Édition Gallimard NRF, Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard.

Je me rends compte que je n’ai noté qu’un passage sur cet essai, c’est le signe du peu d’intérêt que j’ai ressenti à cette lecture. Jérôme Garcin est le gendre de Gérard Philip, toute la famille vit dans le souvenir de cet acteur qui émouvait tant ma grand-mère et ma mère. L’auteur veut nous faire revivre cette émotion. Je me souviens du livre de son épouse que j’avais lu à l’époque. Je m’en excuse mais je vais faire du mauvais esprit mais j’ai pensé en lisant ce livre : sur ce même sujet, on a eu sa femme, on a maintenant son gendre à quand les petits enfants ? Et puis malgré moi j’ai pensé aussi  : voici une mort qui rapporte … Je sais, c’est horrible mais c’est à l’image du vide que j’ai ressenti à cette lecture. J’ai quand même retenu trois choses, je trouve toujours aussi inadmissible qu’on lui ai caché son cancer. Je savais mais j’avais oublié que son père était un riche bourgeois compromis au moment de Vichy, Et j’ai appris aussi, que, pour lui, le plus grand homme du siècle était Lénine…. Une lecture donc tout à fait inutile même si, comme moi, vous avez aimé sa voix lisant « le Petit Prince » et racontant Mozart aux enfants.

Citation

La mort

C’est à Rodrigue, un Rodrigue au visage pâle, presque transparent, que, toute la journée, des visiteurs vont venir dire adieu. Comme si la tragédie de Corneille se prolongeait dans un post scriptum grandiose, il reçoit, couché sur son lit, dans la chambre en hauteur où l’on accède en montant quelques marches, à la manière d’un prince espagnol exposé dans la salle des audiences du palais Sévillan de l’Alcazar. Jamais la mort n’a été plus théâtrale.

18 Thoughts on “Le dernier hiver du Cid – Jérôme Garcin

  1. Et bien comme je n’avais aucunement l’intention de lire ce livre, ça tombe bien. Quand tu n’aimes pas, tu le dis clairement.

  2. Il ne me tentait pas, donc, voilà qui confirme mes premières impressions… (mes a priori, en fait !)

  3. keisha on 20 juillet 2020 at 12:26 said:

    J’apprends que l’auteur est le gendre de, je n’avais pas trop envie de lire ce livre, et là encore moins… on fatigue…

  4. je vais te dire un secret mais il ne faut le répéter à personne : je déteste la voix de G Philip ben oui !!
    A part ça je crois que l’on en fait un peu de trop autour de lui, un grand acteur certes mais aussi un homme avec ses failles et ses ombres
    la vérité je crois que comme beaucoup de personnes à qui l’on a caché le diagnostic les gens SAVENT mais du coup il n’y a aucun dialogue ce qui est d’une tristesse sans nom

    • Je suis entièrement d’accord avec toi,les gens ont le droit de mourir. En sachant ce qui leur arrive. Pour Gérard Philippe, ce n’est Pas ce livre qui risque de te le faire apprécier, oui on en fait trop pour lui .

  5. Brize on 21 juillet 2020 at 19:18 said:

    Voilà qui a le mérite d’être clair ! Je m’étais dit que peut-être et maintenant je me dis bof !

  6. Je n’avais pas envie de le lire. Tu me rappelles que j’ai lu le livre de sa femme il y a longtemps maintenant. Quant à ne pas lui dire qu’il avait un cancer, à l’époque c’était la règle, même si comme toi je trouve que c’est inadmissible.

    • Plus qu’une règle disons que c’était l’habitude, mais il est vrai que le cancer était moins répandu donc on ne savait pas trop quoi dire . C’était surtout le confort des médecins qui ne voulaient pas affronter l’angoisse du malade.

  7. Jérôme Garcin m’avait beaucoup déçue avec « Le voyant », qui se veut un hommage à Jacques Lusseyran, un résistant aveugle. Malgré tout l’intérêt que présentait le personnage, j’ai eu du mal avec la manière dont Garcin traitait son sujet, avec trop d’emphase, comme si la volonté trop évidente de l’auteur de réhabiliter ce héros méconnu finissait paradoxalement par faire de l’ombre à ce dernier..
    Du coup, je ne suis pas très surprise par ta déception !

  8. LaSourisJaune on 23 juillet 2020 at 00:06 said:

    Cependant, la plume de Jérôme Garcin est belle, non ? Aussi… la question que je me pose : cela ne rachète pas un peu le livre ?

  9. Sans hésiter un seul instant: je vais m’abstenir.

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