends ton billet et savoure bien le premier chapitre il me fait rire à chaque fois que je relis ce livre.
      PS Si par hasard l’occasion se présente, le TNB (une troupe de théâtre de Bretagne) a monté Zaï Zaï en pièce radiophonique, j’ai bien aimé

  11. J’ai aussi passé un excellent moment, drôle et mélancolique à la fois ! Une belle réussite, et j’ai emprunté « Zaï, Zaï Zaï » pour une petite lecture de week-end !

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