Lu dans le cadre du club de lecture de la médiathèque de Dinard
Une vraie déception pour ce roman écrit pas la soeur de … ! La quatrième de couverture annonce une écriture d’une grande force poétique. Je me méfie souvent de ce genre d’affirmation. La poésie ça ne se décrète pas, c’est un ressenti, une émotion et une langue que l’on ne peut pas oublier. Il y a ici plusieurs freins au partage, d’abord la langue québécoise qui n’est pas traduite, donc, parfois, à peu près incompréhensible pour des français. Ensuite la volonté de tout écrire du point de vue d’une jeune adolescente qui, peu à peu, apparaît comme retardée mentale. La poésie de cette naïveté là, est pour moi, difficilement acceptable. J’ai beaucoup de compassion pour elle et sa solitude, mais je ne peux pas partager sa conception des relations humaines.
Je vous explique rapidement ce que j’ai compris : une très jeune fille vit avec sa soeur au bord du fleuve Saint Laurent. Elle se sent différente des autres et sait que cela vient de son manque d’intelligence. Elle souffre car ses parents l’ont abandonnée avec sa soeur. Une femme leur vient en aide, mais c’est très difficile de vivre dans cette région où l’hiver est si froid. Elle croisera un jeune homme qui l’émeut beaucoup. Je ne peux pas vous en dire plus, non pas parce que je ne veux pas divulgâcher le livre mais parce que l’histoire n’a pas plus d’importance que ça. Ce qui est raconté tout au long de ces pages c’est la façon dont cette enfant perçoit le monde et voudrait par dessus tout être aimée.
Citations
Genre de phrases dont j’aimerais avoir la traduction.
Mais cette fois, c’est juste sa voix qui m’a miellée, qui m’a abrillée correctement.
La langue du Québec.
L’autre soir, l’école a encore appelé à notre demeure. Après ça, Titi a dit que j’étais une cancre, elles étaient énormément en colère et ses cheveux se mouillaient sur sa tête. Je suis peut-être nulle à l’école, mais je sais au moins ce qu’est une cancre, et je sais que c’est triste à mourir. Je sais aussi que quand on change une lettre de place dans le mot « cancre » ça donne « cancer », et que ça non plus ce n’est pas propre propre. J’étais en beau fusil, j’ai fait une crise, j’ai commencé à courir autour de la table en grognant, en tapant mes mains ensemble et en tapant ma figure avec.Flatter ma branche m’a fait du bien.
Phrase que j’aime bien.
Ça n’est pas facile d’être à l’intérieur de moi, et des fois je préférais plutôt être à côté pour pouvoir me sauver en criant
Hum oui (soeur de … ah oui la chanteuse?)
Je crois mais je ne suis pas certaine
Bon. Tout-à-fait dispensable, merci pour ma PAL.
Je suis d’accord je n’ai pas eu de plaisir à lire ce livre.
Je ne connais aucune des deux soeurs, je pense. Et je passe avec un plaisir non dissimulé :)
Je comprends trop de sollicitations effraient un peu la non-sollicitation fait du bien.
je t’admire d’être capable de lire jusqu’au bout quand le coeur n’y est pas
je lis très sérieusement pour participer aux discussions de mon club de lecture
Je passe, je ne supporterai pas non plus de ne pas comprendre ce que je lis. Et puis ce genre de « poésie » ne me touche pas vraiment !
Et puis tu as tant de choses à lire et tant d’oiseaux à aller regarder…
Comme les autres, je passe .
Tu as bien raison. Il y a tellement de livres extraordinaires qui nous attendent.