Édition Du Seuil
Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.
Voilà un roman qui n’est pas pour moi. Je n’en comprends pas du tout l’intérêt, un mouvement d’humeur, sans doute, de cette auteure devant les gens vivant dans un confort certain, partir visiter des pays pauvres et se pâmer devant les gens « authentiques » qu’ils y rencontrent. L’auteure imagine alors un « Tour-opérator » qui aurait l’idée originale de faire le tour de la pauvreté en Europe. Notre bibliothécaire qui devait mettre des livres autour du thème « tourisme » a donc pensé que ce roman avait sa place.
Mais une bonne idée ne fait pas un bon roman. L’auteure s’ennuie à l’écrire et passe beaucoup de temps à nous expliquer son plaisir ou son déplaisir à inventer des personnages. Elle passe aussi beaucoup de temps à nous décrire la grossièreté de Jason qui est lui, un authentique habitant des banlieues, donc chômeur, fumant du « H », et se faisant tailler des pipes par Olympe une jeune métisse qui sera aussi du voyage. C’est une jeune femme soumise et stupide mais gentille. Les autres « touristes » sont très riches, cultivés et complètement caricaturaux.
Un livre à oublier le plus vite possible.
Citations
Le sujet du roman
Le chauffeur Vulpius te demande, néanmoins, parce quel désir contre nature, par quelle insane perversion ces touristes aisés qui pourraient, s’ils le voulaient, visiter de belles et grandes choses comme le Taj Mahal, le krak des Chevaliers ou la pyramide de Khéops, le chauffeur Vulpius se demande par quel penchant morbide, par quelle aberration vicieuse ces touristes retors sont venus se paumer dans d’aussi mornes paysages. C’est louche.
Rien n’est assez bête pour ce roman
Madame Pite avise sur le sol un cadenas brisé. Oh ! Un cadenas ! s’exclame-t-elle en cueillant telle une fleur. Madame Pite ramène toujours des souvenirs de ces voyages qu’elle expose dans la vitrine de sa médiathèque. Mais au milieu de ces CD, livres d’art et autres bibelots , le cadenas brisé risque fort de déparer. C’est mon avis.
Le lecteur pris à partie par l’écrivaine
Olympe , en retour , lui donne du monsieur ou du monsieur Antoine . Mais déjà dans son cœur , elle appelle papa et se prépare à lui tailler des méga-pipes . Va-t-on assister à un inceste dans les pages à venir ? Pour l’instant ils se bornent à se caresser de paroles.
La fin d’un livre qui ne m’a pas plu
Ceci n’est une façon d’achever un roman, j’entends déjà les reproches. Le bus est en rade au beau milieu d’une aire d’autoroute. M. Boiffard avale un bâillement. Madame le houspille. Julien Flauchet est prostré. Lafeuillade, plus mort que vivre. Et tous les autres, complètement largués. Pour un happy end, c’est raté. Un dernier mot, Olympe avant de quitter. Tu vas me manquer. Tu me manques déjà. Tu manques