Je vais m’éloigner de mon ordinateur pendant quelques temps , je vous souhaite de bonnes lectures et beaucoup de joies diverses et variées.
Traduit du Norvégien par Jean-Baptiste Coursaud.
Un énorme merci Keisha pour ce petit joyau.
J’espère vous donner envie de lire ce roman qui est sur ma liste de juillet 2014. Avec un talent rare, Ingvar Ambjørnsen raconte le quotidien de deux hommes que l’hôpital psychiatrique a réuni. Ils sont différents des gens dits « normaux », Elling le personnage principal est très cultivé, s’exprime dans une langue très recherchée mais il est absolument incapable d’affronter les réalités du quotidien. Tout devient très compliqué quand, comme lui, on essaie de tout comprendre, ce qui se voit et ce qui ne se voit pas avant la moindre action. Heureusement, dans sa vie, il y a Kjell Bjarne son « pote pour la vie » et à deux, ils finissent par s’en sortir. J’oubliais un personnage clé, Frank, l’infirmier psychiatrique qui les aide à se reconstruire en dehors de l’institution. Il mérite une médaille cet homme, car il sait malgré tous les obstacles que l’ont peut ramener vers la vie en société ces deux olibrius, qui passent leur temps à le critiquer alors même qu’ils lui font une confiance absolue.
Les situations font vraiment rire, car à travers tout le sérieux avec lequel Elling nous explique le pour et le contre de telle ou telle décision, on imagine les réactions des gens autour de lui qui pensent qu’il serait si simple d’agir au lieu de tant réfléchir. Imaginez par exemple à quel point il peut-être difficile de prendre un billet pour aller en train dans une ville de la banlieue d’Oslo. Ceci pour aller voir Frank qui n’a pas jugé utile de venir les chercher en voiture. Finalement tout se passera correctement, même si Elling a été un peu long au guichet, il a tenu à expliquer à l’employé qui était Frank, quelle partie de sa famille avait un rapport avec la ville de banlieue en question… et évidemment derrière lui les gens s’impatientaient un peu… Mais les deux compères sont arrivés, un peu en avance (quatre heure d’avance) dans un pays ou attendre dans le froid n’est pas sans conséquence !
Je ne peux évidemment tout raconter, je vous laisse découvrir le rapport entre la poésie et la choucroute, l’utilité de changer de slips, la difficulté d’utiliser les toilettes publiques, l’importance des statues dans les jardins… Mais surtout laissez-vous embarquer pour une grande, très grande leçon d’humanité et des bonnes tranches de rire.
Citation
L’aménagement de l’appartement , l’imaginaire bridé par Frank (celui qui doit les aider depuis leur sortie de l’hôpital psychiatrique)
Je me plaisais à me présenter notre appartement comme étant le mien .Comme étant le nôtre, à Kjell Bjarne et moi. Lequel , toujours à Broynes , m écrivait pour me demander comment se passait les rénovations . Je répondais qu’elles se passaient mal . Qu’un dénommé Frank s’interposait en permanence. Notre idée d’installer un jardin suspendu dans le salon tombait salement à l’eau. Frank n’avait même pas voulu en discuter.
La rencontre amoureuse de Kjell Bjarne et la psychologie torturée d’Elling
Je ne parvenais pour ainsi dire pas à m’emparer de l’image représentant Kjell Bjarne et Reidun Nordsletten dans la cuisine . De quoi parlaient-ils ? Kjell Bjarne était-il aussi peu loquace qu’il en avait pris l’habitude avec moi ? Ou brillait-il grâce à des mots d’esprit et des tournures amusantes maintenant qu’une femme lui prêtait une oreille avide ? Lui prêtait-elle d’ailleurs autre chose d’avide que sa seule oreille ? Y avait-il déjà quelque chose entre eux ? Non. Sans quoi je m’en serais rendu compte . Il ne fallait pas pousser !
Lorsqu’il est redescendu, sifflotant, sa boîte à outils sous le bras, j’ai été soudain très accaparé par la lecture du journal du jour. S’il croyait que mille et une question me brûlaient la langue, il pouvait toujours se brosser. A peine si j’ai daigné lui accorder un regard avant de retourner à mon article.Tiens donc : le parti social-démocrate réclamait une baisse des taxes d’importation sur les véhicules ! Il valait mieux lire ça que d’être aveugle. Et, ailleur , ils annonçaient qu’il allait faire plus froid. On se couche décidément moins bête le soir à chaque seconde qui passe, ai-je songé.
Coup de téléphone non prévu
Il voulait savoir s’il me dérangeait, si j’étais très occupé. Ce que j’étais à l’évidence étant donné que je rangeais mon tiroir. Mais quelque chose me retenait de lui fournir cette explication. J’ai menti, répondant que je m’ennuyais à cent sous de l’heure.
Portrait de Frank vu par le Elling le rouspéteur
Frank ? Mais que croyait-elle à la fin ? que nous sortions de notre plein gré manger une pizza avec ce misérable espion des services communaux qui fourrait son nez dans tout ce que nous disions et faisions ? Nous n’avions pas le choix, si tant est que nous voulions conserver notre appartement ainsi que les maigres privilèges qui y étaient liés. Frank ? Un gauchiste minable qui ramenait sa fraise de façon intempestive et se mêlait même du choix de la pizza que les gens allaient consommer et qui, par dessus le marché, était payé par la ville d’Oslo pour le faire !
Et pour le fun si vous voulez un petit air de Norvège.. Et imaginez Terry, un Togolais qui fait la vaisselle à l’hôpital royal qui devient en quatre mois un expert en Halling
Ce que j’ai trouvé sur Youtube sur les films réalisés à partir de l’œuvre de Ingvar Ambjørnsen (que j’aimerais pouvoir les voir !).
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
Deux heures de lecture, pas plus, mais deux heures agréables et très drôles. C’est visiblement compliqué de grandir avec deux parents sourds quand soi-même on entend très bien. Dans de très courts chapitres Véronique Poulain raconte son quotidien. Et si, comme moi, on ne connaît pas du tout ce monde là, c’est très instructif. Est-ce qu’il y avait matière à un livre ? Je ne sais pas trop, disons… que je suis contente de ne pas avoir eu à l’acheter, mais que je ne regrette pas ma lecture. Je sais maintenant que les sourds sont très bruyants et que leurs enfants sont malheureux qu’on les remarque, surtout quand ils pètent trop fort dans un bus ! Pour moi qui ne suis pas spécialiste, c’est un excellent livre pour les adolescents, cela permet de comprendre le handicap présenté sous une forme humoristique.
Il paraît que le film : « La famille Bélier » qui a été tourné à partir du livre connaît un cerain succès. J’imagine les éclats de rire à la scène du « prout » . Lire le billet de Dasola pour ne pas aller voir le film.
Citations
Les textos ont aidé la communication mais il reste quelques difficultés
Aussi habituée que je sois au langage de ma mère, je ne comprends pas toujours ses textos. « oui café pas pu venir cause occupe dernière minute surprise invite. » Phrase limpide.
« Je ne sais pas Françoise appelle plusieurs mon skype déjà. Pour ça. » Pour ça quoi ? Je laisse tomber.
Humour
Dans la langue de mes parents, il n’y a pas de métaphores, pas d’articles, pas de conjugaisons, pas de proverbes, maximes, dictons, Pas de jeux de mots. Pas d’implicite.Pas de sous-entendus. Déjà qu’ils n’entendent pas, comment voulez vous qu’ils sous entendent.
On en parle
Un concert de louanges sur Babelio que je trouve un peu excessives, ce n’est quand même pas le livre du siècle.
J’ai absolument adoré la première partie de ce roman. Un peu moins la seconde , lorsqu’on voit, en 1943 et 1944, le « Tout Paris » essayer de revivre de façon futile autour du monde du spectacle. Le roman commence par l’enterrement à Saint Pierre de Chaillot de : « Princesse Natalie,Marguerite, Marie, Pauline de Lusignan, duchesse de Sorrente. 7mai 1908-10 février 1945 » . Le roman raconte la lente et inexorable destruction de cette jeune femme morphinomane . La première partie se passe à Cannes où la famille se trouve « coincée » jusqu’en 1943. Coincée cela veut dire que la famille a du mal à recevoir exactement comme elle l’a toujours fait.
À la mort de sa mère la riche Américaine princesse Elisabeth de Lusignan, Natalie apprend qu’elle est la fille naturelle de Paul Mahl un riche juif ami de son père le prince de Lusignan. En plus d’être une bâtarde elle est donc confrontée au monde juif et sous la botte des nazis cela prend un tout autre sens que dans les salons du microcosme de l’aristocratie parisienne. Natalie n’était pas capable de se défendre d’un milieu oppressant, elle était faite pour une vie de salon à la Marcel Proust, auteur qu’elle découvre et qu’elle comprend. Sa rencontre avec la morphine lui sera fatale et lui enlèvera toutes ses forces. Quand la famille retourne à Paris , cette femme droguée est envahie de pulsions et de révoltes qu’elle n’arrive pas à assumer. Elle aurait voulu être plus courageuse et pouvoir répondre à sa petite fille en pleurs : « mais qu’est ce qu’on leur fait aux juifs , quand on les arrête ? » . Sa révolte se limitera à une sortie chez la princesse Murat :
« Les juifs sont devenus des morts-vivants, tout leur est interdit. Ils sont plus ostracisés que des lépreux au Moyen Age ! « .
Ambiance glaciale garantie, dans ce Paris mondain qui, comme Natalie me dégoûte quelque peu. Comme elle, et cela grâce au talent de Pauline Dreyfus , le grand écart se creuse entre les soucis des réceptions (quelle robe ? quel plat ? quelles conversations ?) et les familles juives qui disparaissent peu à peu. Comme Natalie, j’ai envie de les secouer tous ces Cocteau, Guitry invités chez les Murat, Noaille Trémoïles et autres… et leur demander s’ils savent répondre à cette petite fille en pleurs : « mais qu’est ce qu’on leur fait aux juifs , quand on les arrête ?« . Comme elle, je n’aurais peut-être pas eu le courage d’aller plus loin dans ma révolte que de ne plus traverser les Champs-Élysées interdits aux juifs ( tiens, je ne le savais pas !) et monter dans le dernier wagon du métro le seul autorisé aux juifs. Il me reste à parler du style de cette auteure, son sens de la formule est absolument admirable et drôle. C’est un livre qui se lit vite et qui fait du bien alors qu’il raconte une histoire bien triste et une époque abominable.
Citations
Les conventions
Il n’est pas de chagrin si grand qu’il puisse offenser les usages
Pas un bal où elle ne s’affichât auprès du jeune André Mahl, au point de scandaliser les maîtresses de maison, ulcérées que la jeune fille préférât ce jeune homme « israélite » à tant d’autres jeunes gens dont le sang, était lui irréprochable. Natalie était certes la moins jolie des sœurs Lusignan, mais de là à « s enjuiver ». Tapie derrière les éventails, augmentée de points d’exclamation, la réprobation se propageait.
L’argent et la « noblesse »
Un jour que la cousine de son mari d’autant plus à cheval sur sa généalogie qu’aucun parti ne lui semblait à la hauteur de la sienne, lui avait lancé : « Mais au fond votre nom ne vaut rien ! » . Élisabeth avait eu assez d’esprit pour lui répondre « Pas au bas d’un chèque. .. »
La noblesse d’empire
Partout où l’empereur est passé, il se sent un peu chez lui . Jérôme n’a rien fait d’exceptionnel dans sa vie, celle de ses ancêtres lui tient lieu de carte de visite.
L’art de la formule de Pauline Dreyfus
De toute façon, la duchesse douairière de Sorrente n’a jamais aimé les enfants, non plus que les contacts physiques qui présidaient à leur arrivée. Sitôt après la naissance d’un fils , elle s’était estimée quitte avec son mari et avait définitivement condamné la porte de sa chambre. Elle s’était réfugiée dans la lecture et la médisance, deux activités qui accomplie avec sérieux, auraient suffi à emplir la journée de n’importe qui.
Ce qui ne se fait pas
Les frasques d’Élisabeth sont indubitablement à ranger dans la case « ce qui ne se fait pas ». Dans la même nomenclature, il y a le divorce, le mariage avec une demoiselle ayant du sang juif(du sang protestant à la rigueur, si la jeune personne porte le nom d’une grande banque), et la bâtardise assumée. Tous ces comportements qui engendrent la pire des calamités pouvant s’abattre sur une famille : « le scandale ». En puriste des mondanités, il aurait volontiers ajouté à cette liste le fait de manger son dessert avec une cuillère…
On en parle
Chez Clara, et Mimipinson.
Une BD trouvée chez Jérome et ses fans , encore que ne sache pas trop si Noukette est fan de Jérôme ou l’inverse ! Ce dont je suis certaine c’est qu’ils aiment tous les deux cette BD dont le tome 2 vient de paraître et qu’ils m’ont donné envie de la lire alors que j’ai du mal avec ce genre de littérature. Les trois vieux irrévérencieux, héros de la BD sont drôles et certaines réparties m’ont fait sourire. Par exemple celle que j’ai photographiée :
Tu veux me dire pourquoi tu embarques du pain à une crémation ? Tu veux te faire des tartines grillées ?
L ‘histoire est bien partie pour tenir au moins une dizaine d’albums et cela me déprime quelque peu. Enrichie par la vie tumultueuse des trois protagonistes et la révélation finale : l’argent caché aux îles Caïmans par le patron du laboratoire « Garan-Servier » dont Sophie, la petite fille de Lucette, pourra, peut-être, disposer à sa guise. Les dessins frôlent la caricature et ce n’est pas ce que je préfère mais ils servent bien l’histoire.C’est très facile à suivre alors que le récit raconte autant la jeunesse « soixante-huitarde » des 3 compères que le moment actuel. Face à cet univers de croulants, une jeune femme enceinte qui pense que cette génération d’enfants gâtés leur a gâché la planète et rendra la vie difficile au bébé qu’elle porte en elle. Les auteurs essaient de ne pas tomber dans tous les poncifs de la gauche bobo écolo en se moquant des combats des anciens syndicalistes mais quand même …
Donc pour moi un plaisir en mi-teinte mais un bon moment de détente et quelques bons gags qui viennent souvent de la volonté d’agir comme des jeunes alors que leur âge les trahisse . Un exemple : lorsque Antoine emporté par son délire de « rétrojaloux » (expression de sa petite fille Sophie), veut franchir le mur d’enceinte de la propriété de Garan-Servier en Toscane, d’un geste ample, il envoie son fusil par dessus le mur qui…. je ne raconte pas la chute qui est très drôle car je ne veux pas que Krol (entre autre !) m’accuse de « spoiler ». De toute façon, le dessin est bien meilleur que ma tentative de vous faire vivre ce passage.
Citation
les divers façons de dire qu’une femme attend un bébé
Qui lui a bombé la guérite à ta Sophie ?
On s’aperçoit qu’elle en a gros sous le tablier !
Un polichinelle dans le tiroir
Avoir une brioche au four
On en parle
Chez Dasola
Et pour le fun la musique que la jolie Sophie écoute dans la voiture sur les routes italiennes !
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
Un concert de louanges pour ce roman d’Éric Reinhardt qui décrit le comportement d’un manipulateur cruel et pervers à l’encontre de sa femme. Ce comportement est tellement abject et, hélas conforme à la réalité, que la lecture du roman s’en trouve irrémédiablement entachée. On ne peut s’empêcher de penser en le lisant :« et en plus c’est plausible » Plausible qu’un homme refuse de chauffer assez sa maison alors que sa femme meurt d’un cancer, plausible qu’il l’a surveille sans cesse à l’hôpital de peur que quelqu’un qui l’aime puisse lui apporter un quelconque réconfort, plausible qu’il fournisse des vêtements hideux à la morgue pour que rien ne subsiste de la jolie femme qu’il a épousée.
J’ai plus de mal à croire que ce pauvre type réussisse également a couper cette mère de ses deux enfants. Mais pourquoi pas, la perversion a des armes dont je ne connais pas tous les ressorts Mais qu’est ce que cela dit du roman que je viens de finir, écrasée par l’horreur et le chagrin ? Trop de tristesse , pour que j’en apprécie vraiment toute la richesse . L’écrivain déclare dans tous ses interviews que cette histoire lui a été suggérée par des confidences de lectrices, qui s’étaient sorties de cette relation destructrice. Ça m’a fait un bien fou de savoir qu’on pouvait s’en sortir. On doit donc , penser à ce roman en se disant:et si cela faisait du bien aux êtres qui sont dans ce piège et bien ce roman mérite cinq étoiles (ou coquillages) et plus. Il faut vraiment tout faire pour aider les êtres qui sont pris dans les filets de manipulateurs pervers.
Mais un roman, c’est une œuvre littéraire et Eric Reinhardt aime écrire , il a un style très riche et on se laisse embarquer comme dans un roman du temps passé. On vit grâce à lui, intensément, par exemple, la scène érotique, rare moment de bonheur de Bénédicte Ombredanne. Mais voilà, il s’agissait de décrire une descente aux enfers et pour moi,trop c’est trop. Pourquoi n’a-t-il pas choisi de laisser partir sa victime littéraire , comme la vraie, celle qui lui a fait des confidences ? Est-ce pour dire aux autres victimes , attention même dans la mort votre pervers vous poursuivra, et vous serez défigurée même sur votre lit de mort… ? Pensez à cette pauvre Bénédicte dont le mari est allé aux Emmaüs pour trouver les habits les plus vulgaire et moches qu’il a pu trouver pour la punir encore et encore.
Voilà pourquoi je n’ai pas trop aimé ce roman, c’est trop terrible et trop noir.
Citations
Je suis en symbiose totale avec le début de la phrase sauf que moi j’aime la vie
Elle voyait les livres comme détourner leur route et s’orienter lentement vers sa personne de toute la hauteur de leur coque , c’était bien eux qui allaient vers elle et non l’inverse, comme s’ils avaient été écrits pour l extraire des eaux sépulcrales où elle s’était résignée à attendre une mort lente.
Les baisers qui n’ont plus de sens
Son mari n’utilisait jamais ses lèvres pour enchanter les siennes, exception faite des smaks qu’ils échangeaient quotidiennement, matin et soir, de pure routine, comme une carte magnétique qu’on passe sur une cellule optique pour entrer et sortir d’un bâtiment.
On en parle
Cuné et Clara qui sont plus en harmonie avec moi qu’avec le concert de louanges de Babelio.
Traduit de l’anglais par Catherine Berthet.
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
C’est tout le charme d’un club de lecture, sortir de mes apriori, je n’apprécie que très peu la littérature à suspens. Et, ici, le suspens est fort : une femme Hannah paléontologue dans un musée de Bristol , voit son amie Ellen qui est morte et enterrée depuis vingt ans.Ne vous inquiétez pas je ne vais pas vous raconter la fin du roman ! Je vous explique quand même comment il est construit : deux romans en un , on suit les souvenirs de la très forte amitié qui a unit Ellen et Hannah dans leur enfance et la difficulté de la Hannah d’aujourd’hui qui doit faire face à ses souvenirs et à cette apparition. Le roman est bien mené se lit vite et la solution est crédible. Au nœud du drame une tragédie qui explique bien des choses. Avec encore un manipulateur pervers , décidément très à la mode dans les romans que je lis en ce moment. Et résultat, j’ai passée une soirée et une partie de la nuit avec ces personnages pour connaître le fin mot de l’histoire. Un autre plaisir de lecture, un peu à La « Daphnée Du Maurier » , genre de lecture que j’ai adoré dans ma jeunesse. Voilà , ce roman m’a plongée dans ce plaisir régressif et il est bien ficelé. C’est cela aussi un roman, une évasion pour une journée de pluie vers les côtes de Cornouailles juste en face de mon Dinard.
Citation
Phrases qui m’agacent fortement
Il me paraît que j’eus un sombre pressentiment. Je savais qu’une chose terrible allait se passer dans cette demeure .Je le savais déjà à ce moment.
On en parle
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
Voici le genre de romans qui a ma préférence : des romans en apparence léger et qui m’amène à réfléchir sur notre société. Celui-ci commence par une arrivée au paradis où rien ne fonctionne comme le nouvel élu s’y attendait , c’est drôle et en même temps … certains d’entre nous ont sûrement gardé au coin de leur mémoire des images naïves du paradis. Son accueil commence par un sourire grinçant, on propose à l’élu de retrouver sa mère. Mais celui-ci n’a qu’une envie fuir la personne qui ne l’a pas beaucoup compris de son vivant. Mauvais point pour lui ! Au paradis on se doit d’aimer sa famille. Le personnel du paradis est complètement débordé et les réalités terrestres ont contaminé les Cieux, la surpopulation des défunts ont rendu impossible un tri honnête des bons et des méchants. Autant appliquer les méthodes du libéralisme sauvage et renoncer aux valeurs chrétiennes ou tout simplement humaines. C’est un moment très drôle.
Puis, nous redescendons sur terre et là, en nous intéressant à Simon un secrétaire d’état du gouvernement , très vite le monde va devenir fou, parce que tous les moyens de communication sur le net se dérèglent. Tout devient trop « transparent » , ce qui devait être privé devient public. Et Simon qui a malencontreusement prononcé , hors micro, LA phrase qui ne fallait pas dire à propos des « femmes » et des « homosexuels » se trouve être à la Une de tous les réseaux sociaux. Il est alors victime d’un véritable lynchage médiatique et comme en même temps tous les ordinateurs deviennent fous et révèlent des mails détruits au monde entier et les visites sur les sites divers et variés Simon a de quoi se faire beaucoup de soucis , il a, en effet beaucoup visiter le site de très belles et jeunes femmes peu vêtues et il a, aussi, beaucoup chatter avec une certaine Natacha…. .
Ce que j’aime dans cette satyre, c’est que le trait est tout juste forcé, il s’agit bien de notre société qui se repasse en boucle des photos indiscrètes, des confidences d’une femme abandonnée par son trop célèbre amant, des phrases qui n’étaient pas destinées à être publiques et qui collent à la peau de celui qui les a prononcées , une opinion qui exige une transparence de ses élus même sur leur vie intime, des dévoilement de leur vie sexuelle à l’assemblée nationale…. Tout cela fait partie de notre quotidien et la fameuse « transparence » ne me semble ne pas se placer là où il le faudrait .
Citations
Humour de Benoît Duteurtre
J’avais appris à me méfier du mot « espace » depuis que le local poubelles de mon immeuble s’était transformé en « espace propreté ».
Les enfants sont parfois cruels
Cette bibliothèque présentait toutefois l’inconvénient d’envahir un espace toujours plus grand, ce qui avait obligé Simon de créer de nouveaux rayons, sans parler des volumes amassés à son domicile. Un jour son fils Tristan, venu lui rendre visite, lui avait infligé une cruelle observation :–Dire que tout cela tiendrait sur une clé USB !
Humour ?
Les mollahs veulent voiler les femmes. Les féministes veulent punir les hommes.
Le paradis a bien changé..
Heureux les pauvres, car ils retrouveront leurs habitudes au Royaume des Cieux : la mauvaise nourriture, les files d’attente…
On en parle
Mots pour mots site trouvé sur Babelio.
Traduit de l’anglais par Sidonie van den DRIES.
C’est l’article de Cuné qui m’a donné envie de lire ce roman graphique. Je fais de sérieux efforts pour ne pas rester ignare au sujet des BD et autres formes dessinées de littérature. Je ne cache pas ma déception, je n’ai ressenti aucune émotion à la lecture d’Elmer. Mais si vous lisez ce billet sachez que je suis une grande néophyte en matière de BD, si j’ose écrire un billet c’est que, justement, quand cela me plaît, cela veut dire que le public peut être plus large que d’habitude.
Ici, l’histoire est étonnante (mais pas tant que ça !) les poulets ont acquis depuis peu le statut d’humain. C’est un artifice maintes fois utilisé : et si on renversait un peu la domination habituelle sur terre ? et si les animaux avaient le droit d’exprimer ce qu’ils ressentent à notre égard ?
On voit alors deux comportements se mettre en place :
- L’intolérance absolue pour tout ce qui est différence.
- La façon abjecte dont les hommes traitent les animaux dont ils se nourrissent.
C’est une fable bien racontée et on se laisse embarquer dans l’histoire, je n’ai pas été sensible aux dessins trop fouillis et répétitifs à mon goût. Mais, comme Cuné, j’ai bien aimé la façon dont Gerry Alanguilan présente son livre dans l’introduction.
Citation
Voici comment il présente sa BD
Merci d’avoir pris cette bande dessinée. Que vous l’ayez achetée ou empruntée à quelqu’un, merci de me donner l’opportunité de partager mes histoires . C’est ce que j’ai toujours voulu faire depuis que je suis enfant. Quand j’ai tenu un crayon pour la première fois, cela signifiait plus que simplement dessiner. J’allais pouvoir raconter des histoires au monde entier…
J’imagine que je serai très heureux en novembre quand ce livre paraîtra. ce moment représente en quelque sorte le point culminant de mes rêves d’enfant, quand je voulais partager mes histoires avec le monde entier. A l’époque, c’était un rêve, mais maintenant il est sur le point de devenir réalité. Mon moi de 42 ans ne peut pas y croire, mais celui de 7 ans aurait simplement dit : « Mais bien sûr ! ».
Que se cache-t-il derrière ce mot horrible Captcha qui me fait toujours penser à un bonnet russe des dirigeants soviétiques de l’ère Brejnev ?
Je sais, ça n’a rien à voir et cela en dit plus sur ma « légère » dyslexie que sur la compréhension de ce que vous aurez à faire si vous voulez mettre des commentaires sur mon blog. Mon blog est devenu célèbre dans le monde des robots anglophones vendant du viagra et les jeunes personnes qui permettent de vérifier les compétences du dit médicament.
Plutôt que de faire mon petit ménage tous les matins et mettre à la poubelle tous ces commentaires, non pas que j’éprouve une aversion pour le viagra, mais il faut bien le dire ce célèbre médicament n’a, la plupart du temps, rien à voir avec mon article. Je préfère vous mettre à contribution et vous demander de recopier des chiffres et des lettres très difficilement lisibles. Ou de cocher une petite case, pour me dire que vous êtes bien un humain… C’est que les robots deviennent malins, nous devons donc ruser avec eux !
J’espère ne pas vous perdre en route…